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3,58

sur 901 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tu vas par-dessus son épaule lire le journal intime d'un ado où il se livre sans masque. Pas de quoi fouetter un chat, penses-tu ! Tu n'y trouves que des petites peines ou des espérances bien ordinaires. Mais elles appartiennent à celui qui écrit ces mots en cachette ; elles sont ses trésors ou ses tourments, elles le dévorent de l'intérieur, ou le font sourire aux étoiles.
La période durant laquelle tu vas lire ce journal est très courte. Un mois et demi à peine ! Mais il est des mois qui valent des années, surtout quand l'ado en question va connaître les affres de son premier grand amour, et être contraint de se carapaçonner contre la cruauté de l'échec et de l'incertitude.
Il s'appelle Emile. Il est plus petit que les autres. Plus faible aussi. Ce n'est pas le genre de môme que les filles repèrent au premier coup d'oeil. Son intelligence, sa sensibilité sont loin de pouvoir compenser ces défauts. A le lire se plaindre de lui-même, rire de ses faiblesses, se lamenter, larmoyer, on n'est pas très loin du vilain petit canard.
Et puis, il y a la famille ! Comme dit si bien Renaud : « on choisit ses copains, mais rarement sa famille ». Elle vit dans une caravane, en attendant de pouvoir construire un pavillon, et le père est représentant de commerce. La « honte stratosphérique » pour un jeune ado. Emile aime ses parents plus que tout. Il n'y a aucun doute là-dessus. Mais parfois, il aimerait bien les cacher, les tenir à l'écart, les voir loin de lui.
Quant aux filles, les choses sont simples, elles ne sont pas pour Emile ! Trop effacé. Pas assez de charisme. Manque d'audace et d'à-propos. Jusqu'au jour où Pauline, plus belle que toutes, l'inaccessible Pauline, lui tend la balle de ping-pong qu'il vient de faire tomber. Tout s'emballe alors ! Les premiers émois. Cette vie de funambule entre cette folle espérance qui vous éparpille et cette peur panique de la déroute, de la bérézina. Parce qu'en amour, quel que soit son âge, il n'y a pas de demi-mesure. Les parents qui s'en mêlent avec leur « délicatesse » habituelle. le voyage à Venise qui, à tout moment, risque de virer au fiasco. le grand frère qui entre dans le jeu. Les gros mensonges pour sauver les apparences. Les caresses inattendues de Natacha. Et Emile littéralement traversé par le rire franc et clair de Pauline.
Emile a le sens de l'humour et de la dérision. Il sait rire de lui-même et des autres, sans méchanceté ni haine gratuite. Il n'a pas honte de pleurer non plus, de nous montrer toute sa tristesse, toutes ses désillusions. Et on a hâte qu'il poursuive son journal pour savoir comment il va s'en sortir.
J'ai passé un bon moment avec Emile. J'ai beaucoup ri, et parfois je me suis senti ragaillardi. Une belle histoire fraiche, tendre et primesautière.




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Emile , adolescent sensible , doué pour les études est amoureux de Pauline.
Il vient d'un milieu modeste et doit vivre avec sa famille dans une caravane située sur le terrain où ils espèrent construire leur maison.
Au lycée, il rencontre Pauline qui vient d'un milieu plus bourgeois.
Il a un peu honte de ses parents mais il a une grande chance dans sa vie humble, il est entouré d'affection.
Pauline violoniste, l'invite à venir l'entendre jouer à Venise. Ses parents acceptent mais ils l'accompagnent avec la caravane avec l'intention de séjourner dans un camping près de Venise.
La narration à la première personne nous arrive avec un humour qui m'a fait sourire tout au long du livre.
Même si j'ai trouvé la situation sociale d'Emile difficile, on est joyeux dans cette famille et triste dans la famille nantie.
Cela n'est pas si rare.
Les réflexions du père d'Emile empruntées à la philosophie et la joie de vivre un peu théâtrale de la maman sont assez divertissantes.
Merci à Sabine 59 qui a été la première à me faire découvrir une critique sur le livre et à Ivan Calbérac qui n'était pas un inconnu pour moi car j'avais vu le film "L'étudiante et Monsieur Henri" .
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Je découvre Ivan Calbérac avec son premier roman que voici.
Ce roman consiste dans le journal intime d'Emile, garçon de 15 ans. de ce fait, l'écriture se veut "jeune", mais elle ne manque pas de finesse ni de précision.
Même s'il n'a que 15 ans, Emile est un garçon dont les réflexions sont très intéressantes, même si elles sont quelquefois aussi cocasses.
C'est le temps de l'adolescence, des premiers émois, ...
Chez Emile, on découvre une famille forcée à la débrouille par le manque de moyens financiers, une famille dont le vécu est parfois hors norme, mais dans laquelle il y a beaucoup d'amour, malgré les maladresses éducatives.
C'est un roman de contrastes, peut-être un peu caricatural, entre la famille d'Emile qui vit dans la précarité et celle de Pauline (dont Emile est amoureux) qui vit dans l'aisance. Dans la famille de Pauline, la mère est dépressive et le père peu encourageant avec sa fille, qui est pourtant une musicienne de talent. Finalement, sur le plan éducatif, les aptitudes ne sont pas nécessairement meilleures dans un milieu plus aisé.
Et puis, comme on le dit, il vaut sans doute mieux chaumière où on rit que château où on pleure.
Un très beau moment de fraîcheur et de tendresse...
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Vous êtes adolescent ? Vous êtes un ancien adolescent ? Vous êtes parent d'adolescent(s) ? (Plusieurs réponses possibles...)
Vous allez aimer Émile.
Il est touchant, émouvant, attendrissant : il ne vous laissera pas indifférent.
Émile est lycéen et tient un journal intime dans lequel il écrit son histoire, ses pensées, ses émotions.
Et ça se bouscule dans la tête de cet adolescent de quinze ans qui écrit comme il parle.
Émile se pose trente-six mille questions et vit dans l'inquiétude permanente. Attitude typique de cette période agitée, dont il a également le côté "bipolaire" : il passe en un clin d'oeil de l'abattement le plus profond à une exubérance démesurée.
Le moindre évènement prend des proportions énormes, la moindre parole le fait gamberger à l'infini, c'est un vrai tourbillon. Tout y passe, ou presque. Tout le monde, tous les sujets : rien n'échappe à son analyse.
En bonne position sur la liste, on trouve naturellement les parents. Comme tout ado, Émile dissèque mentalement les siens et décortique leurs moindres faits et gestes. Il a de quoi faire parce qu'ils sont franchement folkloriques.
Mais le sujet principal, ce qui fait vivre à Émile les émotions les plus fortes, qui le tourmente et le fascine à la fois, c'est bien évidemment l'amour. Cet amour qui lui tombe dessus en la personne de Pauline, lycéenne comme lui.
L'histoire se déroule à un rythme effréné. Tout va à cent à l'heure dans le roman, comme dans la tête d'Émile. Il passe du coq à l'âne d'une phrase à l'autre, voire dans une même phrase : parti d'une réflexion banale sur sa mère, il en arrive à parler de la peine de mort aux États-Unis ! Cet aspect est très réussi et rend bien compte du bouillonnement qui règne souvent sous le crâne des adolescents, de leur faculté à passer d'une idée à l'autre à toute vitesse.
D'Ivan Calbérac, je connaissais l'excellente pièce de théâtre "L'étudiante et monsieur Henri" ; son premier roman est une vraie réussite.
C'est frais, c'est drôle et ça se lit d'une traite. Mais sous une légèreté apparente, l'auteur brosse un portrait très juste d'un adolescent, et à travers lui, de l'adolescence en général.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour cette belle découverte.

Enfin, voici un lien pour écouter la chanson de Serge Reggiani dont le titre est extrait : https://www.youtube.com/watch?v=lHp-uKkwtzY
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Un roman plein de fraîcheur pendant cette période de confinement.
Le journal intime d'un adolescent qui raconte ses tribulations de lycéen : il tombe amoureux de Pauline plutôt bourgeoise qui joue du violon et qui l'invite à son concert qui se déroule à Venise. Mais, car il y a un mais, Émile a une famille dont il n'est pas très fier : son père est VRP et pour des raisons économiques la famille vit dans une caravane le temps de la construction de leur maison.
Au grand désespoir d'Émile, toute la petite famille l'accompagne à Venise en voiture avec la caravane attelée, ainsi que son grand frère militaire en permission pile poil ce week end là.
Ce road trip donne l'occasion de moults péripéties très drôles, les réflexions d'Émile sont touchantes il ne voit en sa famille que des boulets.
Un livre qui m'a fait du bien en cette période, un roman iniatique pour les adolescents qui trouvent leur famille bizarre. C'est plein de bons sentiments et ça fait du bien. Un roman feel good pour ma part et tant mieux.
Je vais de ce pas regarder le film en espérant passer un bon moment aussi.
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Roman sur l'adolescence, sous forme d'un journal écrit à la première personne.

Emile, 15 ans, a tous les symptômes de l'adolescent lambda : intelligent et mal dans sa peau, il se cherche et pose sur son entourage un regard lucide, tendre et/ou exaspéré ; le tout, exprimé avec humour. «Tout nous échappe, les événements nous glissent entre les doigts. C'est un sablier qui se vide, la vie qui passe...»

Il tombe amoureux d'une lycéenne, bourgeoise et musicienne, qui l'invite à un concert qu'elle donne à Venise. le voilà lancé dans un road-trip en compagnie de sa famille, plutôt déjantée (des personnages truculents, mais caricaturaux parfois).

C'est toujours juste : en lisant, j'avais l'impression de me retrouver dans ma peau d'ado. Ce n'est pas de la grande littérature, mais ça se lit très facilement et c'est frais, optimiste et très drôle.
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Beaucoup de fraîcheur dans ce livre qui conte l'histoire amoureuse d'un adolescent avec romantisme et une grosse dose d'humour cachant parfois les déchirements vécus à cette période de nos vies.
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Film et livre : billet avec photos et vidéos sur mon blog !

Le 9 juin dernier, direction cinéma et j'ai passé un bon moment, un moment léger en compagnie d'Emile et de sa famille en route pour Venise en tractant leur caravane.

Emile à 15 ans et c'est lui qui raconte à travers son journal intime cette virée familiale et imprévue pour Venise. Ses parents ont décidé en effet de l'accompagner, car Emile a été invité par Pauline à un concert à Venise.


C'est Ivan Calbérac qui a réalisé le film d'après son livre et ainsi il se permet de se détacher quelque peu de son livre. J'y reviendrais.

Le livre je l'ai lu directement après avoir vu le film, je me suis dit que ça serait sympa.

Le film m'a plu, attention, il n'a pas plu à tout le monde et mon amie Pascale du blog "Sur la route du cinéma", ne l'a pas aimé du tout, vous pouvez voir son avis en cliquant sur le lien) car il arrivait à point nommé dans mon envie de légèreté et de rires. Il m'a fait du bien ;-).

L'équipe de comédien est très sympa et j'ai eu plaisir à retrouver Benoit Poelvoorde à qui se personnage décalé correspond bien et Valérie Bonneton.


Le jeune comédien Hélie Thonnat, est également tout en fragilité et est adorable (même en blond ou surtout en blond selon sa mère).

Comme j'ai lu le livre directement après j'ai forcément pu faire un petit comparatif non exhaustif entre les deux !

Le premier truc qui m'a marqué c'est la chanson que le père chante à tue tête dans la voiture

Dans le film on a ça, j'adore ! Un défoulatoire Hihihihihi ça m'a bien amusé !

Dans le livre :
" Je me suis retrouvé dans la bagnle, assis à l'arrière avec Natacha entre mon frère et moi. Mon père à allumé l'autoriadio et lancé sa chanson fétiche : "ASIM... BONANGA !!!" Natacha a eu un moment de profonde perplexité, c'est sûr que sa surprend, surtout la première fois, surtout au saut du lit. Elle avait dû en voir, des numéros de cirque, mais là c'est sans chapiteau. - Allez chantez avec moi au lieu de tirer la tronche ! "

Certains personnages sont différents :

Pauline

Dans le film :
brune yeux bleus

Dans le livre : Pauline n'a pas le même physique (couleur de cheveu, couleur d'yeux) et elle joue du violon et non de la harpe.

Le frère d'Emile, Fabrice

Dans le film : il est cuisinier et joué par Eugène Marcuse

Dans le livre : il est militaire

" le journée a commencé de très bonne heure. Mais ça n'a pas l'air de gêner Fabrice, parce que les militaires se lèvent tôt même en temps de paix, histoire d'avoir le maximum de temps à ne rien faire."

La voisine de la famille

Dans le film :

Elle héberge dans son sous sol Emile car la caravane n'est pas assez grande

Dans le livre :

Elle a un rôle plus important et à la fois plus évasif....

Les décors sont différents

La maison de Pauline

Dans le film :

Une maison très moderne au milieu d'un parc avec des pins

Dans le livre :

Une ancienne maison bourgeoise

Venise

Dans le film :

Venise est bien mis en valeur et on voit le côté moins joli

Dans le livre :

Moins mise en avant dans les descriptions


Des scènes changées ou non présentes

Dans le film :

Le vol de la moto n'est pas dans le livre enfin de façon différente. La relation entre Emile et Natacha est différente.


Dans le livre :

Il y a une scène dans le cimetière que j'ai adorée et qui aurait eu sa place dans le film !

" En attendant le mythe familial en prenait sacrément un coup. Les Chamodot, qui soit disant possédaient leur étoile personnelle dans le ciel, eh bien ils finissaient à la fosse commune."

Pour finir je dirais que le film fait du bien, il est léger et m'a fait rire.

Le livre quant à lui est très sympa
avec les répliques et les reflexions d'Emile qui font mouches !

Un film et un livre que je conseille pour un début d'été joyeux et entraînant !

Gracias, Ivan Caldérac
Comment ça ce n'est pas de l'italien ???
Ah oui mais tout le monde comprend ;-)

C'est la fête du cinéma, alors pourquoi pas ;-)
pour la climatisation en ces jours de canicule ce n'est pas négligeable ?
Lien : https://imagimots.blogspot.c..
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Voilà un petit livre comme qui dirait ne casse pas trois pattes à un canard et pourtant je me suis laissée bercer par Emile. Très bon personnage, merveilleusement bien à l'image de l'ado le cul assied entre deux chaises découvrant les premiers émois. Seulement sa dulcinée ne fait pas partie de la même classe sociale, Emile même si il aime ses parents ressent un petit brin de honte et préfère ne pas dévoiler la réalité à Pauline. C'est très bien "jouer", j'ai adoré cette famille, le grand frère rentre dedans mais qui au final à un grand coeur en or, la mère, le père et notre Emile qui suit le mouvement.
C'est très bien écrit avec un ton humoristique, une vrai réflexion sur la famille et le regard des autres etc...
Franchement j'ai passé un très bon moment de détente de sourires aussi, sans oublier la petite virée à Venise.
Ça fait du bien par ses temps actuels de décompresser à la lecture d'un tel roman.
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Un livre qui fait du bien au moral, plein d'humour et de jolis sentiments, qu'on lit un peu comme on déguste un plat savoureux.

Le jeune narrateur, Émile, vit dans une caravane avec ses parents qui attendent la validation d'un permis de construire. Ils forment une famille attachante, un peu fantasque, le père avec ses blagues un peu lourdes et sa bonne humeur contagieuse, le frère avec ses manières rudes et tendres.
L'adolescent tombe amoureux de Pauline, jeune fille de bonne famille, qui l'invite à la rejoindre à Venise où elle se produit en concert à la Fenice durant les vacances de Pâques. Alors qu'Emile pense voyager, seul, en train voilà que sa famille décide de profiter de l'occasion pour découvrir Venise. C'est le début d'un périple en caravane qui met Émile tantôt au supplice, tantôt lui fait redécouvrir que sa famille est formidable.

Rien de transcendant ni de très innovant dans le pitch mais la verve de l'auteur et la tendresse qui se dégagent du roman met le coeur en joie. Voyage épique mais surtout initiatique, Émile ne reviendra pas tout à fait le même à Montargis. le film éponyme est sorti il y a peu au cinéma et la belle énergie de Poelvoorde qui incarne M. Chamodot a accompagné cette lecture. A lire en ce mois d'octobre pluvieux pour faire le plein vitamine d'😊!

Challenge ABC - 2019/2020
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