AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 188 notes
5
13 avis
4
11 avis
3
14 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Solitude, désespoir mais aussi rêves et espoir sont au coeur de Villette.
Ce roman sombre peut sembler contenir quelques longueurs mais il est aussi d'une grande richesse. Certains choix narratifs, certaines zones d'ombre dans l'histoire de Lucy Snowe sont déconcertants.

Lucy Snowe, lumière en latin et neige en anglais, habite au début de Villette chez sa marraine à Bretton. Elle n'a que quatorze ans et on ne sait pas pourquoi elle est là ni qui sont ses parents. Elle rencontre Graham Bretton, le fils de sa marraine, charmant garçon, qui n'a pas vraiment remarqué son existence, pas plus que celle de Paulina, une petite fille qui pourtant n'a d'yeux que pour lui.
Paulina est venue elle aussi passer quelque temps à Bretton en attendant que son cher père se remette du cruel deuil qui le frappe, la perte de son épouse adorée.

Puis le lecteur retrouve Lucy quelques années plus tard alors qu'elle a désormais vingt-trois ans. Elle est seule au monde et semble avoir tout perdu, si ce n'est quelques économies qui vont lui permettre d'entreprendre un long voyage jusqu'à Villette, où elle espère que le destin lui offrira la possibilité d'un nouveau départ. le lecteur devine qu'elle a traversé de rudes épreuves, probablement la mort et la ruine de ses parents, mais ce n'est pas dit, l'imagination et les sous-entendus, les métaphores, permettent de combler ce vide, ces non-dits, de supposer ce qui a bien pu se passer.

Ce qui m'a semblé déconcertant est aussi ce qui fait la richesse du roman, lui donne son caractère énigmatique. Lucy est le symbole de la cruauté du destin et de l'existence qui n'épargne pas certaines personnes alors que d'autres ont la chance de connaître joie et bonheur ou d'être indifférentes au malheur qui ne les atteint jamais dans leur joie de vivre et bonne humeur.

Lucy ne se plaint jamais, à qui pourrait-elle se plaindre ? Ses anciens amis, comme sa marraine de Bretton, ne se souviennent plus d'elle. Digne, réservée, courageuse, hautaine car elle veut être respectée et non méprisée, elle veut être indépendante, gagner sa vie, d'où ce long voyage qui va lui permettre de devenir institutrice d'anglais dans une école tenue par Mme Beck, une catholique jésuite alors que Lucy est protestante.

Ce roman n'est pas que l'histoire classique d'une jeune fille à marier, que ce soit avec le beau John Graham Bretton ou avec le rugueux Paul Emmanuel, le professeur de littérature, qui dissimule un coeur d'or. Lucy Snowe représente toutes les personnes qui sont seules et aimeraient connaître la joie d'être aimées, d'avoir un peu de compagnie voire une famille mais n'osent pas le dire car elles veulent paraître fortes et indépendantes, rester dignes dans l'épreuve et garder pour elles les secrets de leur coeur.

La finesse de l'analyse psychologique est remarquable, le ton souvent mordant, caustique, en particulier lorsque Lucy s'attaque aux différences entre catholiques et protestants. Pour Mme Beck, la directrice jésuite, ne pas aller à la messe tous les dimanches est un crime passible de la condamnation à l'enfer pour l'éternité, alors que fouiller dans les affaires des élèves et mentir n'est pas du tout mal. Lucy reconnaît l'habileté et la ruse de la directrice mais désapprouve son hypocrisie, la tendance à la superstition.

Lucy est un esprit rationnel, elle veut être libre, lire et réfléchir par elle-même. En son âme et conscience, elle sait où se situe le bien et le mal et sa relation avec Dieu, elle n'a pas besoin d'un directeur de conscience et des mensonges des « papistes », comme elle appelle les catholiques, pour maintenir le peuple dans une foi qui ne fait appel qu'à la superstition et jamais à la réflexion et au libre-arbitre. Même si elle refuse de se convertir au catholicisme, elle reconnaît que certains catholiques, comme M. Paul Emmanuel, sont des gens bien.

Derrière Lucy Snowe qui raconte à la première personne se profile Charlotte Brontë, romancière talentueuse mais aussi brillante intellectuelle protestante que la vie n'a pas épargnée. Villette est son dernier roman et elle avait déjà perdu ses soeurs et son frère. le drame qu'a connu Lucy n'est pas évoqué mais il m'a semblé évident que la question centrale après une horrible épreuve est plutôt : comment faire face à l'avenir plutôt que ressasser le passé? C'est ce que s'efforce de faire Lucy. Mais la vie se termine-t-elle aussi bien que les romans ?

C'est la question qui paraît tarauder Charlotte Brontë dans le dernier chapitre : Finis.
« Arrêtons-nous immédiatement ! Nous en avons dit assez. Pourquoi troubler un coeur confiant et tendre ? Pourquoi abandonner des rêves pleins d'espoir ? »
Commenter  J’apprécie          10514
Il ne se passe pas grand chose à Villette et dans la vie de Lucy Snowe... et pourtant que de richesses dans ce récit ! Il faudra sans conteste que j'y revienne pour approfondir !

Il semblerait que Charlotte Brontë se soit inspirée de sa propre expérience de jeune fille financièrement démunie mais instruite, obligée d'enseigner dans un pensionnat belge, pour écrire ce récit. Ses descriptions, tant des méthodes d'éducation que des crises de désespoir et de solitude, sont en effet criantes de vérité et de fait réellement poignantes.

Pourtant, ce qui m'a le plus intéressée et fait réfléchir est cette affirmation au détour d'un paragraphe que certains sont faits, presque programmés, pour être heureux et d'autres pas. Si cela peut sembler évident au temps des Brontë et des injustices entre hommes et femmes ou riches et pauvres, est-ce encore le cas aujourd'hui ? Je crois que oui, qu'il existe encore aujourd'hui des Paulina, des Lucy Snowe et des Docteurs John aujourd'hui et j'avoue que ça me dérange. de même que la fin de l'histoire m'a dérangée...

Mais arrêtons là ce qui m'a dérangée, car ma lecture a été bien plus passionnante que dérangeante. L'étude des caractères et des moeurs m'a semblé parfaitement réussie, de l'amitié papillonnante de certains aux coquetteries pas bien méchantes d'autres, en passant par les petits ridicules ou les excès d'un amour sincère. Surtout, la sèche et puritaine héroïne est attachante par sa droiture, son besoin de chaleur humaine et sa bienveillance.

Challenge Pavés 21/xx et challenge XIX 5/xx
Commenter  J’apprécie          543
L'écriture magique des Brontë...Elles étaient trois, elles auraient pu nous inonder de romans...Mais voilà la tuberculose a rendu le trésor rare et précieux...Six textes à lire et relire.
Villette est un des moins connus en France, mais, pour certains auteurs dont Virginia Woolf, c'est le plus accompli de Charlotte. Plus que Jane Eyre. Et c'est vrai que la narratrice s'analyse, se fouille et se met à l'epreuve dans un grand cri de rage contenue qui met la lectrice à l'épreuve. Lucy Snow est Charlotte sans masque, épurée, revenant sur les grandes aventures de sa vie hors du Yorkshire, seule, intensément seule après la mort des siens ( suggérée et non évoquée dans le roman). Lucy doit avancer avec le peu qui lui a été donné, ni beauté ni argent ni nom, juste sa volonté intraitable et le don d'enseigner. le don de se faire des amis, aussi. Elle avance en aveugle d'Angleterre au royaume de Labassecour, la Belgique, où se jouera son destin. Engagée dans un pensionnat, elle retrouve des amis d'autrefois et se lie avec quelques uns de ceux qui l entourent, dont l'étrange, colérique et charmant M. Paul Emmanuel, mélange de Rochester et de son grand amour réel Constantin Héger.
L'ambiance est comme d'habitude sombre, gothique. Lucy frôle la folie et son imagination extraordinaire nous offre des scènes quasi hallucinatoires, mêlées de réflexions psychologiques poussées sur tous les personnages. Quand Charlotte lâche la bride à ses grands cris de fureur et d'angoisse, elle est d'une puissance redoutable, comme sa soeur Emily. Où peut-on trouver ailleurs des écrivains et ecrivaines de cette envergure ? Je n oublie pas Anne et son génial " La locataire de Wildfeld Hall"...Je cherche, je cherche...damnée tuberculose !
Commenter  J’apprécie          385
C'est un très beau livre - peu connu, malheureusement - que j'ai dévoré.
Charlotte Brontë raconte ici la vie (à la première personne du singulier) de Lucy Snowe, étant obligée de rentrer dans un pensionnat à Villette, dans le royaume de Labassecour (La Belgique actuellement) où j'ai été transportée.
J'ai beaucoup apprécié les personnages que fréquente Lucy surtout Mr.Paul.
Je recommande ce livre à tous ceux qui aiment Charlotte Brontë mais assi les histoires d'amour...
Commenter  J’apprécie          220
Aujourd'hui je vous parle de Villette écrit par Charlotte Brontë, publié en 1853, c'est son 3ème roman.
Autant Jane Eyre m'avait ébloui par sa force romanesque, par la passion et le féminisme qui s'en dégageait, autant Villette m'a étonné par sa maturité et ce portrait fin et subtil de Lucy Snowe.
C'est loin d'être une lecture joyeuse, et je ne le conseillerais pas à tout le monde. Ceci dit j'ai personnellement adoré ce roman, et les thèmes abordés sont très intéressants ; les maladies mentales comme la dépression féminine, la solitude, l'isolement, le manque d'amour, le renoncement, la religion.
Ça paraît lourd dit comme ça mais ce qui m'a passionné c'est de voir comment Lucy réussit tout de même à avancer malgré toutes les épreuves, avec une droiture et une morale propre aux héroïnes de Charlotte Brontë.

En 710 pages on apprend à découvrir le personnage de Lucy Snowe, une jeune anglaise qui est seule et a grandi sans amour. À 14 ans elle va être prise en charge par sa marraine qui a un fils John, du même âge qu'elle. Au sein de ce foyer elle s'éduque et devient tutrice d'une petite fille, proche de la famille Graham et originaire de Villette dans le royaume Labassecour. Une ville imaginaire que je visualisais en France mais qui vraisemblablement fait référence à la Belgique. Je l'ai appris après en faisant quelques recherches, Charlotte s'est inspirée de sa vie pour écrire ce roman car elle a réellement été professeur pendant un an dans un institut en Belgique avec sa soeur Emily.
Au sein du foyer de Mme Graham, Lucy se sent réellement en famille pour la première fois de son existence.
Mais l'heure des aurevoirs arrive bientôt, il est temps pour Lucy de gagner son indépendance. Elle voyage seule jusqu'à Londres puis jusqu'à Villette, espérant trouvant un poste. Elle se fait embaucher par Mme Beck comme enseignante dans une institution pour jeunes filles. L'occasion pour Charlotte Brontë de faire une petite critique de l'ambiance qui règne dans ce genre d'endroit ; la frivolité des jeunes filles, les mesquineries et complots dû au manque de distractions et à la rigueur religieuse.
Lucy y rencontre le professeur Mr Paul Emmanuel qui semble détestable et qui passe son temps à la critiquer.

Les deux grands personnages masculins de ce roman ne m'ont pas vraiment plu, j'ai l'impression que Charlotte Brontë aime faire cohabiter ses héroïnes avec des personnages odieux ou imparfaits. Ce qui me gêne ce n'est pas qu'ils soient imparfaits mais bien trop dominateur pour Mr Paul ou insensible comme le Dr John.

Il y a une sorte de critique de la religion présente dans le livre. Lucy étant une protestante dans un environnement catholique.

Le roman est fait de déchirement, de retrouvailles, d'amitié, d'amour, de dilemmes. Bien qu'il soit long et essentiellement tourné sur l'introspection de Lucy, je ne me suis jamais ennuyée. On y décèle une pointe de gothique avec quelques éléments surnaturels.

Après 700 pages de lecture, Lucy est presque devenue réelle pour moi, je m'y suis beaucoup attachée et j'ai eu de la peine à la quitter.
Lien : https://marie-loves-books.bl..
Commenter  J’apprécie          102
Passionnant, ce dernier roman de Charlotte Brontë, qui met en scène une jeune anglaise, Lucy Snowe, débarquant sur le continent (la Belgique probablement) pour y enseigner. J'ai eu grand plaisir à retrouver cette plume, et ces « Cher lecteur ». A travers la romance, Charlotte Brontë décrit les différences de milieu, mais aussi de religion. le protestantisme affiché de Lucy s'insurge contre la religion catholique, son rigorisme et son hypocrisie. Les relations sentimentales complexes, les trahisons, jalousies, et tout ce que la nature humaine charrie sont au coeur du récit, et le rendent passionnant. Ce roman gothique, avec ses brouillards, ses tempêtes, et ses apparitions surnaturelles, est sans doute le plus personnel. Charlotte et sa soeur Emily étaient allées en Belgique, nous dit Wikipédia, et l'ambition de Charlotte était alors de perfectionner son français pour ouvrir une école à son retour. J'ai été particulièrement sensible à cette histoire (très émue à la fin) et j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt le destin de cette jeune femme du XIXè siècle éprise de liberté et de justice, comme chacune des héroïnes de ses romans.
Commenter  J’apprécie          70
Ce livre a beau être un pavé puisqu'il comporte un peu plus de sept cents pages, je ne lui ai jamais trouvé de longueur.
« Villette » est un roman très passionnant dont la psychologie des personnages nous est très bien dépeinte ainsi que l'époque avec ses religions.
L'héroïne Lucy Snowe est une femme libre dont elle donne l'impression que rien ne l'atteint mais, son rapprochement avec M. Paul nous dévoile petit à petit une toute autre femme.
Ce que j'ai beaucoup apprécié dans ce roman c'est que la narratrice, Lucy Snowe, s'adresse directement à nous lecteurs ainsi, c'est comme si elle nous racontait son passé et se confiait d'une certaine manière à nous.
L'écriture de Charlotte Brontë bien qu'elle soit parfois caustique, elle est néanmoins très belle et nous met toute de suite dans l'ambiance et nous interroge aussi sur certaines choses essentielles de la vie. A travers Lucy Snowe, elle nous fait plus apprécié certains personnages que d'autres, n'hésitant pas à donner son point de vue sur des faits et gestes sur tel ou tel protagoniste.
Ainsi, M. Paul que j'avais du mal à cerner au début m'a paru au fil des pages, être une personne vraiment respectable et généreux, cela est expliqué par le fait qu'on découvre une autre facette de lui au fur et à mesure qu'il se rapproche de Lucy.
Pour conclure, j'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman et la plume de l'autrice est vraiment superbe. Bref, c'est un véritable coup de coeur que je ne suis pas prête d'oublier.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
Commenter  J’apprécie          50
Publié en 1853, Villette est un roman qui fait écho au séjour de Charlotte Brontë à Bruxelles en 1842, à la pension de Mme Héger. Dans cet ouvrage qui se caractérise par une forte influence gothique, nous découvrons la narratrice, Lucy Snowe, jeune femme orpheline faisant face aux aléas du destin. « Le topos de la jeune fille pauvre abandonnée s'échouant au gré des envies du destin ? Mais nous sommes dans Jane Eyre ! » diront certains lecteurs. Il est vrai que les similitudes avec Jane Eyre sont nombreuses, mais le schéma de l'intrigue est tout à fait différent. Lucy Snowe, notre héroïne, est une femme dotée d'une personnalité rare, nerveuse et craintive. On pourrait même lui attribuer l'épithète « paranoïaque ». Elle peut nous rappeler Jane Eyre avec laquelle elle partage un regard acerbe et inexorable sur le monde qui l'entoure, et des rapports maladroits avec la gent masculine, mais la ressemblance ne va pas au-delà de ces caractéristiques. Bientôt confrontée à des revers de fortune, et ne pouvant compter que sur elle-même, Miss Snow prend la dure décision de quitter l'Angleterre pour gagner le royaume de Labassecour (nom fort peu révérencieux qui traduit l'amertume de l'auteur), dans l'espoir de tenter sa chance. Après une traversée houleuse, la narratrice découvre le continent et débarque à Villette où elle parvient à se faire engager comme professeur à la pension de la froide et impassible Madame Beck, sorte d'Argus inexorable au visage inexpressif. Villette se démarque par le profond désenchantement qui domine la plume de l'auteur qui a probablement rédigé ce roman pour exorciser les mauvais souvenirs de son expérience à Bruxelles ; en effet, Charlotte Brontë était tombée amoureuse de Monsieur Héger qui dirigeait avec son épouse la pension du même nom. Ainsi, il y a fort à parier que le personnage de Madame Beck est le pendant romanesque de Madame Héger. Lucy Snowe, tout comme Jane Eyre, est un être singulier par son attitude qui frappe ceux qui l'entourent. Plusieurs fois au cours de l'oeuvre, les personnages s'effraient de sa conduite froide et flegmatique et lui collent les plus mauvais clichés qui circulent sur les Anglais. L'aspect gothique du roman repose beaucoup sur la personnalité tourmentée de l'héroïne qui se sent comme une étrangère à Villette : les passages qui expriment ses angoisses sont nombreux. D'autre part, Lucy est bientôt confrontée à une apparition troublante et menaçante qui vient hanter ses journées.

Le récit présente également un autre aspect saisissant, à savoir le regard de l'auteur sur la religion catholique ; Charlotte Brontë était fille de pasteur, rien d'étonnant si le rigorisme qui animait sa foi se retrouve dans ce roman, et explique ses réserves envers le catholicisme. L'austère narratrice est d'ailleurs bientôt amenée à faire face à un prêtre bigot intrusif et pernicieux qui viole sans aucun scrupule les préceptes de sa religion. J'ai d'ailleurs été particulièrement frappé par le chapitre XXXVI, dans lequel l'hostilité de la narratrice se mue en une véritable inimitié : « Dieu n'est pas avec Rome et, si les douleurs de l'humanité étaient encore réservées aux Fils de Dieu, ne pleurerait-il pas sur les cruautés de Rome et ses ambitions, comme il pleurait jadis sur les crimes et les peines de Jérusalem condamnée ? »

Villette est une oeuvre superbement rédigée dont la lecture vous procure de vrais frissons tant le suspense et les frayeurs de Lucy sont bien distillées. le lecteur ne sait jamais à quoi s'attendre. Dans sa façon de présenter ses personnages, Charlotte Brontë dresse des portraits qui rappellent beaucoup ceux de Jane Austen.
Commenter  J’apprécie          50
Villette est une très belle découverte pour moi. Après avoir lu la plupart des romans des Brontë, je suis ravie d'avoir découvert une histoire prenante.

L'histoire est celle de Lucy Snowe qui au début nous raconte ses visites chez sa marraine, Mrs Bretton. Après quelques années et sans savoir ce qu'il en est de sa famille, Lucy décide de partir à Londres puis la Belgique pour trouver un travail. Elle découvre par chance une institution et la directrice Mme Beck lui offre un poste de gouvernante auprès de ses enfants. Lucy fait alors des rencontres étonnantes, aussi bien positives que négatives.

Tous les évènements et personnages rencontrés sont un maillon utile dans l'histoire de Charlotte Brontë. Lorsqu'on lit le livre, on peut se demander pourquoi telle chose est arrivée et à force de patience, tout est révélé.

Le travail d'institutrice est un élément essentiel à ce roman mais la religion prend aussi une part très importante. Il est d'ailleurs parfois difficile de continuer la lecture. L'auteur a une très belle écriture mais à une époque comme la nôtre, certains passages s'étendent en longueur. C'est le seul bémol que je donnerai à ce livre. Les descriptions sont longues mais dès que les dialogues reviennent, c'est un vrai délice.

Pour certains, la fin sera trouvée rapidement. Pour ma part, j'ai été étonnée jusqu'aux derniers chapitres. Les quelques dernières pages auraient méritées un plus long prologue – comme je m'étais habituée avec ‘Le professeur' – mais ma lecture n'a pas été gâchée pour autant. Les quelques sept cents pages de ce roman permettent de s'imprégner entièrement de la vie et du personnage de Lucy Snowe.
Commenter  J’apprécie          40
C'est le 2e livre que j'ai lu de Charlotte, le 1er étant Shirley et le 3e Jane Eyre. Il me reste Le Professeur, puis je "m'attaquerais" à ses soeurs.

Ce livre n'a pas l'air autant aimé ni connu que Jane Eyre. J'ai autant aimé les 2, mais différemment,

Bref, je m'égare. Je recommande beaucoup ce livre, comme tous ceux que j'ai lu d'elle jusqu'à present.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (748) Voir plus



Quiz Voir plus

Quizz Jane Eyre

Qui est l'auteur de Jane Eyre ?

Jane Austen
Charlotte Brontë
Emily Brontë
Anne Brontë

11 questions
1799 lecteurs ont répondu
Thème : Jane Eyre de Charlotte BrontëCréer un quiz sur ce livre

{* *}