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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je retrouve Jack Taylor et Ken Bruen avec une certaine jubilation, j'avais énormément aimé le premier épisode de la saga, j'étais aussi curieux de voir l'évolution du personnage, détective privé en Irlande, un pays où cette activité est pour le moins très mal vue par la population.
Nous avions quitté un Jack taylor sevré de son addiction à l'alcool et en partance pour Londres, nous le retrouvons à Galway de nouveau plus alcoolique que jamais, et en plus accro à la cocaïne, ce qui nous vaudra quelques scènes pas "piquées des hannetons", l'art de toucher le fond et de creuser encore d'une certaine façon.
Côté style, l'auteur a vraiment sa note particulière, ici encore on peut dire que le scénario et l'intrigue ne sont pas sa préoccupation première, la seule chose qui importe est Jack et tout ce qui tourne autour de son personnage à la dérive, à savoir, ses "amis", ses "amours", et ses "emmerdes".
En toute objectivité, "l'enquête" proposée à Jack est tellement improbable en terme de crédibilité qu'on peut dire qu'elle va avant tout servir de prétexte à s'immerger dans une Irlande en marge de la loi, notamment avec les "tinkers", qui ressemblent assez aux gitans français, ainsi qu'avec une pègre locale que connaît particulièrement Jack.
Ce personnage est carrément "borderline", outre ses défauts, il a une morale très personnelle et accessoirement un peu de sang sur les mains, un type assez fascinant à suivre, il a des amis fidèles et tolérants, se fait de nouveaux amis sur le mode "qui se ressemble s'assemble" (Tel Keegan, un flic anglais qui devrait probablement être réemployé dans de futurs épisodes), mais surtout, il est authentiquement irlandais, ce qui fait tout l'attrait de cette série.
J'ai retrouvé avec plaisir ce goût de la citation chère à l'auteur pour la littérature classique et policière, cette nostalgie pour la musique des années 60/70 et plus généralement cette immersion dans la culture irlandaise, une note à part que j'apprécie infiniment.
Je me suis à nouveau régalé de ces dialogues plein d'humour et souvent hors sol, c'est à mon sens la marque de fabrique de la série que je ne fais que découvrir.
Je vais bien sûr poursuivre cette série atypique et somme toute divertissante.
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Décidemment, retrouver Jack Taylor est un plaisir, même s'il est imprégné jusqu'à la moelle d'alcool et pas seulement… En effet, après un petit passage à Londres, notre détective irlandais retourne à Galway histoire de se retrouver en terrain connu.
Cette fois ci, l'alcool ne lui suffit plus, puisque non content d'écluser tout ce qui passe de liquide ambré avec des variantes plus sombres comme la Guinness à portée de main, Jack s'est mis à renifler des lignes de coke….
Comment, dans ces conditions, peut-il rester professionnel et accepter non pas une, mais deux enquêtes ? me dira-t-on .
Car oui, Jack, malgré son petit ( oui, petit est relatif )problème d'addiction, ne sait pas dire non quand on vient le solliciter pour une cause qui lui semble juste…
Que ce soit un membre de l'association de protection des cygnes de Galway qui veut comme tous les membres de son club découvrir qui s'est mis à décapiter ces charmants volatiles, ou un représentant des gens du voyage qui est persuadé qu'un tueur en série s'attaque à leur communauté, ces deux personnes sont persuadées que Jack Taylor, malgré ses petits travers, est l'homme de la situation…Car il faut bien dire que malgré le fait qu'il soit rarement à jeun, Jack accepte d'aider ses prochains pour des raisons souvent très personnelles…
Les enquêtes de Jack prennent rarement le dessus et le rôle principal dans l'histoire…A travers le portrait de ce personnage, c'est en réalité une photographie de la société irlandaise à travers les yeux de l'auteur que nous découvrons….Et oui, les romans de Ken Bruen sont bien noirs, opaques, comme la Guinness….Et c'est bien pour cela que je les aime et que j'ai bien l'intention de poursuivre ma découverte de son oeuvre


Challenge Mauvais Genres 2021
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De retour à Galway, sa ville natale, le privé Jack Taylor a pris de la bouteille mais son charme irlandais est intact, comme son humour et son foutu caractère trempé dans le houblon .
Entre deux tournées au pub, il va retrousser ses manches et enfiler ses bottes.
Le chef d'une communauté de Tinkers, gens du voyage, lui demande de résoudre plusieurs crimes qui frappent certains de ses membres.
En même temps, des cygnes sont retrouvés décapités dans un lac.
Mais faire trempette dans de l'eau avec des vilains petits canards, ça lui plaît un peu moins...
L'ancien flic va passer (l)outre et se mouiller pour les deux enquêtes.
Après son Délirium tremens, Toxic Blues de Ken Bruen s'avère aussi stupéfiant ..
.Jack Taylor se biture et renifle toujours autant
mais garde en dépit des coups à boire et des coups qu'il prend
sa bonne pinte d'humour noir brassé au coin des pages cornées et des pub irlandais.
A lire en écoutant à fond les Pogues ou en musique de fond Johnny Duhan.
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Deuxième tome de la serie Jack Taylor, celui-ci narre le retour du detective privé, après un exil de quelques années à Londres, encore plus imbibé qu'avant, et dont l'alcoolisme se double maintenant d'une consommation effrénée de cocaïne. Ah il s'est marié aussi, ce qui donne lieu à quelques pages savoureuse de rupture express.
La suite des enquêtes du détective Jack n'est que le prétexte pour l'auteur de poursuivre la description sociétale et amoureuse de son Irlande au travers de son héros, dont toute personne sensée n'envierait la vie.
Ici sous le prétexte d'une enquête sur une série de meutres perpétrés à l'encontre de membres d'une famille de tinkers, il met en exergue cette communauté de nomades spécifiquement irlandais, peu connue et encore moins appréciée.
le roman est un festival de cynisme désabusé et ravageur, d'humour glacé, au gré de rencontres improbables et souvent alcoolisées, dynamisé de courts chapitres dune écriture que n'aurait sûrement pas renié Audiard.
Et l'enquête ? Elle reste au second plan, quasiment anecdotique, sauf que la conclusion est terrible et rare pour un roman policier.
Il vaut mieux avoir lu le premier tome pour appréhender le personnage déchiré et humain de Jack.
Je poursuis la série en espérant la même qualité
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Galway, capitale de la région du Connacht dans l'ouest de l'Irlande, a une curiosité touristique dont elle se passerait bien ; la ville possède le détective privé le plus déchiré de la planète polar : Jack Taylor. Alcoolique et cocaïnomane, goûtant parfois aux amphétamines, il est passionné de lecture et de musique. Ces aller-retour dans les paradis artificiels lui permettent de calmer les vieux traumatismes qui le rongent. Dans ce second tome de ses aventures, un "Tinker", un nomade d'Irlande, lui demande de trouver l'assassin qui a occis plusieurs membres de sa communauté. Jack Taylor accepte de mener une enquête qui s'annonce mouvementée.

Citations percutantes, humour grinçant et dialogues saignants sont les principaux atouts de ce roman. Mais parfois, ça ne fait pas tout, surtout quand l'intrigue avance si lentement qu'elle semble avoir été mise au second plan. le lecteur non anglophone rate la plupart des références issues de la culture populaire. Et l'auteur use et abuse des clins d'oeil à d'autres écrivains. Et pourtant, ça marche, si ça n'est pas un grand polar, ça reste une lecture agréable et distrayante. Sláinte !
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Ambiance pubs. C'est drôle, décapant et sordide.
Des discussions "from Ireland" autour de plusieurs Guiness, des réflexions sur la littérature et la musique (from UK) ne font pas avancer l'enquête dont Jack Taylor est chargée par les "tinkers", qui sont les gens du voyage irlandais .

D'ailleurs, la recherche du/des coupables n'est pas vraiment le propos, le lecteur ne trouve une piste intéressante qu' à la page 300 -le roman fait 350p - que notre enquêteur de Galway ne va pas suivre parce qu'il faut dire qu'il n'est pas toujours frais et dispo.
Il s'agit plutôt d'une immersion dans les pubs de Galway où l'on rencontre des personnages souvent pittoresques qui ont des situations compliquées. le seul point qui m'a paru sérieux est quand Ken Bruen évoque la situation des "tinkers", victimes de leurs différences.

J'ai savouré l'humour irlandais, même si la traduction française ne permet pas de comprendre les jeux de mots, et le personnage de Jack Taylor compense à lui tout seul le manque d'intérêt pour l'enquête.
Ses "vannes" fusent à chaque page pour le plus grand plaisir du lecteur "en manque".

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The Killing of the Tinkers
Traduction : Catherine Cheval & Marie Ploux


Pour tenter d'oublier une énième déception amoureuse, Jack Taylor, Irlandais pur-sang, a eu l'idée suicidaire de monter se noyer dans le grand bain londonien. Il n'a - évidemment - pas pu se dénicher l'appartement qu'il souhaitait à Bayswater, a dû, à la place, s'accommoder d'un studio minable et, finalement, s'est résolu à regagner son Galway natal. L'accueil est unanime - c'est la phrase traditionnelle pour les brebis qui rentrent au bercail : "Tu es revenu." Car contrairement à ce qu'affirme le grand Thomas C. Wolfe en exergue du roman ("Vous ne pouvez pas revenir."), en Irlande en tous cas, on peut.

Compte tenu de l'éclectisme pour le moins prononcé des connaissances de Jack, Bruen consacre quelques uns des premiers chapitres à nous suggérer avec malice les diverses intonations de ce "Tu es revenu !", à commencer par le classique et très catho : "Jésus ! Marie ! Joseph ! Regardez qui c'est qu'est revenu !"

Oui, Jack Taylor est revenu et reprend ses vieilles habitudes, à savoir chercher les embrouilles et écluser un maximum. Nouveauté issue de l'expérience londonienne : il aime bien désormais se faire un ou deux petits rails pour se remettre les idées en place.

Aurons-nous, cette fois-ci, une véritable intrigue policière ? Eh ! bien, contrairement à ce qu'il se passait dans "Delirium Tremens", c'est oui : le titre anglais le révèle d'ailleurs en toutes lettres. En fait, Taylor est embauché par Sweeper, un tinker, afin d'élucider une histoire de meurtres dans la communauté. Il faut savoir que les tinkers sont des nomades spécifiquement irlandais, qui se sont mis à vaguer de-ci, de-là, à l'époque de la Grande Famine du milieu du XIXème. Ils n'ont aucun lien de parenté avec les roms, gitans, manouches et autre bohémiens. Ils n'en sont pas plus aimés par la population sédentaire qui, comme partout en ce monde, voit d'un oeil suspicieux ces gens désormais incapables de s'attacher à une terre qu'on leur a jadis volée et qui se sont vus contraints de s'adapter à un monde qui les livrait sans pitié à la grande main crochue de la Faim.

Et une fois de plus, à l'instar de tant de ses confrères du polar international, Taylor va se tromper d'assassin. Ce qui vaudra au malheureux une fin atroce. A peine aura-t-il réalisé sa terrible erreur, que Taylor met un contrat sur le véritable meurtrier. Mais cela rétablit à peine l'équilibre et on peut craindre à juste titre l'état dans lequel on va le retrouver dans le troisième tome de la série, "Le Martyre des Magadalènes."

Une fois encore, Ken Bruen nous donne un polar d'ambiance : un mélange de glauque et de noir, des moments de franche hilarité qui basculent sans prévenir dans l'absence d'espoir, la souffrance conjuguée sur tous les tons (celle de Jack, qui a fait de lui, dès l'enfance, un écorché vif mais aussi celle de ses amis Jeff et Cathy qui viennent d'avoir un adorable petit bébé malheureusement atteint de trisomie 21), de la violence là encore à toutes les sauces, de la plus légère à la plus grumeleuse, des personnages corsés et dont la majorité reviennent pour le deuxième acte et des dialogues toujours aussi incroyables. Sans oublier la poésie - parfaitement, la poésie ! - et le défilé des auteurs, souvent inconnus du lecteur francophone, qui sont les favoris de Jack.

C'est sûr : ça ne plaira pas à tout le monde. Mais ce n'est pas grave : Jack Taylor détesterait l'idée que le premier venu puisse l'aimer. ;o)
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Du roman noir, sans espoir et sans concession. Incisif, bref, direct, façon uppercut.
Moi, ça remonte le moral ! Etonnant, non ?
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A la fin du premier épisode, Jack Taylor nous avez plantés là, partant se mettre au vert dans la bonne ville de Londres, après une enquête au cours de laquelle ses plus chers amis avez disparu plutôt tragiquement.

Abstinent il était parti, éthylique il est re(de)venu, mais avec un petit supplément de bagages. En effet, notre loser magnifique a pris la bonne habitude de se poudrer le nez. Non pas histoire de camoufler quelques vaisseaux capillaires violacés qui orneraient son appendice nasal suite au régime intensif Guinness-Jameson, non, tout bêtement parce qu'il y a des périodes où une petite ligne, ça aide à croire que tout est possible, notamment qu'on peut en tirer une sur les souffrances du passé. C'est aussi très efficace contre la gueule de bois.

Sitôt arrivé à Galway, Jack a déjà du boulot. Un maniaque assassine et mutile de jeunes tinkers. Les tinkers sont des gens du voyage, peu appréciés par la population et encore moins par les flics. Personne n'est enclin à les aider à découvrir le coupable de ce jeu de massacre, sauf ... l'ami Jack, qui cette fois, sera secondé par Keegan, un sergent déjanté qu'il a connu à Londres. Voici donc Jack reparti à la recherche d'indices, autant d'occasions d'effectuer de nouvelles virées bien arrosées dans les pubs de Galway, de renouer contact avec les quelques potes qui lui restent et d'essuyer encore deux-trois bastons mémorables.
Il croisera aussi sa bigote de mère avec laquelle les choses ne se sont guère arrangées !

Comme à chaque fois qu'il doit affronter ses coups de blues, Jack Taylor trouve le salut dans la musique et la littérature. Pour notre plus grand plaisir, nous retrouvons çà et là, Radiohead, Marley, Johnny Rotten, aux côtés de Beckett, de Chandler et de Ginsberg, entre autres.

Conclusion, un livre qui désaltère et qui donne un coup de fouet.

Lien : http://moustafette.canalblog..
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L'Irlande est aussi une terre de polars originaux et parfois déjantés, comme les aventures de Jack Taylor de Ken Bruen.
Ancien flic reconverti en détective privé, Jack Taylor rentre à Galway après un long séjour à Londres. A peine arrivé, il se fait recruter par un chef « Tinker », gens du voyage qui vivent en clan et dont plusieurs jeunes ont été sauvagement mutilés et tués. Devant l'indifférence de la Garda (police irlandaise), Taylor accepte de mener l'enquête, mais à sa façon : tournées des pubs, gueules de bois et lignes de coke, sans oublier les interrogatoires musclés et peu traditionnels.

Avis :
Du rythme, de l'humour, des personnages hauts en couleur et attachants, un vrai dépaysement aux portes du Connemara. Il s'agit du deuxième volet des enquêtes de Jack Taylor, Toxic Blues signe le retour de ce privé atypique que nous avions découvert dans Delirium Tremens.
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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