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sur 96 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Auteur de premier plan au Royaume-Uni, Mike Carey (aussi connu sous le nom de plume de M.R Carey) est surtout connu dans le monde de l'imaginaire pour ses comics (Hellblazer, The Unwritten…) et son roman horrifique/post-apocalyptique Celle qui a tous les dons (adapté en long-métrage par Colm McCarthy en 2016).
Après la publication de la Part du Monstre (suite de Celle qui a tous les dons) aux éditions L'Atalante, c'est cette fois le Livre de Koli qui nous arrive en France sous une traduction signée Patrick Couton.
Premier tome d'une trilogie, le Livre de Koli nous emmène dans un univers post-apocalyptique à travers une Angleterre en ruines et où il ne fait pas bon se promener seul dans la forêt…

Raconter l'après
Écrit à la première personne, l'histoire du Livre de Koli nous est rapportée sous forme de simili-journal intime par… Koli lui-même !
Ce jeune homme de quinze ans vit à Mythen-Croyd, un petit village fortifié du nord de l'Angleterre (ou Engleterre comme nous l'explique Koli) où survivent deux cents personnes bien à l'abri des palissades et sous la protection d'un groupe de personnes appelées les « Remparts ». Chaque « Rempart » (Rempart Feu, Rempart Flèche, Rempart Mémoire ou encore Rempart Couteau) utilise un « tech » bien précis pour participer à la défense du village contre les dangers qui guettent les survivants.
En effet, dans le monde de Koli, des guerres ont mis fin à l'humanité telle que nous la connaissons et la crise climatique n'a, semble-t-il, rien arrangé du tout. Pire encore, suite à des manipulations génétiques inconsidérés pour pouvoir replanter rapidement et efficacement des plantes et des arbres, la flore est devenue dangereuse pour l'homme, carnassière et empoisonnée.
À Mythen-Croyd, les habitants éprouvent donc un respect mêlé de crainte pour les « Remparts » à la fois protecteur et décisionnaire de la communauté. Pourtant, à l'aube de son rite de passage vers l'âge adulte, Koli s'interroge sur la mainmise d'une seule famille, les Vennastin, sur les « techs » de l'ancien monde.
Vous l'aurez compris, le Livre de Koli se présente comme un énième roman de passage à l'âge adulte pour son personnage principal et narrateur, le jeune Koli. Avec une efficacité remarquable cependant. Mike Carey, en brillant scénariste, nous offre une histoire finement calibrée et rythmée (avec un découpage en 56 chapitres courts) qui nous fait littéralement rentrer dans la tête de Koli et comprendre sa façon d'appréhender le monde.
Un monde à la fois familier pour le lecteur (qui va décrypter dans le vocabulaire abâtardi de Koli les nombreux termes qu'il connaît déjà) et exotique (pour les nouveaux dangers que recèlent la forêt et les environs de Mythen-Croyd, sans parler des croyances des habitants).
La première partie du Livre de Koli consiste donc en une installation d'univers à la fois convaincante et immersive (grâce au langage approximatif employé par le narrateur et brillamment retranscrit par Patrick Couton) tout en permettant l'empathie avec les personnages présentés, à commencer par Koli lui-même et ses amis proches, Haijon et Toupie.
Mais davantage qu'une description d'un univers post-apocalyptique de plus, le roman va très vite se lancer sur des trajectoires plus intéressantes…

La nécessité du pouvoir
Le Livre de Koli va vite s'intéresser à la position de pouvoir de la famille Vennastin au sein de Mythen-Croyd et l'arrivée d'Ursula, une « itinérante » qui en sait beaucoup plus long sur le monde d'avant et d'après, va remettre en question toutes les croyances de Koli sur son monde de vie.
Mike Carey montre ici l'importance du contact avec le monde extérieur et le point de vue de l'autre, celui qui se situe en dehors de la communauté, pour pouvoir poser un regard neuf sur sa propre société, sur ses propres croyances.
À partir de cet éveil critique, Koli devient le moteur du changement, un changement que l'on savait déjà en germe chez lui et qui repose tout entier sur deux traits de caractère : la curiosité…et l'ambition. C'est grâce à ces motivations (parfois purement égoïstes) que Koli va découvrir les mensonges qui l'entourent et détricoter un système de croyances qui ne sert qu'à une seule chose : garder le contrôle sur la communauté.
Mais là où les choses deviennent intéressantes, c'est que Mike Carey ne juge pas forcément de façon péjorative les responsables mais tente d'expliquer leurs motivations par le contexte et par les impératifs de la survie.
Quand peut-on estimer que l'emprise sur une population, par le mensonge ou par la supercherie, est-elle légitime pour la protéger d'elle-même ou du monde extérieur ?
La suite de l'histoire de Koli n'apportera pas forcément de réponse pleine et entière mais plutôt de nouveaux points de comparaisons sur ce qui reste comme alternatives aux hommes dans un monde plein de dangers et bien loin des structures sociales d'antan.

Avoir la foi
Lâché dans la nature, Koli va (re)découvrir ce qui l'entoure et prendre conscience de pas mal de choses. Après la « dictature » des Vennastin, il va connaître le culte messianique de Senlas et des Bannis. Une autre façon de reformer des communautés et de jeter des bases sociales neuves (ou presque..), aussi extravagantes puissent-elles être, mais qui permettent de réaffirmer une fois encore que l'être humain est un animal de croyance qui a besoin de croire en un leader, en un avenir, en un après. de nouveau, Mike Carey ne porte pas de véritable jugement mais constate la nécessité pour l'homme de se regrouper et de vivre en société, quelque soit les fondements de celle-ci, qu'ils soient religieux ou autoritaires. Ce qui est vraiment intéressant, c'est le cheminement de Koli face à ces différentes confrontations et à son évolution face au monde et aux possibilités que lui offrent sa nouvelle liberté de penser.
Très en phase avec l'actualité, le Livre de Koli parle également en filigrane du caractère auto-destructeur de l'homme et de sa propension à jouer avec le feu jusqu'à ce qu'il se brûle, notamment sur le plan environnemental. Même si on ne sait pas encore tout à propos de la genèse du conflit qui a porté le coup de grâce à la civilisation moderne et encore moins sur ce qu'il s'est passé ailleurs (et sur l'Internet notamment), le roman joue sur la différence de perception entre Koli et d'autres personnages plus au fait des réalités comme Ursula ou la truculente Monono.
Même si le cheminement global de l'histoire ne sera pas une grande surprise pour les amateurs d'histoires post-apocalyptiques, Mike Carey se révèle assez malin et talentueux pour toucher le lecteur à travers le personnage tout en nuances de Koli et du monde qui l'entoure. Et c'est déjà beaucoup.

Excellente entrée en matière dans un monde où la fin semble justifier les moyens, le livre de Koli est à la fois un « coming of age » réussi, une histoire post-apocalyptique intelligente et un livre-univers convaincant. Mike Carey sait parfaitement rythmer sa narration et construire des personnages nuancés offrant au lecteur un voyage à la fois passionnant et en prise avec l'actualité.
Vivement la suite !
Lien : https://justaword.fr/rempart..
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Koli est un jeune garçon que nous allons suivre, au cours de trois livres dont seul est paru le premier en français (le reste de la trilogie existe déjà en V.O., ce qui peut rassurer le lecteur échaudé par des séries interrompues et jamais terminées) : il s'agit du Livre de Koli, publié par L'Atalante. Si ce roman a tout du banal récit d'apprentissage post-apocalyptique à première vue, il n'en est rien en réalité. L'auteur britannique M.R. Carey réussit à nous plonger dans un avenir dur avec une grande finesse. Et pour rien au monde je n'aurais voulu lâcher le livre avant la dernière page.

Autant le dire tout de suite pour ceux qui ne connaissent pas mes goûts, le post-apocalyptique n'est pas ma tasse de thé (si vous ajoutez des zombies, il faut vraiment que je sois dans un état second pour m'approcher du résultat). Donc j'ai pas mal hésité avant de m'attaquer à ce roman dont j'avais entendu du bien de blog en blog. Mais une fois le premier pas franchi, je n'ai pas regretté du tout et ai dévoré le livre.
L'univers créé par M.R. Carey est effrayant à souhait. Malgré son manque de réalisme. Car il a beau situer son action dans un lointain futur, qui s'appuie nommément sur notre monde actuel, il ajoute une touche que je ne peux trouver réaliste : les arbres devenus vivants. Koli vit avec son village (environ deux cents habitants) perdu au milieu d'une forêt inquiétante contre qui il faut se battre au quotidien. Car la végétation et la faune sont hostiles au possible. Et dangereuses. Car les plantes ont développé des armes mortelles, les animaux ont vu leur taille croître suffisamment pour leur permettre d'ajouter l'être humain à leur tableau de chasse. La vie tient davantage de la survie. L'extérieur est synonyme de terreur absolue. D'autant qu'y rôdent des humains retournés à l'état sauvage, qui attrapent les imprudents afin de les intégrer à leur garde-manger. Alors quelques règles permettent d'avoir une petite chance, mais cela reste néanmoins extrêmement angoissant.
Pour ce qui est de l'ancrage dans le réalisme dont je parlais au début, on le découvre peu à peu dans le cours du récit et je préfère ne pas m'appesantir dessus afin de vous laisser la joie de la découverte progressive. Mais je peux juste préciser que j'ai apprécié de découvrir des traces de notre présent dans cette nature rendue folle, que cela m'a convaincu et que j'ai hâte de lire le prochain tome, ne serait-ce que pour en savoir plus sur ce qu'a imaginé l'auteur à propos de notre possible avenir (sujet qui m'intéresse de plus en plus, je m'en suis rendu compte après la lecture des Rêves qui nous restent de Boris Quercia).

Un autre point qui m'a bloqué au début de la lecture de ce roman, c'est le parti pris de l'auteur à propos de la langue. En fait, nous sommes censés avoir entre nos mains le journal écrit par Koli. Or, vous vous en doutez, dans un tel monde, l'éducation ne peut être que très limitée. Donc, Koli manie assez mal la langue. Et cela se voit dans sa façon d'écrire. Pas de fautes d'orthographe en pagaille, ce qui aurait été irritant et artificiel. Non, plutôt des fautes de temps ou de modes des verbes, des négations en partie oubliées. le langage oral porté à son paroxysme, en fait. Et cela m'a un peu fait tiquer au début, mais j'en ai vite pris mon parti et cela m'a permis de me tourner tout entier vers Koli.

Et je dois dire que M.R. Carey s'en est très bien sorti avec ce personnage central. Car Koli est éminemment sympathique. Malgré des erreurs cruelles et des pensées stupides. Mais sa sincérité et sa tentative perpétuelle de comprendre l'origine de ses bêtises, comme de celles des autres, en font un être attachant. On ne peut que partager son incompréhension devant certains comportements. Mais on est aussitôt convaincu par sa recherche de ce qui les a entraînés. Même quand il est mis en danger par certains, il ne reste pas buté et cherche à appréhender les raisons de ces actes. Et il en trouve parfois, ce qui le rend humain. Et le différencie de pas mal de ses congénères ancrés dans leurs certitudes, au point de tuer ou de mourir sans vraiment comprendre le pourquoi.
En plus, Koli, même s'il se montre parfois enfantin (ce qui peut se comprendre puisque, au début du roman, il est encore dans l'enfance et devient officiellement adulte en cours de récit), se montre avant tout ouvert à ce qui l'entoure : il observe avant d'agir. Il se reproche même souvent de ne pas se décider assez tôt. Ce sera une des raisons du bouleversement principal de son existence (du moins, dans ce premier volume). Mais cette qualité le rend agréable à suivre, car il évite certaines facilités d'action de personnages trop caricaturaux et brutaux, qui résolvent rapidement leurs problèmes à coups d'armes ou de certitudes. Koli semble plus nuancé et cela m'a conquis.

Au cas où vous ayez directement sauté à la conclusion sans lire le reste de ma chronique (vous en avez parfaitement le droit), je résume rapidement mon point de vue : le Livre de Koli est une très bonne lecture, addictive et intelligente, qui s'est interrompue trop vite à mon goût. Heureusement la suite est prévue chez l'Atalante en mars 2022, et c'est tant mieux !
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Cette dystopie prend place dans un futur lointain en Angleterre. Les humains vivent dans des villages fortifiés, car la nature a repris ses droits et elle est devenue dangereuse (les arbres peuvent prendre vie et attaquer les hommes...). La survie n'est possible que grâce à certains individus qui maîtrisent les "techs" de l'ancien temps, c'est à dire d'anciennes technologies (bien souvent, des armes). le message écologique est très présent.
Ce livre appartient avant tout à la SF mais aussi, pour moi, à la Fantasy (tout l'aspect concernant les arbres notamment).
Le récit se fait à la première personne car c'est Koli, le héro de l'histoire, qui raconte ses aventures. le style est donc adapté : faute de grammaire, expression un peu particulières... Mais tout ceci participe à la crédibilité de l'histoire car Koli n'a appris l'écriture que tardivement et la langue a évolué depuis notre époque.
Les personnages sont intéressants, mention spéciale à l'IA que trouve Koli.
Je regrette un début un peu lent et un problème de crédibilité : comment des technologies peuvent encore fonctionner après tout ce temps ?!
A part ces deux points, j'ai passé un bon moment et lirai le deuxième tome avec plaisir.
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M'étant gorgée de dystopies jeunesse quand elles sont sorties chez nous il y a une quinzaine d'années, j'en ai fait une overdose et j'ai beaucoup de mal depuis à en lire et surtout à en apprécier. Mais à force de voir de bons retours sur le Livre de Koli par des lecteurs que je trouve exigeants, j'ai eu envie de lui laisser une chance et une amie l'ayant chez elle, l'occasion était toute trouvée ^^

Ce premier tome d'une trilogie toujours en cours d'édition chez nous m'a offert une dystopie d'un nouveau genre, une surprise agréable pour moi qui y allais à reculons et qui avais décroché du genre. J'en suis la première surprise. J'ai beaucoup aimé le ton lent et immersif de l'auteur pour nous faire découvrir un monde très différent du nôtre, une écriture où la langue même a son importance et permet de mieux s'immerger dans l'aventure grâce à un langage étrange et fautif pour montrer l'évolution du temps et des sociétés. Je valide totalement le concept !

Nous nous retrouvons ainsi tout d'abord dans un monde où la technologie semble absente au premier coup d'oeil mais se révèle être au centre de tout quand on creuse un peu, car comme dans toute dystopie finalement certains se la sont accaparée pour devenir une nouvelle élite dirigeante, une élite politique, technique ou religieuse, selon les groupes. Passionnant. le tout dans une Angleterre post-Grande Guerre qui a bien changé géographiquement ainsi qu'on va le découvrir au fil du périple du héros. C'est donc un monde à la fois proche et lointain de nous que nous propose M.R. Carey.

L'auteur utilise avec talent les tropes de ce type de récit avec en premier lieu un jeune héros comme dans toute dystopie qui va s'élever contre l'ordre établi, sauf que d'abord il n'est pas forcément en rébellion, il ne voit même pas très bien de quoi il en retourne. C'est en mélangeant sentiments contrariés, curiosité et rencontre qu'il va aller fortuitement contre le groupe dirigeant et que son voyage va commencer ainsi que ses découvertes et les nôtres. C'est un personnage auquel je ne me suis pas vraiment attaché, pas plus que les autres peuplant le roman d'ailleurs, c'est plus l'univers et le fonctionnement des différentes sociétés qu'on va découvrir qui m'intéressent.

J'ai donc trouvé à l'ouvrage une portée ethnologique bien plus intéressante sur laquelle s'arrêter plutôt qu'une écriture des personnages intéressantes. Avec l'étude de l'évolution de nos sociétés après une grande guerre qui a mis à mal la technologie et a donné une place différente à celle-ci dans le futur, nous touchons au coeur de cette trilogie et de ce qui la différencie des autres où souvent nous suivions avant tout des héros attachants et/ou charismatiques. Cependant, étrange pont entre les deux, j'ai tout de même beaucoup aimé l'IA qu'on rencontre et qui traverse l'histoire, avec son caractère piquant, son histoire dramatique, son rôle central en coulisses.

Mélange de tropes du genre et d'ajouts astucieux proposant une histoire et une aventure différente des dystopies habituelles pour la jeunesse, le Livre de Koli est un premier tome accrocheur, qui sait prendre le temps d'installer son univers mais qui malgré cette lenteur se révèle happant et prenant à lire, très immersif et étrange dans le monde qu'on connaît oui et non qu'il décrit grâce à sa plume originale, parfois perturbante, mais toujours marquante. C'est un beau renouvellement du genre avec le début de ce qui promet d'être une vaste fresque anglo-saxonne.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Après Celle qui a tous les dons et La Part du monstre, M.R. Carey nous replonge dans un Royaume-Uni post-apocalyptique avec le livre de Koli, le premier volet d'une trilogie en cours de traduction chez L'Atalante. Et comme pour les deux romans précédemment cités, le personnage principal, le Koli du titre est un adolescent qui va se retrouver ostracisé pour partir en périple. Rien de neuf dans l'histoire de l'imaginaire ? Surement, mais Mike Carey sait raconter des histoires et trouver les petits détails qui feront mouche pour entraîner le lecteur à sa suite. Ici, il commence par poser les bases de son histoire dans une communauté retranchée au coeur de la forêt. Suite au dérèglement climatique et aux tentatives de l'humanité de manipuler génétiquement la Nature pour le contrer, celle-ci s'est retournée contre les humains. Animaux géants ou nouveaux, arbres mutants, et même vieille technologie devenue folle tout semble vouloir tuer et se repaître d'eux, y compris certaines communautés de « bannis » recourant au cannibalisme pour diversifier leurs repas. Dans la communauté de Koli, chaque membre est à sa place sous la protection des Remparts, ceux des adultes qui ont su faire fonctionner les anciennes « techs ». Or cette tâche semble toujours incomber à une même famille. Lorsque par dépit amoureux, Koli va transgresser la règle, il va être rejeté hors du village. Survivra-t-il ?
Avant d'aller plus loin, sachez que la lecture de ce roman m'a profondément frustrée. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il se termine quand l'histoire commence ! Plus exactement, lorsque Koli une fois parti et ayant affronté les premiers dangers que son coin de campagne anglaise recèle, se décide à partir pour Londres découvrir s'il reste des vestiges de l'Ancien Monde. Et quand bien même, la description de ce monde et les interactions entre les humains et leurs environnements ou même des différentes sociétés humaines entre elles m'ont fasciné, mon impatience légendaire trépigne de savoir la suite. J'ai également apprécié les interactions entre Koli et Monono, l'IA au coeur de la tech qu'il a volé. le point de vue de la machine s'entrecoupant à la narration à la première personne de Koli nous éclaire sur l'aspect décalé de ce que comprend Koli de son monde et des restes du XXIe siècle qu'il côtoie.
À suivre donc…


Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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🪵Le Livre de Koli est une lecture qui m'a laissée un goût assez étrange. J'ai aimé et en même temps cela m'a laissée complètement indifférente.

🪵Comme son titre l'indique, le roman est celui de Koli. Écrit à la manière d'un journal intime, il va raconter son histoire qui l'a amené à quitter son village. Mais avant cela, il explique son quotidien : la dangereuse vie au village où un rien peut devenir mortel, la scierie de sa famille, les jeux avec ses amis et surtout l'épreuve pour devenir Rempart.

🪵Koli est un personnage extrêmement attachant. J'ai aimé le lire, j'ai aimé le suivre et j'ai aimé le découvrir lui et ce monde, à travers ses mots. Ce monde qui s'est effondré. Ce monde qui a été détruit par les hommes suite aux guerres. Ce monde qui a perdu ses connaissances scientifiques. Ce monde qui est devenu si hostile, avec une faune et une flore si dangereuses que l'humanité a dû se retirer derrière des Remparts.

🪵Il y a eu un vrai travail de l'auteur sur la description de ce monde d'après, alors même que Koli n'a pas toutes les réponses de ce qui s'est passé.

🪵Malgre toutes ses qualités, je n'ai pas accroché plus que ça et j'avoue ne pas savoir pourquoi. Est ce parce que je n'aime pas trop les romans dans les univers post-apo ? En refermant le livre, je me suis retrouvée avec ce sentiment d'avoir lu un bon livre mais pour lequel je n'avais pas eu d'empathie.

🪵Je suis vraiment partagée sur le fait de poursuivre ou non la trilogie.
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Poursuivez-vous une série, si le premier tome ne vous convainc pas totalement ?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Dans une Angleterre post apocalyptique en ruines survit une petite communauté de deux cents personnes, Mythen-Croyd, à l'abri derrière de hautes palissades. A l'extérieur, tout est dangereux, à commencer par la flore qui a muté pour devenir carnassière et empoisonnée. La protection du village est assurée par les "Remparts", des personnes chargées de défendre le village grâce à des "techs", des objets de l'ancien temps dont ils ont seuls la maîtrise. Koli, 15 ans, s'apprête à prendre son poste dans la scierie familiale, mais ambitionne de devenir un Rempart. A condition de réussir l'épreuve de passage de l'Entredeux au cours de laquelle chaque candidat essaie un "tech". Koli s'aperçoit bien vite que l'épreuve est truquée…

Koli, illettré comme tous les autres habitants du village, est fasciné par les "techs". Ils sont quatre au total, quatre engins aux propriétés particulières : le lance-flammes, le pistolet à carreaux dont le projectile fonctionne comme un missile qui ne perd jamais sa cible de vue, le tranchoir, une sorte de gant qui coupe des objets de toute taille, et enfin la basedonnée, sorte de disque dur autonome. Comme il ne peut maîtriser aucun de ces objets, il va en voler un. Las, celui qu'il parvient à ranimer est loin de lui donner le pouvoir qu'il attendait puisque, outre le bannissement de la communauté et la suite de ses aventures, il ne sert à rien – c'est un simple lecteur de musique. Pourtant, ce Dream Sleeve d'invention japonaise va s'avérer fort utile pour Koli dont les yeux se dessillent à mesure qu'il découvre le monde extérieur où les villages meurent faute de brassage dans les générations suivantes, où la nature mutante représente un danger constant et mortel. le jeune naïf bénéficie d'une aide inopinée en la personne d'Ursala, une sorte de médecin vagabond accompagnée de son servant, une machine à quatre pattes capable de formuler des diagnostics et de soigner ; sans celle, il aurait terminé ses aventures mangé en ragoût par la tribu de bannis qui les a capturés. Certes, c'est un peu facile, mais le monde dystopique que présente Mike Carey est proprement fascinant et fait délicieusement froid dans le dos, et c'est avec impatience qu'on attend la publication en français du deuxième tome prévue pour le printemps.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Un premier tome très prometteur !

J'ai apprécié la plume de l'auteur qui nous plonge dans un futur où l'humanité a décliné et vit derrière des remparts face à une nature hostile.
La langue est le premier signal d'une humanité amoindrie. Notre héros use d'une langue rustique en terme de vocabulaire et grammaire, tout en restant plaisante. La place de la technologie est dévoilée peu à peu et fait sourire le lecteur contemporain.

L'intrigue se déploie peu à peu et on ne s'ennuie à aucun moment aux côtés de koli qui nous raconte ses déboires d'adolescent avec manifestement le recul de l'adulte. Il est touchant et surtout nous sommes en haleine... vivement la suite !
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Koli a grandi au sein d'une communauté qui vit en autarcie à cause de l'hostilité ambiante de son monde. Lorsque vient le jour de la cérémonie qui déterminera s'il a été choisi pour devenir un Rempart, un des porteurs de technologie qui sont au pouvoir dans son village, Koli est déçu de voir qu'il n'est pas choisi. Mais c'est sans compter sur une rencontre avec un personnage itinérant qui va lui révéler la vérité sur les Remparts : sont-ils véritablement choisis ou y a-t-il quelque chose qui se cache derrière tout ça ?

Bien que ce ne soit pas du tout une mauvaise lecture, j'ai globalement été assez déçu de cette lecture dont j'attendais beaucoup. Rien de catastrophique, juste des attentes pas vraiment rencontrées. Mon avis est pas mal axé sur le négatif (d'après moi) puisque j'estime qu'il y a déjà pléthores d'avis très enthousiastes.

La première chose qui m'a surpris, c'est le côté assez YA qu'a ce roman, au moins pendant les 3/4 du roman. Koli est un ado assez lambda, avec des préoccupations de son âge qui ne m'ont vraiment pas passionné. Son désir d'exister et d'être reconnu est plutôt compréhensible mais ça ne l'a pas spécialement rendu sympathique à mes yeux, même si je ne saurais pas tellement dire pourquoi.

J'ai aussi été assez déçu de l'univers par rapport aux attentes que j'avais. Que ce soit dans le résumé ou dans les propos des lecteurs, on a tendance à beaucoup mettre l'accent sur les particularités de la flore dans cet univers. Même si ça explique grandement la situation du village de Koli, j'ai trouvé cet aspect un peu anecdotique dans ce tome (je n'ai aucun doute sur le fait que ça prendra de l'importance par la suite).

De même, tout l'aspect technologique m'a franchement laissé sur ma faim. Je me doute qu'il y a une vraie volonté de l'auteur à un peu ridiculiser les technologies des Remparts pour servir sa critique de cette société et de ses manipulations et autres abus de pouvoir, mais j'ai trouvé les différentes technologies franchement décevantes. Je m'attendais à quelque chose d'un peu plus spectaculaire honnêtement.

En soi, mes attentes me sont propres et je ne peux pas tellement reprocher au roman de ne pas y avoir répondu, mais il n'en reste pas moins que ce premier tome ne m'a pas donné envie d'aller plus loin, bien que ça reste une lecture tout à fait satisfaisante.

J'ai quand même un vrai bémol concernant le personnage de Monono qui, malgré son côté marrant et rassurant, m'a un peu gêné par son côté extrêmement stéréotypé (qui n'est même pas justifié dans le contexte du roman). Cette gêne est sûrement renforcée par le fait que j'ai écouté l'audiobook (en VO) et que le narrateur prenait un accent japonisant à couper au couteau que j'ai trouvé un petit peu limite…

Au final, le seul aspect qui m'ai vraiment plus (et que j'attendais) est l'oralité de la narration et le travail sur la langue de Koli qui est très marquée par son manque d'éducation. Pour le coup, j'ai trouvé cette partie plutôt bien faite.

Vous l'aurez donc compris, ce roman n'aura pas été une franche réussite pour moi, mais je semble plutôt être l'exception (et accessoirement, je ne suis pas dans le meilleur mood de lecture en ce moment, ce qui doit aussi beaucoup jouer).
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Le livre de Koli, paru en septembre 2021, a fait une entrée fracassante pour l'Atalante dans le genre sfff. Je rentrais donc dans cette histoire en m'attendant à quelque chose de vraiment bien, et ce fut le cas !

Le début était pourtant mal barré : j'ai trouvé les 100 premières pages très longues, sans grand intérêt et la plume de M. R. Carey me déroutait. En effet, étant dans un futur lointain le dialecte des humains a changé, et l'auteur a fait le choix de transmettre ce langage différent par le biais de phrases à la construction douteuse. Avec le recul, cela donne une touche vraiment originale au récit, mais sur le coup c'est assez surprenant. Pourtant, en dépassant la centaine de pages lues et l'arrivée d'un nouveau personnage que j'ai adoré, j'ai commencé à être vraiment à fond dans l'intrigue et cela s'est confirmé sur le reste de l'histoire.

J'ai bien aimé tout le côté post-apo, dont le protagoniste ne sait rien et les « découvertes » qu'il fait, alors que ce sont pour nous des choses du quotidien. Toutes les notes d'humour étaient bien amenées et permettaient de détendre cette atmosphère plutôt angoissante. L'histoire prend une tournure à laquelle on ne s'attend pas vraiment et qui m'a là aussi laissé dubitatif et pourtant j'ai encore une fois été plus qu'emballé par les actions.

Malgré quelques petites longueurs tout de même, j'ai donc franchement été embarqué dans l'histoire du jeune Koli, dont j'ai hâte de suivre la suite des aventures !
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