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Kaijumax tome 5 sur 5
EAN : 9781620109311
160 pages
Oni Press (25/05/2021)
5/5   1 notes
Résumé :
THE LONGEST RAMPAGE IS THE ORANGE MILE!

Deep in the bowels of the monster prison KAIJUMAX, death row inmates sit brooding on a lake of fire, awaiting execution. The giant crab Hermanculoid (“Hermie” to his friends), due to die in a matter of weeks, has a glimmer of hope as his lawyers mysteriously resurface with new evidence of police misconduct that goes all the way to the top. In the astral halls of justice, gang boss Pikadon and his flamboyant, amo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Erreur de la justice en votre défaveur
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Ce tome fait suite à Kaijumax, Vol. 4: Scaly is the New Black (6 épisodes, 2018/2019) qu'il faut avoir lu avant. Il regroupe les 6 épisodes de la saison 5, initialement parus en 2019/2020, écrits, dessinés, encrés et mis en couleurs par Zander Cannon qui a également fait le lettrage. Il a bénéficié de l'aide de Jason Fischer pour la mise en couleurs. La dernière page de ce tome indique qu'il s'agit de l'avant-dernière saison de la série.

Six enfants se tiennent sur le banc de touche d'un stade : ils ont l'air abattu et ont peut-être été physiquement malmenés. Une voix retentit : Satoshi, je te choisis. le garçon se lève du banc en se lamentant de devoir y aller. Ses copains l'encouragent et l'un d'eux lui propose un jus de fruit. le garçon en face dans l'arène a l'air d'un sportif. Un copain indique à Satoshi qu'ils sont sensibles aux attaques de type Sarcasme. Alors que les deux garçons se trouvent dans le cercle tracé dans la zone centrale de la pelouse, une voix amplifiée retentit : c'est la police et elle vient mettre un terme à ce championnat illégal où des kaijus de type Pokemon organisent des combats d'enfants. Les policiers pilotant leur méca géant font mettre les kaijus en rang face contre le mur et mains en l'air. Ils observent que les enfants sont sains et saufs et ils s'élancent à la poursuite d'un fuyard : Pikadon, le boss de ce gang, qui est resté coincé dans la fenêtre parce que son derrière est trop gros pour passer. C'est dans cette position humiliante qu'il écoute le responsable de la brigade lui dire qu'il est bon pour la prison.

Sur l'ile prison de Kaijumax, le détenu Sharkmon a décidé de devenir le coiffeur-barbier. Il est en train de retirer le sumac vénéneux qui s'est développé dans la toison d'un cryptoïde. Vogo et Electrogor passent également pour prendre de ses nouvelles. Un autre détenu arrive et les deux autres s'en vont, sentant la tension monter d'un cran. Les deux restants accusent Sharkmon de les avoir vendus, et commencent à le tabasser. le pauvre coiffeur est bientôt à terre et ses assaillants continuent de le tabasser l'un des d'eux s'apprêtant à réduire sa chèvre Daniel en bouillie, quand il a la main sectionnée par la queue de Sharkmon. Ils le cognent encore un peu et s'en vont, alors que Daniel a pu se mettre à l'abri. Sur d'antiques postes de télévision, le grand contrôleur Xilophus, un extraterrestre du peuple des Enigmiriens diffuse un message. Il indique que son peuple est prêt à partager la technologie du Crystal X, une technologie qui soigne toutes les maladies, sous réserve que le peuple terrien révise le procès de Hermanculoid, un kaiju accusé d'avoir tué l'officier de police Truong van Lam, nom de code Lady Ultratiger, il y a une cinquantaine d'années. À bord de son méca, le directeur Jae-Yoon Lang va présenter ce message à l'administratrice Nobuko Matrumoto, elle aussi à bord de son méca.

Le lecteur retrouve avec grand plaisir cette série atypique et très personnelle, prêt dans sa tête pour ses idiosyncrasies : les dessins un peu naïfs, mais avec un haut niveau de détails, les intrigues un peu loufoques avec les kaijus, mais très humaines. Il est pris au dépourvu par la première page avec cette histoire d'enfants qui s'affrontent dans une arène, mais il a vite de fait de comprendre le principe dès la deuxième page : un renversement des tournois de Pokémons, avec une inversion des rôles entre combattants et dresseurs (un juste retour des choses finalement), pour ces monstres de poche créés en 1995 par Satoshi Tajiri. Avec facétie, l'auteur fait de ces monstres des kaijus ayant mauvais caractère, prompts au combat et gardant une solide rancune contre les humains. le lecteur n'est pas au bout de ses surprises : dans l'épisode 2, un nouveau prisonnier dont personne ne sait rien arrive à Kaijumax. Il ressemble à un cheval géant albinos, avec une corne de licorne sur la tête et une abondante crinière arc-en-ciel. le lecteur se frotte les yeux : il ne rêve pas. Il attend quelques pages et effectivement, c'est bien un pastiche très savoureux de Mon Petit Poney, une gamme de jouets, créée en 1981 et commercialisée par Hasbro. Sprinkles l'unidragon a également des choses à se reprocher concernant sa façon de se comporter avec les êtres humains, et l'auteur s'est montré particulièrement pénétrant dans son appropriation. S'il est familier des jeux vidéo sur console, le lecteur reconnaît également un pastiche très savoureux de Phoenix Wright, détective attorney, là encore avec une touche parodique puisque lui et son confrère défendent le parrain Pikamon.

Le lecteur est prêt à sourire tout du long d'une saison pastiche, mais c'est mal se souvenir des saisons précédentes. L'auteur a une histoire à raconter et même plusieurs, entremêlant la requête du grand contrôleur Xilophus, avec le devenir de Sharkmon en prison, et bien sûr celui de Pikamon. La demande du premier nécessite de faire la lumière sur ce qu'il s'est vraiment passé lorsque Hermie a été arrêté par deux policiers, occasionnant la mort de l'un d'eux. Cannon révèle la vérité dans la dernière page du premier épisode. le point focal de ce fil narratif change alors : il ne s'agit plus de découvrir le coupable, mais de savoir s'il s'en sortira. Comme d'habitude, le lecteur éprouve des difficultés à croire que l'artiste parvienne avec une telle aisance à rendre sympathiques ces personnages dessinés de manière un peu enfantine, qu'il s'agisse des kaijus ou des mécas. Pourtant il ressent bien la dureté du caractère sévère de Nobuko Matumoto au travers de l'aspect très métallique et robotique de son méca, ainsi que la placidité résignée de Hermie, ou le tourment intérieur de Dao van Duc. Ce fil narratif devient alors une étude de caractère, essentiellement celui du vrai coupable, avec des éclairages sur son enfance, sur les adultes qui lui ont transmis des valeurs et lui ont donné l'exemple, et une idée très psychorigide de la justice.

Le deuxième fil narratif semble plié d'avance : Pikadon est coupable et il s'agit juste de savoir si ses avocats parviendront à trouver une faille dans le système juridique pour qu'il sorte libre, ce qui donne de savoureux moments parodiques avec la caricature de Phoenix Wright, et avec les euphémismes mensongers pour décrire les activités de ce parrain des paris clandestins. Zander Cannon ne lésine pas sur les moments visuels mémorables : la fouille corporelle de Pikamon, la présentation de l'environnement constituant le tribunal dans un plan astral, réalisée par Ding Wing un personnage à l'allure comique irrésistible, le visage fermé et buté de Pikamon les facéties des deux histrions qui lui servent d'avocats, la file d'attente pour passer le portail de sécurité, etc. Un régal visuel grâce une inventivité inattendue. Là encore, le récit recèle des surprises. L'auteur sait faire de l'accusé un individu antipathique, dépourvu de tout remord. Pourtant, lors du procès, le lecteur découvre ce à quoi il est train de penser, une scène du passé, de sa jeunesse, puis ce qui s'est vraiment passé quand il a agressé le videur de la boîte de nuit. Certes Pikamon ne devient pas sympathique, mais le lecteur ressent de l'empathie pour lui, sa situation, ce qui l'a conduit à commettre ces actes, la raison pour laquelle il s'en tiendra au mutisme et à la provocation lors de son procès. L'auteur prend de la hauteur pour considérer ce meurtre sous un angle systémique et mettre en lumière que l'accusé s'est adapté à son environnement pour pouvoir y survivre, puis qu'il a reproduit les schémas comportementaux qu'il a lui-même subi. On est loin d'un récit de bataille avec des superpouvoirs.

Il se passe encore beaucoup d'autres choses dans ce recueil entre la modification de la programmation comportementale de KEIKO, un robot gardant l'entrée du bloc pour les condamnés à mort, et la tortue posée sur une autre tortue, avec sur son dos des éléphants qui portent une terre plate, un autre clin d'oeil culturel, le chemin des enfers qui est littéralement pavé de bonnes intentions, chacune inscrite dans un pavé. Mais le lecteur est à nouveau ému par le sort d'un détenu : Sharkmon. Celui-ci a décidé de se ranger des affaires, et de se tenir à carreau, évitant les embrouilles, quitte à se faire dérouiller sans rien dire s'il le faut. le lecteur lui accorde toute sa sympathie, que ce soit parce qu'il traite bien sa chèvre, ou parce qu'il s'occupe de ses requins domestiques. Il sent son coeur se réchauffer quand Sharkmon reconnait la sagesse d'un autre détenu débonnaire, et semblant avoir un effet apaisant sur les autres détenus, même s'il trafique un peu en douce. Seulement voilà, il n'y a pas d'innocent en prison, et Sharkmon finit par découvrir de quel crime s'est rendu coupable son compagnon. C'est impardonnable.

Arrivé au cinquième tome d'une série, il ne reste plus que les lecteurs qui sont déjà acquis aux personnages et à la dynamique des saisons. C'est donc gagné d'avance pour l'auteur… sous réserve qu'il fasse au moins aussi bien que les tomes précédents. Zander Cannon ne fait pas aussi bien, il fait mieux. Il a amélioré la fluidité de sa narration, sans rien perdre en densité. Ses dessins se lisent plus facilement. Il n'a rien perdu pour ce qui est de donner de la consistance à ses personnages, de la complexité, les criminels restant toujours méprisables, mais le lecteur peut comprendre qu'ils en soient venus là. Il sait montrer toute la complexité morale et sociale des situations, et son humour a gagné en saveur et fait mouche à chaque fois. Une saison exceptionnelle.
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