Styx Riders, tome 3 : La luxure d'Ares

Parfois, on se sent un peu perdu et inutile, puis aux côtés des gens qu'on aime, on découvre une raison d'exister.

Tu retrouveras celui qui a failli tuer Cassiopée… et quand ce sera le cas, je serai là, OK ? Derrière toi. Tu pourras te détester, mais moi je continuerai à t’aimer. Ça rééquilibrera la balance 

— Cette meuf, Ruby... elle débarque d'où ?
Mon sergent d'armes compte me soumettre à un interrogatoire en règle. Forcément...
— Elle est descendue de l'Olympe pour me poignarder le cœur, dis-je.
— C'est qu'il fait de la poésie, le guerrier, s'amuse Ash.

— Les gars, je vous présente Ruby. C'est ma copine. Alors Frost, arrête de la mater comme ça si tu veux pas que je te pète les dents.
Une acclamation surnaturelle gronde à mes oreilles alors que je vire peu à peu à l'écarlate. Gold m'attire de nouveau contre lui, laissant sa bouche caresser mon menton, mon cou, mon oreille. Mes os s'embrasent, j'ai brusquement l'impression de brûler de l'intérieur. Pourtant, ce n'est pas désagréable, loin de là.
— Pourquoi tu rougies, Nashville ? s'amuse mon biker. C'est toi qui a tiré la première.

— Tu mesures combien ?
Bonjour le tact. Mais à ce stade, je m'en balance.
Ruby marque un temps d'arrêt, les sourcils froncés, puis lâche :
— Pardon ?
— Tu veux ses mensurations, aussi ? pouffe Alex.
— Toi, va jouer ailleurs, lui ordonné-je. Tout de suite.
Je lui fourre le panier de muffins entre les mains et désigne le fond de l'atelier. Il a ce sourire qui me donne envie de lui coller une rouste.
— A vos ordres, mon commandant ! me lance-t-il.

Frangin, on a beau être de foutus bikers armés jusqu’aux dents, il arrive un jour ou on comprend que ce sont les femmes qui dominent ce putain de monde

Lux n’existe plus, elle a laissé la place à Ruby. Cette nana maladroite douée à la fois pour cuisiner des pâtisseries, me retourner le cerveau et me faire la morale. Celle qui me donne envie de la faire monter à l’arrière de ma Harley juste pour la voir sourire. La sirène qui m’a envouté sans que je puisse me défendre.

Ne plus lutter fait du bien. J'accepte de me sentir paumé en compagnie de ma sirène, de ne plus contrôler mes émotions, de tâtonner dans l'inconnu au risque de me manger un mur.

Je tombe un peu plus amoureuse de lui à chaque seconde qui passe, et ça me tue.

Ce baiser léger transperce mon âme comme une flèche. Il me fait prendre conscience que, dans mon malheur, j’ai la chance de connaître un amour tel que le sien.