La Petite Ritournelle de l'horreur

Une nouvelle auteur que je découvre suite au festival Polars du Sud, où, lors d'une rencontre dans la bibliothèque de mon village, Cécile Denjean avait fait la promotion de ses consoeurs Louves du Polar !

Et je ne fut pas déçue par ce polar glauque à souhaits où une équipe d'enquêteurs soudée à souhaits est appelée sur les lieux de ce que les journalistes appelleront la maison de l'horreur. 

Un jeune père débordé vient de démarrer les travaux de la maison délabrée dont il vient de faire l'acquisition pour une bouchée de pain. 

Alors qu'il casse un mur à coups de masse, il met au jour les restes d'une adolescente. 

Les policiers découvriront deux autres cadavres momifiés de jeunes garçons. 

S'ensuit une affaire des plus sordides d'enfants enlevés ou placés, de famille d'accueil maltraitante, et de survivants traumatisés. 

Un roman aux multiples rebondissements que j'ai dévoré en deux jours tant l'écriture en était rapide. 

Une auteur qui rejoint la cohorte de ceux dont je vais guetter les prochaines parutions !
Lien : http://les-lectures-de-bill-..

Une première scène et une découverte macabre qui fait froid dans le dos, des enfants séquestrés et confrontés aux pires sévisses, une maison isolée dont les secrets ont été emmurés. Peu à peu le mal émerge de ce silence oppressant: d'abord de premiers murmures glaçants qui laissent place à une musique déchirante et effroyable qui vient obséder l'esprit du lecteur et des enquêteurs. Et cette question qui revient sans cesse, face à chaque crime: jusqu'où l'âme humaine peut être descendre dans la noirceur et l'atrocité, dans cette froide rengaine.
Le scénario est plutôt bien ficelé et, malgré un nombre de personnages important, la succession des points de vue bien menée. le lecteur avance dans l'enquête en suivant les différents protagonistes dans leur histoire et blessures personnelles. Cela ôte un peu de suspense puisqu'on repère assez vite la/le(s) coupable(s) mais cela permet une vision d'ensemble et de mieux comprendre les motivations et le vécu de chacun. C'est parfois douloureux surtout face à ces enfants à qui l'on a ôté la vie, après les avoir dépouillés de leurs rêves et de leurs espoirs.
J'ai trouvé quelques longueurs par contre dans le périple sanglant des meurtriers, avec même quelques situations un peu rocambolesques, mais l'autrice a réussi a gardé le tempo jusqu'au dénouement final, jusqu'à enfin mettre en sourdine dans un final plein d'action, cette insoutenable et lancinante ritournelle de l'horreur.

En brisant la cloison d'un pavillon qu'il rénove, un brave homme découvre le cadavre récent d'une adolescente. Deux autres jeunes cadavres complèteront le sinistre inventaire dans cette maison de l'horreur qui autrefois accueillit des enfants de l'ASE (ex-DASS). C'est d'ailleurs la seule piste pour la commandant Virginie Sevran et son adjoint Biolet qui vont recenser et interroger tous les enfants encore vivants. Il ressort rapidement des investigations que les parents aujourd'hui décédés de cette famille d'accueil étaient de sombres bourreaux, seuls les enfants victimes peuvent orienter les recherches vers des complices responsables des crimes récents. Chaque enfant retrouvé relance l'enquête dans une direction, multipliant les pistes et plongeants les policiers toujours plus profondément dans l'abject.
Rythmé et construit comme une série policière de télévision, ce roman très très noir explore avec force un vrai problème de société : Quel avenir et quelle protection pour les 140.000 enfants placés chaque année par la justice en France ?

Rénover une maison ancienne révèle souvent son lot de malfaçons cachées… Mais rien ne préparait Pio Achenza à ce qu'il découvre dans les murs de la vieille bâtisse qu'il vient d'acheter avec sa femme : le cadavre emmuré d'un enfant… Arrivés sur place, Sevran, Biolet, et leur équipe ne sont pas au bout de leur macabre surprise ; les murs de cette demeure livrent deux autres corps d'enfants… Mais quelles horreurs ont-elles pu se dérouler chez les anciens propriétaires ? C'est donc ce que Sevran et Biolet vont s'atteler à découvrir…
Je retrouve, pour la troisième fois, avec plaisir, le duo composé de Virginie Sevran et de Pierre Biolet. Si j'ai pu regretter précédemment un rythme un peu lent, ce n'est pas le cas ici. C'est haletant, le suspense est soutenu, et les découvertes faites par nos deux enquêteurs sont plus glauques les unes que les autres.
Si la situation peut provoquer parfois une certaine gêne, un vrai malaise, si l'atmosphère est bien souvent pesante, les thèmes (les familles d'accueil, la maltraitance institutionnelle, et au sein même de ces familles…) sont tellement bien traités, l'écriture est tellement fluide, que l'on ne peut s'empêcher de tourner les pages… Les personnages sont toujours aussi fouillés, et attachants, à tel point que l'on se met à leur place, ressentant l'horreur, le désespoir…
En bref, donc, j'ai adoré ce polar, plein de rebondissements, qui clôture une trilogie de manière difficile, mais passionnante.

Une nouvelle enquête pour le duo Sevran/Biolet et le SRPJ de Versailles.

Pio croit avoir fait l'affaire du siècle en acquérant la maison des mesnuls où sa femme a décidé de faire emménager sa famille nombreuse. Il déchante lorsqu'il découvre les corps de plusieurs enfants emmurés. Très vite les média s'emparent de l'affaire et rebaptise la villa en maison des horreurs. Il faut dire que ce lieu a été le témoin de la maltraitance infantile d'enfants placés chez les Duflots, les anciens propriétaires.

Et si tout était lié ?

Entre fuite dans la presse, lien entre les récentes victimes et entre le présent et l'avenir.
Lors de leur enquête, l'équipe de Sevran va raviver les trauma d enfants abandonnés par le système et découvrir la folie de certains, la misère sociale.

En sortiront ils indemnes ?

J'ai beaucoup aimé cette lecture dont le rythme est très présent grace au changement de vue selon le personnage.

Le mystère est tenu. On devine certaines pistes sans que ce soit gênant car c'est le cheminement qui compte. Certes, on se dit que quand même il y a des hasards trop heureux pour être crédibles (le scooter, le passeport) mais ça ne dérange en rien la lecture et qui sait ... l'histoire nous a déjà démontré que la chance ne sourit pas qu'aux innocents...

Bonne lecture à tous

Roman bien noir. Il démontre jusqu'où on peut conduire des individus qui ont été particulièrement maltraités, non pas chez eux, mais dans une famille chargée normalement de leur venir socialement en aide, de les éduquer jusqu'à les faire parvenir à l'âge adulte. Il y a des prédateurs partout.

Agréablement surprise, j'ai avalé les 3/4 du livre . Chaque chapitre est court et correspond à un personnage. Ça donne du rythme. le sujet des enfants recueillis en famille d'accueil est traité ici sous un angle plutôt effrayant, mais c'est le rôle du thriller… tout était parfait. Puis, j'ai eu l'impression que l'autrice ne savait plus comment finir son histoire, ça traînait en longueur, Cécile Cabanac cherchait elle à promener le lecteur ? A l'égarer dans ses réflexions, pour ma part, je me suit sentie un peu malmenée et ça n'a pas répondu à toutes mes questions. Mais finalement, je m'en pose peut-être trop !

c'est un roman que j'ai globalement aimé, avec une bonne réflexion sur le travail des services sociaux et sur leurs fonctionnements. le roman permet de se poser des questions et de se révolter sur certains sujets, comme celui des enfants placés. J'ai apprécié l'enquête, qui est bien menée, ainsi que les personnages secondaires. J'ai aimé aussi la ténacité et le caractère de Sevran. Néanmoins, j'ai été déçue par la fin, un peu facile et qui n'apporte pas toutes les réponses. C'est un roman qui se lit bien, je vous le conseille donc, et je vais lire d'autres romans de l'autrice pour pouvoir comparer avec celui-là et remonter les autres enquêtes de Sevran.
Lien : https://lasorcieredesmots.wo..

Chargée de l'enquête, l'équipe de la commandant Sevran va plonger au coeur de l'innommable et affronter ses angoisses ou ses démons. C'est dans une réalité sociale sordide que nous plongeons. Il est question d'enfants placés dans des familles d'accueil, de services sociaux complaisants et de maltraitances qui marqueront le cheminement des enfants dans leur vie d'adulte.

Le récit est rythmé par l'alternance des points de vue. Je ne suis pas très friande de ce procédé mais ici, c'est très bien fait : nous en voyons de toutes les couleurs et sommes emportés par une avalanche de sentiments. Les chapitres sont courts et nous tiennent en haleine.
Je me suis sentie prise dans un étau qui se resserrait inexorablement au fil des pages, constitué par les personnalités troubles et angoissantes des personnages du roman. La psychologie de chacun est ciselée, dans l'abominable, comme dans le pitoyable. Les dernières pages arrivent comme un délivrance.

Au-delà de l'enquête, j'ai aimé le trio d'enquêteurs : la commandant Sevran et son adjoint Biolet, des flics à la vie normale, loin des souffrances d'un Sharko ou d'un Victor Coste, et de Dombard, membre de l'équipe aux méthodes plus brutales et plus expéditives, mais efficaces. Ces trois personnages sont attachants et on s'y identifie facilement.

Qui osera plonger dans cette histoire terrible, ou le pire est à venir ?

Je découvre l'auteure avec ce roman et elle ne fait pas dans la dentelle. Cette histoire est bouleversante, l'enquête est éprouvante mais à côté de ça, certains personnages sont attachants et bienveillants donc ça équilibre les choses.

Dans ce roman, le système de placement des enfants par les services sociaux est mis à mal : failles, laxisme, fautes professionnelles seront pointés du doigt et tout sera lourd de conséquences pour les enfants qui irons chez les Duflots.

Ce couple dont ni le mari, ni la femme n'auront empathie (et encore moins d'amour) pour les enfants qu'ils accueillent. Mais quels terribles secrets se cachent derrière les murs de cette maison ? Que s'est il réellement passé ?

C'est ce que devra découvrir la commandante Sevran et son équipe. Un enquête longue et compliquée où de nombreuses pistes seront étudiées, de nombreux suspects à écarter. Mais les policiers ne lâcheront rien et feront tout pour rétablir la vérité ; mais à quel prix ?

Les personnages sont nombreux (enquêteurs, suspects, victimes,...), j'avoue que j'ai eu un peu de mal au début mais finalement, les chapitres s'enchaînent, l'histoire est prenante et même si j'ai compris un peu avant la fin, j'ai apprécié le dénouement.

En bref : Ce n'est pas un coup de coeur mais cela reste une très belle découverte.