Tête de chien, tome 1

BD HISTOIRE / MOYEN-ÂGE
« KLANK ! KLA ! KRAK ! PAK ! Rançon !! »
Le duo Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat ici assisté par Yoann Guillo revient au Moyen-âge…
Josselin dit « Chevron d'Argent » devait devenir un serviteur de Dieu, mais il s'est entraîné toute sa vie pour devenir chevalier. Il veut prouver sa valeur. Devenir l'égal de Gauvain, d'Olivier et de Roland. Se battre aux côtés de Guillaume le Maréchal ou de Richard, le jeune Duc d'Aquitaine. Mais on lui a menti à l'insu de son plein gré…
Il découvre ainsi l'envers du décor des tournois en compagnie de sa partenaire Jehan dite « Tête de Chien », qui cache son identité pour pouvoir jouter, et de son adversaire dit « le chevalier noirci », qui lui aussi cache sa véritable identité pour d'insondables raisons. Déjà qu'il trouve indignes ceux qui joutent pour l'argent et non pour l'honneur, le voici projeté dans les intrigues et les complots politiques avant d'être confronté au monde impitoyable des paris sportifs… Et il touche le fond quand il comprend que certains trichent éhontément en pariant sur leur propre défaite pour remporter le gros lot !

Cette série est donc une immersion dans les tournois de chevalerie du Moyen-âge qui démystifient les tournois de chevalerie du Moyen-âge. Nous en découvrons les us et coutumes par les yeux du vaillant et naïf Josselin, de la rusée et hargneuse Jehan et du mystérieux chevalier noirci. Mais nous les découvrons aussi par les yeux des grands qui y règlent leurs différents politiques, des chevaliers aux motivations multiples, des écuyers aux motivations elles aussi multiples et par ceux de la voyoucratie qui ne jure que par l'argent facilement gagné…
L'intrigue est donc simple mais loin d'être simpliste, et ce premier livre ouvre pas mal de pistes pour la suite !

On connaît maintenant bien de style graphique de Ronan Toulhoat qui ici fait merveille dans les combats de chevaliers pour aboutir à des scènes « epicness to the max » qu'on aime bien entre violence historique et grandiose hollywoodien. Mais le dessinateur sait aussi se faire plus calme et plus classique dans les scènes de dialogues entre les différents protagonistes du drame. Il faut toutefois mettre à part les deux premières pages de chaque chapitre, dans un style plus brut à la Frank Miller, qui nous livre en direct-live les pensées et les motivations des personnages (ce qui permet de gagner en dynamisme en libérant de la place en phylactères, en cases et en pages par la suite pour faire la part belle à l'action).

Une série réussie sur la forme comme sur le fond : à suivre, assurément !

Cette nouvelle série nous entraîne dans le monde violent et testostéroné des tournois de chevaliers. C'est dans cet univers qu'on rencontre deux chevaliers sans fortune : Josselin et Jehan. Josselin, cadet de famille destiné au monastère, a préféré le fracas des armes au chant grégorien. Quant à Jehan, on découvre rapidement son secret : c'est une femme. Ce tome ne nous apprendra pas comment elle a pu arriver dans ce monde archi-masculin où les dames n'ont habituellement leur place que comme spectatrices.

L'intrigue de ce tome est très réduite. Nos deux chevaliers errants s'inscrivent à un tournoi dans lequel Josselin espère bien pouvoir affronter un mystérieux "Chevalier noirci", jusqu'ici invaincu. le suspense tient presque exclusivement sur l'identité de ce Chevalier noirci et sur la crainte que Jehan soit démasquée. Tout cela est plutôt un prétexte pour nous faire découvrir de manière assez réaliste (pour autant que je puisse en juger) l'univers des tournois de chevaliers. Pourquoi ces combattants s'affrontaient-ils en temps de paix ? Pour gagner de l'argent par les rançons ? de la renommée par leurs victoires ? Pour s'entraîner et apprendre à se battre les uns avec les autres ? Pour régler des différends politiques ? À la lecture de cette BD, le dessin très lisible et très vif nous fait parfaitement ressentir la violence codifiée de ces affrontements. Et, lorsqu'on commence à se poser des questions face à ces combats qui paraissent absurdes, les échanges entre les personnages nous amènent à nous interroger : ces tournois étaient-ils aussi stupides et vains qu'ils en ont l'air ?

Les personnages sont très intéressants et loin d'être caricaturaux. Des pages sur fond sombre permettent de connaître un peu mieux les motivations de chacun.

Enfin, une chose que j'ai appréciée dans ce tome, c'est que, malgré son sujet, et contrairement à la plupart des BD adultes qui se passent au Moyen-Âge, on n'y voit ni sang ni nudité.
Le dessin n'a pas non plus cet aspect brouillon et crasseux qu'on voit trop souvent. Il est net et agréable. Les scènes de combat ne sont pas les plus faciles à comprendre mais l'illustrateur s'en sort très honorablement. Les auteurs ont fait le choix de couleurs plutôt ternes mais cela n'est pas un inconvénient et participe à l'ambiance de cette histoire. Les angles de vue sont très travaillés, comme dans un film.

Si on pourrait regretter qu'il n'y ait pas plus de suspense et d'enjeu dans ce début de série, j'ai quand même trouvé ce premier tome très prenant et très riche. Pour une histoire aussi simple (deux chevaliers qui participent à des tournois), il y a beaucoup de profondeur dans le propos, dans le traitement des personnages... Il donne bien envie de le relire pour mieux comprendre tout ce qu'il raconte.

Merci aux éditions Dargaud et à Babelio pour cette découverte dans le cadre de Masse critique.

Josselin a toujours rêvé d'être chevalier. Avec Jehan, ils combattent dans les tournois de chevalier. Pour faire leurs preuves et se démarquer auprès des chevaliers expérimentés, ils décident d'affronter le cavalier noir resté invaincu après quatre longs jours de combats. Qui est ce mystérieux cavalier noir ? Réussiront-ils à gagner assez de combats pour survivre ?
J'ai beaucoup aimé ce roman graphique, découpé comme un manga Shonen. J'ai aimé le style des dessins mais je trouve dommage que les couleurs soient un peu ternes.
Josselin est est très fort, il gagne les tournois. Il forme une belle équipe avec Jehan "tête de chien " qui en fait une femme, et son écuyer Paulin. Ils sont pauvres et vivent des rançons obtenues quand ils gagnent les tournois.
Josselin est très attaché aux valeurs de la chevalerie et quand Paulin contracte une dette a cause d'un pari truqué, il se met en colère. Ils n'ont plus le choix que de gagner le combat. Josselin ne s'avoue pas le trouble que lui cause Jehan. le secret du sexe de Jehan va leur causer bien des soucis quand le cavalier noir va s'en servir contre eux. Ce tome se termine sur une fin qui appelle une suite et que j'ai envie de lire.
J'ai beaucoup aimé suivre leurs aventures. Il y a de la morale, de l'action, des secrets et des complots.
Je recommande.

De la chevalerie, et de ses nobles chevaliers, nous ne connaissons que leurs valeurs, l'Honneur, la bravoure et le courage
Mais la réalité était toute autre. Certes ces valeurs définissaient les chevaliers, du moins la plupart, mais généralement en temps de guerre, sur le champs de bataille.
En temps de paix, leur attitude était un peu moins glorieuse. La quête d'argent occupait leurs journées.
Fort heureusement, de nombreux tournois étaient organisés pour qu'il puissent démontrer leur valeur au combat, et au passage, empocher la rançon que leur devait les vaincus.
Mais faute de tournois, ils étaient au bord des chemins, n'hésitant pas à détrousser les voyageurs.

Tête de Chien est un excellent ouvrage qui nous permet de vivre la vie de chevalier de l'intérieur.
Bien loin de l'image idyllique qu'on a pu s'en faire depuis notre plus tendre enfance, parfois, malheureusement sans beaucoup de concession pour nos héros et nos certitudes...
Un album que je recommande vivement !

BD somptueuse qui nous éblouie d'abord par la qualité de son dessin. Ce ne sont pas de somptueux paysages où trôneraient d'inexpugnables places fortes, ni des plans larges présentant l'affrontement d'immenses armées qui nous subjuguent : les décors se laissent tout d'abord facilement oublier et il y a clairement une volonté des auteurs de coller à la réalité historique ; ici rien de fantasmer ou d'épique. Ce qui est remarquable, ce sont les visages variés, qui traduisent pertinemment le caractère des personnages, et qui, bien qu'ils ne répondent pas forcément au canon de beauté, sont tous très bien réalisés. La figuration des combats est aussi à saluer, les coups et les chocs sont rendus dans toute leur violence et l'on souffre pour ses pauvres combattants. L'attention portée aux détails est tout autant appréciable : pas d'armures rutilantes ou d'armes extravagantes, les boucliers sont usés, rafistolés et brisés, les vêtements sont troués.
La bourse des chevaliers est également trouée et c'est notamment avec cela que le récit gagne aussi en vraisemblance historique : les chevaliers ne combattent pas uniquement pour l'honneur mais également pour l'argent qui leur permettra de vivre, les valeurs chevaleresques sont ainsi nuancées et ne sont pas l'unique moteur de l'histoire. Enfin, la justesse des dialogues, des jeux de pouvoirs et des relations entre les différentes entités politiques participe de même à cette vraisemblance.

Autre bon point, l'écueil évité de la sublime princesse qui masque son identité en se travestissant, qui est démasquée et tombe amoureuse du bonhomme avec qui elle partage la confidence.

Vivement la suite! avec, nous l'espérons, des enjeux politiques de plus grande envergure.

Vincent Brugeas au scénario et Ronan Toulhoat au dessin poursuivent leur exploration du Moyen-Âge avec un premier tome de Tête de chien qui nous emmène dans le monde des tournois.
Deux chevaliers, Josselin et Jehan, qui se révèle dès le début du récit être une femme, écument ces épreuves médiévales, gagnant leur vie grâce aux maigres rançons versées.
Se rendant au tournoi organisé par le Comte de Joigny, ils comptent bien triompher du redoutable et mystérieux Chevalier noirci, accompagnés de leur écuyer plein de ressources, Paulin.

Les deux auteurs parviennent à tisser une histoire passionnante, pleine de suspense et de rebondissements, et à nous plonger au coeur de ce monde violent mais très codifié. Les ressorts scénaristiques fonctionnent pleinement et nous font dévorer ce tome 1 d'une traite !
Quant au dessin de Ronan Toulhoat, pas de surprise, il reste égal aux ouvrages précédents : parfait pour nous dresser une belle galerie de personnages semblant tout droit sortir du Moyen-Âge !!!

Un début de série réussi pour le duo Toulhoat-Brugeas !

J'aime beaucoup le travail des ces auteurs depuis Le Roy des Ribauds et j'ai adoré cette BD ! Visuellement hyper belle avec des planches frappantes, elle réussit en prime à rendre crédible une femme chevalier dans un monde de tournois. J'ai apprécié l'intrigue qui, bien qu'elle soit celle d'une tome 1, se suffit à elle même sans frustration : je n'ai pas eu l'impression d'avaler un prologue qui me laisse sur ma fin.

Une très bonne lecture pour ceux qui aiment le moyen âge, dans un monde de tournois de secondes zones qu'on peut rapprocher des nouvelles de GRR Martin sur Dunk & Egg.

Une histoire qui se passe quelque part au Moyen Age, c'est un âge non figé, qui se déroule lors de tournois, une intrigue très ressérée sur quelques jours à peine au cours desquelles on découvre 3 chevaliers, Josselin, cadet de famille désargenté destiné à la prêtrise, Jehan alias Tête de chien, femme se cachant sous l'armure masculine et le mystérieux Noirci qui gagne tout ces derniers temps. Tout 3 sont des chevaliers professionnels, qui vont aux tournois pour gagner, exiger une rançon de ceux qu'ils ont vaincu. Josselin a rejoint l'équipe de Jehan il y a peu de temps mais il sait que c'est une femme. Il ne voit que le combattant et non la damoiselle. Et enfin il y a Mathurin, le valet de Jehan, qui se débrouille pour leur faire à manger, assurer l'intendance et pour cela, il doit parier, ce qui est interdit aux chevaliers. Mais il y a toujours des hordes de malandrins qui suivent les tournois pour assurer les paris, entre autres. Un monde petit, entre soi; Où l'organisateur a souvent une vision politique comme ce nobliau, mis à l'index par le roi de France, dont le château sert de carrière, qui essaie de se refaire une réputation.
Sans romantisme, une histoire de chevaliers désargentés qui n'ont d'autre choix que de se battre pour pouvoir survivre. Appuyé par un graphisme dynamique, des personnages réalistes et des combats détaillés
Une très bonne histoire.

Josselin et Jehan sont des chevaliers qui enchaînent les tournois, accompagnés par l'écuyer de ce dernier, vivotant au jour le jour avec les rançons récupérées au fil des victoires. Tous les deux ont un objectif : vaincre le chevalier Noirci, anonyme, et redoutable, que personne n'arrive à battre. de plus, Jehan souhaite aussi garder son secret : elle est en réalité une femme.

Tension, action, combats épiques, mise en scène superbe, cette BD dynamique nous plonge à l'époque des chevaliers, entre fracas des armes et réflexion morale sur le code d'honneur des chevaliers. Les débuts de chapitres, qui mettent en avant un personnage en particulier et ses pensées sur l'histoire permettent de mieux comprendre les buts des personnages secondaires tout en donnant de la profondeur à l'histoire.

Souffle épique, dynamisme et personnages charismatiques, cette BD est, pour ma part, un vrai coup de coeur.

À lire si vous aimez les combats, les chevaliers et les emblèmes stylés.

Deux chevaliers errants vont de tournois en tournois. A leur service l'écuyer Paulin. Tous trois parcourent le Royaume de France et cherchent la richesse et la gloire. Au fil de leurs errances, nous découvrons leur secret... Sous l'armure de Jehan se cache une jeune femme. Leur objectif : battre le Chevalier Noirci... qui est-il celui qui ne retire jamais son heaume et qui semble imbattable ?. Jehan et Josselin, à l'occasion d'un nouveau tournoi, vont pouvoir se mesurer à ce mystérieux chevalier.

Une bande dessinée autour de la chevalerie et des tournois. Une histoire qui nous plonge dans le monde rude et sombre du Moyen-Age.