Citations sur La Fameuse Invasion de la Sicile par les ours (20)
On regrette seulement, au matin,
Que les meilleures choses aient une fin.
La vie hélas ! N'est qu'un court passage,
On croit avoir le temps, et n'être pas pressé,
Qu'on tourne seulement une page,
Et voilà que treize ans ont passé.
Le croquemitaine.
Monstre légendaire et très féroce. Nous estimons préférable, pour l'instant, de ne pas nous étendre. Vous aurez suffisamment peur lorsqu'il entrera brusquement en scène. Inutile de vous effrayer d'avance. Comme disait si justement ce cher ours Théophile, il est toujours assez tôt pour les choses tristes.
Il y a des mamans qui disent : Je n'arrive pas à comprendre quel plaisir on peut avoir à raconter aux enfants des histoires de fantômes ; cela fait peur et après, la nuit, ils se mettent à hurler quand ils entendent un bruit de souris. Et il se peut que les mamans aient raison. Mais il faut se dire trois choses : d'abord que les fantômes, dans la mesure où il y en a, n'ont jamais fait de mal aux enfants, ils n'ont même jamais fait de mal à qui que ce soit ; ce sont les hommes qui ont décidé d'avoir peur ; les esprits, ou les fantômes, s'ils existent (et au jour d'aujourd'hui, ils ont pratiquement disparu de la surface du globe), sont comme le vent, la pluie, l'ombre des arbres, le chant du coucou le soir, des choses naturelles et innocentes ; ils sont probablement tristes d'être obligés de rester tout seuls dans de vieilles maisons déshabitées et mélancoliques ; et comme ils ne rencontrent presque jamais d'hommes, ils en ont probablement peur, mais si nous leur manifestions un peu plus d'amitié, ils deviendraient très gentils, ou se mettraient volontiers à jouer, à cache-cache, par exemple.
Deuxième chose : la Roche-Démon n'existe plus, la ville du Grand Duc n'existe plus, il n'existe plus d'ours en Sicile, et cette histoire est maintenant si vieille qu'il n'y a vraiment pas de quoi se frapper. Troisièmement : c'est ainsi que les choses se sont passées et nous n'y pouvons rien changer.
Retournez dans vos montagnes, dit lentement Léonce. Quittez cette ville, où vous n’avez trouvé que la richesse, et non point la paix de l’âme. Quittez ces vêtements ridicules. Jetez l’or au loin. Jetez les canons, les fusils et toutes les autres diableries que vous avez apprises des hommes. Redevenez ce que vous étiez auparavant. Que l’on vivait heureux dans ces grottes solitaires, ouvertes à tous les vents, tellement plus heureux que dans ces palais mélancoliques, remplis de cafards et de poussière ! Les champignons des forêts et le miel sauvage vous paraîtront à nouveau les plus exquis des mets. Oh ! retournez boire l’eau pure des sources, au lieu de ce vin qui vous ruine la santé. Ce sera dur de se détacher de tant de belles choses, je le sais, mais, après, vous vous sentirez mieux, et vous deviendrez même plus beaux.
p112
Ce triste personnage est le Professeur De Ambrosiis
(Mais il n'y a pas de rime en osiis.)
Il y a des mamans qui disent : Je n’arrive pas à comprendre quel plaisir on peut avoir à raconter aux enfants des histoires de fantômes ; cela fait peur et après, la nuit, ils se mettent à hurler quand ils entendent un bruit de souris. Et il se peut que les mamans aient raison. Mais il faut se dire trois choses : d’abord que les fantômes, dans la mesure où il y en a, n’ont jamais fait de mal aux enfants, ils n’ont même jamais fait de mal à qui que ce soit ; ce sont les hommes qui ont décidé d’avoir peur ; les esprits, ou les fantômes, s’ils existent (et au jour d’aujourd’hui, ils ont pratiquement disparu de la surface du globe), sont comme le vent, la pluie, l’ombre des arbres, le chant du coucou le soir, des choses naturelles et innocentes ; ils sont probablement tristes d’être obligés de rester tout seuls dans de vieilles maisons déshabitées et mélancoliques ;
p 39
LE LOUP-GAROU. Troisième monstre. Il peut se faire qu'il n'intervienne pas dans l'histoire, il ne devrait même pas intervenir si nous sommes bien renseignés. Mais on ne sait jamais. Il pourrait survenir d'un instant à l'autre dans le récit. Et, à ce moment-là, de quoi aurions-nous l'air?
page 89 :
Nouveaux symptômes de corruption chez les ours. Le professeur De Ambrosiis raconte avoir vu, dans les caves d'un palais mystérieux, les bêtes s'abandonner honteusement à de hideuses ripailles. Le récit laisse le roi Léonce perplexe et profondément écoeuré.
Un instant, la chaloupe demeura noyée dans un épais nuage, après la salve. Puis, tandis que le serpent de mer s'abîmait dans les flots, au milieu d'un bouillonnement de sang, et qu'un immense cri de joie retentissait d'une rive à l'autre, le vent dissipa la fumée; et l'on put voir.