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Hervé de Carmoy s'est livré au difficile exercice de proposer non seulement un bilan de la situation américaine actuelle, mais une étude de prospective sur ses chances de compter encore dans le défi du monde contemporain, tout entier investi par la montée en puissance des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) dans l'économie mondiale. Et ce qu'il dessine, c'est rien moins que la nécessité d'une mutation, au point de comparer la présidence d'Obama à celle de Gorbatchev condamné en son temps à inventer la Perestroïka pour sauver l'URSS du naufrage.
Des signes forts viennent à l'appui de cette thèse, comme la presque disparition de General Motors en 2009, et son retournement industriel spectaculaire : GM se mit à fabriquer des voitures vertes, plus petites, plus économes, bref, une véritable révolution morale au pays de la belle américaine… Certes, l'Amérique, c'est toujours un PIB écrasant, une puissance militaire incomparable, mais une dette colossale et une armée incapable de gagner la moindre guerre, pas même celle d‘lrak. Certes, le dollar reste bien le pivot du système financier mondial et les universités américaines les plus performantes du monde. Mais la Chine talonne désormais les Etats-Unis sur ces deux terrains, sur celui de la finance en devenant le premier bailleur de fonds dans le monde, et sur le terrain de la recherche fondamentale en ouvrant à tour de bras des filières d'excellence en collaboration avec le Japon, tout comme en offrant des primes au retour conséquentes aux chercheurs d'origine chinoise exilés un peu partout en occident.
Le monde serait-il en train de tourner définitivement la page inaugurée en 1945, qui vit l'Amérique du Nord s'affirmer comme la seule super puissance de la planète ? La nouvelle donne mondiale semble l'affirmer avec force. L'emploi et l'investissement ont été captés par l'Asie Pacifique. Et ce mouvement s'est accentué du reste à la faveur de la crise financière de 2008, année qui paraît marquer la vraie entrée des nations dans un XXIème qui ne laissera pas de surprendre. En 2008 en effet, le paradigme du marché a pris le pas sur celui de la géopolitique. Et «le reste du monde» est devenu l'acteur de première importance de ce marché. Désormais, les spéculateurs ont le pouvoir de faire plier n'importe quelle puissance, qu'aucune armée ne pourra briser. La puissance est ailleurs : non pas militaire mais financière, et elle commence à prendre son nouveau visage : celui de l'Asie.
Face au défi chinois en particulier, pour Hervé de Carmoy, l'Amérique d'Obama n'a d'autre issue que de faire retour au sol américain, où les difficultés se sont multipliées ces dernières années. le poids des démographies « minoritaires » par exemple, dont la pression va aller croissante : en 2042, les minorités seront majoritaires. Quelles en seront les conséquences, dans un pays qui n'a cessé non plus de voir croître les inégalités et où toutes les richesses sont concentrées entre les mains d'une minorité Wasp ? le défi sera alors de moderniser tout l'appareil de la croissance américaine, celui de l'enrichissement des ménages aussi bien, et pour cela donc, tout son appareil politico-financier. C'est là, moins dans un repli impossible que dans l'affrontement à son destin intérieur, que les Etats-Unis trouveront l'opportunité de reconstruire leur histoire pour peser de nouveau, au rang qui est le leur, dans le nouveau concert des nations qui se met en place, certainement plus rapidement que d'aucun ne l'imagine.
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Un court ouvrage à deux mains : la première partie écrite par l'habile Alexandre Adler est une sorte de préface synthèse de la seconde partie rédigée par un ancien banquier, Hervé de Carmoy. le propos de ce dernier se divise en cinq chapitres : démographie, secteur financier, innovations technologiques, politique étrangère, dimension militaire. Chacun des chapitres se sous-divise en un exposé général suivi de questions pertinentes et, enfin, de conclusions dans l'ensemble positives. L'ouvrage écrit trop tôt, la situation intérieure est peu abordée alors que l'Amérique profonde est secouée par les Teas parties et par les multiplications des « Occupy » de Wall Street à Mosier, gros bourg de l'Oregon (430 habitants). Mais les deux auteurs comme beaucoup de leurs semblables habitués à certains cercles métropolitains ne considèrent pas l'Américain du Nevada ou de l'Iowa qui sent trop la terre : seuls ceux de la Silicon valley et de Pennsylvania Avenue méritent de l'attention. En fait les deux auteurs ont une vision très impériale des Etats-Unis : l'essentiel est ce que grand pays continue à attirer les élites des autres continents dans les universités : ne plaident-ils pas pour que le melting-pot soit un « melting-top »(p.70) ? On doit venir à Rome et non l'inverse….
La géographie est également peu présente alors que l'examen d'une carte fournirait d'un seul regard tout le potentiel que les Etats-Unis possèdent avec leur longue façade pacifique. Mais, elle est sous-entendue quand Hervé de Carmoy évoque la politique étrangère de plus en plus offensive et la force militaire, aujourd'hui la première: plus de 500 bases à travers le monde sans compter celles secrètes et sans omettre les antennes de la CIA et du FBI.
Au terme de la lecture de ce livre, est-ce bien de l'Amérique du Président Obama qu'ils voulaient évoquer et pour lequel Hervé de Carmoy a une admiration réelle ? Ou bien ne saisissaient-ils à l'occasion de l'arrivée dans le Bureau ovale d'un Président noir d'exprimer leur union aux desseins de cette hyperpuissance ? Ainsi Alexandre Adler dans les lignes « … tant il demeure vrai que la République américaine porte toujours dans son code génétique le plus fondamental, les destinées et les espoirs de la démocratie ainsi que de la liberté dans le monde, sans parler de l'indispensable conquête et colonisation de l'espace le plus proche, la lune et les astéroïdes » (p.40)
Puis à la page 163, Hervé de Carmoy lui répond en écho : « Malgré tout et dans son ensemble, les Etats-Unis sont satisfaits de la position qui la leur dans le monde d'aujourd'hui. Ils ne cherchent nullement à l'étendre. Ils sont en revanche attachés à ce que le monde continue comme il est, c'est-à-dire selon une équation qui les avantage tant leurs règles de jeu prévalent encore. »
On comprend qu'à Cannes, Nicolas Sarkozy ait tenu à tout prix à échanger d'égal à égal avec le POTUS !


Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM 2011

Source:
Adler (Alexandre), Carmoy (Hervé de) : Où va l'Amérique d'Obama ? , Paris, PUF, 2011, 18 €
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Avant tout, il faut faire remarquer que « Où va l'Amérique d'Obama » aurait pu simplement être intitulé « Où va l'Amérique ? ». Car si on recherche dans cet essai une analyse de la politique menée par Barack Obama depuis son arrivée au pouvoir, on fait fausse route. Les deux auteurs, Alexandre Adler, qui a notamment fait des chroniques sur Radio France, et Hervé de Carmoy, qui peut se prévaloir d'une longue expérience des milieux financiers, cherchent ici à retracer d'une façon synthétique l'évolution démographique, économique et politique des Etats-Unis pendant ces dernières décennie ; ainsi que celle de leur stature internationale.
Tout au long d'un essai relativement court ( 189 pages ) et donc accessible, divisé en cinq chapitres, les auteurs tentent de savoir si les Etats-Unis vont rester fidèles à ce qui a fait jusque là leur force, ou non. La situation démographique y est longuement décrite. On y apprendra notamment que la première puissance mondiale va bientôt être plus composée de populations d'origine étrangère que de blancs, mais que les inégalités sociales entre les différentes ethnies du pays sont encore bien ancrées. L'importance des milieux financier y est analysée. le chapitre consacré à ce sujet laisse entendre que « L'Amérique d'Obama » n'a pas encore, comme chacun sait, digéré les conséquences de la Crise de 2007, et surtout qu'ils n'ont pas suffisamment pris conscience des dégâts que peuvent inévitablement provoquer un manque de régulation du secteur financier Un autre chapitre se penche sur le rôle des innovations, où l'on apprend notamment que cela peut-être source d'une politique d'immigration plus sélective. La politique extérieure des dernières décennies fait évidemment l'objet d'un chapitre. Les auteurs mettent l'accent sur le fait qu'au-delà des légitimes impératifs sécuritaires qu'elle souhaite, l'Amérique, et plus celle de Bush que d'Obama, a laissé passer des occasions d'ouverture avec le monde extérieur désormais plus qu'improbables, notamment avec l'Iran. Et la dimension militaire vient alimenter un dernier chapitre. Il y est mentionné que depuis plus d'un demi-siècle et leur libération de l'Europe des jougs du nazisme, qui leur a conféré l'hégémonie mondiale qu'ils ont depuis lors toujours gardé, les Etats-Unis n'ont cessé de s'empêtrer dans des conflits qu'ils maîtrisent de moins en moins.
Alors « Où va l'Amérique d'Obama ? », un constat pessimiste ? C'est aller loin en besogne que de faire ce facile raccourci. Car malgré l'analyse austère de l'Amérique de ces dernières décennies, et donc, encore une fois, d'avant le sacre d'Obama, les auteurs tentent de placer quelques solutions et des signes d'une certaine « remise dans un droit chemin ». En matière de démographie, les Etats-Unis attirant toujours les élites des pays étrangers, ils ne devraient pas sombrer dans une poussée nationaliste et xénophobe. Sur le plan financier, c'est moins optimiste, les auteurs faisant notamment savoir qu'un axe « sino - japonais » en la matière n'est pas à exclure ; mais le dollar reste toujours la monnaie la plus forte. Concernant la politique extérieure, les Etats-Unis pourraient cesser de crée des alliances illogiques dans la mesure où cela peut aller à l'encontre de leurs propres intérêts. Il devraient donc chercher à harmoniser leur place avec les autres grandes puissances sur l'échiquier géopolitique mondial. Et enfin, sur le plan militaire, la supériorité américaine pourrait consentir à un certain repli.
« Où va l'Amérique d'Obama » est une riche mine d'informations économiques et géopolitiques. Les deux auteurs ne sont pas des journalistes mais des véritables spécialistes de ces questions. On peut néanmoins regretter la technicité de certains passages, qui semblent plus destinés à des économistes en herbe qu'au grand public. On peut aussi y ressentir un manque de clarté, l'analyse proposée pouvant être parfois noyés dans des masses de données démographiques ou historiques. Mais on apprécie la justesse de l'essai, qui a le mérite de se prévaloir d'une quelconque idéologie qui serait sous-jacente à la minutieuse analyse qui y est proposée.


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"Où va l'Amérique d'Obama", est un essai dans lequel Hervé de Carmoy analyse la situation des USA dans le monde changeant de l'après Guerre Froide et de la montée en puissance de l'Asie.
Il commence sur une passionnante ouverture d'Alexandre Adler qui détaille le développement et l'état actuel de la géopolitique des USA, et définit les quatre axes de ce que devrait être la nouvelle stratégie du pays pour le XXIème siècle : retrouver le primat de la politique intérieure, la gestion, par containment, de la Chine, le redimensionnement de son armée, l'acceptation du projet européen. de grande qualité, cette ouverture, met en évidence la complexité de toute position géostratégique, loin des simplifications habituelles et des affirmations binaires. Il montre aussi que tout changement stratégique est long et pénible car les inerties sont fortes, et les alliances difficiles à changer.
Suit le texte de de Carmoy. Les forces et les faiblesses des USA y sont analysées, et la nécessité d'une pérestroïka américaine est pointée. le modèle de développement qui a fait la force des USA depuis au moins le début du XXème siècle, et sûrement depuis la Seconde Guerre Mondiale est en voie d'épuisement. L'imperium fondé sur la puissance économique, appuyée sur un dollar « as good as gold », et la suprématie militaire, donc diplomatique, est entrée en déliquescence. L'armée, étirée à l'extrême, est à la limite de son possible, le dollar baisse lentement mais sûrement, l'économie a connu une crise presque sans précédent, le système financier est largement hors de contrôle. La puissance politique du pays se ressent de toutes ces avanies et oblige les USA à repenser leur posture. Dans ce moment de bascule, c'est à une analyse stratégique forces/faiblesses/opportunités que se livre l'auteur, à travers cinq thèmes principaux.

La démographie : les USA sont en passe de ne plus être un pays majoritairement blanc. L'immigration latino et asiatique transforme le pays en profondeur (de manière différenciée, l'intégration se faisant à un niveau plus élevé pour les asiatiques). Mais les blancs restent dominants, tant économiquement que politiquement. Et, dans le même temps, les USA ne parviennent plus à attirer suffisamment de cerveaux pour nourrir innovation et croissance. Dans le peuple, inégalités sociales et tensions persistent alors que, dans l'élite, une égalité politiquement correcte est la règle indiscutée. Les USA devront parvenir à rénover le rêve américain pour attirer de nouvelles populations tout en assurant des opportunités d'ascension sociale à ses immigrés afin de recommencer à être le pays qui attire les élites du monde (qui innovent) et le lumpenprolétariat d'Amérique latine (sans lequel l'économie américaine ne peut pourvoir ses emplois non qualifiés). Ils l'ont fait en grande partie par l'endettement. Il va falloir trouver autre chose.

Le système financier : le système financier américaine est au bord du gouffre après avoir fait sauter progressivement toutes les règles prudentielles héritées de la crise de 29, et avoir innové au delà du raisonnable, en délaissant le métier traditionnel de la banque pour se droguer aux marchés financiers et à leurs résultats incroyables. Il est indispensable de réformer en profondeur le système en y ramenant des règles éthiques et des hommes qui les portent, et en se recentrant sur le métier traditionnel du secteur bancaire, le financement de l'économie.

L'innovation : les USA ont été pendant longtemps sur la frontière technologique. Ca peut devenir moins vrai dans un avenir proche. Concurrencés par l'Inde et le Chine dans la production d'ingénieurs et de docteurs, nantis de capital riskers échaudés par les pertes de la crise récente, ainsi que d'un Etat fédéral moins enclin que par le passé à financer en sous-main la recherche en dépit de ses affirmations libérales, les USA risquent de ne plus être le moteur du progrès technique qu'ils furent. Il leur faut réactiver l'immigration de cerveaux qui caractérisa les années 50 par exemple, réparer un système de financement des entreprises innovantes qui a longtemps été le meilleur du monde, et remettre l'Etat dans le jeu de l'innovation, y compris en finançant la recherche spatiale ou militaire, ce qui a toujours été son faux nez.

La politique étrangère : la doctrine Monroe était isolationniste (traditionnellement, aux USA, la politique étrangère a pour but ultime la sécurité). Les USA s'en sont progressivement détournés. Vont-ils y revenir ? La Guerre Froide terminée, sans véritable adversaire militaire, les USA devraient se recentrer sur leur continent, diminuer la taille de leur (dispendieuse) armée, accepter le multilatéralisme. Ils ne peuvent retrouver leur puissance mondiale qu'en récupérant la force économique à l'intérieur de leur frontière.

L'armée : l'armée américaine a été organisée et calibrée pour faire face à la Guerre Froide. Cette doctrine ne peut perdurer. Elle a besoin aujourd'hui de plus de spécialistes, de plus de matériels hi-tech (notamment de surveillance électronique), de moins d'hommes en armes, et de plus de forces spéciales sur le terrain, renseignant et intervenant. Elle a aussi besoin de moins de matériel (qu'on pense aux bombardiers nucléaires qui ont volé 24 heures sur 24 pendant toute la Guerre Froide au cas où…), mais de matériel plus efficace, car plus précis voire automatiques, dans les combats de contre-insurrection ou les situations de déséquilibre du fort au faible.

De Carmoy considère donc que les USA peuvent conserver leur puissance en se transformant, en osant affronter une pérestroïka. Rien ne dit qu'Obama ou ses successeurs parviendront à prendre ces virages, car les intérêts et les résistances sont forts, mais, pour l'auteur, il n'y a pas d'autre voie pour éviter le déclin.
"Où va l'Amérique d'Obama" est un ouvrage fort intéressant qui mêle politique intérieure et géopolitique, tant les USA ne peuvent exister hors du monde, et tant tout mouvement des USA créent des vagues qui font bouger le monde. Mon seul bémol est la place peut-être excessive donnée par l'auteur aux aspects bancaires dans ses analyses.
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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Dans le contexte mondial actuel avec les difficultés financières de l'Europe et le positionnement de l'Asie, j'étais curieuse de lire ce livre sur l'avenir des États-Unis.
L'ouverture d'Alexandre Adler m'a un peu effrayée car ma connaissance de l'économie mondiale ne me permet d'aborder un discours aussi féru. J'ai retenu toutefois que les États-Unis sont habitués aux cycles et que cette dernière crise pourrait être les prémisses d'une reprise en main.
Effectivement, Hervé de Carmoy dresse ensuite un état des lieux très fouillé et abordable de la situation actuelle et des pistes de redressement envisageables.
Les points forts du pays résident en sa population. Volontaires, optimistes, croyants, les Américains sont toujours prêts à relever de nouveaux défis.C'est une population mixte avec une forte immigration de latinos qui apportent la jeunesse au pays et une immigration d'éminents asiatiques qui ont choisi de travailler pour les entreprises américaines.
Le succès des États-Unis résulte du grand investissement fait dans les Universités et les infrastructures.
" Hier, l'Amérique était mu par le travail, l'innovation et les résultats sur le long terme. aujourd'hui, elle préfère les jeux financiers et spéculatifs."
Cette spéculation a amené la crise de 2008 et l'Amérique doit aujourd'hui rétablir une certaine éthique dans son milieu bancaire.
On ne peut évoque ce pays sans parler de sa présence militaire mondiale. Mais maintenant, le budget de l'armée doit se concentrer sur des armes plus sophistiquées (cybernétique, informatique) pour assurer sa sécurité sans se désengager trop rapidement au Moyen-Orient. Mais, l'avenir des États-Unis est de veiller à une paix mondiale en aidant ces pays à développer leurs industries, leur savoir-faire, parce que les jeunes de ces pays ont besoin de travail et d'avenir.
L'Amérique doit se recentrer sur elle-même pour améliorer sa croissance économique et développer ses atouts sur sa pré-éminence en matière de recherche.
Les réformes seront longues et il faudra tenir compte des pays émergents. L'Asie connaît aujourd'hui la situation idéale des États-Unis d'il y a soixante ans ( marché important, universités, liquidités, crédit aux entreprises) et l'Amérique devra savoir les associer en partenaires.
" On ne périt plus aujourd'hui d'être attaqué par une nuée d'avions, mais d'être délaissé au profit d'un concurrent."
Ce livre m'a permis de comprendre un peu mieux la problématique des américains. Les solutions avancées par Hervé de Carmoy seront longues à mettre en place et dépendent aussi de ce qui se passera dans le monde car si les États-Unis doivent se recentrer sur eux-mêmes, ils sont dépendants de la mondialisation et ont une vocation à assurer un état de paix mondial.
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Se souviendra-t-on de Barack Hussein Obama comme le Roosevelt du 21ème siècle ou d'un Gorbatchev de la nouvelle donne mondiale, dernier souverain d'un Empire aux abois ?
Le premier (F.D. Roosevelt / 1882-1945) étant confronté à la Grande Dépression provoquée par la crise de 1929 ; le second (M. S. Gorbatchev /1931 - ) malgré sa fameuse Perestroïka fut témoin de la dislocation de l'Empire Soviétique.

Le livre « où va l'Amérique d'Obama ? » d'Hervé de Carmoy (préface d'Alexandre Adler) se veut pédagogique et illustratif de l'Amérique dont a hérité l'actuel président des États-Unis, Barack Obama. le titre aurait pu être « Où vont les États-Unis de Barack Obama ? » ou tout simplement « Où vont les États-Unis ? » sachant qu'Obama n'est autre que l'héritier d'un pays en proie à une crise sans précédent …

A lire les quelques 189 pages de cet essai le lecteur est vite saisi par un constat sans appel : le pays de l'Oncle Sam traverse la crise la plus grave de son Histoire. Pis, il en va même de son hégémonie tant sur le plan économique que militaire.

Après une préface d'Alexandre Adler, longue de 40 pages, où ce spécialiste des affaires internationales tente de cerner le pays de l'Oncle Sam dans ses dimensions historiques d'après-guerre, M de Carmoy s'est livré à un exercice d'autant clair que pédagogique sur les forces et faiblesses d'un pays face à un contexte international radicalement différent de ce qu'il fut après la seconde guerre mondiale (dont les États-Unis sont sortis comme les grands vainqueurs)

L'analyse porte essentiellement sur cinq thèmes majeurs. D'abord la démographie. Les États-Unis sont confrontés aujourd'hui au défi de non renouvellement de leur population. le taux de natalité ayant relativement baissé comme dans la plupart des pays industrialisés à l'instar du Japon et de l'Allemagne. A cela s'ajoute une véritable métamorphose dans la répartition ethnique où les Latinos ainsi que les asiatiques sont en phase de prendre des proportions très importantes dans la population. Cependant, les blancs restent à ce jour les plus influents tant sur le plan économique que politique.
Le système financier : les systèmes financiers et bancaires ont été le socle de la réussite américaine et dont ils s'en sont toujours enorgueillis. Mais depuis quelques années (notamment après la tempête financière de 2008) des failles très graves y sont décelées : spéculation ne servant pas l'économie réelle, manque de professionnalisme et d'éthiques des banquiers considérés comme étant véreux. Et c'est pourquoi l'auteur en appelle à une profonde réforme qui consiste de ramener ces deux secteurs à leur fonction initiale, à savoir le financement de l'économie réelle.
L'innovation : cette composante caractérisant la prééminence des États-Unis dans le domaine technologique est depuis quelques années malmenée par la concurrence asiatique, le manque d'investissement et le ralentissement de l'immigration. Notons toutefois que l'industrie financière est le domaine où les innovations (financières) ont connu une grande euphorie notamment dans les années 2000. Pour remédier à ce ralentissement, l'auteur nous propose quelques solutions à savoir l'allégement des lois visant à restreindre le nombre de personnes qualifiées candidates à l'immigration voulant s'installer aux États-Unis, la hausse des crédits destinés à l'innovation accordés par les banques, …etc. Enfin, de Carmoy s'est penché sur la situation militaire et la politique étrangère.

Les innombrables défis qui pèsent sur l'Amérique d'Obama la mettent dans la croisée des chemins de l'Histoire. Face à un monde de plus en plus incertain, les États-Unis ne semblent guère être le maître incontesté (difficultés économiques sans précédent, dettes abyssales, système financier incontrôlable, concurrence étrangère, nouvelle donne géopolitique …) quelle « Perestroïka » faudra-t-il pour que l'histoire se souviendra d'Obama comme celui qui aura su la remettre sur les rails ?
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Ce livre très intéressant nous plonge dans l'histoire américaine en décryptant simplement les mécanismes qui ont mené à la suprématie des Etats-unis et aux risques majeurs qu'ils produisent pour sa survie économique dans un monde nouveau, globalisé.

En effet, alors que le monde est en effervescence concernant sa santé économique et en questionnement sur les modèles financiers, nous ne pouvons qu'accueillir ce diagnostic très sage avec grand intérêt.

Au fil des pages, nous assistons à la démonstration de la faillite du système bancaire et de ses dangereuses répercussions sur le monde. On peut aisément s'imaginer un groupe de "sales gosses" entrain de faire n'importe quoi dans une cours de récréation sans surveillance ni punition.

Aussi, la volonté extrême d'assurer une hégémonie planétaire au détriment de l'équilibre économique concourt à faire peser sur les plus faibles et les classes moyennes, un déclin presque irréversible.

Les menaces actuelles aux Etats-unis proviennent autant de son conservatisme que de la profonde mutation économique de l'Asie. C'est à dire que l'ennemi de sa puissance n'est pas seulement à l'extérieur mais aussi dans son incapacité à se remettre en question même si des avancées récentes permettent d'envisager un renouveau.

En ce sens, une réflexion et des statistiques apportent un éclairage sérieux sur l'immigration et la façon de l'organiser afin qu'elle profite aux nouveaux arrivants comme au pays d'accueil.

Les solutions à cette sortie de crise sont multiples et discordantes avec de nombreuses croyances notamment en Europe où on nous explique qu'il suffit de faire de économies pour assainir les comptes de la nation. Seulement, ce n'est pas si simple car, en effet, les coupes budgétaires apparaissent comme dangereuses pour l'économie productives donc pour la croissance.

Ceci est aussi vrai pour la France, si la recherche et la formation ne sont plus ou moins financées, un déclin inéluctable s'opèrera sur les nations qui auront émises un signal de désespoir à l'égard des générations futures et des intelligences au travers du Monde. il s'agirait d'un véritable repli sur soi-même avec une mise en danger grandissante des systèmes sociaux en n'accueillant plus que la misère du Monde.

Pour finir, je crois que les choix économiques de sortie de crise et d'amorce d'une nouvelle croissance ne sont pas les bons concernant la France. Il serait de bon aloi que nos gouvernants mais pas seulement, les syndicats aussi portent un intérêt à ce livre afin d'envisager les prochaines réformes et ainsi, peut-être, de ne pas foncer droit dans le mur...



Merci au site Babelio et aux éditions PUF pour ce partenariat de grande qualité.
Lien : http://ad-patres.over-blog.f..
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Le monde entier s'interroge... et les deux auteurs de cet essai posent la question: "Où va l 'Amérique d'Obama?" Tel est le titre du livre très synthétique et intrigant qu'offrent conjointement Hervé de Carmoy et Alexandre Adler. A leur façon, ils dépeignent un portrait contrasté, parfois paradoxal, des Etats-Unis - et, on s'en doute, du monde entier.



On acceptera que leur propos démarre sur un malentendu: alors qu'il conviendrait de distinguer les Etats-Unis (une grande nation) et l'Amérique (le grand continent où se trouvent les Etats-Unis), les auteurs usent indifféremment de l'un ou de l'autre vocable pour désigner la nation présidée par Barack Hussein Obama. Important? On admettra que le lecteur est assez grand pour comprendre que c'est bien du pays de l'Oncle Sam qu'il est essentiellement question ici.



Alexandre Adler signe une préface plutôt longue (une quarantaine de pages sur 189), parfois rapide sur un sujet extrêmement vaste, qu'on pourrait croire peu délimité: l'auteur de cette préface s'avère prolixe, voire touffu (les phrases et les paragraphes sont longs), en évoquant de nombreux aspects apparemment fort éloignés de Washington, en particulier lorsqu'il est question de politique internationale: atouts comparés de la Chine et du Japon, etc. Cela dit, dans un constat dépourvu de complaisance, le préfacier évoque à la fois les faiblesses et les atouts des Etats-Unis pour faire face au monde qui se dessine à présent. "Un diagnostic sévère mais optimiste", résume-t-il en bandeau; c'est exactement cela.



Ce point de vue se prolonge dans le propos tenu par Hervé de Carmoy, ancien cadre auprès de plusieurs grandes banques. Démarrant par une approche démographique, son exposé présente Obama comme le symbole de l'évolution, voire d'un certain aboutissement d'une société particulière, celle des Etats-Unis, profondément intégratrice, incitant l'immigration à rallier le rêve américain selon l'idée du melting pot, voire du melting top (intégrer pour le meilleur). Cela ne va pas sans défis (l'intégration problématique des Latinos venus du sud), mais pas non plus sans atouts (l'immigration asiatique, hautement qualifiée). Certes rapide (1), le tableau est ici saisissant, et n'hésite pas à faire usage d'une approche historique à l'occasion.



D'autres éléments sont passés en revue, à commencer par la question financière, de la plus haute actualité au lendemain de la crise des subprimes et, plus généralement, du crédit. L'auteur identifie des faiblesses de fond, telles que le délitement d'une certaine éthique auprès du personnel des banques - que l'auteur compare, non sans esprit, aux conquérants du Far West. La capacité d'innovation du pays est étudiée aussi, ce qui induit un diagnostic sévère de l'enseignement, en particulier de l'enseignement secondaire (qui forme certes de très bons élèves, mais connaît aussi un taux d'échec important) - comprenant la critique d'une nation qui préfère importer ses spécialistes et laisser sur le carreau ceux qu'elle forme elle-même. La question de l'armement, enfin, permet à l'auteur d'aborder quelques enjeux géostratégiques et d'analyser de façon critique l'un des plus gros postes au budget fédéral - avec les retraites et la santé.



Au final, et même si l'on regrette l'absence d'une bibliographie récapitulative en fin de volume, c'est un pays à la croisée des chemins que les deux auteurs nous présentent, en un parcours complet quoique rapide: ancienne puissance absolue et incontestée, les Etats-Unis devront sans doute composer avec les importantes nations émergentes, telles que la Chine, la Russie, le Brésil même, sans parler de l'Europe. Après l'hégémonie héritée de 1945, une nouvelle page s'ouvre. Les auteurs se veulent optimistes: malgré leurs importants handicaps (endettement colossal, infrastructures défaillantes, etc.), les Etats-Unis sont en mesure, selon eux, de relever les défis de l'avenir.



Hervé de Carmoy et Alexandre Adler, Où va l'Amérique d'Obama?, Paris, Presses universitaires de France, 2011.



(1) Pour en savoir plus sur la population des Etats-Unis, on se référera avec profit à l'ouvrage "Le peuple américain" de Jacquin, Royot et Whitfield (Paris, Seuil, 2000).

On relèvera aussi que cet ouvrage rappelle le tableau en demi-teinte que Nicole Bernheim a peint de la société américaine dans "Les années Reagan", (Paris, Stock, 1984).

Le site de l'un des auteurs: http://www.herve-de-carmoy.com.

Lien : http://fattorius.over-blog.c..
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"Où va l'Amérique d'Obama ?" : la question restera entière après la lecture d'un ouvrage qui, par moment, nous bombarde de références historiques sans mise en perspective suffisante, et, par d'autres, nous comble de développements plutôt scolaires étayés par aucune source. Des pistes génériques sont enfin dégagées, mais à l'heure de l'hyper-concentration de la richesse par une minorité qui confisque par suite la démocratie à ses fins, ne pas aborder ce point c'est légitimer le système en l'état.


Entrons dans le dur. Sur la forme, la couverture affiche un double auteur.
Il se présente en effet en deux parties bien distinctes :
- L'introduction longue d'une bonne trentaine de pages denses d'Alexandre Adler
- Un développement, très scolaire, d'Hervé de Carmoy
Plutôt que de jeter un jugement global sur l'ouvrage, nous nous sentons obligés de traiter ces deux parties distinctement. Elles sont en effet bien distinctes dans leur forme (ce qui s'entend), leur style (ce qui s'entend aussi) et (ce qui s'entend moins) par l'absence de lien logique apparent ou sous-jacent entre les deux - Un peu en somme comme si les deux compères avaient laissé cours à leur plume puis concaténé leurs écrits, traitant du même sujet, pour justifier l'imprimatur, ou bien sa rentabilité.

D'une manière globale à titre anecdotique, on notera l'absence totale de bibliographie et le faible nombre de notes de bas de page explicatives.


§§ Partie I - Alexandre Adler : écrit de niveau Bac+2

Ce texte court, ramassé et concentré, est digeste comme un gâteau bien trop riche dont les multiples ingrédients auraient été comme jetés dans le moule avec force profusion mais sans aucun liant, sans autre cohérence. Moultes références historiques bombardées à un lecteur qui, A/ soit les connait déjà B/ soit devra tracer le fil, pour ne pas s'y perdre, stylo et calepin à la main, secondé d'une bonne dose de Wikipedia.

Ne serait-ce que ça, ce pourrait être excusable voire enrichissant; là où le bât blesse c'est que cet amoncellement de faits ne laisse transparaître aucun liant, aucune trame, ne trace aucune "histoire".
Pire encore, peu de lien est fait avec des évènements de nature géopolitique tel la question de la maîtrise des ressources énergétiques pourtant centrale dans la politique extérieure - et intérieure - des USA.

Peut être encore plus grave, les poncifs usuels de guerre des civilisations (axe du mal, al Quaida, combat pour imposer la démocratie et le modèle occidental) y sont un postulat non seulement non-questionné mais suivi de facto, hypothèses non déclarées - comment mieux imposer un point de vue subjectif comme objectif ?

Manque de recul ? Ou légitimation volontaire de plus d'un discours régnant déjà bien entendu ?


§§ Partie II - Hervé de Carmoy : dissertation scolaire niveau lycée de bonne tenue

Si la Partie I d'Alexandre Adler propose une stratégie de sortie, le texte d'Hervé de Carmoy semble quant-à lui se contenter d'empiler les lignes. Développement scolaire de points, adossés à aucune source. Mon avis est sans appel : lisez le sommaire pour une liste de sujets sur lesquels vous documenter... ailleurs.

A titre anecdotique, comment peut-on, fin 2011, écrire encore en substance que Barack Obama, président des USA, est "habité par le devoir d'accomplir une grande mutation" ?! Qu'il le fut ou non, la dure histoire des systèmes d'influences politico-économiques nous a rappelés à la dure réalité : Obama n'a pu/su/voulu qu'être le dévot des puissances de l'argent. Un paragraphe de 15 lignes est consacré à la question des inégalités de richesses et de la confiscation de la démocratie par la gangrène du lobbying.

Concernant le secteur financier, son "osmose" avec le politique, l'auteur se contente de constater sa réticence inébranlable à toute réglementation du secteur. Et d'en invoquer, antienne ultra-libérale, l'éthique et la morale : quelle illusion qui ne convainc plus grand monde. Éthique et morale n'apparaissent pas spontanément dans un système social qui défavorise celui qui en fait montre.

En conclusion, on apprend que c'est l'avènement d'un grand leader charismatique à la présidence qui emporterait son peuple vers une reconstruction de sa grandeur interne (recherche, industries de pointe, innovation, augmentation de la création de richesse...) et ainsi sortir de l'ornière actuelle (on aurait pu prononcer le mot de décadence), pourquoi pas avec l'aide d'une petite guerre qui mobiliserait les énergies. M. de Carmoy, parmi les trois sorties connues des systèmes à hyper-concentration de richesse que sont le retour du féodalisme, la guerre civile et la guerre tout court, envisagerait donc la dernière pour re-répartir la donne ?
Un peu trop lénifiant à mon goût...

S'ensuit une analyse sur le poids des contraintes [...], les lignes de forces [...] pour déboucher sur les moyens de mesurer les progrès [...]. Vous avez dit thèse/antithèse/synthèse ? Des relents nostalgiques de lycée, peut-être ? Vous n'écriviez pas autant - de grâce pour votre prof.
Lien : http://antimediocratie.org/?..
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C'est avec un réel plaisir que d'avoir pu lire ce livre en relation étroite avec le contexte économique internationale du moment. Je remercie chaleureusement Babélio de m'en avoir offert l'opportunité dans le cadre de la masse critique, sans oublier les éditions PUF.
Il s'agit d'un ouvrage très technique, écrit dans un vocabulaire relevé, et avec des argumentaires travaillés. On ne lit pas ce genre d'ouvrage comme un roman ; il faut prendre son temps, savoir se poser, revenir en arrière, faire appel à ses connaissances acquises mais souvent profondément enfouies, réfléchir. Cet ouvrage complexe, et à ne pas mettre entre toutes les mains, est passionnant.
Obama, succède dans l'euphorie internationale à 8 années de présidence Bush , mais hérite d'un pays en guerre, avec des déficits colossaux, une image internationale ternie. A un an de la fin de son premier mandat, alors que la conjoncture internationale est mauvaise, que les équilibres d'après-guerre ont volé en éclat, où va l'Amérique ? Telle est la question à laquelle l'auteur tente d'apporter non pas une réponse, mais un état des lieux, un bilan des forces et faiblesses de ce pays, en pleine mutation.
« Obama se trouve ainsi en résonance avec la position d'un Roosevelt des années 1930, à savoir celle d'un leader qui doit amener la population américaine à comprendre que le monde a changé, et donc que désormais la réussite intérieure des Etats-Unis déterminera la position relative de l'Amérique. »
Contrairement à 1945, les USA ne sont plus seuls contre tous. Ils doivent composer avec plus fort, et plus riches qu'eux. La fin de la guerre froide a multiplié les foyers de conflits obligeant l'armée à évoluer de même que la politique de défense, et le terrorisme a montré une vulnérabilité tant sur le plan sécuritaire qu'économique.
Si la situation est si difficile, c'est aussi parce que les américains ont du mal à remettre en cause ce fameux "american way of life ". Les américains ne semblent pas encore prêts à bisser leur niveau de vie pour abaisser le niveau de leur déficit.
Depuis les années 1970, une série de mesures a conduit à un bouleversement des pratiques financières et bancaires, pour donner le désastre que la planète connait aujourd'hui.
Les USA sont aujourd'hui face à de nombreux défis qu'ils vont devoir relever :
• le défi démographique, bien que dynamique, la population peine à se renouveler. Il y a de grosses disparités selon les communautés, et ils auront des choix à faire en matière d'immigration
• le défi climatique et écologique
• Réformer sa politique financière, et surtout réduire ses déficits publics
• le défi politique, et surtout sa politique extérieur, en comprenant et intégrant l'évolution du monde, et en apportant un regard neuf sur l'Europe
• le défi technologique : depuis les années 90 ils ne sont plus en pointe de l'innovation. Ils perdent leurs élites qu'ils ont pourtant formées.

Les auteurs font le pari qu'ils relèveront le défi. Leur constat est sans complaisance, cynique parfois.
« Il est important de noter que les Américains ne se sentent pas concernés par l'existence de régimes oppresseurs, ce qui explique qu'ils ont si souvent soutenu des dictateurs un peu partout. Leur souci n'est pas de faire le bien du monde extérieur, qui est libre de s'en charger lui-même. Il est simplement de tenir l'Amérique à l'abri de toute menace »





Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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