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Critique de Folfaerie


Actes Sud ressuscite le western, et c'est tant mieux. On trouvait déjà quelques titres chez Phébus et Gallmeister et évidement aux éditions du Rocher, et voilà que cette nouvelle collection, dirigée par Bertrand Tavernier, pioche dans des titres qui furent adaptés par Hollywood.

Ce western, très classique dans sa facture, nous entraîne en Arizona, où une bande d'Apaches emmenés par Toriano, sème la terreur. Les colons s'étaient déjà appropriés toutes les terres, les Indiens vivaient dans la réserve, mais une poignée d'irréductibles décide de mener une dernière bataille. Une guerilla plutôt. Devant l'impuissance de la cavalerie, les autorités font appel au fameux Walter Grein, chef des éclaireurs et cow-boy taciturne, pour retrouver Toriano et sa bande.

Pas besoin d'en savoir plus. Sous un soleil de plomb, dans les canyons arides, nous suivrons la traque menée par Grein et ses quelques compagnons, des Apaches pour la plupart. Pas de cavalcades effrénées (il fait bien trop chaud), pas de fusillades toutes les deux pages, mais une longue poursuite, ponctuée d'intermèdes qui permettent au lecteur d'opposer deux visions de l'Ouest : celle des gens du cru et celles de ceux qui vivaient à l'Est et ne connaissaient ces régions que par les articles de journaux. Evidemment la question indienne suscitait de vifs débats. Entre un Walter Grein, dur et n'hésitant pas à recourir à la violence, et les "civilisés" de l'Est qui prenaient les autochtones en pitié, pas moyen de s'entendre. Mais Grein, dont nous savons pas vraiment pourquoi il voue une haine aussi tenace aux Apaches, est tout de même capable de bons sentiments, qui le rendent plus humain et plus digne d'intérêt. D'abord, sa romance avec la femme du colonel, et puis son amour des chevaux et des chiens. Il déteste d'ailleurs les Apaches en partie parce que ces derniers sont cruels avec les animaux.

Les Apaches quant à eux, sont, assez curieusement d'ailleurs, les grands absents du roman. La petite troupe pourchasse des ombres, qui deviendront des fantômes. Des voix disparues dans ce désert brûlant. Et ainsi va l'Ouest.

Que retiendrai-je de cette lecture ? Un plaisir fugitif, car quelque chose m'a manqué au fil des pages, un petit plus que j'ai pu trouver dans d'autres westerns. Terreur Apache n'atteint pas le niveau de quelques grands classiques comme La prisonnière du désert, la colline des potences ou encore L'indien blanc et Little big man. Et cependant, je l'ai préféré à un Elmore Leonard ou même le Tireur de Glendon Swarthout.

J'attends donc de voir que ce Bertrand Tavernier proposera comme autres titres pour cette belle collection.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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