Citations sur Red Rising, tome 4 : Iron Gold (2/2) (20)
Quant à moi, je ne pouvais quitter des yeux le visage radieux de Mustang. Il s'en dégageait un tel amour, entier et vrai, qu'il en était douloureux, le genre d'amour que vous souhaiteriez voir durer à jamais mais que la cruauté du monde finit toujours par user, détruire. Malgré tout, vous ne pouvez vous empêcher d'espérer que le vôtre sera l'exception...
Un élan de pitié m'envahit en le voyant comprendre qu'il a échoué : non pas à me protéger, mais à me convaincre qu'il avait raison, que la souffrance qu'il m'a causée était justifiée. Peut-être pensait-il, en me persuadant, qu'il serait capable de se persuader lui-même. Je lui ai volé cet espoir et toute chance d'alléger son cœur.
Dix années de complicité s'évanouissent en un souffle. Nous nous regardons comme deux étrangers se voyant pour la première fois.
— Je suis Cassius au Bellona, fils de Tibère et de Julia, Chevalier du Matin, et mon honneur reste intact !
Elle aurait vécu une vie oisive et paisible, Darrow, si tu ne l'avais pas jetée dans la guerre.
Saisi d'une rage froide, je me tourne vers Didon.
- Apportez-moi le coffre.
— Écoute, Thraxa, les mioches, c’est comme des chiens. Il y en a qui couinent, d’autres qui aboient, d’autres qui grognent. Il faut juste savoir comment leur répondre.
— Tu sais parler aux chiens ? se moque Alexandar.
— Ben, je te parle bien, à toi.
J’ai laissé un monde fisure derrière moi, un monde où j’ai moi-même donné le premier impact.
- Je ne suis ni un conquérant ni l’héritier d’un empire. Cependant, je possède le même héritage, le même droit de naissance que le vôtre. Nous avons été créés afin que la Terre cesse de s’autodévorer, afin que les hommes arrêtent de s’entretuer. Si le chaos fait partie de la nature humaine, l’ordre incarne le rêve des Ors.
Et je pense que cette guerre nous détruira, tout comme elle détruira le Noyau. Tout ce que nous protégeons, tout ce que les Couleurs on construit ensemble, tout l’héritage de la Société disparaîtra. Non pas parce que nos bras sont faibles, ou que nos esprits sont fragiles, mais parce que nous nous attaquons à une religion dont le dieu est encore vivant.
Il est vain d’honorer les morts aux dépens des vivants. Nous ne pouvons plus nous permettre un tel luxe