Citations sur Tout ce qui est sur terre doit périr - La dernière licorne (57)
Les religions sont un paradoxe, chacunes d'elles promeuvent la paix et pourtant elles sont toutes en guerre.
Parfois la délimitation entre religion et légende est tellement mince qu'elle est difficile à déterminer.
Depuis des milliers d'années, le déluge avec Noé à bord de son bateau, accompagné d'un couple de chaque animaux, reste un mystère partagé par toutes les civilisations. Jusqu'au jour où l'épave semble avoir été trouvé. La richesse d'une telle découverte ne semble laisser personne insensible. Tous les animaux, vraiment ? Même les licornes ? Quand plusieurs mythes s'entrecroisent, l'histoire n'est que plus belle.
Réfléchis, Dimitri, on paye des types des millions simplement parce qu'ils sont les seuls au monde à savoir faire quelque chose, n'importe quelle connerie. Une façon différente de balancer un ballon dans un but, de gueuler dans un micro, de se foutre à poil devant une caméra. N'importe quoi, ce qui compte c'est l'unicité. Tu as compris maintenant, Dimitri, le théorème de Cortés ?
Vous voyez Arsène et Cécile. Noé existe! Il est trader en Auvergne et ce moulin et son arche...
Puis, doucement, la lumière dans les yeux de l'ours s'éteignit. Otek savait que les deux petites étoiles qui illuminaient le regard de l'ours allaient rejoindre le ciel, tout comme les siennes, un peu plus tard. C'était ainsi. Les vivants devaient quitter la terre pour peupler le ciel. Un jour, dans très longtemps, lorsqu'il y aurait eu des morts, des morts et encore des morts, le ciel ne serait plus qu'un champ entier d'étoiles, aussi nombreuses et serrées que les fleurs dans les champs. Alors, la nuit n'existerait plus.
. Il n’avait pas treize ans et venait d’égorger avec un couteau de cuisine l’amant de sa mère. Son violeur, selon Morad. Morad était un diamant pur que Kyrill avait ciselé pendant de longs mois. Tout à la fois blond et métis, frêle et décoiffé, un foulard rouge autour du cou, Morad ressemblait vaguement à une version bâtarde du Petit Prince de Saint-Exupéry. Il venait de fêter ses dix-sept ans. Pour l’instant, l’adolescent caressait la corne du manche du poignard coincé entre ses jambes. Un sourire d’enfant lubrique illuminait son visage.
L’Ararat demeurait le symbole du minuscule Etat arménien, jusqu’aux étiquettes de leur alcool, alors que le mont appartenait à la Turquie depuis plus d’un siècle. Comme un type qui convoite ce qui ne lui appartient plus, qui continue d’adorer la femme qui l’a quitté. Pitoyable !
– On va loin ? grogna Cécile.
Zak se pencha vers elle.
– Pourquoi ?
– Je n’ai plus d’iPhone. Plus d’ordi portable. Pour vous donner une idée, en temps normal, je reçois dix mails à la minute. Tous urgents et capitaux. Vous vous rendez compte du retard accumulé ?
– Je vous ai…
– Je sais, je suis la pire des ingrates de me plaindre. Vous m’avez sauvé la vie ! Sans vous, à l’heure qu’il est, je baignerais dans mon sang au cinquième étage du Mirail, égorgée dans mon laboratoire par ces affreux Nephilim.
Elle poussa un petit rire. Zak adorait quand cette fille s’énervait.