Citations sur Les idoles du stade, tome 3 : Les règles de l'engagement (6)
- Rien ne résiste à ceux qui croient en eux-mêmes.
- J'ai peur, Ty. Tu avais raison. J'ai peur de l'échec.
Il s'approcha d'elle, tout près.
- C'est normal d'avoir peur de l'échec. C'est le cas de tout le monde, et ceux qui prétendent le contraire disent des conneries. Mais ce n'est pas parce qu'on a peur qu'on ne doit pas tenter sa chance.
— Le bar est fermé.
Il contourna le comptoir pour se servir. Elle croisa les bras et le foudroya du regard.
— Tu n’es pas chez toi, ici, tu sais !
Il décapsula sa bouteille et but une longue gorgée avant de pousser un soupir de bonheur.
— Le billard me donne soif, merci. Et je sais que ce n’est pas chez moi mais chez tes parents, et ils m’apprécient.
— Finis ta bière, que je puisse partir !
Il retourna s’asseoir sur son tabouret.
— Qu’est-ce qui te déplaît en moi ?
Elle préféra ne pas répondre et continua à frotter le comptoir.
— Mon physique ?
Oh, certainement pas ! Il était si beau que sa vue suffirait à donner envie à n’importe quelle fille de jeter sa culotte par-dessus les moulins. Non qu’elle ait l’intention de le lui avouer…
Eddie se débattit avec un défenseur avant de pouvoir refaire passer le disque à Ty. Ce dernier se glissa derrière le filet avant de faire une passe à Victor, qui se tenait prêt, à la droite du gardien, et n’eut plus qu’à l’expédier au fond du filet.
Les lumières du tableau clignotèrent, signalant le changement de score.
La foule bondit sur ses pieds pour les applaudir. Tyler s’approcha d’Eddie et de Victor pour toper vigoureusement. Il était temps de finir la partie. Quand la rencontre prit fin, Tyler était à la fois lessivé et d’humeur à faire la fête.
— Vous avez envie de sortir vous amuser ce soir, les gars ?
demanda-t-il.
Eddie acquiesça. Célibataire, vingt-huit ans, il était toujours d’accord pour aller célébrer une victoire.
— Tu le sais bien. Du moment que tu paies.
Ty secoua la tête.
Elle prétendait ne pas être intéressée. C’est ça, oui… Ce baiser venait de lui montrer à quel point c’était faux. Il aurait parié qu’elle en avait la culotte toute mouillée…
Cette idée le fit bander. Il pouvait encore sentir le goût de sa bouche – mélange de menthe et de gloss à la cerise. Il se lécha les lèvres, rêvant d’en avoir plus.
Oui, il en voulait beaucoup plus avec Jenna.
Et comme au hockey, quand le but n’était pas loin, il n’abandonnait jamais.
Elle ne s’intéresserait pas à Tyler, même si son corps lui criait le contraire.
Mais le regarder jouer au billard était au-dessus de ses forces. Elle n’était pas assez occupée. Il était tard, les clients commençaient à se faire rares, et il ne restait quasiment plus que lui et ses camarades d’équipe. Si elle devait encore astiquer un verre jusqu’à le faire briller comme un lustre juste pour éviter de le contempler, elle allait craquer et balancer l’objet en question contre le mur.
Elle tourna les talons et se dirigea vers sa voiture, consciente qu’il la regardait toujours. Il resta là, mains dans les poches, tandis qu’elle s’installait au volant et s’éloignait.
Quel con ! Elle était littéralement en feu après ce baiser, et elle allait devoir se faire plaisir toute seule en arrivant à la maison.
Plus jamais elle ne le laisserait l’embrasser