Wayne Redlake, tome 1 : 500 fusils

Lire 500 fusils , c'est se replonger dans les Sergio Léone de la grande époque !

Cette magistrale BD sent la poussiere , la vengeance et le sang . Sorte de le Bon , la Brute et le Truand sur papier glacé . Tous les ingrédients sont présents pour ressortir de cette lecture le sourire aux levres...
L'histoire , tout d'abord , de ce Redlake ( avec ses faux airs d'Eastwood ) , cow-boy au verbe rare et à la répartie assassine , lancé sur les traces d'un chef rebelle mexicain ( El Guzano ) brutal et sanguinaire responsable de la mort de son meilleur ami et qu'il jure d'envoyer ad patres sans autre forme de proces ! Viennent se greffer à cette histoire qui sent deja la poudre un colonel de l'armée française à la recherche de ce meme chef rebelle ; une pseudo journaliste d'une beauté fatale , qui n'a de candide que l'apparence , et qui est prete à tout pour rencontrer , elle aussi , ce Guzano afin d'écrire l'article de sa vie ; une sombre histoire de fusils vitale aux guerilleros...Secouez le tout et appreciez desormais ces differents destins appelés à se croiser dans le sang..

Graphisme tres réussi permettant au lecteur l'adhesion totale et immediate au récit ! Une colorisation brillamment étudiée rehaussant un peu plus une histoire deja prenante ! Inutile de dire que ça flingue à tout va mais ça n'est jamais gratuit . L'evolution du récit légitime systématiquement ces hectolitres d'hémoglobine...Autre point fort incontournable : l'humour omniprésent . Qu'il soit noir , du second degré ou cynique , il participe pleinement à cette réussite et vient contrebalancer la violence ambiante .

J'espere que ce Wayne Redlake est le premier tome d'une longue , d'une tres longue série du meme niveau ! Amateurs de western spaghetti , enfilez vos santiags , sellez votre canasson et preparez-vous au vacarme assourdissant des 500 fusils sous un soleil de plomb ! Ouaip..

Quand çà veut pas, çà veut pas. Et çà énerve...

Wayne Redlake est tout guilleret. Après de dures années de labeur, notre cowboy va rejoindre son pote de toujours, Dude, avec qui il s'est arrangé pour racheter "una Cantina", pour une bouchée de pain.

Adieu la poussière, et à lui la belle vie, le soleil, si possible en courtisant de sympathiques Mexicaines. Mais quand il arrive...

- Il est où Dudley Barnes ? "Va donc voir du côté du cimetière"...
- Eh Padre, qu'est-ce qui s'est passé ? "Vade retro Gringo, si tu pouvais brûler en enfer, çà m'arrangerait" (ToDoList : coller une baigne au Padre, un de ces jours...)
- Et vous belle plante, qu'est-ce que vous faites dans ces parages un poil désertiques ? "Oh, gentil cowboy, au beau milieu de cette révolution Mexicaine, j'ai décidé d'interviewer El Guzano, le plus sanguinaire des généraux de Juarez. Vous pourriez pas un tout petit peu m'aider ?"
- Bon, elle ressemble à quoi cette Cantina, on va p't'être se poser un peu... "Salut, moi c'est Cortapicos. Dis-donc, avant que je ne te bute, j'ai été un peu trop rapide avant d'envoyer 6 pieds sous terre ton pote Barnes. T'aurais pas entendu parler de 500 fusils qui nous permettraient de corriger ces malditos Franceses ? Tiens, au fait, ils sont pas mal ton flingue et ton cheval."
- ...La cantina tient debout, c'est déjà çà... < Boum >...

Y'a des jours comme çà, on aurait mieux fait de pas se lever. On a plutôt un poil envie de se foutre en pétard.
Et un Vic Torugo < son nouveau surnom >, il vaut mieux pas le croiser sur sa route dans ces moments là...

"… Finalement je vais poser ce cavalier sur la toile… je sens qu'il va animer la composition".
Tu m'étonnes ! Un peu qu'il va l'animer !
Et çà nous entraine dans d'impériales situations, avec de l'action en veux-tu en voilà, des dessins magnifiques, une superbe aventure.
Du grand art, ce western, presqu'aussi bon qu'"Adios Palomita". Mais là, vraiment, je chipote. Je voudrais surtout pas vexer Wayne...
(plus d'avis sur PP)