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John Constantine - Hellblazer tome 9 sur 5

Sean Phillips (Illustrateur)
EAN : 9781401250720
328 pages
Vertigo (21/10/2014)
4/5   1 notes
Résumé :
In " Warped Notions," written by Eddie Campbell, Constantine is drawn into a web of time travel and terror when he's accosted by the ghost of Sir Francis Dashwood, the founder of the Hellfire Club. Dashwood needs Constantine's help to avert a disaster that could threaten the very fabric of reality. Then, Paul Jenkins begins his HELLBLAZER run with "Dreamtime"! John Constantine plunges deep into an arcane landscape where a powerful entity known as the Rainbow Serpent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Rake at the gates of Hell (épisodes 72 à 83, et spécial "Heartland"). Il contient les épisodes 84 à 96, initialement publiés en 1994/1995, tous dessinés et encrés par Sean Phillips, avec l'aide de Pat McEown pour l'épisode 94.

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- Épisode 84 (scénario de Jamie Delano) – Chas Chandler (le chauffeur de taxi) ramène John Constantine à Londres. Chas va chercher sa femme (Renée) et sa fille (Géraldine, 16 ans) à la maternité, car cette dernière vient d'enfanter. Il dépose Constantine dans la maison des Chandler en lui demandant d'attendre qu'il les ramène. Constantine se souvient de son premier séjour dans cette petite maison, quand la mère de Chas était alitée dans une chambre au dernier étage, avec son (animal) familier (un singe).

Jamie Delano (le premier scénariste de la série) revient le temps d'un épisode servi bien noir, mêlant harcèlement, humour noir et cynique et une pincée de magie. Il a diminué le volume de texte, même si le lecteur a toujours accès à la voix intérieure de Constantine. le récit est un peu moins intense que les autres épisodes qu'il a écrit, du fait d'une composante grotesque (sous la forme de ce singe qui s'apparente plus au familier d'une sorcière qu'à un simple animal de compagnie). Par contre, le comportement abusif de Queenie (la mère de Chas) fait froid dans le dos du fait de son caractère plausible.

Sean Phillips décrit un environnement très familier, avec le papier peint à étoiles pour la chambre du nouveau-né, le matelas souillé pour Queenie, les lèvres lippues de la guenon. Il insère un niveau de détails assez élevé pour décrire chaque décor. Son usage d'un encrage un peu lâche permet de donner une apparence adulte à chaque personnage, avec des traits un peu tremblés, un peu secs qui montrent que les personnages ne sont pas des gravures de mode, ou des gens parfaits.

En 1 épisode, Delano et Phillips racontent une histoire de harcèlement tyrannique bien glauque, traitée sous forme de comédie noire et grinçante ce qui en atténue un peu son intensité. 4 étoiles.
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- Épisodes 85 à 88 (scénario d'Eddie Campbell) – Constantine est appelé par Sam (une amie) parce que son oncle est possédé par une entité qui lui fait proférer des visions de phénomènes paranormaux. Une fois sur place, il est surpris de constater que ces visions corroborent les siennes. Il se retrouve également face au fantôme de sir Francis Dashwood, accompagné par Murnarr (une déité mineure ayant la forme d'un chat anthropomorphe) et par Bona Dea (une voyante aveugle). Dashwood explique à Constantine qu'il faut remonter la piste de ces prophètes possédés, ce qui les emmène d'abord aux États-Unis, puis en Australie.

Eddie Campbell (le dessinateur de From Hell, et l'auteur complet de l'autofiction Alec: The years Have pants) compose une aventure sortant de l'ordinaire de John Constantine, tout en en respectant les codes (moments horrifiques, louche de références historiques), dans une localisation dont il est familier : l'Australie. Campbell tisse une toile mystérieuse dans laquelle le lecteur s'enfonce aux côtés de Constantine, appréciant les références culturelles, le détour par une forme de complot mondial, l'exotisme de l'aborigène, etc. le lecteur essaye de devancer l'intrigue en déterminant l'identité du responsable et son objectif réel, puis en essayant de devancer les actions de Constantine lui-même.

Phillips est toujours tout aussi à l'aise pour représenter des individus crédibles et pétris de leurs soucis personnels. Matt Hollingworth réalise une mise en couleurs conceptuelle (en restreignant volontairement sa palette, pour une ambiance un peu sombre, un peu collante, en parfaite adéquation avec les dessins. L'histoire de Campbell lui permet de réaliser des images saisissantes comme les 3 individus étranges attendant Constantine dans le salon de son amie, l'apparition de l'aborigène avec ses peintures tribales, le serpent se dressant pour s'attaquer à Murnarr, ou encore la carlingue trouée d'un avion s'abattant vers Constantine.

Ce récit plonge le lecteur dans une ambiance glauque et poisseuse, dans une intrigue déstabilisante avec quelques moments horrifiques et magiques, du vrai Hellblazer. 5 étoiles.

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- Episodes 89 à 96 (scénario de Paul Jenkins) – Constantine se trouve toujours en Australie. Il décide de venir en aide à une petite communauté d'aborigènes dont les terres font l'objet d'un rachat musclé, alors qu'elles abritent une ancienne divinité. de retour en Angleterre, Constantine retrouve Rich, un vieux copain dans un pub, qui lui présente Michelle (sa femme) et Syder (son fils, 6 ou 7 ans). Constantine décide de les accompagner pour une marche de protestation sur le site d'une ancienne bataille (1642). Puis Muer, un démon, décide de prendre possession de Syder (le petit garçon) pour forcer Constantine à se donner la mort.

A partir de l'épisode 89, Paul Jenkins devient le nouveau scénariste régulier de la série jusqu'au numéro 128. Il s'agit d'un choix inattendu de la part des responsables éditoriaux de confier la série à un scénariste inconnu, et certainement très intimidant, puisqu'il doit succéder à 2 scénaristes à la forte personnalité narrative, à savoir Jamie Delano et Garth Ennis.

Premier constat : Jenkins s'inspire plus du mode narratif de Delano que de celui d'Ennis. Il utilise des cellules de texte assez écrites pour la voix intérieure de Constantine comme le faisait Delano. Deuxième constat : Jenkins maîtrise les expressions anglaises typiques aussi bien qu'Ennis, même s'il y a moins de grossièretés. Sans être châtié, les dialogues sont plus pausés, moins agressifs, moins pète-sec. Troisième constat, Jenkins sait intégrer des thèmes particuliers, en dépassant les clichés. le sort des aborigènes est montré sous le jour de l'homme blanc s'appropriant ses terres, mais pas seulement. L'entrée à la matière de l'histoire intitulée "Critical mass" fait référence à un fait historique significatif. Enfin, il prouve également sa capacité à imaginer des stratégies risquées et matoises pour Constantine.

Grâce à ces particularités, les récits de Paul Jenkins ne sont pas ridicules par rapport aux tomes précédents. Constantine conserve ses caractéristiques, le cocktail Angleterre + prolétariat + magie + horreur est respecté. Jenkins réalise un récit correct pour un début, il reste à espérer que les sujets abordés deviennent plus personnels, et que la narration devienne plus viscérale. Il utilise l'existence des démons de manière pas tout à fait assez convaincante, qu'il s'agisse du serpent arc-en-ciel réduit à une entité démoniaque de plus, ou de Muer dont la stratégie et l'objectif laisse à désirer. de même lors de sa dernière apparition, le geste de défiance du Premier des Déchus est plus risible que pathétique.

Tous ces épisodes sont à nouveau dessinés par Sean Phillips, avec l'aide de Pat McEown pour l'épisode 94. La première partie en Australie repose à part égale sur les textes et sur les visuels. A nouveau la coordination entre Phillips et Hollingworth est impressionnante, et les ambiances sont à couper au couteau. Phillips sait faire surgir une Australie convaincante, à la fois dans ses paysages et dans ses habitants.

Dans la deuxième partie, les dialogues prennent une place plus importante. Phillips conçoit des mises en scène qui permettent de les rendre vivants sur le plan visuel. Il joue sur la présence ou non d'arrières plans en fonction de la densité des dialogues. Les qualités d'artiste de Phillips lui permettent de trouver le bon dosage dans les décors, pas trop pour ne pas distraire l'attention du lecteur des paroles prononcées, sans pour autant donner l'impression que les personnages se tiennent comme des acteurs de théâtre sur une scène vide.

Grâce à la forte personnalité graphique des dessins de Sean Phillips et à la complémentarité conceptuelle de la mise en couleurs de Matt Hollingworth, les scénarios de Paul Jenkins acquièrent une consistance qui les rendent satisfaisant, malgré quelques maladresses et une narration pas tout encore tout à fait assez personnelle.
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Vidéo de Paul Jenkins
Au programme : des singes, du kung-fu et des mutations !
Titres abordés : - La Planète des Singes au cinéma et en comics (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/catalogsearch/result/?q=la+plan%C3%A8te+des+singes) ! - Iron Fist : L'arme vivante (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/iron-fist-l-arme-vivante-fmd24010-fr02.html) (Marvel Deluxe) de Kaare Andrews

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- Wolverine : L'intégrale 1988-1993 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/wolverine-l-int-grale-1988-1993-t06-fwoli006-fr02.html) (Marvel Classic) de Louise & Walter Simonson, Archie Goodwin, Kent Williams, Howard Chaykin, etc.

- Uncanny X-Force (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/catalogsearch/result/?q=uncanny+x+force) (Marvel Omnibus) de Rick Remender, Esad Ribic, Jerome Opena, Phil Noto

- X-Men : le procès de Magnéto (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/x-men-le-proc-s-de-magn-to-fmd24028-fr02.html) (Marvel Deluxe) de Leah Williams, David Baldeon & Lucas Werneck



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