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EAN : 9782819503507
336 pages
Les Nouveaux Auteurs (09/01/2014)
4.03/5   109 notes
Résumé :
1925. Tout semble si déréglé qu'une prédiction qui annonce la fin des temps au solstice d'hiver se fait de plus en plus entendre. Pour Martial de la Boissière, cette fin des temps correspond plutôt au naufrage d'un voilier au large de l'île de Bréhat. Celui-ci emporte son ami d'enfance et, ainsi, le dernier fil qui le reliait à celle-ci. Mais, quand Martial se décide à creuser un peu, il découvre que l'accident n'en est peut-être pas un. Dès lors, son enquête ne va ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
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- Chéri, j'ai trouvé une location pour les vacances...
- Super , c'est où ?
- Sur l'île de Bréhat , dans les Côtes d'Armor ......
- Tiens , c'est amusant , je lis un roman qui y trouve son cadre , en hiver , dans les années 1920....Je lis et ...je te dis....
D'abord , il y a un titre , agressif , violent , " les naufrages hurleurs " , vraiment , à le lire , on ne s'attend pas vraiment à une histoire de" farniente réparateur " après une dure année de labeur ....Et puis , l'illustration , sombre , menaçante, violente elle aussi ......Décidément, ce bouquin , si ses propos " collent " au titre et à l'image , ce doit être une sacrée aventure ... Et bien , oui , je confirme , en matière d'aventure , c'est " du lourd " , du "très lourd " . S'ennuyer dans ce roman est impossible tant les fils de l'intrigue se croisent , s'entrecroisent , s'emmélent au point de nous faire perdre toute réflexion , tout bon sens face à ce qui semble n' être , au départ , qu'un malheureux, un très malheureux accident de navigation . Un voilier qui fonce de manière inexpliquée sur des rochers . Un corps récupéré , bloqué dans la cabine ...Un second corps retrouvé quelques jours plus tard , rejeté sur la côte par les flots...deux morts ....un homme , une femme ....un gendre et sa belle - mère, une famille blessée, touchée au plus profond d'elle - même.....Le drame absolu .Et puis , Martial , l'ami du défunt , ami qui , en recherchant une explication donne " un coup de pied " dans la fourmilière . Et oui , c'est bien connu , les secrets de famille explosent au grand jour dés lors qu'un maillon de la chaîne cède. Et quand on sait que Martial , lui même , est poursuivi pas ses propres démons, on se doute que tout n'est pas aussi clair que le laisse supposer le simple constat dramatique de l'accident ...
Pour moi , c'est un roman assez machiavélique dont l'intensité dramatique augmente au fur et à mesure jusqu'à trouver son épilogue dans un terrible huis - clos final qui ne nous empêchera pas de faire le rapprochement avec les " dix petits négres " de l'incontestable Agatha Christie .Là , point de neige , non , nous sommes sur l'île de Bréhat , que diable , mais une tempête comme jamais vue auparavant , une incroyable tempête comme seul le réchauffement climatique peut en provoquer ....les fondations cèdent...
Et encore, auparavant, aura- t il fallu affronter les revenants , les croyances , les superstitions , bref , un parcours loin de tout repos , un parcours parsemé d'embûches, un parcours où tous les éléments que vous pourrez glaner ça et là se feront un plaisir de vous " filer entre les doigts " , vous épargnant tout juste un rire satanique moqueur ....démoniaque...
Quant aux personnages , tous complexes , à vous de " les cerner " ...Aucun n'est tout blanc , aucun n'est tout noir , tous peuvent avoir joué un rôle essentiel ....Histoire de famille ...famille des Atrides ... famille " je vous hais " .Vous verrez bien ...
Un roman efficace , bien construit , addictif , et , ce n'est pas la moindre de ses qualités, bien écrit....Un vrai bonheur pour moi .....mais pas la naissance , non plus , d'une vocation à me lancer sur les mers à bord d'un voilier.....
-" Alors , chéri , je la retiens cette location ?
- Sur l'île de Bréhat tu m'as dit ?
- Oui, ça a l'air très bien , une grande maison....Elle appartenait à un notaire .......
- Bon, ben si faut y'aller .....
- Tu vas voir , chéri , un mois de repos,le bonheur !!.....
- Oui , ma chérie, c'est ça , on va voir ...."
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Cadre : La Bretagne, l'île de Bréhat (légèrement romancée). Annexes : Paris et la région nouvelle-aquitaine.
Temps : L'année 1925, c'est un roman en costume, haut de forme, métairie et chemins de fer.
Héros : Martial de la Boissière : Un (anti) Sherlock Holmes qui se consacre à ses heures perdues (à quoi, on ne sait pas trop) à élucider des énigmes policières. Déductif, méthodiquement scientifique. On nous répète qu'il n'est pas très sympathique mais le roman ne le montre pas. Ne croit pas au surnaturel, contrairement au créateur de S.H, Conan Doyle, auquel il est fait allusion plusieurs fois.
Personnages secondaires: une petite bourgeoisie financière et patriarcale, notaires pratiquant la voile entre Bréhat et Guernesey (où il semble déjà possible d'imaginer un rôle financier . . .) un voyant pseudo escroc (dans le désordre) et une vraie sorcière rousse.

C'est un thriller d'une époque passée écrit aujourd'hui.
Le style fait ancien (verbes conjugués au passé simple, vocabulaire subtilement choisi) et ressemble à celui des enquêtes du maître absolu (Conan Doyle) mais aussi un peu à ceux d'Agatha Christie par l'enchaînement des violences et le cadre non urbain. C'est donc une très belle écriture, très prenante. On ne lâche pas cette enquête une fois qu'elle commence (ce n'est pas immédiat).
C'est cependant actuel par les thèmes choisis : la bisexualité, l'homosexualité refoulée puis coming-outée forment l'arrière-plan très présent de cette enquête. Il y a certes des choix plus classiques : La fidélité en amitié est par exemple un ressort assez puissant de l'enquête. Quant à la famille et à ses non-dits, ses silences coupables et ses moeurs à la limite (voire plus pour le pépère pervers) du malsain... c'est de l'immémorial. On le voit les influences sont multiples, comme le montrent les très belles citations (Baudelaire, Hugo, Conrad) et titres de chapitres (Chasma gês)
Un regret. Quelques zones d'ombre non éclairées (dommage c'est justement la partie concernant le voyant), quelques longueurs inutiles dans les récapitulatifs des monologues du détective amateur.
C'est donc au final un bon vrai thriller moderne au style original. de plus, le cadre est superbe, les descriptions immersives à souhait. A part la Normandie et l'Etretat de Leblanc avec A. Lupin, on ne peut faire mieux localement (en toute objectivité bien sûr).
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C'est toujours un plaisir de lire Christian Carayon, et ce roman ne le dément pas.
Le lecteur est happé dès les premières lignes, par l'histoire de Martial de la Boissière et d'Alain Monsignac, deux amis d'enfance qui se sont éloignés l'un de l'autre.
La guerre, les choix de vie, les relations, la famille.
Martial de la Boissière est plutôt solitaire, il vit une histoire compliquée avec Camille une femme dont il est amoureux, il se réfugie dans la conduite d'enquêtes policières pour le Cercle Cardan dont il est un membre éminent.
Il fuit les anciens combattants et leur doxa militaire, il veut démasquer les charlatans qui dans ces périodes troubles vendent de la divination, du rêve malsain, du bonheur douteux.
"Il vivait bien dans son monde à lui, abrité derrière les murs du domaine de Beaunac. Il avait son manoir, ses chevaux, ses forêts, ses combes, ses collines, son ruisseau. Il avait Raoul, dont la loyauté était aussi grande que son visage était ravagé. Il avait Camille, qui passait dans sa vie à défaut de la partager réellement. Et, quand il sortait de Beaunac, il avait le Cercle Cardan et ses enquêtes."
Alain de Monsignac, fils de militaire, est un marin accompli, couvert de gloire, un homme au physique d'athlète, qui a choisi de se reconvertir en homme d'affaires sous la houlette de son beau père le Notaire Baptiste Lestage.
Il est marié, père d'un fils et, semble-t-il, heureux.
"C'est au cours de l'une d'elles qu'il fit la connaissance de Baptiste Lestage, un riche notaire parisien avec qui il sympathisa. Un peu plus tard, ce dernier le présenta à sa famille. Parmi les quatre enfants du couple, il y avait Marie, de neuf ans sa cadette."
Carayon, comme à son habitude, dépeint avec détails la société française de l'après guerre, ses espoirs, ses déceptions et ses travers. le livre commence en 1925, et ce n'est pas les années folles pour tout le monde, notamment les femmes qui après la guerre sont sommées de revenir au bercail et de jouer leur rôle traditionnel de maman ou de courtisane...
Quand ils se retrouvent après des années de séparation, c'est pour collaborer à une enquête de Martial.
Mais, les choses ne se déroulent pas comme prévu. Alain ne sort pas indemne de la renconre avec Collas, un médium connu sur la place de Paris.
Carayon joue à merveille des doutes des deux hommes, le rationnel et pragmatique Martial se trouve confronté à l'irrationnel et la fiction dépasse cette fois la réalité. Il perd pied.
Alain se voit jeter à la face le côté lisse et sans aspérités de sa vie de bon soldat, de bon fils, de bon mari, de bon père.
Le récit se déroule dans ce contexte qui voit s'affronter des personnages ne pouvant plus donner le change quant à leur personnalités réelles et à leurs désirs cachés.
"Un sabbat, Martial, c'est un moment où on devient enfin nous-mêmes, où on gagne notre liberté, en oubliant les règles établies. Une femme libre, c'est embêtant, n'est-ce pas ? Mieux vaut alors faire courir des bruits alarmants… Dans un sabbat, Martial, on se drogue. Comme dans une fumerie d'opium à ciel ouvert. Il y a des plantes qui, jetées dans le feu, dégagent une fumée qui vous rend libre."
Martial pourra-t-il et devra-t-il étaler au grand jour la vérité et la turpitude de la famille Lestage dans laquelle les circonstances l'amènent à enquêter sur l'Ile de Bréhat.
Quelles étaient les relations entre Baptiste Lestage et sa femme Marie-Gabrielle ? Les affaires du notaire, notamment ses investissemenst à Erquy pour créer une station balnéaire -"Sable d'Or"- étaient-ils si juteux que prévus ? Ses héritiers voyaient-ils cela d'un bon oeil ?
Point fort du livre, la tempête d'équinoxe qui dévaste tout sur son passage, et remet en cause les préoccupations fragiles des uns et des autres.
"Quand ils réussirent à apercevoir la maison d'Élisabeth, celle-ci n'était plus qu'un vaisseau fantôme dans la tempête, et ne restaient plus que quelques murs trop épais, dégoulinant d'humidité, un toit arraché aux deux tiers, tandis que du chaume restant s'échappaient de la fumée et quelques flammèches."
Le style Carayon fonctionne à merveille.
Quelques perles du genre :
Septembre était né depuis quelques heures et reposait dans un berceau d'été.

— Qu'importe ! J'ai l'essentiel avec moi. Et puis, vous savez bien que pour voyager, il n'y a besoin que de trois choses : une montre, un livre et un couteau.

Malgré les draps changés, l'odeur de la diarrhée qui avait achevé son agonie était toujours prégnante, la tempête empêchant qu'on ouvre les fenêtres. Ici, Martial baissa la voix autant qu'il le put.

Les mains squelettiques étaient croisées au-dessus d'une bible poussiéreuse qui reposait sur ce qui avait été, autrefois, son ventre. Mais ce que Martial voyait, c'était la cape rouge que la morte portait sur ses vêtements, une longue cape rouge, déjà attaquée par l'humidité.
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Une île du Ponant, il n'y a pas de meilleur endroit pour rêver et déguster des fruits de mer ! Le roman de Christian Carayon nous transporte à Bréhat pour goûter à un fameux panier des crabes. Les crabes c'est bon mais ça se mérite, c'est long à décortiquer tout comme cette histoire à l'intrigue alambiquée, semée de chausses-trappes et de faux-semblants. Mais elle fleure si bon l'iode, les embruns et toute la magie bretonne que c'est un vrai régal… Je m'y suis plongée d'abord sans grande conviction puis je me suis laissée ensorceler par l'atmosphère hivernale de la petite île, presque hostile et angoissante, bien différente de celle si séduisante de l'été avec ses floraisons exubérantes.
Un manoir au bord de l'océan, une chaumière hantée, des feux follets sur la lande, un sabbat de sorcière et des morts suspectes dans une famille bourgeoise, tout est réuni pour créer une ambiance captivante et parfois même effrayante. Alors que cela faisait des lustres que je n'avais pas ressenti d'aussi délicieux frissons de peur pendant une lecture, j'ai adoré retrouver cette sensation ! Plaisir un peu terni cependant par les nombreuses invraisemblances et outrances de l'enquête menée d'une manière trop perspicace pour être crédible.. C'est un roman de facture classique qu'il fait bon lire au coeur de l'hiver quand il fait sombre, que le vent souffle, que la pluie tombe sans discontinuer et que l'on n'a pas envie de faire grand chose si ce n'est que de rester bien au chaud sous un plaid avec un bon gros bouquin à dévorer.
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Un excellent roman policier a l'intrigue savamment distillé.

Les différents protagonistes, y compris "les méchants", sont sympathiques. On suit pas à pas l'enquête de Martial, détective "amateur", et, à ses heures perdues, (mais pas si amateur que ça), mais, à l'âme tourmentée, et dont, on devine assez rapidement qu'il cache un lourd secret.

L'action de ce polar se déroule en 1925, mais surtout en Bretagne, et plus particulièrement à l'Ile de Bréhat.
Les descriptions de ladite île de Bréhat sont superbes, et, donne vraiment envie d'y passer ses vacances, même si l'auteur présente ce lieu des Côte d'Amor sous un jour sombre, mystérieux, sauvage, en proie aux croyances païennes, à la sorcellerie. Il se faut dire que l'intrigue se passe en plein hivers, saison propice aux tempêtes, au froid, etc, et, faisant ressurgir la peur, un certain mal être.

A lire, et/ou à découvrir si l'on apprécie les polars dans la lignée de ceux d'Agatha Christie.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Avec prestance,
Ils dérobent
Aux îles fantastiques
L’aimé et le rêve.

Avec panache,
Défiant l’horizon de leurs toiles tendues,
Aux vents complices et aux astres bienveillants,
Ils sourient, onduleux.

Ainsi passent
De beaux bateaux rapides et lumineux,
D’une valeur comparable
Aux châteaux dressés vers le ciel.

Attends patiemment,
Depuis les cailloux gris ;
Ces oiseaux voleront à toi en amis fidèles,
Excitant le vertige de leurs ailes agiles.
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Il connaissait des gens qui apprenaient par coeur des citations pour être ensuite capables de les transformer en maximes et les ressortir en public au gré des conversations, afin de mieux y briller. Ce carnet n'avait pas ce but. C'était juste un aide-mémoire, un recueil gavé d'années de lecture, des pages qu'on feuillette régulièrement, pour les déguster avec gourmandise. Des compagnes de vie....
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Mon fils avait une passion. Certains diront qu'il en est mort. Ceux-là ont tort. Une passion ne vous fait pas mourir, elle vous fait vivre davantage.
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— Où as-tu caché tes fausses preuves, espèce de vieux fou ? grogna-t-il à voix haute.
En guise de réponse, au-dessus de sa tête, une lame du plancher grinça. Un craquement, un seul, mais bien distinct. Il avait connu une telle frayeur dans le grenier que la peur ne trouva aucun terrain fertile pour prendre racine. Il se précipita au pied de l’escalier.
— Il y a quelqu’un ? cria-t-il.
Le silence en retour, tel qu’on n’en trouve jamais dans les vieilles maisons. Puis, à nouveau un bruit, plus marqué, quelque part dans l’enfilade des pièces du bas. Il les traversa ; elles étaient dépeuplées et immobiles. Sauf la dernière. L’échelle était posée contre la poutre centrale, bien calée, et la trappe avait pivoté, laissant passer un courant d’air gelé. Il grimpa à nouveau. Le grenier était vide. Il referma la lourde trappe et ôta l’échelle.
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La guerre, qui s'était achevée plus de six ans auparavant, avait échoué à apporter durablement la lumière. L'armistice aurait du être une aurore. Il avait été à peine un après-midi.
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