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Une histoire en douceur pour nous raconter l'histoire pas facile d'Ottavio vu par son petit-fils. On y voit donc les conflits intergénérationnels. J'aime aussi voir et comprendre que et pourquoi les vieux chiants sont devenus des vieux chiants pour de bonnes raisons. Et qu'ils ont un recul sur eux et les autres petits cons. Des histoires souvent insoupçonnées.
On apprécie tout autant Roméo le petit-fils, que Ottavio le grand-père, ainsi que le père et Lucille la jeune voisine. Tous aussi bien travaillés les uns que les autres avec leurs côtés énervants, touchants, drôles...
Le tout est assez réaliste sur une histoire peu exploitée en France : les immigrés italiens en Belgique après la guerre.
Un petit bémol pour les dessins pas vraiment à mon goût mais heureusement colorés. Et pour la fin assez touchante mais qui nous laisse un peu dans le flou.
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Où il est question d'une petite histoire dans la grande histoire, une histoire qui s'offre aux yeux d'un enfant de 11 ans, Roméo, lorsqu'il partage et découvre la vie de son grand père. Une histoire tendre, teintée de réalisme, émouvante, contée de magnifique façon par Vincent Zabu et parfaitement illustrée par Thomas Campi.

Qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour éviter d'aller chez son grand -père qu'il connait à peine, Roméo... Mais voilà son père ne lui laisse pas trop le choix et le confie pour une semaine à nono, ancien mineur, malade d'avoir respirer les poussières toute sa vie et qui vit seul dans son pavillon. Un grand père revêche qui le met au travail de suite dans le potager. Roméo croit mourir quand une petite voix s'élève de la maison d'à côté, le voix d'une petite fille de son âge qui va l'inciter à faire la connaissance de cet aïeul entouré de mystères ...

Une rencontre émouvante entre un grand père et son petit fils qui apprendront ensemble. Un lever de voile sur ce que peut être l'immigration mais aussi les conditions de vie des mineurs. Un suspense qui prend la forme d'une ombre et nous voilà touché au coeur.

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Des couleurs ocre, rouge brique, orange. Des tons forts et chauds qui enveloppent et restituent l'intime. Des dessins réalistes, des mots percutants. Roméo découvre l'homme qu'était son grand-père. Il découvre l'homme, le père, le mari, l'italien, le mineur. Il découvre une vie autre que la sienne qui ne connait ni famine, ni pauvreté. Il apprend l'effort et les faits le transforment.

Cette rencontre est bouleversante, poétique, émouvante. Difficile de ne pas être touchée, comme ce jeune garçon, par l'histoire de ce vieil homme qui se confie. Parfois même, la gorge se serre. Les larmes perlent. Oui, c'est fort, intense.

On s'interroge : ....
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Ce one-shot signé Vincent Zabus et Thomas Campi invite à suivre les pas de Roméo, un jeune garçon obligé d'aller passer une semaine chez son grand-père Ottavio, à Charleroi. Etant donné qu'il connaît à peine « ce vieux chiant qui pue et qui n'a même pas la télé », ces quelques jours en compagnie de son aïeul risquent d'être particulièrement longs…

« Macaroni ! » ne fait donc pas référence aux célèbres pâtes, mais bien au surnom donné aux immigrés italiens venus travailler dans les mines belges. C'est à travers la relation, souvent silencieuse, entre ce grand-père et son petit-fils que Vincent Zabus nous raconte l'histoire de ces immigrés économiques qui rêvaient d'argent plein les poches, mais qui se sont surtout retrouvés avec du charbon plein les poumons. Si les rapports entre les deux protagonistes sont assez froids au début du récit, l'ambiance se réchauffe au fil des pages. L'auteur donne ainsi progressivement un sens aux non-dits familiaux, dévoilant au passage les racines enfouies de cet homme bougon et taiseux. Alliant sensibilité et intelligence, Vincent Zabus (Les Ombres, Les petites gens) nous parle de déracinement, de regrets, de désillusions, de renoncement, de liens familiaux et de transmission…

Visuellement, le travail de Thomas Campi (Les petites gens) est également remarquable. En utilisant une palette de tons ocres et chauds, le dessinateur d'origine italienne insuffle un bout d'Italie au sein de cette cité minière grisâtre. D'un trait fin et délicat, il croque des personnages particulièrement expressifs, dont ce grand-père au visage qui transpire le vécu et aux yeux qui débordent de regrets. En donnant vie aux fantômes du passé qui hantent le quotidien d'Ottavio, il parvient également à donner corps aux silences et au passé de ce « Nonno » terriblement attachant…

Un coup de coeur que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l'année !
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Campi Zabu, Macaroni !, chez Dupuis

Avec ses couleurs sobres et le cadre de ses maisons alignées, les auteurs font pénétrer dans les cités ouvrières du Nord quand les houillères recrutaient des Italiens.
Le thème de cet album très maîtrisé (sans doute en raison des versions préparatoires qui ont mûri le projet) repose sur la communication entre les générations - le petit fils ignore tout de l'histoire d'un grand père amer et taiseux, et plus généralement entre les proches - le fils ignore les desseins du père, comme si le silence passait de générations en générations.
Quant au gamin, fil conducteur du récit, il est à l'âge où les rapports garçon-fille ne sont pas aisés.
Le grand père a, selon ses dires, tout raté, ce qui ouvre une fenêtre sur le contexte politique - l'Italie de Mussolini, et social - les ouvriers des Houillères.
Entre le grand père et sa femme décédée - qu'il regrette, un malentendu terrible a coupé les échanges.
D'heureuses innovations graphiques soulignent les pensées secrètes et les frustrations du grand père, sous la forme de fantômes flous qui interviennent dans les vignettes. J'ai aussi apprécié les grandes vignettes très soignées, qui marquent des scènes importantes pour l'enfant : la mort du cochon, le repas chaleureux avec le père.
Cet album est une réussite à tout point de vue.
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Les deux auteurs nous racontent l'histoire de Roméo, un jeune adolescent de 11 ans qui se voit contraint de passer quelques jours chez son grand-père, « le vieux chiant » comme il l'appelle ou Ottavio de son vrai prénom, alors qu'il ne le connait pas vraiment. En effet, ses parents sont en pleine procédure de divorce, alors, son père qui a besoin de temps pour régler des formalités administratives décide de le faire garder quelques jours. Roméo n'a pas très envie de se retrouver seul chez Ottavio mais son père ne lui laisse pas le choix. L'accueil que lui réserve son grand-père est plutôt froid, il n'y pas la télé et pour couronner le tout, Roméo doit s'occuper du jardin et de Mussolini, le cochon d'Ottavio… Alors que la cohabitation s'annonçait longue et pénible pour tous les deux, ils vont, de fil en aiguille, apprendre à se connaitre et s'intéresser l'un à l'autre. Ottavio va parler de sa vie à Roméo, de ce qu'il a vécu durant la guerre alors qu'il combattait pour Mussolini, au côté des Allemands, puis de son départ d'Italie, à contre coeur, pour la Belgique dans l'intérêt de sa famille, mais aussi de son passé à la mine de charbon.
J'ai trouvé cette bande dessinée très réussi pour plusieurs raisons. D'abord, elle m'a intéressé parce qu'elle aborde des thématiques qui me parlent : les liens familiaux et les secrets de famille, l'immigration italienne après la seconde guerre mondiale mais aussi la transmission entre les générations. Ensuite, j'ai été touché par l'histoire d'Ottavio et par son petit-fils, j'ai aimé ces deux personnages très différents qui finissent par s'écouter. Il y a peu de dialogues dans cette bande dessinée, mais les auteurs ont parfaitement réussi à faire parler les silences. Enfin, j'ai adoré le style graphique et les couleurs que j'ai trouvé splendides, j'ai aimé la nostalgie et, plus généralement, les sentiments qui s'en dégagent.
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Si macaroni est à priori un mot banal désignant une variété de pâtes, il devient une injure lorsqu'il est lancé à l'encontre d'un immigré italien. Les macaroni. C'est ainsi qu'on parlait de ces femmes et hommes arrivés de leur pays en quête d'une vie meilleure. C'est l'histoire de cette immigration qui est racontée à travers une histoire basée sur la réalité d'une amie de Vincent Zabus, fille d'un mineur italien en Belgique.

Roméo n'a pas envie d'aller chez son grand-père pour la semaine. C'est un « vieux chiant », taiseux, râleur, qui n'a même pas la télé. Il se plie pourtant à ses règles et s'occupe de Mussolini, son cochon, et des mauvaises herbes du jardin. C'est en sympathisant avec la petite voisine, qui était très proche de son grand-père italien, que l'envie d'en savoir plus sur son « nonno » le gagne. Petit à petit, le petit-fils va apprivoiser son grand-père Ottavio, dont la langue va se délier, douloureusement.

Car le nonno garde une rancoeur, une meutrissure qui a gâché sa vie et qui le fait atrocement souffrir, car le mal est fait et jamais il ne pourra revenir en arrière…
Il raconte ce qu'a été sa vie en Belgique à son arrivée. La guerre, aux côtés des Allemands. S'engager, tirer, tuer. Obéir. Aller à la mine. Courber l'échine. Perdre son pouce pour sauver son fils. Roméo se rend compte de qui est véritablement son grand-père.

C'est une histoire triste et émouvante, qui témoigne de celles de beaucoup d'autres immigrés. Mais la mélancolie est contrebalancée par l'amourette entre Roméo et sa voisine et la complicité qui se noue entre lui et son nonno.

Autant vous dire que j'ai beaucoup apprécié cet album, même si j'ai tourné la dernière page avec un goût de trop peu. J'avais envie d'en savoir plus sur Ottavio, rentrer davantage dans sa vie. Mais ce n'était pas là le but du scénariste et ce qu'il a fait du destin d'Ottavio aux côtés de Thomas Campi est une réussite.
Je salue également la très belle préface du chanteur Salvatore Adamo, qui a su apporter une belle émotion avant même que le récit ne commence.
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Je voulais absolument lire cette bande dessinée parce que j'étais convaincue qu'elle allait m'exposer à des souvenirs d'enfance : mes grands-parents italiens, les histoires sur la mine, les « Macaroni » et les « Spaghetti » lancés à tout-va à ma mère et à ses frères et soeurs, les odeurs de l'Italie. Et en effet, je ne suis pas sortie indemne de cette belle histoire.

Roméo doit passer malgré lui des vacances chez son grand-père italien, Ottavio,« le vieux chiant » comme il l'appelle, qui n'a pas de télé et qui lui ordonne de se lever à sept heures du matin pour l'aider à travailler. Tout ça n'inaugure rien de bon. Mais très vite, Roméo est intrigué par ce grand-père dont l'histoire lui est encore inconnue. Petit à petit, il ose poser des questions et obtient des réponses qui ressassent des souvenirs douloureux. Ottavio a vécu la guerre, a dû combattre et a surtout fui son pays pour se retrouver dans les mines de charbon à respirer un air qui le rendra malade des années après.
J'ai trouvé les dessins très beaux et très colorés. Ils sentent l'Italie à plein nez (pays d'origine du dessinateur ). J'ai aimé les apparitions des fantômes du passé, pas spécialement nets mais en finesse, qui apparaissent à Ottavio et lui emplissent les yeux de larmes et les miens avec.

Cet album m'est apparu comme très ressemblant à la réalité de ces immigrés. Ne vous attendez pas à avoir mille explications sur les conditions dans les mines ou à la guerre, c'est vraiment dans les échanges entre Roméo et Ottavio que tout se joue. Tout en délicatesse.
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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'est un beau roman graphique,

sur le déracinement, l'abandon de son pays d'origine pour un Eldorado qui ne tient pas toujours ses promesses.

sur la transmission de l'histoire familiale de génération en génération et sur le poids dont on leste parfois le dos de ses enfants.

sur le secret et le renoncement souvent lourd de conséquences.

Et plein d'autres choses encore.

C'est l'histoire...

De Romeo un jeune garçon que son père confie à son grand père Ottavio un « macaroni » au pays des « patates frites » pour une semaine. le jeune garçon le voit à peine une fois par an et l'appelle « le vieux chiant ». Les jours passent et le jeune garçon découvre le passé de son « nono » qui sous sa carapace est un homme fragile et malade. Lucie une petite voisine va l'aider dans la découverte de cette histoire si différente de celle d'un jeune garçon de notre époque.

Une magnifique histoire, bouleversante à lire et à offrir aux adultes mais aussi aux enfants pour comprendre « nos vieux chiants » de grands parents.


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Belle histoire entre Roméo et son grand-père, que rien ne semblait rapprocher. Très beaux procédés graphiques
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