Aujourd'hui, je vous présente un roman graphique assez dingue, au graphisme très coloré et foisonnant, sorte de manifeste pour l'écoféminisme, mais aussi quête initiatique et philosopique dans une ambiance dystopique.
En 2031, la planète est partie en cacahuète. Tout a commencé en 2020 avec la pandémie du covid qui a instauré des couvres-feu et des confinements à répétition, suivi par d'autres virus, on ne peut plus se déplacer librement, le rapport du GiEC n'a pas été pris au sérieux, les ressources sont épuisées, etc. L'humanité est en danger, le patriarcapitalisme à son apogée, les choses doivent changer. Un mouvement, les
RESISTERS, propose un autre mode de vie où chacun donne de son temps selon ses capacités pour faire vivre la communauté.
Chaque chapitre est consacré à un personnage et aux réflexions qui l'amènent à prendre conscience de certaines choses et des changements qu'il souhaite mettre en place dans sa vie. Lila et Mehdi sont les parents de Naëll qu'ils élèvent de façon non-genrée, Sandy est invisible faisant des ménages dans une grosse entreprise à la pointe du bioo, Pierre y travaille comme cadre, Parvati est venue d'Inde terminer ses études de droits. Comment chacun à sa manière peut-il changer le monde ?
Les auteures apportent beaucoup d'éléments sur les différents courants féministes, c'est très riche et dense. L'écoféminisme apporte une vision plus globale et cohérente : "On ne croit plus au féminisme séparée de l'écologie, pas plus qu'à l'écologie séparée du féminisme, ni à ces enjeux s'ils sont séparés des combats sociaux, antiracistes et décoloniaux. C'est vital de penser l'interconnexion des luttes, parce que, si on les sépare, même les plus beaux idéaux tournent au vinaigre !"
si vous vous intéressez au sujet de l'écoféminisme, cet ouvrage peut en être une très bonne approche. J'y ai appris beaucoup de choses.