"Seuls, nous n'avons aucune chance, mais ensemble, on peut survivre à tout."P.91
Wes.
Mes larmes coulent déjà, il pose une main sur ma joue.
-Je t’ai manqué ? demande-t-il en souriant.
J’en perds la tête. Aussi rapide qu’un Ninja, je pousse sur le dos et m’installe au-dessus de lui. Une partie très impressionnante de son corps semble ravie de me dire bonjour, mais je m’en occuperai plus tard. Je dépose des baisers sur chaque centimètre de son visage, son front, ses joues, son menton et sa barbe qui me chatouille. Je prends néanmoins soin d’éviter son cou recouvert d’un pansement.
Mon dieu, je n’arrive pas à croire qu’il est là en chair et en os.
Je pose enfin mes lèvres sur les siennes, et il ouvre la bouche. Sa langue est chaude, mouillée, et je réalise combien elle m’a manqué pendant deux mois. Je prends son visage dans mes mains et nos langues commencent leur danse. Ses mains caressent mon dos et il avance une cuisse entre mon entrejambe, m’apaisant autant qu’il m’excite.
-Besoin d’être en toi, Mia. Répare-moi, grogne-t-il en reculant brièvement le visage.
Sans rompre notre baiser, je me dresse sur mes genoux pour me débarrasser de ma culotte. Ensuite, je me débats avec son boxer et le baisse le long de ses jambes, finissant de l’enlever avec mes pieds. Sa verge est longue, épaisse et dure comme du fer, prête à rentrer à la maison.
Je n’ai pas besoin de préliminaires, de caresses ni de paroles coquines. Il ne s’agit pas de faire l’amour ni de baiser. Il s’agit de prendre possession l’un de l’autre. C’est animal et passionné.
- Je te raconte quelque chose d'affreux, une chose qui me ronge profondément, et tu trouves un moyen de l'encaisser avec grâce. Je ne sais pas comment tu fais, [...].
- C'est facile. Je sais que je peux me reposer sur toi. Je crois que c'est ce qui fait notre force. Tout [...] peut devenir beau si on y fait face ensemble. Seuls, nous n'avons aucune chance, mais ensemble, on peut survivre à tout.
Un silence pesant m’accueille lorsque je passe la porte de la maison de Wes. Ma maison. Je ne sais pas à quoi je m’attendais. J’espérais sans doute que, pour une fois, la vie se montrerait clémente avec moi, qu’elle me rendrait mon homme et que celui-ci m’attendrait dans notre nid douillet. Car c’est bien notre nid, Wes a insisté pour que je change ma façon de voir « le manoir de Malibu », comme dit Gin. Le seul choix qu’il m’a laissé est que nous trouvions une nouvelle maison ensemble. Or je n’en ai pas envie, je préfère vivre dans un endroit qui lui ressemble. Wes a travaillé dur pour obtenir tout ce qu’il a. Il a beau être jeune, il n’est ni vantard ni avare et la décoration modeste de sa maison en dit long sur sa personne. Je traverse lentement les pièces sombres et sans vie, et je sens que quelque chose a changé. Lorsque j’inspecte les bibelots de plus près, je note les différences avec la dernière fois que j’étais là, il y a deux mois.
L'homme qui, depuis un mois, utilise le sexe comme un pansement pour recouvrir le trou sans fond qu'est devenu son cœur... .
Mes rêves sont à la fois les plus beaux et les plus cruels. Ils m'offrent tout ce que je désire et me l'arrachent à l'aube.
"Parfois, les plus beaux souvenirs sont les plus douloureux."P.10
Le temps de l'aventure était venu. Je suis prête à découvrir ce qui va m'arriver ici, en Californie.
Le besoin qu'a Wes de me satisfaire me rappelle que l'homme que j'aime est, pour l'instant, perdu. Et qu'avec mon aide, il reverra la lumière.
Il finit par sombrer dans un sommeil agité, me tenant contre lui sans jamais desserrer son étreinte. Je suis son salut et, en fin de compte, cela ne me dérange pas.