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3,94

sur 531 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Grand merci aux ami(e)s de Babelio qui, par leurs critiques, m'ont fait lire ce fabuleux roman. George, en rentrant du travail trouve sa femme Catherine la tête traversée par une hache tandis que leur fille dort dans la chambre d'à coté. Il est fortement soupçonné. Retour arrière quand ils ont acheté la ferme de ce couple mort aussi dans la maison laissant trois garçons.
Bon, tout ça ne fait pas très engageant. La force de ce roman est dans la manipulation, les non-dits, le croisement des personnages et surtout par une prose et une construction relevant du génie.
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Dans Les Angles Morts, un bouquin que l'on se doit d'avoir dans le rétroviseur.

Amityville incarnait la maison de l'horreur.
Celle de Chosen la promesse d'un avenir aussi radieux qu'un chat noir et borgne passant sous une échelle un vendredi 13. Tentant, n'est-il point ?

Deux époques se télescopent.
L'ancienne et cette image de famille parfaite fraîchement débarquée à Chosen afin de s'y épanouir pleinement.
L'actuelle et son cortège de révélations pas franchement jolies jolies.

Brundage aurait pu faire de ce récit un thriller haletant, il n'en est rien et c'est tant mieux.
Dépeignant avec force les désillusions d'une femme et de son mari manipulateur tout en évoquant le destin obscur d'une fratrie elle aussi durement touchée par les facéties douteuses d'un destin railleur, Brundage délivre un roman incroyablement addictif en écornant le mythe du rêve américain à grands coups de griffes bien sentis.

Aussi mieux que l'Auto Magazine, c'est dire...
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J'ai vraiment mis du temps avant de me sentir bien installée dans ce livre. Presque 200 pages avant de me sentir concernée par l'histoire. Pendant tout ce temps, je ne dirais pas que c'était désagréable car l'écriture est plutôt plaisante mais peut-être que je me perdais un peu dans les personnages d'autant plus qu'il y a toujours un moment de doute sur celui qui parle. Et puis, à force de persévérer, j'ai enfin trouvé du plaisir et plus j'ai avancé plus je me suis impliquée dans ce roman pour en ressortir conquise.
C'est un livre qui devrait faire le bonheur d'un scénariste .
Il y a une ambiance très particulière, une ambiance tragique, noire.
Cela commence par la découverte d'une femme, Catherine , retrouvée morte dans son lit avec une hache qui lui fend le crâne. Puis on revient en arrière et on apprend que la maison qui a été achetée par George et Catherine Clare a été autrefois celle de la famille Hale qui a connu un destin tragique. Les fils Hale, devenus orphelins vont alors ressentir le besoin de revenir dans la maison de Catherine et George, maison qui a été la leur.
Si ce roman commence comme un thriller et qu'il y a bien une petite note de roman policier, je comprends pourquoi il n'est pas classé comme tel. L'ambiance sombre de « Dans les angles morts » provient plus de l'atmosphère pesante, lourde qui règne dans cette ferme et de l'ambivalence des personnages que du crime en lui-même.
Elisabeth Brundage nous décrit des personnages blessés par la vie, ils ont tous, comme dans la vraie vie, des failles, des blessures qui les poursuit et les rend vulnérables.
C'est un premier roman qui d'une grande qualité et qui malgré mes débuts difficiles, me laisse une très bonne impression.
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Un suicide et un meurtre dans la même maison.

L'auteure remonte dans le temps, dans les chemins sinueux qu'ont emprunté George et Catherine, les nouveaux occupants, avant le deuxième drame.
Les frères orphelins qui avaient résidé ici sont venus leur prêter main forte : était-ce une bonne idée ?
George et Catherine ont vécu New York auparavant. Comment ces ex-citadins se sont-ils s'accommodés de cette modeste bourgade ? Quel rôle jouait leur petite fille dans ce couple étrange ?


L'auteure tisse une toile autour du crime, on pourrait penser que l'on se disperse, on s'imprègne en fait des psychologies des personnages.

Un roman qui explore avec finesse les zones d'ombre, mais aussi les courages des différents acteurs de cette histoire complexe.
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Attention, tout ce qui brille n'est pas d'or!
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J'ai choisi de lire ce roman noir étiqueté thriller psychologique par les très bons commentaires du Picabo River Book Club (vous savez, celui des passionnés de littérature américaine). Et bien m'en a pris!
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Un premier roman d'une auteure américaine. Qui commence bien sa carrière d'écrivain.
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Par où commencer? le début? Il n'y en a pas vraiment puisqu'il y a deux lignes de temps. Les années 70 (1 année les sépare).
J'apprécie de plus en plus ce type de roman noir, qui excelle dans les comportements des personnages, leurs pensées, leurs actes. L'atmosphère si oppressante, une maison qui "respire" et qui exhale les frissons glacés de ses fantômes.
Une lenteur certes (une semaine pour le lire) mais il faut une certaine habitude de lecture. Ce n'est pas une lecture facile, dans les dialogues par exemple, ni dans la construction de l'intrigue.
L'auteure utilise des flash-backs et les révélations sont distillées au fur et à mesure du récit. Ce qui permet de bien cerner les protagonistes.
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Quant au meurtrier, il est d'emblée suggéré au début du chapitre. Toute l'astuce dans ce récit est de comprendre et analyser son acte répréhensible.
De l'empathie pour certains personnages, du dégout pour un autre....
Parlons du meurtrier: aujourd'hui, dans le jargon médical, il pourrait se qualifier de "pervers narcissique" (c'est à la mode) ou encore de sociopathe.
L'auteure l'a finement décrit. Moi, je dis "chapeau bas".
Je mets seulement 4/5 (pas de coup de coeur mais presque) car la fin m'a interpellée. Y-a-t-il une justice parfaite dans ce bas monde? Les méchants se font-ils punir pour leurs actes de barbarie? Difficile parfois de faire la part des choses.
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En résumé, un roman noir tellement "addictif" et subtil comme savent si bien le faire les auteurs américains.
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J'ai pioché cet excellent polar dans l'excellente liste de Dannso Les polars les mieux notés (je dois plusieurs belles découvertes à cette liste et j'en profite pour remercier sa créatrice). Dès l'ouverture de ce polar rural à la fois thriller et roman psychologique, l'autrice nous présente la découverte par George Clare du corps assassiné de Catherine, son épouse, à son retour du travail dans leur maison de ferme. Cette propriété nouvellement acquise à Chosen, village dans l'État de New York, a une histoire tragique et leur a été vendue pour une bouchée de pain.

Puis, flash back. On revient à la rencontre de George et Catherine quelques années auparavant, l'arrivée de la petite Franny, leur déménagement à Chosen, les hauts et des bas de leur vie de couple. On lève le voile sur leurs pensées intimes et leurs secrets. On découvre aussi les habitants de Chosen qui gravitent autour d'eux, dont notamment les trois frères Hale qui ont grandi dans la ferme habitée par les Clare et avec qui ils nouent des liens. Peu à peu, la vérité se fait jour… Je me suis arrêtée à 4 étoiles car selon moi il y a une invraisemblance dans le dénouement, mais rien de fatal… le style est très agréable, intimiste... Une belle lecture pour les soirs d'hiver, bien enfouie sous la couette à écouter la maison qui craque ;)
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Ce livre fait partie de la sélection pour le mois de mars en lice au Prix des Lecteurs des éditions le Livre de Poche dans la catégorie « Polar ». Il concourt ce mois-ci avec « Horrora Borealis » de Nicolas Feuz, que je vais très bientôt découvrir.

Habituellement, je ne prends que peu de temps avant de me lancer dans la rédaction de mes chroniques et ce, pour plusieurs raisons. D'abord, j'ai toujours une certaine excitation de mettre par écrit mon ressenti de ma lecture. Mais ensuite, aussi, afin que l'histoire et tout ce qui l'entoure me soient encore bien en mémoire. Malgré tout, je laisse décanter ma lecture, mais durant une période estimée en heures.

Pour ce bouquin « Dans les angles morts », c'est tout à fait différent. Cela va faire près d'une semaine que je l'ai terminé et j'ai l'impression que je suis vidée. Pendant plusieurs jours, j'ai eu l'impression de souffrir de la pire maladie que les écrivains peuvent endurer : celle de la page blanche. J'ai dû mûrement réfléchir à ce que ma lecture m'avait laissée comme sentiments une fois la dernière page tournée et à vrai dire, c'est difficile d'y mettre des mots.

Si je devais employer une expression bien de chez moi (de mon petit et plat pays qu'est la Belgique), je devrais dire que j'ai le derrière entre deux chaises. Je ne peux pas dire que je n'ai pas pas aimé cette lecture et en même temps, j'ai parfois dû me faire violence pour continuer à tourner les pages. Autant certains passages m'ont beaucoup plu, mélangeant fantastique, ambiance angoissante et lourde, autant parfois je me suis vraiment demandée pourquoi l'auteure, Elizabeth Brundage, avait voulu noircir autant de pages avec des paragraphes que certains considéreraient comme soporifiques. Les jours passant, je n'arrive toujours pas à faire la lumière dans mes sentiments : soit je suis face à une oeuvre devant être considérée comme un grand roman américain, soit l'histoire aurait très bien pu s'écrire en moins de 200 pages alors que le livre en compte près de 634 !

Déjà la lecture en elle-même m'a donné du fil à retordre car habituellement, je dévore au minimum deux livres par semaine. Ici, je suis restée calée près de 6 jours. C'est vrai que le Salon du livre de Paris m'a exceptionnellement fatiguée par cette escapade au Disneyland du livre pour tout bibliophile qui se respecte. Et donc les chapitres sont parfois longuets, les pages ne se tournent pas comme dans un suspens page-runner....

Un autre élément qui m'a, mais alors complètement, déboussolée est l'absence de ponctuation pour mettre en évidence les dialogues entre les personnages. Ils se confondent donc avec la mise en place des descriptifs et des décors. C'est la première fois que je m'aventurais dans un livre où l'auteure avait pris cette liberté dans l'écriture. C'est assez désarçonnant car c'est seulement après avoir lu lesdites phrases qu'on se rend compte que ce sont des protagonistes qui interviennent dans la trame. Nonobstant cela, j'ai trouvé la plume d'Elizabeth Brundage très aérienne malgré une utilisation très conséquente des détails et des ambiances.

A certains moments de l'histoire, j'ai eu l'impression de me retrouver dans un livre de Jonathan Franzen (auteur adoré au plus haut point pour son livre « Freedom », pour la chaleur de sa plume absolument poétique et non linéaire) . Alors qu'ici, on devrait se trouver en plein polar suite à la mort sanglante de Catherine Clare dans la maison des Hale, rachetée avec son époux Georges, professeur d'université, on se retrouve dans une grande saga familiale s'étendant sur plusieurs années. Parcourant l'histoire de ce couple et de leur fille mais aussi celle des anciens propriétaires, l'auteure déroule son récit en revenant aux origines qui ont mené à cet assassinat.

L'auteure sait distiller de menus détails qui ne trouveront leur importance qu'au dernier moment de son spectacle qu'est son livre, juste un peu avant le coucher de rideau final. L'autre don possèdé par Elizabeth Brundage est celui de créer et perpétuer une atmosphère tout à fait singulière. de plus, la maison des Hale qui sera ensuite celle des Clare occupe une place très importante, s'attribuant de la sorte un rôle de protagoniste à part entière. Les fantômes des lieux risquent de vous étreindre comme si vous vous retrouviez vous-même dans ces lieux.

Comme je n'ai pas encore lu le second de la sélection du mois de mars, je ne me prononcerai pas plus sur ce livre et comparerai les deux avant de voter. Mais en tout cas, « Dans les angles morts » n'est pas un livre dont on ressort indemne à la suite de sa lecture.
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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Catherine et George viennent de s'installer avec leur fille de 3 ans, Franny, dans une ancienne ferme à deux heures de New-York. Au bout de quelques mois, Catherine est retrouvée assassinée dans la maison.
L'auteure dépeint une certaine Amérique, celle de la fin des années 70, s'étant réconciliée avec l'argent mais restant attirée par la simplicité de la vie à la campagne. Et tant pis si c'est au mépris des fermiers qui n'ont pas d'avenir sur le plan économique et qui doivent céder leurs maisons pour une bouchée de pain.
George et Catherine forment un couple mal assorti. Elle est femme au foyer, il est professeur d'université. Certains de ses collègues vont devenir des proches du couple ce qui donne le prétexte à l'auteure de brosser le portrait de personnages tout en profondeur et densité.
Au-delà du genre du thriller dans lequel est classé ce roman, il est avant tout une approche sociale de la classe moyenne de Jimmy Carter, abordant des sujets aussi variés que la religion, la guerre, le féminisme, l'éducation.
L'environnement bucolique est rendu par un style fluide, éblouissant, à la tonalité à la fois mélancolique et flamboyante.
Les relations entre les personnages sont passées au scalpel, leur conférant une dimension grave, crédible, concrète.
Un très beau roman, dont les ressorts dépassent en largeur et en profondeur la quête du meurtrier.
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Les romans américains que j'ai lus sont souvent construits de multiples sujets et « Dans les angles morts » ne fait pas exception à la règle.

Complexe comme la multi-culture américaine, fait de couches superposées et rempli de tiroirs dont certains m'ont sûrement échappée, ce roman est un long chant funèbre sur la gestion du deuil et de la perte.

Chaque personnage est confronté à l'inéluctable et chacun d'entre eux fera de sa souffrance une force ou une faiblesse. Ainsi va la vie et l'auteure retrace là toute la cruelle évidence de l'existence.

L'intime est prégnant. Elizabeth Brundage pénètre dans l'âme de chacune de ses créatures. Elle ne dissimule rien, tout est offert au lecteur : la beauté, la laideur et puis la mort. Donner vie ou mort à ce point est un talent hors du commun, tout est tangible, tout devient réalité.

De mes doigts, j'aurais presque pu effleurer des matières ou des peaux. J'aurais presque pu me sentir partie intégrante de l'histoire si je n'avais eu à tourner des pages qui me rappelaient que je n'étais que spectatrice.

Rempli de détails, le texte est un véritable inventaire à la Prévert. On ne sait où poser l'imagination et pour autant, chaque élément est à sa place. Les objets inanimés deviennent vivants, tout se met en mouvement.

Et puis à l'épicentre de ce roman: il y a les femmes.

Ce sont elles qui font trembler ce petit monde de cinq cents pages. le séisme provient de leur force et de leur volonté. Elles font face au destin que souvent, elles ont choisi par convention ou quelquefois par amour.

Les femmes de ce roman cherchent leur liberté. Certaines l'obtiendront, d'autres la chercheront même après leur mort. Elizabeth Brundage nous livre un roman sur l'apothéose de la féminité. Sans concession mais avec une tendresse infinie qui transpire entre les lignes.

« Dans les angles morts » est le parfait exemple de roman américain dense et cru. Il n'épargne rien ni personne comme le temps qui passe et qui apporte son lot de malheurs. Un roman sur la vie dans ce qu'elle a de plus cruel.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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Un livre qui me tentait énormément !
De nos jours. George Clare revient chez lui après une journée de travail, alors qu'une tempête de neige fait rage. Il rentre pour découvrir sa femme Catherine assassinée à coup de hache, tandis que sa fille est restée seule, depuis on ne sait combien de temps...
Huit mois plus tôt. George et Catherine Clare, avec leur petite fille de trois ans, emménagent à Chosen, où George doit commencer un nouveau travail de professeur à l'université. Si ils ont pu racheter cette ferme pour une bouchée de pain, c'est à cause de son histoire sanglante : les précédents propriétaires, les Hale, se sont suicidés suite à la perte de leur exploitation laitière. Suite à cela, les trois enfants Hale, Eddy, Wade et Cole sont relogés chez leur oncle, où ils tentent de recoller les morceaux brisés de leurs vies.
Si dans Dans les angles morts se classe souvent parmi les thrillers, auquel il reprend un certain nombre de codes, il s'éloigne vite de ce genre. Certes, tout le point de départ de l'histoire est ce meurtre sanglant, ainsi que ces morts précédents dans la maison. Mais Elizabeth Brundage se démarque vite de cette enquête « classique » pour se concentrer sur le portrait psychologique des personnages. Que ce soit George, Catherine ou les trois enfants Hale – en particulier Cole – nous pénétrons dans la psyché troublée de ces personnages, pour notre plus grand plaisir mais surtout pour notre plus grand frisson ! George est particulièrement bien décrit, dans toute sa violence et sa colère. Outre ces personnages, nous allons aussi porter notre attention sur la petite ville et ses habitants, et comment ils interagissent les uns avec les autres.

(Voir mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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