Promenons-nous dans les bois

Assez déçue. J'avais lu et adoré American Rigolos il y a quelques années, et au vu des commentaires et de la 4e de couverture de ce bouquin je m'attendais à quelque chose d'au moins aussi drôle. Mais ça m'est passé complètement à côté.

Alors oui, il y a des passages marrants, mais ils sont entrecoupés de longues digressions sur l'histoire de l'AT/ les meurtres commis sur le parcours/ la géologie/ les batailles menées dans la région/ les maladies des arbres/ la gestion des parcs nationaux/ et plein plein d'autres sujets.
C'est loin d'être inintéressant hein, mais ces descriptions sont longues, très nombreuses, et pas d'un haut niveau comique. Sauf que moi je voulais un livre drôle, pas un guide touristique, tu vois.

Donc c'est peut-être juste une question d'étiquette. Si tu m'écris sur la couverture que je vais me bidonner, ne me donne pas d'analyse poussée de la géologie locale, je vais être triste.
[Lu en VO]

Décevant. J'avais espéré lire une randonnée, avec des moments faciles et difficiles peut-être, mais dans laquelle la nature serait onmiprésente. Bryson donne l'impression qu'il n'aime pas la nature, qu'il n'est là que pour compter les kilomètres qu'il parcourt. D'ailleurs, quand il dit que les bois sont beaux, il ne va pas plus loin que "c'était beau", ou au contraire, "c'était terrible".


Style
Le livre est écrit comme si Bryson avait écrit sur son 'log', carnet de notes : aujourd'hui beau temps / mauvais temps, arrêté là, mangé ça et ça, escaladé ça et ces montagnes, marché autant de kilomètres entre tel et tel point, et dormi là-bas. La randonnée a été lourde, moins lourde, difficile, dangereuse aujourd'hui. Et parfois quelque chose de spécial se produisait, la visite d'une ville, une nuit dans un motel, la peur d'un ours, la relation avec Katz.
Il y avait beaucoup de longs passages, non fictionnels, avec des faits biologiques et historiques. Intéressant en soi, mais j'ai lu le livre pour la randonnée, pas pour suivre un cours de biologie et d'histoire.
Tout cela a rendu la lecture très ennuyeuse.
Il y avait pourtant régulièrement de l'humour britannique dans le style.


Positif :
- la critique fréquente, claire et forte de la gestion de la nature sur l'Appalchian Trail, et des États-Unis en général. Et les catastrophes naturelles décrites par Bryson. En plus, ce qui reste du sentier des Appalaches dans ce livre, date d'il y a de nombreuses années. À quoi ressemblerait le Sentier aujourd'hui ? Qu'en reste-t-il aujourd'hui ?
- la critique implacable des Américains vivant au sud du sentier des Appalaches
- c'est agréable de voir comment vivent les Américains. Comme nourriture lors d'une dure randonnée, ils ne mangent que des nouilles, des Snickers et des raisins secs ! Quand ils vont au restaurant, ils prennent des doubles colas grand format, avec des giga-hotdogs - et c'est le moins qu'on puisse dire. Il y a beaucoup plus. C'est vraiment une culture différente de celle des Occidentaux (et je préfère la nôtre !)
- l'humour britannique
- la relation avec Katz


Négatif
- on n'a pas l'impression de participer à un trekking dans la nature, on n'apprend à connaitre le sentier des Appalaches que techniquement
- l'impression que Bryson ne sait pas ce qu'est la beauté
- la stupidité de Bryson et la façon dont il commence ce voyage. Je n'ai moi-même fait que des petites randos, mais j'avais l'impression d'en savoir plus que lui pour l'équipement, et j'aurais été mieux préparée que lui.
- Bryson ne peut écrire qu'à un niveau très médiocre, de façon technique uniquement...


Curieusement, à la fin du livre, lorsque la randonnée est terminée et que Bryson continue à faire des petites randos, par beau temps, avec un sac à dos léger, il constate soudain combien la nature est belle et parfaite. À la fin du livre, il écrit un véritable hymne de louange à la nature.
S'il a enfin appris à voir cela, pourquoi n'a-t-il pas adapté son livre pour que le lecteur puisse profiter de cette vision pendant qu'il décrit le sentier des Appalaches ?


Peut-être pouvons-nous en tirer la leçon que faire des kilomètres, faire des choses difficiles pour atteindre un objectif personnel, est intéressant pour se profiler envers soi-même ou envers la société, mais que la partie intéressante de la vie se trouve ailleurs.

J'aime vraiment pas Bryson en tant que personne. Je pouvais déjà pas le voir dans le premier livre que j'ai lu de lui et que j'avais d'ailleurs abandonné. Un peu mieux ici mais son humour tombe à plat avec moi. Katz semble plus marrant, Bryson ressemble à un connard (abandonner une femme seule sans même la prévenir ?)

C'était un peu long et j'étais content d'en finir. Il y a clairement mieux que Bryson pour ce genre de livres mais il m'a quand redonné envie de la randonnée.

Vraiment déçue

Un écrivain un peu gros et son ami très gros partent sur le sentier des Appalaches.
Récit facile des randonneurs amateur à l'américaine avec parfois de jolies descriptions