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sur 271 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lorsque les guérilleros arrivèrent à Mariquita, un petit village perdu de Colombie, ils embarquèrent tous les hommes valides et tuèrent les plus récalcitrants. Il ne resta plus que les femmes, le prêtre et de jeunes enfants. Après quelque temps de franche anarchie, chacune se demandant à quoi bon continuer à vivre sans les hommes, et surtout comment, Rosalba se retrouve maire de Mariquita et décide de se battre pour la survie collective. S'occuper des champs, retaper les habitations, éduquer les enfants, honorer les morts, et surtout surtout trouver un moyen de procréation...

James Canon est né et a grandi en Colombie avant de s'installer aux États-Unis. Nourri de culture et de littérature sud-américaine, il nous offre un premier roman emprunt de d'énergie, de couleurs et de sauvagerie. Les femmes y ont le beau rôle, celui de préserver la vie tandis que les hommes font mumuse avec leurs armes à feux et leurs idéaux, sans penser aux conséquences. Or pour survivre, il vaut mieux s'entraider que se diviser, et Rosalba et les autres veuves tentent de mettre au point une société à tendance communiste dans laquelle chacune travaille pour le bien de tous, sans penser à son propre profit. Bien sûr cela ne se fera pas en un jour, certaines femmes partiront en quête d'un avenir meilleur, d'autres tenteront de mettre en place leurs propres visions des choses...

Grâce à ce conte féministe drôle et amer, James Canon réussit aussi bien à divertir qu'à dénoncer notre soif de pouvoir et d'individualisme, ce sentiment de supériorité qui pousse à se sentir supérieur, faire la guerre, rabaisser ceux de l'autre sexe, condamner les couples atypiques. Une grande réussite et un auteur à suivre de près.
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Que faire des jeunes filles qui veulent désespérément un homme? Que faire quand plus personne n'a de de notion du temps? Que faire quand le village n'a plus de quoi se nourrir? Les anecdotes sont bien croustillantes , ces bonnes dames sont des beaux personnages tour à tour grotesques ou émouvantes ...
Le rythme est très enlevé, l'histoire est bien menée : aucun risque d'ennui! Les femmes et leur curé, après une période de désarroi , décident de se prendre en main pour éviter de sombrer dans la misère. Elles finissent par chasser le curé , s'adapter à un monde sans hommes et fonder un village idyllique où tout est partagé, où l'on vit en harmonie avec la nature. Un peu d'optimisme et de tolérance dans un monde de brutes...

Le contexte , on le connait, malheureusement : la guerilla en Colombie qui s'oppose aux paramilitaires et au gouvernement. Les portraits de soldats qui apparaissent à la fin de chaque chapitre nous plongent dans la cruelle réalité de la guerre civile. Car du reste , une fois que les hommes sont partis, réquisitionnés par la guerilla, les souris dansent... Non, disons que les femmes qui restent sentent souffler le vent de la liberté et qu'il sera difficile de leur lui enlever même quand les hommes reviendront...
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Dans les années 1990, des guérilleros passent par un petit village de Colombie qu'ils dépouillent de tous les hommes et garçons de plus de 12 ans à l'exception du prêtre et d'un jeune garçon déguisé en fille.
Les femmes qui restent s'organisent. Elles réagissent différemment à cette absence d'hommes.
Le roman alterne le portait de certaines veuves du village qui décident de se prendre en main, plus ou moins à maladroitement, avec de courts chapitres sur la guerre et la situation difficile de la Colombie à travers le témoignage d'enfants soldats, de paramilitaires, de guérilleros ou encore de paysans.
Un roman original avec un soupçon d'humour et de dérision. Les différents portraits sont parfois burlesques, parfois cyniques. Mais beaucoup de légèreté se dégage de ce roman et les personnages sont attachants. La lecture de ce roman est également un moyen de mieux appréhender la culture de la Colombie avec le poids de la magie dans le quotidien mais aussi la guérilla et la pauvreté auxquelles la Colombie a été confrontée.
Lien : http://www.carnetsdeweekends..
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Un joli conte matriarcal...
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je conseille ce livre aux personnes qui aiment les romans un peu décalés, personnellement j'aime bcp les auteurs sud américains, avec peut etre un fin un peu trop moralisatrice à mon gout.
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