Des poignards dans les sourires

C'est lors de la dernière foire du livre de Brive que j'ai acquis Des poignards dans les sourires, sur les conseils d'Elsa qui avait beaucoup aimé un roman avec le même duo d'enquêteurs Servan/Biolet. Ma maman, qui partait en voyage en décembre, me l'a emprunté pour le trajet et me l'a rendu en disant qu'il était très bien. C'est donc avec une immense confiance que je me suis plongée dans les pages de cette première enquête de Virginie Sevran en Auvergne.

Des poignards dans les sourires se lit très très vite tant il est immersif. L'écriture de Cécile Cabanac est prenante et quasi chirurgicale : elle va droit au but, tout en décortiquant les comportements des personnages. Ces phrases sont concises, rythmées et entrainent sans mal le lecteur dans une course à la vérité.

Chaque partie nous situe géographiquement et nous donne date et heure. Elles nous baladent de personnage en personnage, chacun suivant son propre but : retrouver un père ou un fils disparu, continuer à avancer malgré tout ou encore se réconcilier avec le passé. Si la police, comme le lecteur et certains membres de la famille de François Renon savent qu'il a été assassiné, d'autres sont laissés dans l'ignorance, supposant une simple disparition. On découvre ainsi les différentes réactions, et surtout les secrets que tous semblent cacher. Il faut dire que les actions de la famille Renon ne sont pas toutes jolies jolies et que plus d'une personne aurait pu en vouloir à François.

Les personnages sont nombreux et entretiennent des relations compliquées, parfois conflictuelles. le François que l'on découvre à travers les différents témoignages et grâce au périple de son fils n'est pas un père ou mari ou même un homme exemplaire, bien au contraire. J'ai aimé le fait que son fils de 16 ans, prompt à condamner le comportement de sa mère dans un premier temps, découvre le vrai visage de son père et les précautions prises par sa mère pour protéger les enfants de cette face de son mari. J'ai énormément apprécié Catherine qui reprend sa vie en mains et fait tout ce qu'elle peut pour sortir sa famille de l'impasse dans laquelle elle se trouve. Seule contre tous. Car tous ont le jugement hâtif, quand bien même ils auraient eu la prétention de se faire appeler "ami".

Le duo d'enquêteurs n'en est qu'aux prémices de leur histoire puisque Virginie Sevran débarque tout juste dans la région. Une façon pour elle de prendre un nouveau départ et, malgré des magistrats/responsables un peu mal embouchés, elle est plutôt bien accueillie. le fait de découvrir des éléments de leur vie personnelle nous les rends plus humains. le rapprochement Virginie/Sophie Brun, la chef du service médico-légal amène une touche girl power à l'intrigue.

L'enquête est bien ficelée, des fausses pistes, certaines plus faciles que d'autres, se dessinent. Les langues se délient et les positions se prennent. Au final, même ceux qui semblent les plus fragiles ont un côté sombre, un ressentiment inavoué. Parfois, j'ai été surprise des choix opérés par les personnages.

Au final j'ai passé un agréable moment de lecture mais j'avoue avoir été moins emballée par la dernière partie du roman où certains dialogues / scènes m'ont semblés un peu moins aboutis / crédibles que ce qu'on avait pu lire jusque là.
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En bref, un premier polar qui montre déjà un talent prometteur. Cécile Cabanac réussit à développer en parallèle des personnages très nuancés et une intrigue complexe, tout en gardant l'intérêt du lecteur.

J'ai découvert l'auteure avec le tome 3, "La petite ritournelle de l'horreur", premier coup de coeur de 2022. J'ai donc remonté le temps pour revenir aux sources du duo Sevran/Biolet, cette première enquête au SRPJ de Clermont-Ferrand.

La construction de ce polar peut dérouter au départ : Cécile Cabanac choisit d'alterner les chapitres d'enquête avec ceux concernant la famille des victimes. S'installe donc un rythme assez particulier, où les indices arrivent au compte-goutte et où le lecteur doit s'immiscer complètement dans le quotidien des différents personnages.
J'ai apprécié la profondeur des protagonistes : le développement de chacun est vraiment travaillé, aucun n'est manichéen, leurs failles et leurs choix les rendent humains. Il peut être un peu compliqué de s'y attacher, mais il est intéressant d'essayer de les comprendre et de se demander comment on réagirait à leur place.

Les thèmes abordés sont également intéressants, assez classiques dans les polars, mais exploités la touche personnelle de l'auteure. Disparition, famille dysfonctionnelle, couple à la dérive : des sujets que j'adore dans mes lectures et qui annoncent des révélations surprenantes.
De ce fait, l'ambiance reste tout au long du roman un peu malsaine, mais la maîtrise de l'écriture rend l'ensemble prenant. On ressent d'ores et déjà un certain goût pour le noir et les affaires sordides.
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Bonjour.

Pour un premier livre l'auteure met la barre très haute.

Une histoire qui intrigue dès le début pas de temps mort.

Une enquête très bien menée avec beaucoup de surprises et des rebondissements.

Des personnages intrigants et attachants très bien détaillés.

J'ai passé un agréable moment et découvrirai la suite avec plaisir.

Bonne journée.

Rencontrée aux Quais du polar, c'est avec entrain que je me suis lancée dans cette lecture, et je n'ai pas été déçue !

La plume de l'auteure est entraînante, couplée à des chapitres courts.
Ces derniers sont ponctués de multiples points de vue, que ce soit celui de Sevran, l'enquêtrice ou les différents protagonistes.
Un des points forts de ce livre d'ailleurs : j'ai trouvé leur aspect psychologique bien développé rendant les personnages complexes.
On les suspecte tour à tour sans jamais avoir la certitude de tenir le coupable.

L'auteure joue avec nous, jusqu'à un dénouement que je n'ai pas vu arriver !
Le tout est bien ficelé !

Une belle découverte donc.

Quand Catherine revient d'un week-end passé avec ses enfants, son mari n'est pas à la maison et ses affaires ont disparu. Etrangement elle ne s'en inquiète pas, au contraire, la voilà débarrassée d'un mari alcoolique, violent, volage et pas très net dans ses activités professionnelles.
Quant à Sevran et Biolet, du SRPJ, ils ont à faire avec un corps, plutôt un tronc en partie calciné. Lorsqu'ils arriveront à mettre un nom sur ce cadavre ils se retrouveront face à une famille des plus étranges. Catherine, une épouse qui refait sa vie. Jeanne et Marie, des soeurs qui le détestent. Michelle une mère qui fut violente. Annie, une belle-soeur ... Que des coupables potentiels.
Un tableau pas très reluisant de ces ménages respectables qui cachent bien leurs secrets.

On a ici un meurtre atroce mais qui parfois semble être au second plan, on passe du temps aussi avec cette famille si particulière. Leurs réactions nous interpellent, leurs souffrances et leurs vécus nous perturbent.
Que dire de cette mère possessive et agressive qui refuse de reconnaître ses actes passés.
De cette épouse aimante qui encaisse les humiliations.
De ce fils qui découvre ce père qu'il avait porté aux nues.

Une intrigue solide, une belle construction, des personnages complexes, une fin inattendue.
Un très bon polar, une excellente analyse des comportements humains.

Le mari de Catherine Renon, François, a disparu depuis plusieurs jours mais celle-ci ne semble pas s'en préoccuper plus que ça… leur couple n'est plus ce qu'il était, et elle préfère jouer la discrétion que de donner matière à rumeurs. Dans le même temps, un corps est découvert calciné et démembré au Col des Goules. Virginie Sevran et Pierre Biolet, du SRPJ de Clermont-Ferrand sont chargés de l'enquête. C'est la première de Virginie depuis qu'elle a quitté Paris et le 36 pour la province.

Ce thriller me faisait de l'oeil depuis un moment et je n'ai pas du tout été déçue par son intrigue, au contraire ! on est tout de suite dans l'ambiance avec la découverte d'un corps et on apprend à découvrir la personnalité ambivalente de François Renon… L'histoire est prenante, très bien écrite, les personnages secrets et trompeurs, le lieutenant Sevran m'a plu tout de suite ainsi que les personnages secondaires, bref un succès ! ;-)
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Une bourgade de l'Auvergne, début des années 2000. Alors que son épouse Catherine Renon ne semble pas vraiment chagrinée par la disparition soudaine de son François de mari, riche entrepreneur qui s'est fait un tas d'inimités du fait de son caractère de chien, la disparition du corps de celui ci quelques jours plus tard par la police chargée de l'enquête ne va pas rendre les choses plus faciles à gérer pour elle.

Pour l'inspectrice Virginie Sevran, qui a quitté son prestigieux poste à Paris pour venir au SRPJ de Clermont, l'investigation s'annonce d'autant moins évidente que tous les membres de la famille Renon semblent avoir des choses à cacher dans un village de campagne où les haines et les rivalités sont nombreuses ...

Pour son premier roman, Cécile Cabanac maitrise parfaitement ses codes du polar et soigne son ambiance d'une petite ville de province et d'une bourgeoisie qui dissimule ses secrets et ses non dits en posant dessus un regard mi ironique mi cruel qu'un Chabrol n'aurait pas renié.

Avec ses personnages tous plus antipathiques les uns que les autres et son duo de flics aux antipodes, a priori stéréotypés mais finalement dessinés avec pas mal de finesse, ces "Poignards dans les sourires" se laisse dévorer jusqu'au bout de sa lecture comme une très bonne potée auvergnate !
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Un roman provincial qui mérite d'être lu.

François Renon disparaît un soir alors qu'il est seul dans son domicile. Lorsque sa femme rentre à la maison, les valises ont disparu ainsi que tous ses vêtements. Loin d'être inquiète, c'est au contraire un soulagement pour elle et elle en profite pour démarrer une nouvelle vie... mais cela ne plaît pas à son fils, sa belle-mère ou ses amis qui trouvent son comportement suspicieux ! Alors quand un cadavre est retrouvé atrocement mutilé, tous les secrets, les non-dits vont éclater pour découvrir qui a tué ce père de famille.
Etait-il juste un bon père de famille ? Qui peut avoir voulu l'éliminer ?

Ce roman est intéressant car orienté sur les secrets de famille. Derrière la porte de chaque foyer peut se cacher de lourds secrets.
L'intrigue est situé dans le milieu rural - près de Clermont-Ferrand - ce qui est plutôt original et change des best-seller habituels. le rythme est parfois un peu lent mais dans l'ensemble on se prend facilement au jeu et l'envie de découvrir le fin mot de l'histoire prend le dessus.
Les personnages sont tantôt antipathiques, tantôt attachants ce qui ajoute une touche de réalisme à cette histoire.

Une belle découverte qui laisse sur une impression positive...

Un été placé sous le signe du polar cet année 🔪🩸💀
Un thrilleur psychologique plein de faux semblants .
Deuxième lecture de cette autrice pour moi et second coup de coeur.
Un tronc est retrouvé démarre alors une enquête dans une famille plus que dysfonctionnelle où les apparences sont les plus importantes.
Jusqu'à la fin je n'ai pas condamné la bonne personne 😅 .
Aucun temps mort qui permet une lecture fluide et qui donne envie de continuer !
⚠️ lecture addictive ⚠️

Après son divorce, la jeune inspectrice Sevran demande sa mutation du prestigieux 36 pour se retrouver a Clermont Ferrand.
A son arrivée on retrouve un corps démembré, qui est il ?
D'un autre côté, on à Catherine Renon qui cherche son mari, mais elle n'a pas vraiment envie de signaler sa disparition…
Mais sa belle mère s'inquiète beaucoup et c'est celle ci qui obligera l'épouse à se rendre à la gendarmerie.

J'adore ce genre de scénario à l'a Chabrol, ces histoires de familles de bourgeois qui peuvent paraître bien sous tout rapport mais qui cachent les secrets les plus sombres.
Et le dénouement m'a vraiment surprise 👌 nouvelle auteure à suivre !