La Petite Ritournelle de l'horreur

J'ai aimé le duo Sevran-Biolet (même si lire la commandant m'étonnais à chaque fois). Des noms à référence musical qui m'ont fait sourire.

J'ai aimé les jeux de mots sur les noms d'emprunts (Dure Laure, par exemple).

J'ai été intriguée par Maria qui joue un drôle de jeu.

J'ai aimé que l'auteure s'attarde sur les dommages dans les familles des enfants retrouvés morts.

Je découvre cette louve du polar talentueuse et attend sa prochaine composition musicale.

L'image que je retiendrai :

Celle des yeux cernés de nombreux personnages.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-p..

Vous décidez d'acheter une maison, isolée, pour un nouveau départ avec votre conjoint, votre famille doit s'agrandir et là… c'est la catastrophe ! Vous êtes bricoleur, vous entamez les grands travaux, décidez d'abattre une cloison et là… c'est la catastrophe ! Des corps emmurés vont mettre à mal votre projet, vous entraîner dans des abîmes de perplexité : et si les victimes étaient des enfants dont la disparition n'avait jamais été signalée ou que les enquêtes n'avaient jamais abouti ? Et si ce scandale mettait en lumière l'incurie du service public de la protection de l'enfance ?
Cette histoire très sordide parle à vos tripes, vous ébranle les neurones avec en prime, la question du déterminisme et du déni.
L'action se passe dans la région de Versailles et fait ressurgir un « cold case » du côté de Clermont-Ferrand, justement l'ancienne affectation de Servan (apparue dans Des poignards dans les sourires) et de son adjoint Biolet. Servan-Biolet, un duo complice : ils n'ont même pas besoin de parler pour se comprendre, héros récurrents et complices de l'auteure qui publie ici son troisième thriller.
Le style est efficace. Les personnages nombreux et fluctuants, victimes ou bourreaux, bousculent votre empathie. du noir très foncé pour ce polar psychologique que j'ai beaucoup apprécié par la diversité des situations qui nous font dire que personne n'est à l'abri des pervers.

Lien : https://collectifpolar.wordp..

La petite ritournelle de l'horreur – Cécile Cabanac
Je ne savais pas à quoi m'attendre en ouvrant ce roman et j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans ; probablement le « style » de l'auteure qui m'a gênée au départ (phrases courtes, peu de descriptions des lieux,…)
On rentre de suite dans le vif du sujet ! Et quel sujet !
La maltraitance sur des enfants/ados placés en famille d'accueil… quelques jours après avoir lu « de nulle part » de Claire Favan, ce livre me ramène sur ces horreurs malheureusement parfois avérées ☹
Cette fois, l'auteure s'attache plus à retracer le vécu traumatisant des jeunes placés dans une famille d'accueil totalement abjecte plutôt que la destruction psychologique engendrée par ces placements « ratés » chez les futures adultes (comme le parti pris de Claire Favan).
Après un début en demi teinte, j'ai plongé en apnée dans cette histoire où chaque chapitre apporte son lot de sordide !
Les enquêteurs, eux-mêmes en situation émotionnellement délicate, vont aller de surprise en horreur jusqu'aux tréfonds de la nature « humaine »… si ce mot peut encore être employé !?
Page après page, Cécile Cabanac nous entraine dans une descente vers l'enfer et la noirceur des révélations tisse une toile oppressante jusqu'au dénouement imprévisible et totalement inconcevable !
Un roman noir qui laissera des traces dans ma mémoire… comme une petite ritournelle entêtante peut parfois envahir notre esprit pendant des jours…

C'est le premier livre de cet auteur que je lis et je n'ai pas été déçue. Cécile Cabannac a réussi le tour de force d'avoir écrit un polar sur un sujet extrêmement douloureux qui nous plonge dans les profondeurs du mal sans jamais être ni voyeur, ni complaisant. Tout commence par la découverte de trois corps d'enfants emmurés dans la cloison d'une maison achetée par Pio Achenza marié à Maria et avec qui il a plusieurs enfants et qui en attend un troisième. Et là, la descente aux enfers commence. L'enquête est confiée au commandant Sevran, une flic énergique, empathique, ô combien humaine et sensible et qui essaie de cacher sa vulnérabilité sous une épaisse carapace. Cécile Cabannac dénonce dans ce thriller très noir la violence faite aux enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance, l'indifférence de certains soi-disant professionnels et la responsabilité qu'a la société toute entière envers ces laissés pour compte qui n'intéressent personne. L'équipe du commandant Sevran va être mise à rude épreuve et va y laisser quelques plumes. Les chapitres consacrés à plusieurs personnages, sont relativement courts, ce qui donne au roman un rythme soutenu. le suspense reste entier jusqu'à la fin . Pour qui aime ce genre, n'hésitez pas, et écoutez cette petite ritournelle.

En bref :
Très bon thriller haletant et glauque.

De quoi ça parle :
Une jeune fille est retrouvée emmurée dans la nouvelle maison d'un homme qui est très secoué par cette découverte macabre. La commandant Sevran et son équipe sont chargés de l'enquête qui mettra en lumière ce que cette maison de l'horreur aura vu durant des années.

Mon avis :
J'ai passé un moment anxiogène et déroutant pendant cette lecture : tout pour me plaire.

L'auteure a su dès les premières pages installer un climat malaisant qui ne m'aura pas quittée durant ma lecture. le roman est totalement à l'image de sa couverture : sombre, glauque, mais aussi très intriguant.

De suite nous entrons dans le vif du sujet avec la découverte d'un cadavre d'une jeune ado dans le mur de la maison de Pio, qui vient d'acheter cette demeure. Comment cette jeune fille a pu finir ainsi ? Comment a-t-elle fini ici dans ce mur ? C'est tout ce que Sevran et sa fine équipe vont tenter de mettre en lumière.

Je dois avouer que je n'ai pas accroché avec l'héroïne principale. Malgré son empathie certain envers les victimes, je ne me suis pas reconnue dans son tempérament. J'ai, par contre, beaucoup apprécié ces subordonnés. Tous. D'autant le jeune futur Papa. Ils sont tous humains, pas torturés comme on voit souvent dans les thrillers. En somme, ils sont tout à fait normal.

L'intrigue est bien mené. On ne devine rien, et ça sort de l'ordinaire. On est happé dès les premières lignes. L'auteure sait titiller la curiosité du lecteur. La corde sensible est également mise à rude épreuve. Il n'y a pas que le glauque et le sanglant, il y a aussi ces petites parties humaines et normales. Et ça change énormément des thrillers où il y a une surenchère de trop...

Pio et Maria, parents de trois enfante et futurs parents d'un quatrième enfant ont acheté une grande maison à rénover.
Quelques coups de masse pour abattre une cloison et c'est l'horreur, Pio découvre un corps d'enfant.
Traumatisé il refuse l'idée de pouvoir s'installer dans cette maison.
Son épouse, très calme, très froide, très antipathique, a hâte que l'enquête s'achève pour pouvoir prendre possession des lieux.
Un couple très mal assorti, un mari auquel on s'attache très vite.

Les enquêteurs s'activent et découvrent très vite deux autres corps.
Qui sont ces enfants ?
Depuis quand sont-ils là ?
Qui est le coupable ?

Les anciens propriétaires sont morts. Qui étaient-ils ?
Un couple machiavélique, le mot est faible.
Accueillant chez eux des enfants placés, pendant des années, des années de torture, de mauvais traitements, de traumatisme.

Décidés à retrouver ces enfants devenus adultes, les policiers vont de stupéfaction en dégoût. Plusieurs pistes s'ouvrent, nous perdent, nous chamboulent.

L'auteur a réussi à mêler l'enquête policière avec un sujet social encore bien réel, celui de ces enfants placés dans des familles, sans réel suivi sérieux. Que deviennent ces enfants, quels adultes réussissent-ils à être ?

Vaut-il mieux rester dans une famille dysfonctionnelle ou atterrir en enfer chez des gens "choisis" pour prendre le relais ?

Les chapitres sont courts et le rythme énergique.
La lecture est presque addictive malgré le thème très noir de l'histoire.

Mes pensées vont à tous ces enfants nés dans la mauvaise famille, aux personnes qui essayent de les aider de leur mieux, au personnel des services d'aide à la jeunesse, pour que l'espoir demeure et gagne.

Un bon thriller qui, au delà de l'intrigue cherche à nous entraîner dans le monde des personnages, dans leur quotidien.

Chaque chapitre est un point de vue différent et nous rend les personnages attachants (ou pas). L'auteur laisse beaucoup de part à notre imagination et ne se sent pas obligé de faire dans le « gore » pour que son histoire nous happe.

Un bon moment de lecture

Un polar assez sombre et bouleversant qui montre les manquement liés de la protections des enfants . On parle d'abandon, de vengeance, d'enfant maltraité et de pédophilie.
Le récit est un peu dur quand on est sur le passage des abus d'enfants , c'est oppressant et éprouvante.
C'est un thriller captivant aux multiples rebondissements jusqu'à cette fin qui est horrible et surprenante.

Avec cette publication en 2022, Cecile Cabanac nous livre la troisième enquête du tandem composé de la Commandant Virginie Sevran et son équiper Pierre Biolet.

Nous sommes plongés dans une sombre et sordide histoire. Une histoire dont nous pourrions découvrir les développements sur une chaîne d'information continue.
Une histoire qui dépeint les travers de l'être humain et ses déviances.
Déviances au comble de l'horreur quand elles touchent les enfants.
D'outreau, Fourniret, Dutroux et combien d'autres encore ont capté notre attention par leurs actes délictueux et inimaginables.

L'auteure grâce à une écriture maîtrisée nous capte rapidement et nous transmet la pression de cette course à la recherche de la vérité et de la chasse au suspect.

Cette lecture m'a ramené à de précédents livres, « Les monstres » de Maud Mayeras, « La cave aux poupées » de Magali Collet.

Un bon bouquin !

Alors qu'il veut abattre une cloison dans la maison qu'il a achetée et est en train de rénover, Pio Achenza découvre le cadavre d'un enfant. Police et identité judiciaire sont dépêchés sur les lieux. Rapidement, deux nouveaux corps d'enfants sont retrouvés derrière les murs. L'enquête s'annonce sordide.

Je retrouve donc Virginie Sevran et Pierre Biolay pour une 3e enquête. J'aime énormément la dynamique de leur duo, leur complicité qui ne cesse de se renforcer ; ils se comprennent d'un simple regard. L'équipe qui gravite autour d'eux est également très intéressante, en particulier le lieutenant Dombard, au profil très borderline. Tous sont extrêmement attachants; des êtres humains avec leurs forces et leurs faiblesses, des failles, des souffrances, des émotions, une sensibilité. L'enquête nous emmène dans le monde de l'aide à l'enfance, entre familles dysfonctionnelles, enfants retirés à leurs parents et placés dans des familles d'accueil peu ou pas encadrées, aide sociale dépassée et en manque de moyens.
L'intrigue se déroule dans un abîme de souffrances, de noirceur, d'horreur. Impossible de rester impassible. Comme à son habitude, l'auteure structure son intrigue au cordeau et tient son lecteur en haleine jusqu'à la dernière page. le dénouement est à la hauteur. Cécile Cabanac confirme son énorme talent avec ce roman. Elle fait partie désormais partie des voix qui comptent dans le monde du noir.