Les îles Marquises (avec ses Tikis et ses légendes). de jolies femmes (mais venimeuses ?). Un écrivain à succès (mais plus doué avec les femmes qu'avec l'écriture). Une ado perspicace (mais aussi facile à manipuler ?). Une disparition. Des meurtres. Voilà le Bussi 2020 !
Je n'avais pas trop aimé son précédent roman (cf la critique de «
J'ai dû rêver trop fort » sur « Babelio »), mais c'est pleine d'excitation que j'ai commencé à lire. Dès les premières pages, on retrouve le « style Bussi » : récit construit sur des retours en arrière, chapitres où le lecteur ignore qui est le narrateur (et ces changements de points de vue permettent d'apporter des indices qui, mis bout à bout, apporteront la solution de l'énigme), des références culturelles… Un style que j'avais beaucoup aimé dans « les «
Nymphéas noirs » , «
Un avion sans elle » ou « «
N'oublier jamais ».
Mais ici, le trait est trop appuyé ! Fallait-il citer Brel (le roman lui doit son titre) et insister sur le sens des Tikis par exemple aussi souvent ? A croire que le lecteur n'est pas capable de réfléchir par lui-même et qu'il lui faille (souvent !) l'aider à faire le point sur les indices trouvés : les enquêteurs, le policier Yann et l'ado Maïma, dressent des listes et se posent des questions (dûment numérotées !) à longueur de pages. de même pour ceux qui connaissent les romans de l'auteur, on retrouve les mêmes ficelles employées : je ne serai pas trop précise (car le but n'est pas de révéler qui est coupable !), mais on retrouve l'idée du téléphone qui prévient la victime (un peu tard ?) de l'identité du coupable.
Je dirais que ce roman est trop commercial : ses références peuvent être comprises par tous ( références au procès de Johnny Deep et de sa femme, à Johnny, à
D Ormesson, à NRJ…), la fin est trop à l'eau de rose (mais chuut !) et que dire de l'écriture ? Dans les dialogues comme dans le récit, le vocabulaire se veut « dans l'air du temps » : des « ….se fout de moi », « ce salaud se planque», « tenait la route », « « numéro de flic qui se la joue…"….M. Bussi nous avait habitués à plus d'exigence ...Donc bien déçue !