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Troisième enquête de Montalbano, avec important approfondissement du "décor" de la ville de Vigata.

La troisième enquête du commissaire Salvo Montalbano, publiée en 1996, est surtout l'occasion pour Andrea Camilleri de préciser un bon nombre d'éléments-clé de l'environnement de son héros atypique. On voit ainsi se développer la relation filiale / fraternelle avec son supérieur le questeur, son refus acharné de toute promotion qui risquerait de l'éloigner de sa ville de Vigata adorée, sa rivalité mi-amusée mi-agacée avec son adjoint Mimi Augello, ses démêlés réguliers avec ses collègues trop bavards ou trop ouverts aux petites ou grandes corruptions, sa quasi-addiction à la bonne chère, en tous lieux et en toutes circonstances, sa relation compliquée avec sa "fiancée" génoise,...

Du coup, l'enquête compliquée menée dans ce roman en devient (presque) secondaire, même si elle est l'occasion de passer en revue certains problèmes d'immigration et de prostitution, et surtout d'aborder l'ambiguïté des relations entre les services spéciaux italiens et leurs homologues tunisiens...

"Dans son sommeil, à l'évidence, une partie de sa coucourde avait continué à besogner sur l'affaire Lapecora, au point que vers quatre heures du matin, il s'était levé et avait commencé à farfouiller fébrilement dans ses livres. Tout d'un coup, il se souvint que celui qu'il cherchait lui avait été emprunté par Augello parce qu'il avait vu à la télévision le film qui en avait été tiré. Il l'avait depuis six mois et il ne s'était pas encore décidé à le rendre. Il s'énerva.
- Allô, Mimi ? Montalbano, je suis.
- Oh mon Dieu, qu'est-ce qui fut ? Qu'est-ce qui se passa ?
- Tu l'as encore le roman de le Carré qui s'appelle "L'appel du mort" ? Je suis sûr de te l'avoir prêté.
- Mais bordel ?! Il est quatre heures du matin.
- Eh bê ? Je veux que tu me le rendes.
- Salvo, écoute quelqu'un qui t'aime comme un frère, pourquoi tu te fais pas hospitaliser ?
- Je le veux tout de suite.
- Mais je dormais ! Calme-toi, demain matin je te l'apporte au bureau. Maintenant, je devrais me mettre le caleçon, commencer à le chercher, me rhabiller...
- Je m'en fous complètement. Tu le cherches, tu le trouves, tu te prends la voiture, en caleçon si tu veux et tu me l'apportes."
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Il ladro di merendine
Dans les années 1950 à Vigata, une ville sicilienne inventée par le Sicilien Camilleri, le commissaire Montalbano,policier tenace et fin gourmet, cherche s'il existe des liens entre deux homicides: celui de Lapecora,trouvé poignardé dans l'ascenseur de son immeuble et celui d'un tunisien tué par balles ,de nuit,sur un bateau de pêche.
Bien sûr, il réussira à composer le puzzle qui se présente à lui et à éclaircir la situation.
Le titre correspond à une partie de l'histoire: un gamin agresse d'autres enfants pour obtenir leurs goûters. Pourquoi est-il affamé à ce point?
Les ingrédients de l'intrigue sont là: prostitution, chantage,terrorisme, société couverture pour trafics illicites...
La traduction du dialecte sicilien n'est pas facile à rendre,mais Quadruppani s'y applique.. Certaines formules sont amusantes. Catarella, au standard,"besogne" à faire des mots croisés et à s'exprimer. "C'est adifficile" ; "elle a été obligée d'aller au pital"
J'ai été absorbée par la lecture que j'ai poursuivie jusqu'à une heure avancée. J'étais bien.
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Intelligent et très amusant
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L'un des meilleurs Camilleri -avec un très beau travail de traduction- qui vous plongent dans la culture sicilienne (son parler, son caractère, sa cuisine...).
Comment ne pas être touché par cet atypique commissaire Montalbano, volcanique mais philosophe et surtout terriblement méditerranéen; entretenant une relation quasi-charnelle avec son île natale.
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Je poursuis mes investigations dans l'oeuvre d'Andrea Camilleri. le troisième opus dans la liste, toujours aussi bien traduit – je devrais dire " rendu " - par Serge Quadrupanni assisté de Maruzza Loria.
L'enquête que doit mener Salvo Montalbano est à première vue classique : un Monsieur bien élevé et bien vêtu, qui s'apprête à sortir un matin de chez lui, est retrouvé assassiné d'un coup de couteau dans son ascenseur. C'était un retraité, mais qui continuait trois jours par semaine, précisément les jours impairs, à se rendre aux bureaux de son entreprise liquidée, pour passer le temps. En réalité, il y passait du bon temps. Avec Karima, une jeune femme de ménage tunisienne pleine de ressources…habituée à faire des « extras » à de vieux messieurs.
Dans le même temps, on retrouve le cadavre d'un Tunisien fauché en pleine mer par une vedette de patrouille tunisienne. L'équipage du bateau revenu s'amarrer à Vigàta n'a absolument pas compris pourquoi les tunisiens ont fait feu sur cet homme, en pleine nuit…En fait, on apprendra bientôt que les deux affaires sont liées, que le mort n'était ni un marin cherchant du travail, ni un journaliste enquêtant sur la vie de ses concitoyens en Sicile, que Karima a un petit garçon nommé François et vit avec sa mère la vieille Aisha, et qu'elle va disparaître elle aussi. Trafic d'armes, de drogue, terrorisme …..peu importe, à dire vrai.
Le plus important dans cette histoire, c'est ce que nous apprenons sur la jeunesse de Montalbano, sa vie d'avant, le fait qu'il a perdu sa maman très jeune, que son père l'a élevé avec amour mais sans pouvoir communiquer avec son fils ou si mal, son incommensurable immaturité, qui n'entrave cependant nullement sa clairvoyance. Nous faisons mieux connaissance avec Livia, sa douce amie qui habite Gênes, et qui va s'occuper un certain temps du petit François, le voleur de goûter.
Une histoire pleine d'émotion, de tendresse, de vulnérabilité, avec de savoureux personnages qui traversent le roman comme le « Chevalier » Liborio Pintacuda, professeur de philosophie en retraite, qui partage sans un mot avec Salvo les exquis repas du cuisinier Tanino, pendant quelques jours à la trattoria de Mazàra, où il se retire pour réflèchir, lui aussi…
Et toujours, l'intrication des fils de ces ténébreuses affaires, les suppositions dénouées avec brio, les mensonges éhontés mais qui produisent les effets escomptés. Enfin, on respire : Montalbano a encore trouvé un subterfuge pour ne pas être promu et donc muté hors de Vigàta !


Lien : http://www.bigmammy.fr
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Le voleur de goûter est une enquête de Salvio Montalbano, qui nous plonge au coeur de la Sicile. Comme trop souvent, le commissaire va être confronté au pire et mettre tout en oeuvre non seulement pour découvrir le coupable mais aussi pour sauver celui qui peut encore l'être. Les deux atouts de ce roman sont une écriture inimitable et un humour ravageur - le commissaire Montalbano est sans doute l'un des rares policiers dont les subordonnés doutent de la santé mentale.
Bref, ce roman où l'absurde côtoie la tragédie, est un des meilleurs d'Andrea Camilleri.
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