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Étant donné mon intérêt pour tout ce qui concerne la Shoah, l'histoire du peuple juif, sa religion, ce roman aurait dû me plaire mais après 3 tentatives j'ai abandonné…ce qui est rare chez moi, d'habitude je laisse toujours une chance. Il faut reconnaître que le résumé était tentant, sinon prometteur…

Son analyse des massacres de Sabra et Chatila (mes souvenirs étant assez limités) me tentait, mais le style de narration qui vire au catalogue trop vite, le ton un peu geignard de l'auteur avec tendance à la victimisation, ont eu raison de mon empathie.

J'ai posé le livre, je l'ai repris, reposé, et à la troisième tentative, n'ayant progressé que de dix pages, j'ai renoncé tant j'étais épuisée … Et dire que je l'ai téléchargé début janvier ! soit je suis complètement passée à côté car ce n'était pas le bon moment, soit il n'était simplement pas pour moi.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteur.

#LeRetournement #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Manuel Carcassonne livre son premier roman, lui le grand de l'édition, actuellement, directeur général des éditions Stock. Au départ, son souhait est de s'interroger sur son identité. En effet, lors de la cérémonie du baptême de son fils, il convient de l'étrangeté de la situation : Que deviendra Hadrien né d'un père juif laïc et d'une mère appartenant à la minorité chrétienne du Liban ?

En revenant sur le massacre de Sabra et Chatila en 1982, Manuel Carcassonne prend conscience de l'étrangeté de son univers. Lui , le représentant de cet état d'Israël qui n'a pas respecté les civils et qui, documents à l'appui, à perpétuer une tuerie dont on ne connaît toujours pas le nombre exact de victimes (entre 460 à 3600 ) avec la complicité des américains !

Pourtant, en partageant ce Liban, pays de sa bien-aimée, il découvre ce que deviennent les fêlures de l'histoire dans le quotidien du couple, lui qu'on accepte tout juste car il est l'amant de Nour, sa femme. Ici, les détails s'accumulent pour montrer combien l'incommunicabilité est de règle, comme ce mur frontière au Sud-Liban qui comporte une porte qui ne peut s'ouvrir !

Ses ancêtres sont issus à la fois d'une famille juive ashkénaze alsacienne du côté de sa mère, essentiellement des diamantaires, quelques fois convertis, et de sa famille paternelle issue des juifs de Provence, ou juifs dits du pape, sorte d'aristocratie de la communauté. Ces derniers n'ont pas bougé pendant des siècles inventant par leurs statuts de négociants, de viticulteurs, de médecins, de drapiers et même de banquiers, la mondialisation avant l'heure.

Manuel Carcassonne était un gosse de riche, habitué à fréquenter un petit espace du seizième arrondissement très aisé et préservé. Souvent, « La règle du jeu », film de Renoir, est citée et représente assez bien son milieu, tel que je l'imagine ! Sa famille est laïque et assimilée. Seulement, à chaque fois, on le ramène à sa minorité religieuse, présumée, ce qui n'a aucun sens pour quelqu'un qui est athée.

En remontant ses souvenirs, comme dans chaque famille, Michel Carcassonne redécouvre les failles qui teintent de souffrance des événements traumatiques, comme le décès des parents et du frère de sa mère. Celle-ci ne peut le dépasser. Ainsi, chaque année, le devoir de mémoire se fait à la date anniversaire sans que jamais le temps n'efface l'intensité de la souffrance ! C'est comme, si j'ose, un pied de nez à une communauté qui a fait du devoir de mémoire une éthique, pour ne pas oublier. Même si les survivants de la Shoah n'ont pu rien en dire avant longtemps, tellement ceux qui écoutaient ne pouvaient entendre l'indicible !

Ainsi, en recherchant son identité, Manuel Carcassonne explique les mélanges, les influences, les détails généalogiques d'une histoire qui remonte à loin, très loin. L'écrivain a la chance d'avoir des ancêtres célèbres. Imaginez même Nostradamus, qui ne serait pas le plus célèbre, fait parti de ses ascendants !

Évidement, je n'ai pas la culture de ce primo écrivain pour analyser ses arguments, car les références littéraires sont nombreuses mais jamais pédantes, toujours éclairantes. Ainsi, des pistes de réflexion s'ouvrent. A travers l'histoire des minorités se profile une conscience de la précarité où rien n'est complétement acquis, où tout peut s'écrouler. Mais, l'avantage de ce melting-pot reste l'enrichissement apporté par tous les courants, ces mélanges d'identité d'où nait la diversité. Et, le retournement en célèbre l'importance.

Je me suis passionnée pour cette autobiographie qui s'éclaire avec des éléments de fiction. L'histoire d'amour avec Nour, qui signifie Lumière, vient alléger une histoire française que j'ai découverte, mais aussi des éléments de l'histoire du Portugal, de l'Italie, etc. du juif minoritaire au juif invisible, Manuel Carcassonne se révèle juif alors qu'il ne se savait pas l'être !

Avec le retournement, Manuel Carcassonne fait le récit de la reconquête d'une histoire intime qui devient universelle par la similitude qu'elle se découvre avec l'histoire des minorités. Imaginez deux milles ans d'histoire en plus de trois cents pages ! Étonnant par sa documentation, souvent drôle par son ton, pas toujours dans le politiquement correct de sa communauté religieuse, le retournement capte et absorbe dans un tourbillon extraordinaire, l'histoire de l'humanité. Quelle découverte !
Merci à @NetGalleyFrance pour la découverte #Leretournement de @carcassonnemanu paru aux @EditionsGrasset

La suite avec photos ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2022/01/06/manuel-carcassonne/
Lien : https://vagabondageautourdes..
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A vrai dire, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'autobiographie de Manuel Carcassonne ,aux références culturelles multiples ,l'exploration , si j'ose dire, de son identité juive ,mise à mal ,peut-être, par ses trois mariages avec des chrétiennes dont il a des enfants, bien sûr, chrétiens.
Peu à peu son récit s'est décanté ,eclairci,et l'histoire de ses origines mise en place . Je ne connaissais pas du tout celle des juifs du Languedoc et du comtat Venaissin ,ces juifs du Pape, banqiers en quelque sorte de ce dernier et en France depuis le 14 ème siècle .
l'a suite du récit s'oriente sur l'histoire contemporaine du Liban,( puisque Nour ,la dernière épouse de l'auteur est libanaise chrétienne) les rapports compliqués avec le voisin Israel ou le Hezbollah chiite ,le massacre de Sabra et Chatila .Dans ce pays naît la difficulté pour l'auteur à se définir qui aboutit ,au final , à un retour vers sa judéité et un monde oriental qui fait partie de son histoire.




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Le résumé était pourtant tentant.
J'ai commencé les 50 premières pages, puis je me suis arrêtée.
Et quand j'ai repris le roman, je n'ai plus trouvé aucun intérêt à lire la vie du narrateur ni de son amie avec qui il a une relation particulière.
Son arbre généalogique ne m'a pas intéressé non plus, même si je me faisais une joie de lire un roman libanais.
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Vu de la montagne libanaise, à quelques pas de la frontière israélienne, Manuel Carcassonne, éditeur parisien, marié à une Libanaise, Nour, et père d'un petit Hadri, cherche son identité juive. 

Je ne suis pas entrée immédiatement dans le livre qui ressemble plutôt à un catalogue de philosophes et d'intellectuels juifs : Martin Buber, Yosef Haim Yerushalmi, Derrida, Levinas, Benny Levy, Alain Finkielkraut, Amos Oz...penseurs qui méritent chacun une lecture attentive et savante. de ces références il a tiré le titre du livre "Le Retournement"

Retour vers le passé et les origines?

"Le plus grand danger n'est pas tant l'oubli de ce qui advint dans le passé, que l'oubli de l'essentiel, comment le passé advint », résume l'historien Yosef Yerushalmi dans Zakhor."

Passé de l'Histoire Juive, en revenant à l'Antiquité et aux Guerres Juives, à Bar Kokhba et l'Empereur Hadrien

La révolte nationale sera un désastre en Judée. Martin Buber, dans L'Esprit de l'Orient et le judaïsme, insiste sur« cet événement qui a coupé en deux l'histoire du judaïsme »

Retour sur les origines familiales, sa mère, son enfance dans le XVIème arrondissement...

ou Retour vers la religion comme pour Benny Levy "la Pensée du Retour"

"Soit s'agit-il d'un retour, d'un revirement, d'un repentir, au sens de l'hébreu "techouva" : le juif qui s'ignore est une sorte d'Ulysse, qui après avoir bourlingué rentre chez lui fourbu, retrouve pleinement la douceur oubliée de sa Nation"

ou ce retournement plus énigmatique :

Le Juif religieux va vers son unité. Il rejoint son être. le mien est divisé, et quoi que je fasse, je serai à la fois
mouvant et immobile, amoureux de Nour et persécuté sur sa terre, ici et là-bas, scindé en deux.

[...]

J'ai été « retourné », comme on le disait avant la chute du mur de Berlin. Comment me retourner dans l'autre
sens ?

J'ai lu tous ces arguments avec curiosité sans vraiment suivre avec empathie Carcassonne.

En revanche, j'ai été très intéressée par son analyse de Sabra et Chatila et les écrits antisémites de Jean Genêt ainsi que  les prises de positions israéliennes et américaines. 

Carcassonne s'attarde aussi sur le cas de Benny Levy, personnage marquant de Mai 68 et du maoïsme retourné à la religion.

Si toute cette théorie ne m'a pas vraiment convaincue, j'ai vraiment beaucoup aimé son retour vers les racines de sa famille et les Juifs Provençaux-comtadins, les Carcassonne d'Avignon, les rabbins ce Lunel, Maïmonide, les "carrières" (ghettos) de Carpentras, Avignon, Cavaillon ou l'Isle-sur-la Sorgue où se succédèrent ses aïeux forment un récit historique bien documenté, vivant et émouvant. J'ai découvert toute une "aristocratie juive" parlant provençal, négociants en tissus, médecins ou lettrés. de même quand il décrit les diamantaires, son témoignage est passionnant.

La dernière partie du livre est plus intime puisqu'il met en scène Nour, sa compagne, et l'histoire récente du Liban et l'explosion du 4 Août 2020, les ruines et le statut des chrétiens d'Orient qu'il compare aux Juifs de Provence.

"Les chrétiens d'Orient occupent dans la représentation musulmane la fonctions symbolique que la société européenne a longtemps assignée aux Juifs" Jean-François Colosimo





Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Il est extrêmement rare que je ne lise pas un livre jusqu'au bout. 

Surtout quand je l'ai reçu en cadeau. 

Mais là, je ne peux pas ...

Je n'en peux plus d'entendre cet homme chouiner ! 

Je ai sollicité ce 'roman' auprès de NetGalley, car les sujets de l'archéologie familiale et de la psychologie généalogique m'intéressent.

Mais franchement est-il nécessaire de remonter aux origines du peuple juif pour expliquer son mal être ? 

Est il nécessaire de réaliser une compilation de textes de grands auteurs, de les pimenter de souvenirs de rencontres avec d'autres grands auteurs et de faire publier le tout dans la maison d'édition dont on est le Directeur Général ... 

J'ose espérer qu'il l'a écrit lui même ... 

Bref ma première déception littéraire de l'année ! 

Je vais être très vigilante à l'avenir ! 

#LeRetournement #NetGalleyFrance
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Après avoir écouté Manuel Carcassonne parler de son livre, je n'avais qu'une envie : le lire ! Hélas, quelle déception. Toutes ces références au peuple juif (en viens-je ? comment ? pourquoi ?) m'ont exaspérée. L'écriture est sans intérêt. Des bouts de phrases alignées les unes après les autres, sans aucun lien entre elles. C'est la première fois que je ne termine pas un livre. Il pourra tout de même être utile : pour caler une chaise.
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J ai eu beaucoup de mal au démarrage du livre mais j ai insisté car je connaissais la famille Carcassonne, ma grand mère avait travaillé chez l un d eux et j étais curieuse surtout qu en habitant Aix en provence, les Carcassonne sont connus, il y a même un parc à leur nom, de plus j ai appris que la rue Bedarrides était en hommage à ce premier maire juif de France, mais l histoire un peu confuse nous fait voyager d Espagne au Liban en passant par Jérusalem et le comtat papal d Avignon, l'Afrique, la Provence, la Palestine etc…
seule la comparaison avec Nour, sa femme ne m'a pas trop convaincu, hormis leur naissance au même endroit, le métier de vendeurs de pierres précieuses de leur grand parent et la fin au Liban nous laisse un peu sur une suite à venir et non sur une arrivée à son questionnement du début , toutefois le livre est très bien écrit, avec des mots choisis et adéquates dans un beau Français avec du passé simple, du subjonctif qu on ne voit plus et que j.adore!
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