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sur 125 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La chronique jubilatoire de Dany Flingueuse pour Collectif Polar
Un samedi soir entre amis de Anthony Bussonnais
Un vrai thriller avec des psychopathes en bande organisée par un notable dominant ! Tout y est : les oppositions de classes sociales, le racisme et la xénophobie, l'intégration, la domination et l'emprise sur les plus vulnérables, les rapports incestueux, la barbarie et ses sévices, la ruralité …
Après un début qui ressemble au thriller de Karine Giébel Les chiens de sang, on s'attend à une intrigue « convenue » et « bien-pensante » puis, on trépigne avec les victimes, dans l'attente de la fin du cauchemar. Oui parfois on se dit que les dialogues s'éternisent et pêchent par leur précision, leur longueur … c'est parce que l'auteur manipule le lecteur avec talent. A force de retours-arrières qui permettent d'établir la cohérence des faits au fil du déroulement chronologique, il va les mener au retournement suprême. Et au milieu du roman, le twist est attendu certes, c'est la loi du genre, mais il est au combien surprenant…
Une disparition pour laquelle c'est tout une famille qui commence une traque méthodique, parce que la Gendarmerie, empêtrée dans LA procédure n'y peut rien, ne recherche pas un adulte majeur dès lors qu'il n'est dangereux ni pour autrui, ni pour lui-même. Pourtant tout porte à croire qu'il est en danger … angoissante quête de Claire qui met tout en oeuvre pour retrouver son petit ami !
352 pages de réflexion aussi sur le regard porté sur l'autre, les autres.
Belle surprise que cette lecture, belle découverte pour ce deuxième roman déjà remarqué et primé à bon escient.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Dans une petite ville en apparence bien tranquille de province, François organise un nouveau samedi soir extra-ordinaire pour ses amis et voisins. La soirée sera belle, chacun pourra se donner à fond, se détendre et décompresser. Méticuleux, il a tout organisé, réglé, préparé minutieusement, rien de doit entraver le cours bien huilé de cet événement.

Ce soir, c'est donc la fête pour certains, mais pour Medhi, nu et grelottant dans la forêt et la nuit noire, c'est l'angoisse à l'état pur. Il a beau s'interroger, il n'arrive pas à imaginer le sort qui va lui être réservé.

Pour Claire, c'est l'inquiétude, son petit ami est toujours tellement ponctuel mais ce soir il n'est pas là. Jamais il n'a manqué de rendez-vous, encore moins lorsqu'il vient la chercher pour aller chez ses parents où ils vont rompre ensemble le jeûne du Ramadan.

Le roman prenant et haletant alterne entre le récit de François, celui de Medhi et celui De Claire, passant du vendredi au samedi en particulier. Nous suivons cette chasse à l'homme inhumaine et glaçante avec circonspection et une bonne dose d'angoisse. Si certains personnages sont trop caricaturalement marqués, trop noir ou trop blanc, trop méchant ou trop gentil, très humain ou très raciste, cependant je dois avouer que le rythme est là, l'intrigue est prenante et l'auteur réussi à m'embarquer dans cette nuit aussi sombre que désespérante.
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Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/04/25/un-samedi-soir-entre-amis-anthony-bussonnais/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Samedi soir entre amis. Ce livre m'a retourné, des questions sociétales se sont bousculés dans ma tête après l'avoir lu. Il me fallait en parler, partager. Parce que même si nous sommes ici dans la fiction, certains faits sont une réalité. Ce racisme, cette xénophobie sont malheureusement un quotidien pour des milliers de personnes.

J'ai été assez surprise, ce thriller m'a semblé être traité comme un sujet à part entière, avec une enquête légèrement survolée à mon goût, mais qui n'enlève en rien les qualités du roman. une dénonciation de la cruauté dont certains peuvent être capable. Une cruauté sans nom, sans limite. Comme si, de l'Histoire, nous n'avions pas tiré de leçon. L'effet de masse joue aussi, mais » puisque tous le font, ce n'est pas si grave si j ‘y participe. «

J'ai aimé l'alternance entre cette chasse à l'homme où la haine et l'ignorance s'emmêlent, et le quotidien de cette famille maghrébine débordante d'amour

L'ambiance est pesante. Elle nous ramène à une réalité que l'on souhaite parfois oublier, parce que non, il est impossible d'agir de la sorte, impossible de haïr son prochain avec autant de hargne et de fierté.

Anthony Bussonnais signe un premier roman qui mérite d'être lu, partagé. Sans prétention, l'auteur nous amène à réfléchir à notre société, à ses déviances.

Merci à @netgalleyFrance et aux éditions Préludes d'avoir mis ce livre entre mes mains.
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Xénophobie-violence-chasse à l'homme.
Un polar qui nous tient en haleine. le petit ami de Claire vient la chercher tous les soirs mais il le fait discrètement car les parents de Claire ne sont pas encore au courant de leur histoire alors que le parents de Mehdi ont très bien accepté la jeune fille.
Ne le voyant pas elle va s'inquiéter, le rechercher par elle- même , par la famille puis par le gendarmerie.
Le jeune homme va vivre des heures les plus sombre de sa vie. Une traque à l'homme, des sévices les plus sordides. La tension monte, l'horreur est omniprésente. La méchanceté humaine est incroyable.
Les chapitres alternent entre Claire et ses recherches et la persécution de Mehdi. Il faut parfois avoir le coeur bien accroché en raison de l'horreur.
L'âme humaine et mauvaise et ce livre nous le montre une fois de plus.

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Un vrai thriller avec des psychopathes en bande organisée par un notable dominant ! Tout y est : les oppositions de classes sociales, le racisme et la xénophobie, l'intégration, la domination et l'emprise sur les plus vulnérables, les rapports incestueux, la barbarie et ses sévices, la ruralité …
Après un début qui ressemble au thriller de Karine Giébel Les chiens de sang, on s'attend à une intrigue « convenue » et « bien-pensante » puis, on trépigne avec les victimes, dans l'attente de la fin du cauchemar. Oui parfois on se dit que les dialogues s'éternisent et pêchent par leur précision, leur longueur … c'est parce que l'auteur manipule le lecteur avec talent. A force de retours-arrières qui permettent d'établir la cohérence des faits au fil du déroulement chronologique, il va les mener au retournement suprême. Et au milieu du roman, le twist est attendu certes, c'est la loi du genre, mais il est au combien surprenant…
Une disparition pour laquelle c'est tout une famille qui commence une traque méthodique, parce que la Gendarmerie, empêtrée dans LA procédure n'y peut rien, ne recherche pas un adulte majeur dès lors qu'il n'est dangereux ni pour autrui, ni pour lui-même. Pourtant tout porte à croire qu'il est en danger … angoissante quête De Claire qui met tout en oeuvre pour retrouver son petit ami !
352 pages de réflexion aussi sur le regard porté sur l'autre, les autres.
Belle surprise que cette lecture, belle découverte pour ce deuxième roman déjà remarqué et primé à bon escient.

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Une expédition dans les bois minutieusement préparée: sept véhicules se succèdent, leurs occupants impatients d'entamer une partie de chasse nocturne, on s'apprête à libérer la « bête » séquestrée dans un coffre… Quelques heures plus tôt, un jeune homme, Medhi, a rendez-vous avec sa petite amie, Claire, devant un cimetière de campagne…

Je remercie Net Galley et les Editions Préludes pour la découverte de ce roman assez atypique dans le paysage actuel du thriller français, de par sa forme et de par son contenu. Dès le départ, les dés sont joués : nous devinons dans les grandes lignes la trame de cette intrigue, qui est relativement peu élaborée. Est-ce un défaut? A mon sens, non, car ce livre m'a passionnée de la première à la dernière page. Les chapitres alternent entre le passé et le présent, à quelques heures d'intervalle, sans perdre le lecteur. La lecture est fluide, le style franc, froid, tranché colle aux actes de préméditation du crime, réfléchi et organisé et surtout au caractère manipulateur de François, chef de bande, initiateur de cette mise à mort barbare. Bien que la psychologie des personnages ne soit pas extrêmement développée, on devine l'importance de l'effet de groupe, de l'influence de caractères forts sur les plus faibles. Ce n'est pas un crime gratuit, le geste est motivé par une haine de la « différence » entretenue depuis l'enfance, par des discours xénophobes sans fondement transmis de génération en génération…

L'histoire que nous conte Anthony Bussonnais est terriblement inquiétante, tant dans le sujet traité, la xénophobie et ses conséquences les plus extrêmes, que dans le réalisme de certains passages: ce livre n'est assurément pas à mettre entre toutes les mains… Âmes sensibles s'abstenir car nous sommes confrontés à de la barbarie pure… L'auteur pointe du doigt la bêtise, l'ignorance, le manque d'instruction qui touche toutes les strates de la société et pas seulement le demeuré qui vit au fin fond de la campagne, cliché remis en cause par la part prépondérante du notable, celui dont le statut social inspire confiance, celui que l'on respecte et qui pourtant sera l'instigateur de cette cruauté abjecte… La seule lumière de ce livre très sombre émane de la famille de Medhi, la victime: eux seuls sont capables d'empathie, d'humanité. Cette famille maghrébine touchée par le malheur en plein coeur du ramadan porte pourtant un message d'amour et de paix, aux antipodes de l'autre famille, dont le moteur n'est que la haine du prochain…

Sans entrer dans le détail, ce livre m'a d'autant plus perturbé que je connais très bien les lieux mentionnés et même si l'auteur a pris soin de remplacer quelques noms, cela a rendu l'intrigue très réaliste à mes yeux, et j'ai eu une vision toute autre de ma campagne chérie, de mon havre de paix, des forêts où je vais me promener qui se sont brutalement transformées en lieu de massacre ignoble… Expérience de lecture assez brutale je l'avoue! Cette histoire peut malheureusement être transposée dans n'importe quelle région de France, « la France profonde » employée péjorativement ne veut pas dire rurale mais « basse », d'une bassesse d'opinion, de jugement… Ce livre a eu tant d'impact sur moi que je suis obligée de me dire : STOP, ce livre n'est qu'une fiction… Je trouve que pour un premier roman publié, c'est une belle réussite !
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Original et histoire prenante ; on a envie de savoir ce qu'il va arriver et cela prédit un tome 2
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Les romans qui traitent de chasse à l'homme ne sont pas rares, je pense par exemple à La chasse est ouverte de David Osborn. Mais, ce qui différencie Un samedi soir entre amis d'autres romans est contenu dans le caractère profondément raciste des protagonistes. J'ai été choquée par certains propos sur les étrangers, les Arabes ou les musulmans mais, surtout, par les actes de barbarie gratuits qui sont décrits. Cela montre bien que notre société, sous ses airs bien comme il faut, cache encore beaucoup de préjugés et de racisme.

L'écriture est parfaitement maitrisée et nous plonge dans cette horreur comme si on y était. Par contre, je me suis parfois un peu perdue au niveau de la chronologie des événements. Chaque chapitre se concentre sur un moment précis de la journée ou de la nuit, mais les événements n'étant pas présentés dans l'ordre, cela demande à chaque fois un effort pour reconstituer le puzzle.

Petit regret pour ma part: je trouve que la 4e de couverture en dit beaucoup trop.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Dès le départ, on sait ce qu'il va se passer, alors on peut se dire qu'au niveau du suspense, on va vite s'ennuyer. Mais, en fait, non ! Mehdi se retrouve lâché au milieu d'une forêt, entouré d'un groupe prêt à le tuer. Ce groupe est d'ailleurs assez hétéroclite : hommes et femmes, jeunes et vieux, notables et même le simplet du village. C'est une assemblée plutôt étrange mais elle est en tout cas unie par une même conviction : la haine de l'étranger. On est dans la France profonde, où les idées sont transmises de génération en génération. L'effet de groupe est très présent, la haine des uns échauffe celle des autres. Mehdi devient le gibier et ils vont s'offrir une belle partie de chasse. Ça semble irréel, et pourtant combien de fois avons-nous entendu parler de passage à tabac au journal télévisé ? Trop souvent… de l'autre côté, on a Claire, l'amoureuse. Elle est loin de toutes ces convictions d'une autre époque. Malheureusement, elle vit au milieu d'une famille xénophobe, bien sûr les récits vont se croiser. On est en plein Ramadan, la famille de Mehdi est dans l'attente, ce sont des personnes d'une grande humanité, présents pour Claire, l'enveloppant de leur amour malgré la douleur. On s'énerve après les gendarmes qui ne font rien, forcément un majeur est libre de ses mouvements, on a envie de leur crier qu'ils se trompent.

On tourne les pages frénétiquement, on vit le calvaire du jeune homme avec lui, on espère, on cherche une issue, même si on se doute qu'elle risque d'être mortelle. Les mots sont durs; violents, crus parfois, la plume de l'auteur acérée. On imagine un final heureux « ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants », mais plus on avance, plus on s'inquiète. Et c'est là que le suspense qu'on pensait impossible est en fait très présent, que va-t-il advenir de Mehdi ? Ce jeune homme si courageux qui a soutenu son père face à la maladie jusqu'à l'obliger à s'en sortir, ce jeune homme amoureux qui ne demande qu'à vivre son histoire maintenant qu'il a trouvé celle qu'il cherchait. Il a froid, il fuit, il court.

Je recommande vivement ce thriller , le sujet est d'actualité, l'histoire vous marquera au fer rouge. Âmes sensibles s'abstenir.
Lien : https://auroredesbullesetdes..
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Il y a quelques jours j'ai reçu ce roman dans ma boîte aux lettres…
Pas d'identité.
Pas de petits mots.
Une vrai surprise… Alors, qui que tu sois, un grand merci à toi qui m'a permis de découvrir un nouveau “talent” !

Accrochez-vous bien.
À ce que vous voulez, mais accrochez-vous. À une chaise, un fauteuil, un oreiller pourquoi pas !
Sinon vous risquez de ronger tous vos ongles !
Et c'est parti…

J'ai ouvert le livre, lu les premières pages et d'un seul coup, c'est un véritable tourbillon qui m'a emporté. Écriture fluide et incisive, histoire captivante, rythmée, angoissante et violente à la fois, je suis très curieux de savoir ce que nous dira la suite. le roman se lit très vite. En tant que lecteur je me suis très vite attaché à Medhi et à Claire, tout en étant fasciné et surpris par le style et la “fraicheur” de l'auteur, qui ne nous épargne pas grand-chose. J'ai vécu littéralement les actions et le stress qu'ils subissent durant toute ma lecture. Oui ! Il y'a sûrement des lecteurs qui vont penser et dire qu'Anthony va trop loin. Oui ! Parfois c'est presque caricatural.
Mais c'est diablement efficace !
Anthony ne laisse aucun temps-mort à ses lecteurs.

Beaucoup d'émotions et d'action, je n'ai pas mu le lâcher.
Un samedi soir entre amis” aurait pu être un vrai coup de coeur, mais il m'a manqué un petit “je ne sais quoi” à la fin du roman, qui m'a paru un peu trop rapide, pas assez développé… Dommage.

Cela reste malgré tout un très bon récit que je conseille à tout ceux qui n'ont pas froid aux yeux et qui sont en recherche constante de nouveauté,
Lisez-le !

Un grand merci Anthony…


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Extraits :

« le fait est que, par ici, dans la France profonde, le racisme est ordinaire. Mehdi l'a maintes et maintes fois constaté. On dit « bougnoule » comme on dit « négro ». Sans gêne. En riant, même. Mais les gens vous diront qu'ils ne sont pas racistes. Non, c'est juste qu' « il y a trop d'immigrés », « trop d'Arabes ». Qu' « ils n'ont pas à nous imposer leur religion », « leur religion de terroristes ». « Mais je ne dis pas ça pour toi », le rassurent ceux osent sortir ces clichés devant lui. Mehdi ne compte plus les fois où on lui a avoué : « Je n'aime pas les Arabes, mais toi je t'aime bien ». Cette phrase résume à elle seule la stupidité de leur raisonnement. Si tant est qu'ils raisonnent. Car en réalité ils ne connaissent pas d'Arabes (ou alors un ou deux, mais qui ne sont pas représentatifs, à leur avis), n'ont aucune idée ni de ce qu'est l'Islam ni du contenu du Coran. »
…/…
« La nuit est épaisse, noire. Pas une étoile n'est visible dans ce ciel couvert. Seule la lune parvient à se montrer, partiellement, entre les nuages bas. La faible averse a cessé à l'instant, elle a été de courte durée. Il a plu ainsi toute la journée. »
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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