Assez classique dans sa trame de début, le roman voit se dessiner un conflit entre deux frères, deux princes plus exactement, complices au début puis de plus en plus étrangers, voire ennemis, alors qu'une guerre se déclenche contre un autre royaume qui les a trahi. L'aîné, Ianto, accède au trône pendant le conflit mais fait bien peu de cas de son cadet, Bran, qu'il jalouse secrètement. Bien sûr, il y a une belle (et « Rebelle ») princesse dans le camp ennemi (Mérida, sors de ce corps !) qui cristallisera encore les tensions alors qu'elle est promise, contre son gré mais par devoir, à Ianto alors que Bran en est fou – et c'est réciproque, hein. Et il y a cette brume qui mange progressivement le territoire, un magicien assez fantasque et désinvolte (Gandalf sans son chapeau), des géants endormis qui sont en fait les dieux de ce monde d'inspiration celto-bretonne en déclin, la corruption du pouvoir…
Tout ça est classique, presque trop, et les thématiques me font penser à du young adult (ce qui n'est pas vraiment ma tasse de thé). Mais, car il y a un mais, l'histoire bascule assez soudainement dans le drame. La seconde partie est bien plus sombre (et intéressante, du coup, en ce qui me concerne) et les cartes sont redistribuées. le drame est bien posé, les surprises et coups de théâtre se succèdent et la vraie histoire sous-jacente se révèle peu à peu. Et il y a des scènes qui sont, quand même, sacrément choquantes. Finalement,
le Chant des Géants est-il vraiment le récit de Bran, le beau gosse sympa et amoureux, gentil et un peu naïf ? Pourquoi les dieux sont-ils sourds aux mortels qui ne jurent que par eux ? Qui sont ces immortels qui font l'intermédiaire et quels sont leurs but? Et d'où vient cette brume maléfique ?
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