AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,94

sur 103 notes
5
4 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Augusten Burroughs est jeune, talentueux dans son domaine (la publicité), mais il est un insatisfait permanent, et il a un lourd passif. du coup, il boit comme d'autres feraient du sport, pour garder la forme...
Augusten a eu un passé mouvementé qui lui a laissé un gout immodéré pour l'alcool et la libre-pensée. Il s'est découvert homosexuel aussi, très jeune.
Ces amours, plus sexuelles qu'amoureuses, lui laissent un goût amer. Il boit de plus en plus, se laisse aller complètement, jusqu'à manquer de mourir par empoisonnement à l'alcool !
Il se bât, contre lui-même, contre l'alcool. Rien n'est gagné, jamais.
Et en s'obstinant à boire comme un puits sans fonds et à suivre son instinct d'autodestruction, Augusten passe à côté de l'amour de sa vie... Il sera trop tard quand il le réalisera.
Ce livre est l'histoire d'un combat quotidien pas banal. L'alcoolisme reste un sujet encore tabou. Même à notre époque si décomplexée quand il s'agit de parler de ses bobos et de son nombril, l'alcoolisme reste un secret honteux, dont les gens ont du mal à parler sans fioritures pour emballer le tout, pour ne pas choquer.
Quelle hypocrisie !
Quand on sait que l'alcoolisme est l'une des plus grande cause de mortalité au monde, sans compter les dommages collatéraux... Malgré tout, les gens continuent de se voiler la face devant l'alcool, minimisant leur consommation, ou niant l'évidence.
Augusten Burroughs, lui, est honnête, sans complaisance. Il va au fond du problème, de Son Problème avec l'alcool. Car chaque personne alcoolique a sa propre histoire, et devra se battre avec ses propres armes. C'est ce que nous dit Augusten, en même temps qu'il nous met en garde, sans donner de leçons, sans morale à deux balles, il nous dit de regarder ce que nous avons, au lieu de courir après quelque chose qu'on n'aura jamais.
A lire, sans modération !
Commenter  J’apprécie          100
Je ne connaissais pas Augusten Burroughs et ai découvert l'auteur grâce à Liz, une copine, qui au détour d'une soirée raclette a bien voulu me prêter ce livre. Merci Liz ! Je n'ai donc pas lu le tome précédent "Courir avec des ciseaux" et me suis plongée dans cette lecture comme un voyage vers l'inconnu. Et j'ai beaucoup aimé.

Augusten Burroughs aborde un thème lourd, l'alcoolisme, qu'il nous décrit à travers sa propre expérience, avec sincérité et brutalité parfois, sans jamais s'apitoyer sur lui-même. Attachant et touchant, il nous embarque dans sa vie, ses souvenirs, ses relations amoureuses, ses doutes et on suit son évolution, ses rechutes, ses remontées avec intensité. L'immersion dans ses émotions qui le tiraillent, le dialogue interne qu'il tient avec ses démons, les flashbacks viennent apporter profondeur et densité au personnage et nous aident à le cerner davantage. Derrière l'alcoolisme se cache un être qui aurait bien besoin d'une psychothérapie et qui exorcise ses traumatismes, sa peur de l'attachement, sa peur de la mort dans ce compagnon au fort degré qui ne lui veut pas que du bien. Augusten se dévoile progressivement et on a envie de toujours le découvrir davantage, de l'accompagner. le chemin qu'il nous fait prendre est le même que celui d'une amitié naissante : il nous intrigue d'abord par ses remarques, se confie, nous donne envie de d'en savoir plus mais aussi et surtout de l'aider, une fois que toute sa fragilité se montre au grand jour.

Une lecture sombre à vue de nez que ce sobre livre vous demandez-vous ? Ce serait réducteur, très réducteur. Augusten n'offre pas dans ce livre que la mise en scène de la détresse d'un homme. Loin de là. Comme autant de couleurs variées et pétillantes, il distille beaucoup d'humour et de cynisme, d'autodérision aussi, qui vient agréablement soutenir et relancer la lecture. Augusten a un sens de la répartie et des expressions qui m'ont beaucoup plu, notamment quand il s'agit de son travail, qui occupe une grande place dans sa vie. A l'agence, ceux qui l'entourent participent à l'accélération du rythme du récit, qui s'étend un peu par moments. Greer, la DA (directrice artistique) avec qui il bosse en duo, a toujours une remarque acerbe ou superficielle à lancer, mais qui nous fait souvent rire. A ses personnages clichés de la pub se cumulent des êtres issus des rencontres dans son centre, aux AA. Vifs et perturbants comme des bourrasques de vent, ils vont tous tour à tour le bousculer, le ramener sur terre, le dérouter, lui redonner l'envie de se battre.

Par ailleurs, la description de l'univers impitoyable et des rouages d'une agence de pub, de l'intérieur de la vie des campagnes réalisées sont des temps de freinage assez amusants qui permettent ensuite de mieux redémarrer sur le thème majeur de la lutte contre l'alcool de notre héros. de même, son histoire d'amour - et d'amitié - avec Pighead vient en arrière-fond, en touche légère mais persistante, envoûtante, et représente finalement la clé de voûte de sa guérison, bien plus que toutes les réunions des AA.

Augusten Burroughs offre un témoignage courageux en se livrant à nous comme à un proche. A chacun son interprétation, mais j'ai trouvé un beau message d'espoir dans cette histoire. Et je garde en tête la musique d'un ton détaché, drôle et dynamique qui vient donner à ce récit beaucoup de saveur.
Lien : http://wp.me/p12Kl4-io
Commenter  J’apprécie          82
[...] Déboire est un roman maîtrisé avec des personnages formidablement bien campés. Les passages drôles et cocasses alternent avec des parties très émouvantes. Et surtout, on sent Augusten progresser au cours du roman pour atteindre une certaine maturité. Ce deuxième volet gagne clairement en profondeur. Cela n'en rend cette autofiction que plus poignante dans sa dernière partie plus dramatique.

On est touché par ce jeune homme qui touche le fond pour pouvoir ensuite mieux rebondir, on est ému par la leçon d'amitié qu'il nous propose face à un individualisme destructeur. Un beau récit de vie, drôle et généreux. Un vrai coup de coeur !
Lien : http://lionelfour.wordpress...
Commenter  J’apprécie          20
Courir avec des ciseaux m'avait choquée et happée de bout en bout. Déboire m'a bouleversée et reste à ce jour selon moi le livre le plus abouti d'Augusten Burroughs. Avec un certain détachement et un humour non dénué de cynisme, il nous conte les débuts de sa vie d'adulte, lui qui a connu une enfance tellement incroyable qu'elle m'a souvent fait me demander comment c'était possible. Mais ce qui pouvait passer pour des erreurs de jeunesse se transforme en véritable étau qui enferme progressivement notre auteur/narrateur. L'alcool, puisque c'est de ça qu'il s'agit, devient une prison de laquelle il prend conscience qu'il doit s'échapper. Evidemment, il ne veut pas le faire comme tout le monde...
Burroughs décrit très bien tous les sentiments parfois contradictoires qui assaillent un alcoolique, ses hésitations, ses bouffées de courage, ses renoncements et aussi la honte. Et petit à petit, Augusten grandit et apprend à faire face frontalement à ses émotions, sans la béquille de l'alcool. Il nous montre à quel point c'est un combat difficile mais aussi à quel point ça en vaut la peine. On vit tout ça avec lui. C'est vertigineux et beau. J'ai déjà lu ce livre deux fois et j'envisage de le relire éventuellement, pour ne pas oublier que la vie est précieuse et qu'il faut montrer à nos proches qu'on les aime tant qu'on le peut.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (244) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1821 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}