Comment va la nuit ?

Anthony est vieux, c'est un homme marqué, solitaire à l'extrême, taiseux. Aujourd'hui, gavé de souffrances, il sort dans la neige, tombe et meurt.
Au troisième âge de sa vie, Anthony s'installe dans une bergerie isolée frôlant les montagnes. Un jour une jeune infirmière achète la ferme qui fait pendant à la bergerie, La joie ombrée de tristesse de la jeune femme fascine le vieil homme. Leurs passés de douleur les uniront d'amitié avant qu'il ne commette l'irréparable, brisant leur entente.
Le deuxième âge de sa vie est marqué par la terrible maladie et le suicide assisté de sa mère, une femme admirable dont il ne fera jamais le deuil. Il y rencontrera Katel, l'amour de sa vie qu'il aimera pourtant moins que lui-même 
Au premier âge de sa vie il est béni des dieux puisqu'il a une mère exceptionnelle de courage et d'inépuisable amour.

Il faut noter la plume magnifique de l'auteur, l'intelligence de ses dialogues, leur profondeur et cette sensibilité pudique qui me touche bien davantage que les hauts cris.
Anthony est un homme à qui tout a été donné, une mère aimante, des facilités intellectuelles et manuelles, un ami extraordinaire, un amour et des amies merveilleuses, mais il n'a jamais rien rendu, quand il n'a pas gâché ou détruit ces cadeaux de vie.
J'ai eu de la compassion en même que de l'irritation pour cet homme qui n'a jamais pu aimer réellement, s'est endurci, ensauvagé et qui, ayant beaucoup vécu, est néanmoins passé à côté de sa vie.

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Mon deuxième livre de cet auteur.
J'avais beaucoup aimé « torrents » ou la nature avait une grande place et m'avait baladée dans un Sud Ouest que je connais bien

Dans ce livre on rencontre Anthony qui porte son prénom grâce à Tony Curtis, l'acteur d'amicalement votre, la série préférée

Ce livre nous embarque dans une lecture « a l'envers » qui commence par l'épilogue et qui nous permet de remonter dans le temps, pour nous retrouver a l'enfance d'Anthony. Ainsi, à la fin on comprendra le pourquoi de son état actuel

Ce livre est réussi, j'ai aimé ce personnage qui porte des fêlures dues à son vécu

J'ai beaucoup aimé ..

Quelle magnifique plume ! Comme à chaque roman de Christian Carayon, je ressors touchée par la justesse des mots employés par l'auteur.

Dans ce livre particulier où tout est à l'envers pour mieux comprendre les actes du personnage principal Anthony.

Il connaît une fin de vie solitaire, isolé dans les lieux et par les hommes mais pourquoi ? Qu'est qui a poussé ce brillant avocat à s'exiler ?

Les livres 2 et 1 répondront à ces questions et pour avoir la totalité de l'histoire, il vous faudra terminer par le prologue ! Que j'ai relu deux fois pour être sûr d'avoir bien compris ! Anthony a t il revu le film de sa vie quand il été au plus mal ?

J'ai beaucoup aimé ce livre, comme chaque roman de l'auteur, il est magnifiquement écrit et pleins de poésie !

Avec ce roman je découvre Christian Carayon dont j'avais lu beaucoup de bien au moment de la sortie de l'un de ses précédents : le diable sur les épaules. En revanche, j'avais déjà expérimenté la construction à l'envers et été surprise que l'auteur arrive à ménager des rebondissements et du suspense. Je n'avais donc aucun a priori en commençant celui-ci.
Comment va la nuit ? est un roman noir qui présente peu de personnages, aussi sont-ils approfondis, grattés, creusés, afin d'en extirper la moelle et de les faire vivre sous nos yeux. le principal protagoniste, Anthony, est un homme solitaire qui vit dans un coin perdu de montagne et s'apprête à mourir, seul, dans le froid et la neige. Comment en est-il arrivé là ? Comment un avocat peut-il passer du prétoire à une bergerie isolée, de la plaidoirie à un quasi-mutisme ? Comment et pourquoi ? Voilà ce que le lecteur va découvrir en remontant pas à pas le fil de l'histoire d'Anthony, au rythme des rencontres qui ont marqué son existence. Une vie qui n'a pas été facile, loin de là, mais qui nous est contée de manière pudique, tout en retenue. L'auteur déchiffre et dépeint les émotions à merveille, décrypte les fractures et les bonheurs, les traumatismes de l'enfance, de l'adolescence et même de l'âge adulte. Il explore les tréfonds de l'âme humaine, capable du meilleur comme du pire, aborde différents thèmes, entre autres la famille, le carcan des convenances, l'amour et la haine, le courage et la lâcheté, la peur et la violence ainsi que les bouleversements, les blessures, voire les drames qui en résultent.
C'est un roman très intimiste qui nous livre de beaux portraits de femmes - celles qui ont traversé, plus ou moins longuement, la vie d'Anthony -, dont celui, magnifique, de sa mère avec laquelle il vit une relation fusionnelle. Un roman très introspectif aussi, au rythme assez lent, mais qui ne m'a jamais fait ressentir aucun ennui, m'a au contraire souvent touchée, émue, révoltée aussi. La plume y est pour beaucoup, qui sait se faire tendre, voire poétique, mais également abrupte et sans concession selon qu'elle décrit l'amour ou la violence, la beauté des paysages ou la noirceur que peut receler le monde dans lequel nous vivons, la complexité des âmes torturées par leurs fautes et qui tentent de les expier ou celles qui se complaisent à faire le mal.
C'est un roman d'une grande sensibilité qui retrace le parcours d'un homme bon, mais faillible, au passé douloureux et en quête de de pardon et de rédemption. Je ne m'attendais pas à un épilogue à la fin, puisque, rappelez-vous, la narration est inversée, mais sa présence et sa teneur m'ont agréablement surprise.

Je ne sais trop que penser de ce livre, comme pour les autres de la sélection du prix Cezam 2024. Je ne peux dire qu'il n'est pas bon mais mon intérêt reste très modéré.
Même si la construction est originale de par la chronologie de d'histoire, j'ai eu peu d'empathie pour le narrateur et j'ai buté sur la fin dont on ne connaît pas réellement la personne salvatrice. Cela laisse place à notre imagination avec plusieurs possibilités mais cela ne me satisfait pas vraiment !

Dans ce policier, on commence par la fin ! C'est pas si original, mais on remonte complètement l'histoire (cf photo du sommaire) et cette fois encore, ça me renvoie à un roman lu récemment : "La longue vue" d'Elizabeth Jane Howard, même si les deux romans n'ont rien d'autres en commun.
Dans ce policier, il n'y a pas réellement d'enquête, en tout cas pas policière. Ce qu'on cherche à comprendre, à dénouer, c'est l'histoire d'Anthony, ce qui l'amène à refuser d'être assisté après une opération importante et invalidante et qui le conduit à mourir seul dans la neige.
J'ai trouvé ce roman intéressant même si ce n'est clairement pas la construction qui me parle le plus. Je trouve l'analyse du personnage sans concession mais plutôt intéressante, même si elle peut aller jusqu'à être un tantinet dérangeante.
J'ai été déstabilisée par les toutes dernières lignes et je quitte ce roman pas complètement sûre d'avoir tout compris... ce qui me frustre terriblement !!!
Édit du lendemain : ce matin je faisais un travail répétitif qui ne me demandait aucune concentration, mon esprit vagabondait. Je me suis mentalement replongée dans l'histoire. Et des éléments qui m'avaient échappés à la lecture me sont apparus ! Je peux maintenant dire que j'ai compris la fin et que ce que j'avais supposé était bien réel 😉

J'ai adoré ce livre !
Très intéressant cette construction "à l'envers" de l'histoire.. plus le livre avance et plus nous reculons dans la vie du narrateur.
Livre découvert dans le cadre du prix Cezam.
Chouette de retrouver Toulouse à travers les lignes..

Une écriture très sensible et touchante, des choses justes ou pas, parfois indicibles ; on est habité par des déclinaisons de la peur, de la persévérance, de l'amour, de ses souvenirs imprimés dans la chair, des épreuves de vie. C'est aussi un exemple parmi d'autres, de comment on peut se construire avec ses fantômes du passé.
Ce livre est bouleversant.

Alors je n'avais jamais lu ce genre de livre : j'appelle cela un livre écrit à l'envers puisqu'il commence par l'épilogue et se termine par le prologue.
Un peu bizarre au début mais on s'y fait vite.
Roman émouvant qui m'a beaucoup touchée. Amie des bêtes, j'ai versé ma petite larme quand au sort de Mona.
Je découvre cet auteur et je vais certainement lire d'autres de ses romans.

J'ai lu ce roman dans le cadre de ma participation au Prix Roman Cezam, et je dois dire que ce roman hybride, difficile à classer (entre roman noir et thriller), m'a séduite. La lecture de ce roman ne m'aurait pas attirée d'emblée et je suis très heureuse d'être sortie de ma zone de confort et d'avoir découvert cet auteur, dont j'ai hâte de lire les précédents ouvrages.

Anthony Malo, le héros de cette fiction, décide de se laisser mourir. Il est seul... mais entouré de tous ses fantômes. L'auteur a décidé de commencer par la fin, pour mettre en valeur les questions autour desquelles il s'interroge et construit l'histoire : Comment peut-on en arriver à certains extrêmes (vie solitaire, accès de violence...) ? Devient-on ainsi ou naît-on ainsi ? Comment en vient-on à vouloir se laisser mourir ?

Christian Carayon dresse un magnifique portrait d'un homme brisé et solitaire, dont les pertes et les événements tragiques l'ont conduit à une vie d'ermite et à une mort solitaire. le roman est divisé en 3 livres autour des femmes qui ont façonné sa vie : Victoria, la dernière femme qu'il a rencontrée, avec laquelle il s'est lié d'amitié et qu'il a voulu protéger ; Katel, son premier amour, qu'il n'a pas su protéger ; et sa mère, dont il ne s'est jamais remis de la mort.

Enfant, Anthony est choyé par sa mère, qui l'élève seule, et ce sera sa malédiction : il est destiné à la perdre et ne peut vivre avec cette absence.

" L'âme existe. Anthony s'en aperçoit à la seconde même où il la perd. Il sent le trou béant. Cette amputation ne peut porter d'autre nom.
Il a connu d'autres disparitions, des séparations douloureuses, mais aucune ne le ravage comme celle-ci. Aucune ne lui a ôté son âme."