Un homme de plus de sept pieds, enveloppé d’un manteau noir dont le capuchon rabattu révélait un visage en lame de couteau à l’expression dure. La barbe et les cheveux striés de blanc, l’homme avait des yeux hors du commun : profondément enfoncés dans leurs orbites et à demi dissimulés par son grand front, ils semblaient tout voir, y compris les choses cachées.
Rone Leah leva son épée.
La main de l’étranger jaillit de sous ses robes.
— Vous n’aurez pas besoin de ça.
Le montagnard hésita, puis laissa retomber son bras. Brin et Jair se pétrifièrent, incapables de parler ou de s’enfuir.
— Vous n’avez aucune raison d’avoir peur, dit l’étranger de sa voix profonde.
Aucun des trois amis ne se sentit très rassuré, mais ils se détendirent un peu, car l’homme ne faisait aucun geste menaçant. Brin regarda furtivement son frère, qui étudiait l’inconnu, les sourcils froncés comme s’il cherchait la solution d’une énigme. Le visiteur étudia le jeune homme, puis Rone, et enfin Brin.
— Aucun de vous ne sait qui je suis ? murmura-t-il.
Il y eut un long silence.
— Allanon ! s’écria Jair, tout excité. Vous êtes Allanon !
Une dernière fois, elle leva l'Ildatch au-dessus de sa tête. Elle n'était pas l'enfant des ténèbres et le grimoire n'avait rien du serviteur qu'il avait prétendu être. Il affirmait qu'elle serait la maîtresse de son pouvoir, mais c'était un mensonge. Aucun être vivant ne pouvait maîtriser la magie noire. En fin de compte, l'utiliser détruisait celui qui devenait son esclave.
Jair serra les dents.
-J'ai mal Slanter ! Chaque pas est pénible...
- La douleur t'informe que tu es encore vivant, gamin.