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3,9

sur 191 notes
Ce roman est une fiction mais on sent tellement l'expression d'un vécu que les scènes vous bouleversent de réalisme et d'horreur.
Car effectivement ce récit bref et cinglant, pour ne pas dire sanglant, nous montre un monde de misères et de douleurs.
A chaque page, à chaque scène, toujours la même question : comment un être humain, s'impliquant dans ce milieu, peut vivre et s'épanouir ? il ne le peut pas.
D'autant plus qu'on perçoit bien que chaque personnage a choisi d'être ambulancier pour s'oublier et oublier d'autres drames ou d'autres félures.
un livre qui vous marque et vous rappelle que certains consacrent leur vie à sauver celles des autres, sans trompette ni fanfare, en toute humilité.

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A la limite du documentaire, ce court roman est d'une extrême noirceur. Shannon Burke parvient parfaitement à nous faire vivre le dur quotidien des ambulanciers d'Harlem et on comprend sans mal qu'il leur est difficile d'en sortir complètement indemne. En ce sens, ce roman est instructif et pertinent mais, le revers de la médaille est que pour rendre compte des multitudes situations très dures et cruelles auxquelles les ambulanciers sont confrontées, le roman ressemble par moment un peu à un catalogue de faits divers. Il n'en reste pas moins édifiant.
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Ollie Cross a échoué à l'oral de médecine. Pour se donner des chances de le réussir lors de la prochaine session, il intègre pour une année l'équipe d'ambulanciers de la station 18, à Harlem, la plus importante, la plus débordée et la plus difficile de New-York.

En ce début des années 90, intervenir, en tant qu'ambulancier, dans Harlem, c'est s'immerger dans un monde à part, où la pauvreté et l'insécurité rendent la plupart des habitants agressifs, voire violents. L'urgence est la règle, les tragédies, multipliées par l'omniprésence de la drogue et des armes à feu, constituent la routine.

Faire sa place parmi des collègues endurcis par leurs conditions de travail, peu gratifiantes, épuisantes, et leur confrontation avec un quotidien sordide n'est pas non plus facile pour le jeune homme, dont l'évidente volonté d'être utile et d'aider son prochain est l'objet des railleries.

Mais assez vite, Ollie apprend à se faire accepter, respecter, et peu à peu il s'endurcit lui aussi, se familiarise avec l'horreur et l'urgence, supporte le rythme éreintant et la nécessité d'être en permanence dans l'hyper réactivité.

"911"est constitué d'une succession d'épisodes qui plongent le lecteur dans ce quotidien sordide, aux prises avec le côté obscur de l'existence. Rien ne nous est épargné : les descriptions presque cliniques et très visuelles des interventions sont fortement évocatrices et donnent au récit une dimension très réaliste*. Au fil des scènes déroulées sur un rythme quasi frénétique, nous suivons ainsi l'évolution d'Ollie Cross, jusqu'au moment où, à la limite de la démence, il devra lutter pour ne pas laisser le cynisme et l'indifférence annihiler son humanisme.

"911" est, vous l'aurez compris, un récit très fort, oppressant, qui impose au lecteur son leitmotiv hypnotique. Mais ce n'est pas pour autant un récit désespéré. Parce qu'au final, l'auteur parvient à donner du sens à l'action de ces hommes qui, malgré le découragement, et l'insensibilité apparente de la plupart d'entre eux, n'en continuent pas moins d'assurer leur mission...

Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Ames sensible s'abstenir.
911 s'avère un condensé hyper concentré de désespoir, de maladie, d'accident, de saleté et de misère.
Shannon Burke, dans un premier roman tripal, a lâché tout ce que lui ont appris ses années comme ambulancier dans New-York, ville de tous les excès, quartier de Harlem.
Ollie Cross, un peu flemmard, a raté son examen d'entrée en fac de médecine. En attendant de pouvoir le repasser l'année suivante, il faut vivre. Il va donc apprendre sur le tas le métier d'ambulancier.
Relations strictement codifiées entre collègues, cynisme ambiant, violence permanente, ses premières semaines sont plus qu'éprouvantes. Il tient bon, mais c'est sans doute au prix de la perte de ses illusions. Cyniques, voire racistes, violents et indifférents, certains collègues vont l'entrainer dans une spirale où il risque de perdre son âme.
Lire la suite sur le site de Jeanne Desaubry
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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Voilà un roman qui va vous secouer, et à propos duquel j'aurais pu décerner un coup de coeur … Il n'est pas passé loin, je vous l'assure, au sens où ce roman est comme une pince chauffée à blanc, qui va prendre vos tripes une à une et les torturer en bonne et due forme. Quand vous allez lire le sujet, vous allez naturellement que cela a déjà été vu ou lu. Il y a même des séries télévisées à propos de services urgentistes. Sauf qu'ici, on affaire à quelqu'un qui connait le milieu, puisqu'il a été lui-même ambulancier urgentiste.

Le but de ce roman n'est pas de faire un roman reportage, où on s'attarde comme dans des reportages « réalité » à la dure réalité des urgentistes dans les quartiers défavorisés. Ce n'est pas non plus un roman gore où on étale sur chaque page des litres en des litres d'hémoglobine, pour le plaisir de lecteurs en mal de sang coulant en rigoles. le but de ce roman, je pense, est de s'intéresser à ces personnages dont la vocation est de sauver les gens. Et si, avant d'attaquer ce roman, je me posais vraiment la question sur ce qui peut motiver ces soldats de la vie (l'expression est de moi), je dois dire qu'après avoir tourné la dernière page, j'ai éprouvé un sentiment de satisfaction car j'y ai trouvé les réponses que je cherchais. Et pour cela, il va vous falloir plonger dans la tête de cette équipe d'ambulanciers urgentistes en charge du quartier de Harlem.

L'histoire tient en deux lignes : au début des années 90, Oliver Cross vient de rater le concours d'entrée pour devenir médecin. Alors qu'il est sur de sa vocation, il postule à un poste d'ambulancier urgentiste, poste qu'il envisage d'occuper pendant une année en attendant le prochain concours. Il choisit même le quartier de Harlem de façon à être confronté à ce qu'on peut trouver de pire. Mais il est loin d'imaginer ce qu'il va rencontrer …

Alors, oui, on y rencontre des scènes crues, des descriptions succinctes difficiles à supporter, mais le but n'est pas de faire dans l'outrance : cela est fait de façon très directe, avec un style que l'on peut qualifier de froid, mais aussi de médical, factuel. Lors des différentes interventions, ces scènes ne font l'objet d'aucune émotion, les urgentistes se contentant de réaliser le premier diagnostic, les premiers soins avant l'arrivée de la cavalerie, que ce soient les pompiers ou les ambulanciers.

C'est bien la psychologie des ambulanciers que l'auteur nous montre, de la même façon qu'il nous peint ses scènes. Cela est fait par petites touches, par des dialogues courts, par des réactions brutales. Pour un roman américain, c'est bigrement subtil ! Je vous avouerai que le début est brutal, mais l'auteur a décidé de nous mettre la tête dans le seau rempli de merde. On y trouve des gens drogués, des victimes par balles, ou juste des personnes âgées tombées dans leur escalier ou des suicidés.

C'est dur pour ces personnages de supporter cela et chacun le fait à sa manière. TOUS les portraits sont d'une justesse incroyable. TOUS nous font vibrer à leur niveau. TOUS ont des réactions vraisemblables. Et TOUS vont vous émouvoir. Car au fur et à mesure de cette lecture, aussi dure soit-elle, on finit par les connaitre, par les apprécier, par les comprendre surtout ; et c'est là une des grandes réussites de ce roman. Ce n'est plus Oliver Cross qui nous raconte son histoire, c'est nous, lecteur, qui courons avec lui, c'est nous qui posons les perfusions, c'est nous qui faisons les diagnostics. Et quand il s'agit de prendre une décision qui peut remettre en cause une vie humaine, l'auteur nous réveille en nous assénant de belles claques dans la gueule, en nous rappelant que c'est ça la vraie vie !

Vous l'aurez compris, il faut du courage pour lire ce livre, mais on est récompensé au bout du compte. Car devant la pauvreté, devant le sort des drogués, nous finissons par ne plus les juger mais par devenir aussi analytique que ces ambulanciers doivent être pour bien faire leur travail. A la fin du bouquin, on en ressort autant horrifié que satisfait d'avoir fait son travail, et on en sort comme d'un cauchemar, soulagé d'avoir échappé à l'horreur et conscient d'avoir parcouru un grand moment de littérature.

Et même si la dernière page veut laisser une once d'espoir, je l'ai plutôt interprété comme un happy-end malheureux, comme une auto analyse de l'auteur lui-même pour ne pas péter un plomb. Ce qui est sur, c'est que ce livre est de ceux que l'on n'oublie pas, comme on n'en lis peu dans une année. Coup de coeur !
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Déstabilisée par la forme du récit , je ressors plutôt "éparpillée" de cette lecture. L'absence de chapitres oblige quasiment à une plongée en apnée pour mieux coller à la réalité or j'ai été contrainte de beaucoup trop hacher ma lecture ce qui a nui à mon imprégnation, j'en suis certaine. le fond du récit, criant de réalisme, m'a bluffée : les personnages sont incroyables et parfaitement dépeints dans la descente aux enfers que constitue leur glauque quotidien. Ici le cynisme côtoie le blasement, le rire, la lassitude physique et psychologique, la compassion, la résignation... Roman noir largement inspiré du passé de l'auteur.
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911 ou le quotidien d'un jeune ambulancier à Harlem, New-York. Ollie Cross, par manque de préparation ou de confiance en soi, rate l'entrée à l'école de médecine. Il décide pendant un an d'exercer le métier d'ambulancier dans un quartier difficile. Cette expérience fera de lui un autre homme…
Ce roman est totalement immergeant. Grâce au vécu de l'auteur qui a été ambulancier, on vit au plus près le quotidien de ces professionnels de la santé, leur courage et leurs dérives aussi. C'est aussi l'histoire de la transformation d'un homme au contact d'un métier éprouvant. Un roman vérité, coup de poing, au style efficace, cinématographique.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Ollie Cross est nouvel ambulancier dans le quartier difficile de Harlem et il n'image pas encore ce qu'il va vivre .
Toute sa bonne volonté et son empathie pour les autres vont vite s'émousser.
Ses collègues se sont endurci dans ce métier .
Même son nouveau coéquipier qui en a vu beaucoup est en train de péter un plomb.
Les horreurs s'enchainent à chaque intervention , les dégâts de la violence sont les réalités du quotidien .
Lui aussi va petit à petit se forger un nouveau caractère ...

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Quel roman , une vraie claque ! Une fiction ? pas tant que ça puisque l'auteur a été lui même ambulancier . Les personnages , même les plus durs sont attachants . Un roman qui nous montre toutes les horreurs dont est capable la nature humaine .
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Je profite de sa sortie en poche pour vous parler de ce fabuleux roman, 911.
Ollie Cross est ambulancier dans un quartier difficile de New York. En réaction à l'indifférence ou au cynisme de ses collègues devant la misère et la violence qui font partie de leur quotidien, il décide de faire preuve d'empathie. Son action le conduit à un geste dont les effets seront dramatiques.
911 c'est on le sais tous le numéro des urgence aux Etats-Unis. Et d'Urgence il en est réellement question ici. On va suivre le quotidien Ollie Cross, un simple ambulancier. Enfin simple ambulancier pas vraiment parce que Ollie se prépare à être médecin. Aussi il cherche à se confronter à la vie de terrain. Alors il débarque à Harlem , se fait embauché comme ambulancier-stagiaire et va faire équipe avec un professionnel confirmé et reconnu. Rutkovsky, un homme rude, renfermé qui va devenir son mentor.
Ensemble ils vont patrouiller dans le quartier chaud d'Harlem, se confrontant à la lie de l'humanité. Et souvent, lors de leurs interventions pour aider les autres ils sont pris à partie, insultés. Nos sauveteurs descentes régulièrement en enfer. Et là parfois la tentation est grande pour le grand Rutkovsky de se prendre pour Dieu. Et le jeune Ollie va lui aussi se laisser aller à ce pouvoir qu'il sent grandir en lui au point de laisser tomber tous ses rêves et même sa petite amie.
911 est une fiction certes mais d'un réalisme extrême. Harlem est au centre de ce roman. Il en est un personnage central. Ce quartier difficile de New York voit se côtoyer la violence, la drogue, les gangs, les flingues, où misère et pauvreté sont le lot de la population locale.
Dans un style viscéral, Shannon Burke livre un portrait de la condition humaine digne d'Hubert Selby Jr. ou de Richard Price nous dit l'éditeur. Et c'est tout à fait ça.
L'auteur nous sert une chronique sociale âpre, sans concession, sans espoir aussi. Et nous, « pauvre lecteur », nous sombrons peu à peu, avec les protagonistes de cette histoire. On est en totale apnée, cherchant notre souffle à chaque page. La noirceur nous gagne, nous aussi, jusqu'à ce que la dernière page soit tournée.
L'écriture concise et coup de point de Shannon Burke, qui nous bouscule tel un uppercut et nous fait vaciller, faisant de 911 est une lecture noire qui nous marque profondément.
Vous l'aurez compris j'ai adoré cette immersion qui m'a fait perdre pied.
Et vous, êtes vous prêts à vivre cette expérience suffocante à tombeau ouvert ?
Pour info : Les droits d'adaptation cinématographique de 911 ont été achetés par la Paramount. Todd Kessler (Les Soprano, Damages) en écrit actuellement le scénario pour le metteur en scène Darren Aronofsky (Requiem for a dream, Black Swan).
Lien : https://collectifpolar.com/
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Je me souviens de certaines histoires que l'on se racontait entre flics à la fin du service, des réquisitions tellement étranges que l'on se disait parfois que si l'envie nous prenait de les relater dans un récit, personne ne nous croirait. C'est exactement ce que l'on peut penser en lisant 911 de Shannon Burke qui conte le quotidien hallucinatoire d'une équipe d'ambulancier à Harlem au début des années 90. Mais que l'on ne s'y trompe pas, bien qu'il s'agisse d'un roman, 911 est bien basé sur le vécu de son auteur qui a été ambulancier à New-York. C'est d'ailleurs dans le prologue que l'on découvre le thème principal développé par l'auteur à savoir cette déshumanisation des protagonistes face à ce chapelet d'horreur auxquels ils doivent quotidiennement faire face et qui les éloigne petit à petit du monde réel qui les entoure et dans lequel ils ne se reconnaissent plus.

Comme une espèce de main courante, le roman se décline en une succession d'interventions plus sordides les unes que les autres tout en découvrant le parcours du jeune Ollie qui débute dans le métier d'ambulancier. Il doit tout d'abord intégrer une équipe en surmontant les railleries teintées de bizutage de ses collègues qui lui en font voir de toutes les couleurs. Ce n'est qu'après ce passage obligé qu'Ollie fera son chemin en accompagnant son mentor, le taciturne Rutkovsky, vétéran de la guerre du Viet-Nam qui au travers même de ses failles, incarne la figure du père spirituel tout comme Lafontaine, personnage odieux et raciste et Verdis, l'homme le plus altruiste de l'équipe. C'est auprès de ces trois hommes aux caractères quelque peu manichéens qu'Ollie trouvera sa place au sein de l'équipe.

On appréciera la qualité d'écriture de Shannon Burke qui nous décrit les scènes les plus atroces dans un style nerveux et efficace sans pour autant verser dans une espèce de dérive morbide outrancière à l'instar du film de Scorcese, A Tombeau Ouvert, auquel le roman est souvent comparé. L'intérêt de l'intrigue se concentre principalement sur ces personnages qui perdent pied au fur et à mesure des tragédies qui se succèdent à un rythme insoutenable. Mais voilà l'être humain s'habitue à tout en mettant en place des mécanismes de défense comme cette indifférence insupportable que personne d'autre ne peut comprendre. Mais face à cette succession de morts, de vies brisées que peut-on faire d'autre ? C'est peut-être par le biais de ces petits textes en insert qui jalonnent tout le récit que l'on trouvera la réponse ou plutôt l'absence de réponse où une certaine résignation semble être de mise. Ces petits textes qui mettent en lumière les différentes phases de l'histoire donnent une résonnance tout autre au roman en habillant les scènes dantesques d'un certain réalisme.

L'une d'entre elle est particulièrement significative pour tous les métiers d'urgence de rue comme les pompiers, ambulanciers ou policiers.

« Il y a deux périodes de crise dans la carrière d'un ambulancier. La deuxième est graduelle, avec une période de gestation de dix à quinze ans. C'est le corps et l'esprit qui s'épuisent, qui vous font comprendre qu'ils en ont assez. Il existe peut-être des moyens de retarder cette espèce d'érosion – La médiation, de longues vacances, des passe-temps, une vie de famille épanouie – mais selon mon expérience, que ce soit au bout de dix ou vingt ans, cette deuxième crise finit toujours par arriver, et la seule chose intelligente à faire, c'est d'écouter son corps, et de se retirer. L'autre crise, la première, celle que, pour la plupart, vous affronterez très bientôt, est plus abrupte et, par certains aspects, plus dangereuse. Elles surviennent toujours au cours de la première année sans prévenir, et habituellement à la suite d'une erreur ou d'un acte inconsidéré. Pour la plupart, vous ferez quelque chose que vous regretterez. Et la vraie question est moins de savoir ce que vous en ferez ou en quoi cela vous sera préjudiciable, que de savoir ce que vous en tirerez. Certains deviennent plus forts. D'autres ne récupèrent jamais vraiment. Quelques uns ne s'en sortent tout simplement pas. »

911 c'est le très bon roman noir de l'été que vous lirez peut-être au bord d'une piscine en ne pouvant pas vous empêcher de frissonner.
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