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EAN : 9780980814095
368 pages
Big Sky Publishing Pty, Limited (12/10/2011)
4/5   1 notes
Résumé :
Début août, avec l'échec de l'offensive d'août à Gallipoli, le commandement supérieur croyait encore que la victoire était possible. Pour aider à préparer une nouvelle offensive au cours de la première moitié de 1916, les forces alliées ont tenté de redresser la ligne reliant Suvla et Anzac à une petite colline appelée Hill 60. Cette région, Gallipoli, qui n'avait pas de signification tactique coûterait la vie à des milliers d'hommes. des deux côtés sur une période ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

Sur le Front Est de la Première Guerre Mondiale (1914-1918), il faut s'attarder sur la bataille des Dardanelles, ou débarquement de Gallipoli, champ de combats violents, de mars 1915 à janvier 1916. La péninsule de Gallipoli forme la partie Nord du détroit des Dardanelles qui relie la Mer Egée à la Mer de Marmara, donnant accès par le détroit du Bosphore à la Mer Noire. le contrôle de ces détroits par l'Empire Ottoman était donc essentiel pour contenir la flotte de l'Empire Russe. Hors, la convention de Londres (1841), interdisait tout passage de navires de guerre dans les Dardanelles, bien que les Ottomans confirmaient leurs liens avec l'Allemagne en autorisant l'accès des navires allemands à Constantinople.
En avril, un débarquement est improvisé au cap Helles au Sud de la péninsule de Gallipoli. Ce débarquement, à l'initiative de Winston Churchill, alors premier ministre, va surtout impliquer des soldats du Commonwealth, notamment des Australiens et Néo-Zélandais. Ce sont eux qui subiront les plus lourdes pertes. Un second débarquement au Nord dans la baie de Suvla (Gaba Tepe) qui deviendra la baie d'Anzac, est tenté en Aout 1915, avec le même insuccès et de lourdes pertes.
L'ANZAC, en fait est l'acronyme de « Australian and New Zealand Army Corps » (Corps d'armée australien et néo-zélandais). Par extension, le nom désigne les troupes originaires d'Océanie ayant combattu durant la Première Guerre mondiale. En Australie, l'Anzac Day est célébré tous les 25 avril depuis 1921, en hommage aux morts. La cérémonie dépasse le Jour du Souvenir du 11 Novembre. J'avais été surpris, il y a un certain temps, de la ferveur avec laquelle Gallipoli et l'ANZAC Day étaient célébrés à Sydney et dans tout le continent, alors que ces cérémonies en France sont passées sous silence. A l'identique, le Canada célèbre plus volontiers la bataille de Vimy dans le Nord de la France, en avril 1917, car elle marque également le sacrifice des troupes de ce pays, et son appartenance aux Alliés. Et de fait, je n'ai trouvé que peu de livres sur Gallipoli en français.
Il faut lire « Gallipoli » de Peter Hart (2011, Profile Books, 560 p.). Auquel livre, il convient d'ajouter du même auteur « The Gallipoli Evacuation » (2020, Australia and UK by Living History, 312 p.). Ou encore le pavé « Gallipoli » de Peter FitzSimons (2015, William Heinemann Australia, 824 p.). Les critiques de ces ouvrages sont sur le site.
Le premier livre de Peter Hart déclare dès la première page que toute la campagne était une folie à la fois inutile et vouée à l'échec. « Gallipoli ! C'était une folie qui n'aurait jamais pu réussir, une idiotie générée par une pensée confuse ». Il convient, un peu plus tard de constater l'échec des tentatives de débarquement et de rapatrier les soldats qui restent. La campagne se solde tout de même par 43 921 morts et 97 112 blessés en 8 mois chez les Alliés. En face les Ottomans ont eu près de deux fois plus de morts (86 692).
Le second livre de Peter Hart est un des rares consacré à la triste fin de cette expédition. Il comprend plusieurs illustrations en noir et blanc, trois cartes de base, une bibliographie et un index. Autant le débarquement a été commenté, le replis et l'évacuation sont le plus souvent passés sous silence. Alors que le retrait réussi des forces alliées de la péninsule de Gallipoli à la fin de 1915 et au début de 1916 reste un « point positif » dans une campagne autrement coûteuse et, selon certains, futile et inutile. Mais il est vrai que les rivages de la presqu'ile des Dardanelles, brûlés par le soleil, offrent un contraste immense avec la boue et la misère sans fin de la Flandre ou de la Lorraine dans la mémoire populaire anglaise ou française.
En effet, dès le début de la campagne, le débarquement au sud, au cap Helles, se révèle un échec. Les tentatives des Alliés de se déplacer à l'intérieur de la péninsule des Dardanelles pour aider la marine à pénétrer les défenses terrestres ont été contrecarrées par une défense ottomane résolue. Pour débloquer le débarquement d'une division britannique supplémentaire dans la baie de Suvla au nord (Anzac Cove) en août n'a pas réussi à sortir de l'impasse.
La Mer Noire était le domaine des Russes et de l'Empire ottoman. La Grande flotte russe était basée à Sébastopol en Crimée.
La marine ottomane, au contraire, était dans une période de transition avec de nombreux navires obsolètes. Elle s'attendait à recevoir deux puissants cuirassés construits en Grande-Bretagne, le « TCG Reşadiye » et le « TCG Sultân Osmân-ı Evvel », mais le Royaume-Uni saisit les cuirassés dont la construction était achevée, lors du déclenchement de la guerre avec l'Allemagne, et les incorpora dans la Royal Navy.
La guerre en mer Noire commença lorsque la flotte ottomane bombarda plusieurs villes de Russie en octobre 1914. Les navires les plus modernes de la flotte ottomane étaient deux navires de la flotte allemande de la Méditerranée : le puissant cuirassé allemand « SMS Goeben » et le croiseur léger rapide « SMS Breslau ». D'un design moderne et un équipage bien entraîné, ils pouvaient facilement prendre le dessus ou distancer un navire isolé de la flotte russe. Cependant, même si les cuirassés russes qui lui furent opposés étaient plus lents, ils étaient souvent en mesure de se regrouper en nombre pour surpasser la puissance de feu du « SMS Goeben », le forçant à fuir. Une série continue d'opérations relevant du chat et de la souris occupa les deux premières années de la guerre. de nombreuses batailles se déroulèrent ainsi entre les flottes russe et ottomane, où le « SMS Goeben » d'un côté et des unités russes de l'autre furent endommagés à plusieurs reprises.
La flotte russe de la mer Noire fut principalement utilisée pour soutenir le général Ioudenitch dans sa campagne du Caucase. Cependant, l'apparition du « SMS Goeben » pouvait radicalement changer la situation, ainsi toutes les activités, même le bombardement côtier, durent être menées par la quasi-totalité de la flotte russe de la mer Noire, car une force plus petite pouvait être victime de la vitesse et des armes du « SMS Goeben ». Les forces légères allemandes et turques continuèrent cependant à attaquer et harceler les navires russes jusqu'à la fin de la guerre à l'Est. Après aout 1916, l'amiral Koltchak prend le commandement et prévoit de dynamiser la flotte russe de la mer Noire par une série d'actions agressives. La flotte russe mina ainsi la sortie du Bosphore, empêchant la quasi-totalité des navires ottomans d'entrer en mer Noire.
Pour soutenir l'attaque anglo-française sur les Dardanelles, des sous-marins britanniques, français et australiens furent envoyés dans la mer Noire au printemps 1915. Un certain nombre de cargos et de navires de guerre turcs furent coulés, mais plusieurs sous-marins furent perdus. Les bâtiments furent retirés lors de l'évacuation des Dardanelles en janvier 1916.

Il faut dire que la baie, « Anzak Koyu » en turc, est une petite crique de 600 mètres de long, délimitée par deux promontoires. L'un, « Arıburnu » au Nord, et l'autre nommé « Hell Spit » (crachat de l'enfer) dominé par une colline « Hill 60 ». La plage est toujours à moins d'un kilomètre de Aribumu et des éperons rocheux « Plugge », c'est-à-dire, facilement sous le feu de l'artillerie Ottomane. Quatre jetées flottantes ont été rapidement construites pour débarquer le matériel, remplacées plus tard en juillet par une structure permanente, sur la plage deux hôpitaux de campagne sont installés. le transport se fait par des barges à rames, mais il était difficile de s'approvisionner en eau pour boire, et se laver. le site a permis de développer la chanson « It's a long way to Gallipoli », en référence au célèbre « It's a long way to Tipperary » du nom de cette ville irlandaise.
Le livre se concentre principalement sur l'organisation, les ruses et la chance qui se sont combinés pour effectuer un retrait ordonné face à un ennemi qui n'était qu'à quelques mètres à certains endroits. Tous les jours, les Ottomans renforçaient leur artillerie, menaçant de réduire en pièces les jetées, les brise-lames. Naturellement les cibles fixes constituées par les navires délibérément coulés en protection (blockships) qui servaient de ports de fortune pour nourrir et ravitailler des dizaines de milliers d'hommes.
Aucune attaque britannique n'est lancée après Aout 1915. Avec l'arrivée de l'hiver, les soldats ont gelé à leurs postes et plus de 16 000 soldats souffrant d'engelures et d'exposition ont dû être évacués. La campagne ne pouvait plus atteindre ses objectifs et que les forces de l'Empire britannique sur Gallipoli devaient se retirer. Il a d'abord été décider de tromper les Turcs en leur faisant croire que rien d'inhabituel ne se passait. Entre le 8 et le 20 décembre 1915, 90 000 hommes sont secrètement embarqués depuis Suvla et Anzac Cove. Les 8 et 9 janvier 1916, une évacuation similaire est menée à cap Helles. Lord Kitchener vient en inspection, coiffé d'une grande casquette rouge (tall red cap) tout comme sa veste rouge d'officier. Il restera deux heures « le roi m'a demandé de vous dire à quel point il pense que vous vous êtes brillamment comportés - vous êtes brillamment comportés, mieux même que je ne le pensais ». On pourrait dire plus chaleureusement ces rares compliments tout militaires.
La nécessité du plus grand secret et les ruses pour s'assurer que l'ennemi est toujours attentif et ne se rende pas compte que des milliers d'hommes partaient avec armes et bagages a évité le massacre des troupes restantes. Cela fournit aussi un sens dramatique à l'histoire de l'évacuation, fort bien dépeint dans le livre de Peter Hart. Il utilise pour cela des témoignages personnels à tous les niveaux.


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