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Quelle histoire horrible et tellement banale à la fois, l'auteur réussi avec brio à nous faire ressentir le mal-être de Serena, jeune fille-mère complètement désorientée et à qui on a enlevé son enfant. C'est suite à un reportage télévisé que l'auteur, bouleversé par le témoignage d'une fille-mère, a décidé de se lancer dans ce roman. Ici Sérena qui n'a pas eu la chance d'avoir une mère protectrice, bien au contraire, se débat avec la vie on lui a enlevé son enfant, elle a dû avorter d'un autre et a fait trois tentatives de suicide. Malgré tout, elle espère encore en la vie et l'amour et elle va le trouver en écrivant à un prisonnier.

Une écriture fluide et puissante, aucun mot n'est de trop, très facile à lire en dépit de la dureté du sujet. Les oiseaux sont ici bien présents et très poétiquement introduits. Un livre sur l'amour, la grossesse, les non-dits et la souffrance. L'auteur exprime avec une plume tour à tour délicate et dure les sensations de la grossesse, le ressenti , les doutes.

Une superbe découverte pour moi je n'ai en effet, pas lu ses deux autres romans.

VERDICT

A lire, à découvrir un beau moment de lecture. Il peut plaire à tous et surtout aux amoureux des belles tournures, des belles phrases.
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Merci aux éditions Luce Wilquin pour cette lecture (masse critique)...

Eric Brucher n'est pas un grand comique dans l'âme,pour sûr.
Tout comme dans "Colombe" , il dépeint ici,la vie d'une jeune fille qui s'égare du chemin balisé de notre société.
Séréna , fille-mère , qui se complairait volontiers dans son rôle , mais à qui l'on ôte la possibilité d'élever son enfant...
Instabilité,décrochage scolaire,immaturité...Tels sont les arguments qui plaident en sa défaveur.
Ne trouvant plus sa place en ce bas-monde qu'elle n'apprivoise pas,peu à peu,elle glisse hors de son semblant de vie...
Jusqu'à la rencontre qui change tout. (Un happy-end que l'on sent arriver de loin)...

Un style parfois chargé de descriptions qui alourdissent le récit , une noirceur mate qui semble lui coller à la plume ,et la pirouette de fin qui amène une lueur d'espoir ; tels sont les ingrédients fétiches de l'auteur.
Une lecture, malgré tout, assez agréable , où l'on se prend au jeu,où l'on a envie que cette fille s'en sorte , qu'il y ait un coin de ciel bleu parmi tant de nuages.
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Ce livre m'a été offert par les éditions Luce Wilquin à l'occasion de « Masse Critique ». J'y ai découvert une écriture originale, très narrative et descriptive, avec des phrases variées : parfois très longues et sans verbe, parfois d'une brièveté séche. Les dialogues sont rares, mais cela ne m'a pas empêché d'être pris par la lecture.
Ce livre est un long flash-back où Serena, l'héroïne qui est enceinte, revit les 2 années qu'elle revient de vivre. Malheureusement, son histoire est d'une banalité triste : une adolescente sans affection rencontre un garçon, devient enceinte et se voit enlever sa fille. Quand elle est de nouveau enceinte, les services sociaux l'obligent à avorter, Heureusement il y a quand même un happy end puisqu'elle rencontre enfin un jeune un peu « cabossé » comme elle avec qui elle va pouvoir construire une vie plus heureuse.
La solitude de Serena se vit dans toutes les dimensions de sa vie : pas de promesse d'avenir, pas d'espoir, pas de rencontres, pas de chaleur, pas de paroles, pas de couleur. Même sa mère est toujours habillée de noir et ne parle pas plus qu'elle ne montre ses sentiments. Serena revit l'histoire familiale où les femmes doivent fuir parce que les hommes sont violents ou absents.
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Lazlo dit : « La bave des crapauds n'atteint pas la blancheur des étoiles ». Serena, le personnage principal du roman aspire à cette blancheur, mais c'est plutôt la bave qui l'encercle, l'étouffe.
La jeune Serena, 16 ans, n'est pas gâtée par son milieu. Elle vit avec sa mère, « technicienne de surface » et ses rapports avec elle ne sont pas des plus faciles. Son père ? un inconnu, c'est le black-out avec sa mère. Une échappatoire ? Lazlo Kohler, un jeune rêveur, tagueur, un as sur sa moto. Il lui fait connaître l'indicible sur les toits des gratte-ciel. Elle se remplit les oreilles des striii des martinets. Madame Gisèle de la tour Mercator est un autre arc-en-ciel. Mais tout est éphémère autour de Serena ; sa grossesse chamboule sa vie… La blancheur des étoiles n'arrive pas couvrir le noir de la nuit…
Avec beaucoup de pudeur, Eric Brucher dépeint la détresse de Serena. Que d'humanité se dégage dans les efforts de celle-ci à s'en sortir, mais avec la réalité vécue par elle. du Zola au vingt-et-unième siècle ! Que de Serena chacun de nous côtoie !
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Ce livre nous offre une histoire à la fois terrible et banale. Une jeune fille déboussolée, révoltée, en recherche de ses racines presque laissée à elle-même par une mère « taiseuse » et peu démonstrative. le mal-être de Serena est palpable. Elle va tenter d'oublier ses peurs avec Lazlo, lui aussi totalement rebelle et insoumis à la société et qui, manifeste son indignation par des graffitis provocateurs et surtout par un comportement suicidaire au guidon de son scooter au moteur gonflé.
Il va en mourir ! Et Serena, enceinte du garçon va se heurter à l'incompréhension de sa mère, Marie, et la terrible administration si pesante, si inhumaine...
Une belle histoire servie par une écriture très fluide, à la fois recherchée et poétique. Un style littéraire sans ostentation qui offre une lecture agréable. Mais je regrette, d'une part l'absence presque totale de dialogues qui auraient pu ajouter une tension et un rythme au roman, et d'autre part une sacrée belle collection de lieux communs ou plutôt de clichés (l'assistante sociale revêche, le juge sans coeur, le vieil immigré sympathique, etc.) qui agacent parfois. La fin est aussi un peu trop rapide, comme si l'auteur se sentait l'obligation de clôturer son roman par un happy end qui ne le satisfait pas lui-même.
Mais que ces deux petites remarques ne vous dissuadent pas de vous procurer, « La blancheur des étoiles ». C'est un bon livre qui se lit avec grand plaisir.
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Éric Brucher, c'est une belle écriture, poétique, métaphorique, des histoires de manque assouvi, de fragilités assumées, avec toujours le ciel en perspective, car trilles, trissements, criailleries et autres clabauderies des oiseaux s'échappent et s'envolent immanquablement de l'encre de sa plume. C'est un auteur qui ramène à l'essentiel, à la nécessité de l'amour, et singulièrement ici, à la force d'amour qu'instillent les étoiles scintillantes.
Serena est ado, elle s'entiche d'un drôle de type, Laszlo. Dans un tohu-bohu frénétique, dans un vacarme rebelle et une brassée de bruits, celui-ci traverse la ville sur son scooter, osant dynamiter les torpeurs et les impostures. Murs et palissades sont couverts de ses graphes et de sa marque : un zed noir, liseré de vert. Il embarque Serena dans ses délires, dans ses chevauchées de flibustier à l'abordage, et l'emmène aussi là-haut, sur le toit des immeubles, pour lui faire découvrir l'amour et l'élan vertical qui l'habite. Un jour pourtant, il déserte au ras du bitume. Mort, il a rejoint le côté des martinets, le bleu fouillis des claires étoiles, comme disait Verlaine.
Serena est enceinte ; elle ne le lui a pas dit. Commence l'aventure de la grossesse qui la comble, la réconcilie, l'apaise, tandis que bientôt fille-mère, elle cherche à percer les silences de sa mère à propos de son père, et à traquer sur les murs de la cité le souvenir de Laszlo et de ses mots. Mais les autres, ogres et crapauds dont la bave intoxique les étoiles, lui prennent sa fille et la forcent à avorter de son deuxième bébé. Désespérée, elle cherche à mourir en avalant des somnifères. Jozef, son voisin, heureusement la sauve et la relève, comme un père opportun. Enfin, son coeur s'ouvre ailleurs, vers Lukasz, qui fera d'elle une mère sereine.
La blancheur des étoiles, le troisième roman d'Éric Brucher, est un livre à la narration aboutie et à la prose ciselée, qui raconte finalement un fragment de vie adolescente, un parcours dont on sait qu'il peut être éclatant de la joie de ceux qui, fougueusement, partent à l'assaut du monde, mais aussi entaché de peines, de gravité et de désespoir. Serena, fragile, traverse l'existence un peu paumée, un peu étourdie. Elle ne sait pas bien qui et comment aimer, ni comment le dire, et elle doit affronter le jugement des autres sur ce bébé qui grandit en elle, alors qu'elle-même est traversée par le questionnement et le doute. A son âge, l'épreuve est difficile, même si elle a découvert que ce qui transcende le malheur, c'est le lien d'amour qui l'unit, par tout un réseau de connexions, au petit être qui métamorphose son corps. Et le romancier de rendre compte, dans de superbes pages et avec les mots justes, de cette pérégrination intérieure, des ressentis et des sensations de cette grossesse précoce. Ce roman, très riche également des nombreux autres fils narratifs qu'il dévide, magnifie la gestation, ce moment privilégié où la femme part à la rencontre de la maternité, sans pour autant faire l'impasse sur les façons d'être homme et père. Notons qu'on peut écouter Éric Brucher raconter la genèse de son ouvrage sur www.youtube.com/watch?v=x4noI_cX-h0

Aliasc.
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