Le jour de mes treize ans, je me suis senti aussi vieux qu'un homme de vingt-cinq ans. J'avais appris que la vie n'est pas tendre et que je portais un handicap jusqu'à la fin de mes jours : ma couleur de peau. Josh aussi n'était plus le même : il avait perdu les rondeurs de l'enfance, l'innocence de petit garçon. Il ne posait plus de questions puériles. D'ailleurs, il ne posait plus aucune question. Nous connaissions la méfiance et la peur. J'avais appris la révolte. Comme mon père, je refusais de baisser les bras.
Nous rejoignîmes dans la rue des dizaines de personnes qui jubilaient, s'embrassaient, se prenaient par le bras pour danse. Des cris de triomphe [...] We shall overcome.
“Actuellement, l’égalité entre les races parait acquise. Elle ne l’est pas.”
- Etes-vous inconscient au point de refuser d'être libéré ?
- Certainement pas, monsieur le juge, mais je suis surtout conscient d'être né noir dans un pays où mes droits ne sont pas respectés.
vraiment très intéressent! j'aime bien l'histoire elle est émouvante et triste . j'espère que de nombreux raciste liront cela et que leur façon de penser changera.
- « Les chiens, dressés à mordre les Noirs, attaquèrent, plantant leurs crocs dans les jambes des manifestants, les maintenant à terre. Des sommations hurlées par les policiers couvraient les cris de panique de la population. Puis les pompiers visèrent la foule des enfants et balayèrent notre troupe avec leurs puissantes lances d’incendie. Certains petits, plus légers que des flocons, furent soulevés par les jets d’eau et retombèrent lourdement sur le sol. D’autres au contraire, furent collés contre le bitume par un geyser en flux continu. »
- « Tu es quelqu’un, un être humain à part entière qui mérite d’être respecté ».
Ma mère nous a mit au lit plus tôt que d habitudes . Mon frère s endormit rapidement mais je restai a l affut derrière les rideaux. Chaque hululement de chouette me faisait sursauter, je savais que c était leur cri de ralliement. Mes parents se couchèrent rapidement, fermant avec précaution les volets et les portes. Je les entendais chuchoter puis ma mère pleura, a sa manière, tout doucement, seuls ses reniflement perçaient la cloison de nos deux chambres. Cela a du être leur dernier moment de tendresse.
-Insolent, lâcha-t-il. Etes-vous inconscient au point de refuser d'être libéré ?
-Certainement pas, monsieur le juge, mais je suis surtout conscient d'être né noir dans un pays où mes droits ne sont pas respectés.
"nos parents nous apprenaient à être fiers de notre couleur"