Ce village aujourd'hui trahi, endeuillé, écrasé par la peur et l'incompréhension. Ce village, son village, qu'il avait tenu à bout de bras en tant que maire et qui se précipitait désormais inexorablement vers son déclin.
Nous sommes des arriérés, d'après eux. Qui ne vivraient même pas sous la même République. Elle s'est pourtant souvenue de nous cette République quand il a fallu la défendre. Au moment de la conscription, nous étions du même pays et notre sang à verser valait bien celui des autres.
La peur n'était plus tapie dans l'ombre comme habituellement dans ce village isolé. Se taire ne suffisait plus à l'étouffer. Elle avait surgi de son repaire. La colère qui était en train de naître lui était une alliée précieuse.
Ils la louaient à qui pouvait payer, selon un calendrier fixé à l'année.
Il avait une nouvelle fois le coeur brisé. Il ne savait pas s'il n'aurait jamais la force de la revoir. Les restes d'un bel été menaçaient de se dissoudre dans les pluies du soir. Au loin, l'orage grondait déjà par-dessus la Montagne Noire.
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C'était peut-être cela la vraie prière : revoir les bons moments, se rappeler un visage, le son d'une voix, une odeur. Se rappeler tout cela le plus longtemps possible, avant que la mémoire ne fasse son travail et n'égare ces choses là dans un recoin, laissant la place libre aux heures plus récentes.
A lire. D'abord parce que c'est un polar historique ce qui lui donne une dimension plus forte. Ensuite parce qu'on se laisse prendre par l'enquête jusqu'au final surprenant.
D'une platitude sans nom. La scène commence à se mettre en place vers la page 150. On y croit, on lit, on dévore ce livre, tout le monde ou presque devient le coupable recherché. Les 150 dernières pages ressemblent aux 150 premières... inutiles... d'un ennui mortel sur fond de campagne...
Ce ne sont pas nos Inventions qui comptent,mais ce que nous voudrons en faire...
Et à quoi serviraient d'additionner les Forces sans multiplier les Chances...?
Quand les mathématiques sont fausses,c'est qu'on s'est gouré...