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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Publié en 1992, "La mécanique des femmes" est une oeuvre de l'écrivain français Louis Calaferte, auteur de nombreux recueils de poésies et carnets comme de pièces de théâtre ainsi que du très contesté "Septentrion".
Comme le suggère son titre, "La mécanique des femmes" dévoile une série d'instantanés présentés sous la forme de récits ou de dialogues abordant la sexualité féminine.

Narratrices de courts récits de vie ou initiatrices d'un dialogue avec le sexe opposé, les femmes sont ici présentées comme pleinement actrices de leur vie sexuelle.
Ni fausse pudeur ni sentiments. Calaferte semble vouloir inverser les codes habituels en assignant à ces femmes une sexualité instinctive, "bestiale" et un mode d'expression habituellement réservés aux hommes, tant et si bien que l'on peut se demander si l'auteur n'a pas simplement transposé ses fantasmes dans la bouche de ses héroïnes.
Il n'est d'ailleurs pas rare de lire au fil des pages qu'une femme "se branle" ou "urine debout".

Volontairement provocatrices et demandeuses, toutes s'abandonnent et cèdent immédiatement et sans retenue au moindre de leurs désirs.
Les récits se déclinent en témoignages portant sur des thèmes tels que la mort, la solitude et la perte de désir au sein du couple, la crainte ou le refus de l'enfantement.

Les dialogues, assez répétitifs et introduits par quelques phrases plantant un décor pour ainsi dire théâtral, dépeignent des femmes qui s'approprient les désirs masculins, allant ainsi au devant de leur peur des hommes, anticipant leurs fantasmes, forçant une intimité afin de gagner leur respect voire leur affection.

Je dois bien avouer avoir poussé quelques cris d'effarement en découvrant certains textes dont le propos (autant vous prévenir tout de suite que certaines scènes traitent clairement de pédophilie) et le langage m'ont paru trop crus.
Certaines images étaient tellement poussées à l'extrême qu'elles me paraissaient grotesques et m'ont en ce sens, bien fait rire. Je pense à la scène du chausson à la crème pour ceux qui l'ont lu ou encore à cette version remaniée d'Amélie Poulain.

Choc, rires, pleurs, beaucoup d'émotions fortes et quelques jolies phrases ciselées capturant l'instant.

Une lecture inégale mais intéressante et loin de me laisser sans réaction. A recommander toutefois à un public averti...
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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En un mot: désappointé, même si je ne regrette pas d'être allé jusqu'à la fin du livre

Pourtant, le style vif, amplifié par la succession de passages courts voire très courts, quelques belles phrases, m'ont incité/ invité à lire jusqu'au bout ces 160 pages.

Je m'aventurerai à reprendre un questionnement issu de la critique de Fredmartineau: plutôt un livre masculin que féminin, bien qu'écrit à la première personne par des personnages féminins?

Néanmoins, l'un des intérêts de ce livre est lié à cette prise en main par les personnages, sans faux semblants, de leurs désirs (sans revenir sur leur réalité féminine).

Peut être ceci est il exprimable autrement: une série de textes brefs, parfois crus, mais qui ne franchissent pas, me semble t il, la frontière de la provocation gratuite et inutile.
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Fragments de vie, de sexe, de corps, de peur et d'amour. Des fragments crus de femmes, dans la rue, un lit ou ailleurs. Les scènes s'enchaînent, dans des tonalités, des sensibilités différentes, mais toujours empreintes de liberté. Dans les actes et la parole, ni entrave ni bienséance, mais une pureté dans l'objectivité des situations.

Absence de jugement et de verni, une bite est une bite. Mais malheureusement, pas de clito à l'horizon, même s'il s'agit d'une « mécanique des femmes »… Calaferte nous parle donc de plaisir et s'emploie à ne censurer aucun désir. Il est sans hésitation impertinent, cependant il a beau reconnaître à la femme sa légitimité sexuelle et pulsionnelle, son point de vue est définitivement masculin et hétéro-centré.

Je garde cependant à l'esprit que ce texte date de 1963, qu'il a alors été immédiatement interdit, et qu'il s'agissait alors d'une véritable bombe. Bombe qui continue d'ailleurs à faire son effet aujourd'hui…
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Deux questions me pénètrent au terme de cette lecture :
1) Qu'en pensent les femmes ?
2) C'est incroyable que ce soit un homme qui ait écrit ça, on entend (j'entends) la voix d'une femme en permanence...
Ok, le point 2 n'est pas une question, allez vous faire foutre ! Comme pourrait le dire la voix de Calaferte !
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Concernant cet ouvrage, la question du sens me taraude.

En effet, s'il s'agit d'exposer ou de transposer des fantasmes masculins sur les femmes, je pense que l'objectif est atteint. Cependant, s'il convenait de rassurer les hommes sur l'aspect nymphomane des femmes, je trouve qu'il est risqué et réducteur de n'en faire que des salopes.

Je ne suis pas choquée. Pas du tout. Dévoiler l'intimité la plus crue de la femme se fait habituellement avec parcimonie. Or, c'est un livre entier qui y est consacré. Je m'interroge. Érotisme ? Porno ? Orgueil masculin ?

Je ne renie en aucun cas la pensée érotique féminine évoquée mais ne comprends pas l'éviction d'autres thèmes, tels que la sensualité, la tendresse, l'amour, à peine survolés pour n'en faire que pacotille. A mon sens, seule une minuscule part de la mécanique des femmes est ici abordée. C'est inquiétant. L'auteur joue t-il dans le registre du sensationnel ?

Quoi qu'il en soit, quelques explications auraient été appréciables. Il ne s'agit pas seulement de réhabiliter le préjudice fait à la cause féminine. Les femmes se sont tellement battues pour un peu de respect et de dignité ! Je me dis juste que je n'imagine pas apprécier un ensemble de textes visant uniquement à mettre en avant les débordements intimes des hommes qui n'en donneraient qu'une image de dépravés.

Le sujet est intéressant. Il aurait mérité bien plus. de débats ? de pensées ? D'hommes ? Il demeure des manques. Insuffisance.

Autre interprétation possible : démontrer qu'une femme est humaine, et donc tout aussi mécanique qu'un homme. Certes. Mais réduite à une salope ou à une séductrice à la manière pute, elle est moche. Bandante et avide de foutre (vocabulaire unique des femmes exposées, à croire que les femmes ne connaissent pas d'autres mots pour exprimer la même chose), donc désirable, mais toujours moche. Mon expérience m'incite à dire que si c'est ainsi qu'on aime baiser une femme, ce n'est pas ainsi qu'on l'aime. D'où un sentiment amer de dévalorisation. Encore.

Eh oui, certains sentiments sont aussi mécaniques que le désir sexuel.
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Un livre banal de litterature erotique qui ne m'a pas emballé le style ne m'interresse aps et n'a pour moi que peu d'interet litteraire.Une decouverte du genre qui ne m'a pas plu et que je ne renouvellerai pas.A tenter si vous souhaitez decouvrir un genre.
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