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Si, comme moi, vous êtes un fan du commissaire Montalbano et de cette langue si particulière, magnifiquement traduite, ne passez pas à côté de cet opus, car il n'en reste plus beaucoup à publier depuis que l'auteur nous a quittés (en 2019). En revanche, si vous n'en avez jamais lu, ce n'est pas par celui-là qu'il faut commencer, l'intrigue n'est pas représentative de la série.

Justement, il ne se passe pas grand-chose que Montalbano puisse se mettre sous la dent, du moins au début. Une jeune fille aux allures de mannequin se fait voler son sac, une grève dégénère chez un industriel, l'antipathique Trincanato, et une mystérieuse goélette s'approvisionne à Vigàta.

C'est sans doute pour ça que Montalbano ne s'émeut pas plus que ça quand le service RH le contraint à des vacances forcées à cause de ses nombreux jours de congés en retard. Il a bien tort, parce que le Questeur en profite pour mettre son nez dans l'organisation du commissariat, et pas qu'un peu.

Pendant les trois quarts du livre, le rythme du livre est assez lent, savourez la langue, admirablement traduite par Serge Quadruppani. Une fois que le commissaire aura compris ce qui se passe, les choses vont se précipiter, genre film américain (ce n'est pas tout à fait par hasard). Vous risquez de ne plus reconnaître votre commissaire sicilien préféré.

Bref, le parler sicilien est là, Montalbano est là, sans oublier Catarella et Fazio, Livia est aussi explosive que dans les autres romans, mais il y a un petit quelque chose d'inhabituel, de pas très crédible dans ce dernier opus. Une scène éprouvante a lieu sans que j'aie le souvenir d'en avoir lu de tels dans cette série. Mais les explications de cette différence vous seront données par l'auteur lui-même.

Lien : https://dequoilire.com/le-cu..
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Le cuisinier d'Alcyon est l'avant-dernier roman de la série policière Commissaire Montalbano du maître sicilien du « giallo » Andrea Camilleri. L'histoire, nous dévoile l'auteur pirsonnellement en pirsonne dans une « Note » finale, a été conçue dix ans avant sa parution en 2019 pour devenir le scénario d'une coproduction italo-américaine. Quand la production a mis fin au projet, Camilleri a utilisé le scenario « pour un nouveau livre de Montalbano qui, inévitablement, s'est ressenti,  peut-être en bien, peut-être en mal , de son origine non littéraire».
Et bien je suis d'avis qu'il y a du bon et du moins bon. Toute la seconde partie avec le F.B.I m'a bien ennuyée. On se croirait dans "Deux flics à Miami".
Mais la première partie est très bien, entre farce et tragédie. On y retrouve tous les ingrédients d'un bon Montalbano : des cauchemars prémonitoires sinistres (dont une éclipse de lune avec un sombre vaisseau qui passe), des dialogues savoureux en camillerese, de bons petits plats siciliens, des quiproquos, des déguisements et des allusions discrètes à la mythologie grecque.
En plus figure en préface une très belle « lettre ouverte » du traducteur Serge Quadruppani au commissaire.
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Je commencerai par la fin, une fois n'est pas coutume : si quelqu'un se plaint de certains développements de l'intrigue en se disant « ce n'est pas possible », je les renvoie à la postface signé Andrea Camilleri dans lequel il explique son choix de construction d'intrigue. Maintenant, de mon côté, je serai claire : j'aime les romans d'Andrea Camilleri, j'aime Salvo Montalbano, et peu importe le sujet de son enquête, je veux lire tous les romans qui le mettent en scène.
Montalbano doit faire avec – avec des ouvriers en grève parce que leur nouveau patron préfère ses intérêts à ceux de son entreprise. Il n'est malheureusement pas le seul, totalement déconnecté de la réalité, sauf la sienne, celle qui lui permet d'avoir la vie la plus agréable possible. Il se questionne cependant, sur certains faits, la présence d'un bateau bien tapageur. Seulement voilà : Montalbano est victime d'une campagne de calomnie, on cherche à le mettre prématurément à la retraite, il est même remplacé dans son propre commissariat.

Il ne prend pas le temps de se lamenter, ce n'est pas son genre, il prend cependant le temps de faire semblant de se lamenter. Pourquoi ? Parce qu'il se retrouve dans une enquête plus complexe qu'il n'y parait, parce que, plutôt que de parler de cuisinier de l'Alcyon, ce roman m'évoque plutôt une partie d'échec dans lequel Montalbano essaie de ne pas être qu'un pion, mais d'être plus que cela : pas facile quand nombreux sont ceux qui vous manipulent ou qui essaient de le faire. Il est aussi des personnes qui pensent être chevronnées, et qui se font avoir, eh bien comme des bleus. Ce sont des choses qui arrivent sur la mer Méditerranée.
Oui, c'est une enquête de Montalbano pas tout à fait comme les autres, et cela empêche-t-il le plaisir de lecture ? Non !
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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C'est toujours une joie de voir paraître un nouveau Montalbano, hélas mêlée d'un peu de tristesse, car il ne sera plus longtemps avec nous, maintenant que son créateur nous a quitté.
Cependant ce ne sera pas tout de suite. le Fleuve Noir ayant la mauvaise habitude de ne pas nécessairement publier les Montalbano dans l'ordre chronologique du récit, j'ai consulté la notice Wikipédia de Camilleri pour mieux situer ce volume dans la suite des aventures de Salvo. Et bonne nouvelle : il reste encore cinq volumes non traduits en France,en date des années 2008, 2017, 2018, 2020 et 2022; deux ouvrages posthumes donc)
En ce qui concerne le cuisinier de l'Alcyon, il est paru en Italie en 2019, année de la mort de l'auteur. Mais sa rédaction est sans doute plus ancienne : la postface nous apprend qu'il s'agissait à l'origine d'un scénario qui n'a pas abouti et que Camilleri a recyclé en Montalbano. Il ne s'intègre donc pas au temps de la série.
Quant à l'ouvrage, le recyclage n'est hélas pas très réussi ?
Si l'on retrouve le petit monde du commissariat de Vigata, dont le cher Catarella, si la villa du commissaire n'a rien perdu de son charme ni la Méditerranée de son éclat (oui, la phrase n'est pas tout à fait de moi.. merci Gaston), si Salvo fréquente toujours la trattoria d'Enzo, dont la cuisine sadiquement décrite par l'auteur nous met l'eau à la bouche, si Salvo reste fidèle à son éternelle fiancée, si.. malheureusement cette aventure dénote un peu dans la série. Il reste trop du scénario original, histoire pas si originale que ça de gangsters et d'espions où l'on ne retrouve pas le ton habituel des aventures de Montalbano, qui n'est plus tout à fait lui-même.!Il ressemble trop au personnage d'agent secret qu'il a remplacé, si l'on peut dire, au pied levé. Il se lance dans une aventure assez abracadabrante et son comportement a changé. Il manifeste en particulier un mépris de la vie humaine qui n'est pas de lui. le vrai Montalbano ne se comporte pas comme un vulgaire OSS 117 (oui, je sais, mes références dans ce domaine ne sont pas à jour) et ne sème pas tous ces cadavres derrière lui. Mais je ne critique pas pour autant le Maître de Porto Empedocle, je ne me permettrais pas, il m'a donné trop de joie à le lire
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Voila donc la dernière histoire de Montalbano écrite par Camillieri....c'est du même jus que les autres romans , la même tonalité....le même plaisir de retrouver ces personnages ....Cette fois ci , double innovation pour autant car pour la premiere fois ( me semble t il) Montalbano est confronté au FBI et en plus il se déguise ( ou tout au moins , on le travestit).
A lire et relire puisqu'il ne faut évidemment rien attendre de nouveau....
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Cet ultime opus des aventures de Montalbano ( mais plusieurs autres ne sont pas encore traduits en français) nous amène de surprise en surprise : le commissaire n'est plus commissaire et pourquoi pas cuisinier,lui le suprême gourmand?) ;Montalbano ne se reconnaît plus dans son miroir, il rencontre Barbie et rêve d'éclipse de lune ; Et Catarella pleure toutes les larmes de son corps ! Nous sommes dans un jeu de dupes , magistralement orchestré par le vieux maître , entre poésie , roman policier et film de James Bond. Il montre , une dernière fois , hélas, toute son inventivité . Grazie mille Maestro.
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Quel bonheur de retrouver encore une fois le commissaire Montalbano. D'autant plus que j'avais cru, en lisant L'autre bout du fil que ce serait le dernier.
Après une longue préface tellement émouvante du traducteur, nous retrouvons notre commissaire préféré aux prises avec plusieurs affaires, qui finiront sans doute par se rejoindre.
Cette fois encore, ce sont des problèmes très actuels auxquels il est confronté.
Sur terre, fermeture d'usine, licenciements et drame.
Sur mer, de drôles de trafics.
Non seulement Salvo va devoir quitter la terre ferme, son bureau, sa plage, son restaurant préféré et ses habitudes, mais il va même se retrouver cuisinier !! Alors que tout ce qu'il connait de la cuisine, c'est le goût des bons plats.
D'ailleurs ce volume nous apparait un peu différent des autres, plus d'action, un côté thriller, des morts nombreux. L'auteur s'en explique, dans la postface.
Mais j'ai eu autant de plaisir à retrouver Montalbano, son équipe et son environnement. Les personnages secondaires nous sont devenus aussi familiers, et les paysages merveilleux de son coin de Sicile nous font voyager.
Je voudrais une fois encore remercier le traducteur, qui fait résonner en moi ces superbes phrases !
En refermant un roman de Camilleri, j'aurais presque envie de parler comme lui !!
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Je rejoins la critique de Blok. Un grand plaisir de retrouver notre commissaire Montalbano. C'est un épisode plein d'humour. Malheureusement l'enquête elle-même est bâclée. Camilleri, reprend ici le scénario non abouti d'un film d'espionnage italo-americain. Une histoire banale de gangster qui se mélange assez mal avec l'univers de Montalbano. D'ailleurs l'infiltration du commissaire en cuisinier à bord de l'Alcyon (titre du livre) ne représente en réalité que la dernière partie du roman...
Reste le capital sympathie des personnages, la Sicile et une bonne dose d'humour. le plaisir de retrouver aussi une bonne confrontation entre le commissaire et le questeur.
En bref, un épisode sympathique de la série, toujours aussi agréable de lire du Camilleri traduit par Serge Quadruppani, mais pas un roman policier.
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Quand Montalbano devient cuisinier sur un bateau le temps d'une courte croisière... Il y a le patois de la région, traduit et adapté au français, l'ambiance, les repas et l'enquête. Cette dernière est plus active que certaines de la série, elle tranche un peu, mais on passe un bon moment.
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Un Montalbano thriller typique;
Il y a quelques années, j'avais déjà lu de nombreux romans policiers de Montalbano et j'étais très heureux qu'il y en ait encore que je ne connaissais pas. Au début, le traducteur a donné quelques indications sur sa traduction de l'italien sicilien typique de Camilleri et sur la manière dont il a essayé de transmettre ce flair particulier en français. Il a fait du bon travail, même s'il a fallu un peu de temps pour s'y habituer au début. Cette affaire a une structure inhabituelle, mais est résolue par Montalbano de sa manière charmante habituelle et est logique et compréhensible en soi. le sens de justice typique du commissaire est repris par certaines questions socialement critiques et locales. le style d'écriture est clair et ne diffère pas des autres livres, bien que l'histoire d'origine soit différente selon les indices du livre. J'ai beaucoup aimé le livre car il reflète le charme intemporel et très particulier de cette série policière. D'ailleurs on peut lire ce cas et tous les autres sans avoir à connaître les précédents.
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