Que veut vraiment Poutine? - Séminaire RDJ .
Que veut vraiment Poutine? - Séminaire RDJ du 15 mars 2015 Avec : Michel Eltchaninoff, essayiste et rédacteur en chef à Philosophie magazine, auteur de Dans la tête de Vladimir Poutine (Actes Sud) et Alexandre Adler, historien, éditorialiste à Europe 1 et au Huffington Post ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE Les séminaires de la Règle du jeu Tous les dimanches à 11h Au cinéma Saint-Germain 22 rue Guillaume-Apollinaire Paris 6ème Métro : Saint-Germain-des-Prés Informations : redaction@laregledujeu.org ? 01 45 44 98 74 laregledujeu.org
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Un demi-siècle a passé depuis l'élection de Jean XXIII que les catholiques pourront désormais prier comme saint Jean XXIII.
Le mot hébreu Kadosh que l'on traduit habituellement par « saintête » renvoie à la capacité qu'à l'homme de s'unifier au-dedans de lui et d'unifier le monde autour de lui, afin de pouvoir s'adresser à Dieu en toute intégrité.
C'est sans doute ainsi que Maria Bauer aurait compris l'honneur ultime que l'Eglise vient de reconnaître à son vieil ami, le délégué apostolique à Istanbul.
Sans doute en aurait-elle souri lorsqu'elle aurait appris la nouvelle à Chaïm Barlas qui, sans doute, aurait pesté que le Vatican se soit montré plus rapide à canoniser son interlocuteur des nuits d'angoisse que Yad Vashem à le proclamer «Juste parmi les Nations ».
Et que leur aurait rétorqué Angelo Roncalli ?
Ces conditionnels ne disent pas tout de la vérité. Cette conversation a certainement lieu, entre eux, dans un monde à la fois autre et même que le nôtre. Ils nous invitent à la partager. Il y est question du silence qui tue une seconde fois l'enfant, la femme, l'homme que l'on assassine, de l'histoire qui reste ouverte et du long chemin qui reste à parcourir pour que l'humanité redevienne une seule famille.
(…) par deux fois lors des vacances d'été, je pus profiter de la compagnie de ma grand-mère qui devait elle-même décéder deux années après le pape.
Elle me raconta à grands traits l'histoire de sa vie où ses relations avec cet homme, qu'elle disait être un envoyé, figuraient en bonne place.
Certes, dès lors qu'il avait accédé à la tiare, elle n'avait plus eu grand accès à lui. Mais il ne faisait aucun doute pour elle que l'amitié nouée dans les heures les plus sombres de la guerre était indéfectible, de part et d'autre.
Dans tout ce qu'il avait engagé au cours de son pondficat, elle ne voyait d’ailleurs que la réalisation fidèle des convictions les plus intimes qu'elle lui avait toujours connues.
« Oui, me répétait Maria Bauer, ma grand-mère, entre Jean XXIII et nous, les juifs, il y va vraiment d'une affaire de famille. »
Pour cela, [Staline] fait concocter par ses services idéologiques une théorie de la stratégie mondiale dite de la « troisième période révolutionnaire », où il annonce, coup de chance, le début d’une nouvelle tempête révolutionnaire pour 1929.
Or, celle-ci va bien avoir lieu, à Wall Street, mais sans que cette
analyse soit liée à la moindre lucidité économique des théoriciens du Komintern. Ce faisant, il entraîne tous les partis communistes d’Occident dans un affrontement total et sans répit contre la social-démocratie, notamment allemande, désormais qualifiée de « social-fascisme », pour mieux rompre les ponts avec la stratégie léniniste du front unique, à un moment où le chômage de masse va affaiblir le réformisme syndical dans la république de Weimar.
Les projections des deux rapports (2020 puis 2025 ndr) concordent sur une croissance économique mondiale soutenue, alimentée par l’essor du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de la Chine, en l’absence de chocs majeurs.

« Nos péchés, disait Agatha Christie, ont de longues ombres. » La mort du communisme, comme celle d’un être humain, se profile de longue date sur un corps sain en apparence. On peut en toute première approximation considérer la crise terminale du mouvement communiste à travers six portes successives, qui ouvrent sur une décomposition finale qui, pas plus que la phase ascendante, ne nous livre un résultat homogène.
Pendant vingt ans, en effet, le marxisme s’effondre comme projet intellectuel, malgré des efforts sérieux pour le sauver du naufrage du stalinisme. Pendant l’automne 1956, le peuple polonais allié à son intelligentsia de gauche et à la fraction nationaliste du parti communiste impose à Moscou un repli stratégique sans précédent ; le peuple hongrois dans la même configuration s’efforce lui aussi, sous la pression de communistes réformateurs, Imre Nagy, le philosophe György Lukács ou le colonel Maleter, de reconquérir son indépendance et d’instaurer une sorte de démocratie des soviets, plus ou moins inspirée de l’autogestion yougoslave de Tito. La révolte hongroise est écrasée militairement, mais Khrouchtchev se laissera convaincre par l’ambassadeur Andropov de permettre à Budapest l’instauration d’un pouvoir réformateur qui recherchera l’apaisement, celui de János Kádár, associé presque jusqu’au bout à Nagy qui, lui, sera pendu en 1959 sur l’insistance des dirigeants chinois.
Ces événements donnent le coup d’envoi au mouvement des « intellectuels communistes » (.)
Daech poursuit le même raisonnement que Ben Laden avant le 11 septembre 2001 : faire basculer les pays sunnites arabes dans une guerre contre l'Iran, de même que Ben Laden voulait déclencher une guerre globale contre l'Amérique. Pour l'Instant cette stratégie ne fonctionne pas.
Le seul allié qui reste à Daech est la Turquie, et c'est un paradoxe total. La Turquie est, de loin, le pays le plus laic, le plus moderne et le plus proche culturellement de l'Europe par sa civilisation matérielle (...). Erdogan défie la foudre, les meilleures volontés internationales qui lui étaient peu ou prou acquises s'étiolent, le bloc musulman grâce auquel il a encore une fois gagné les élections commence à se craqueler.
Nous avons été confrontés , le 11 septembre 2001 à un phénomène que nous ne connaissions pas encore : la vulnérabilité du territoire américain. Ce thème existe pourtant dans la pensée stratégique et militaire américaine depuis las années 1930. C'est en son nom qu'une poignée de chefs militaires plus lucides que d'autres a attiré l'attention du président Roosevelt sur le fait que le continent américain ne serait bientôt plus un île...

Un livre sur lequel on a beaucoup extrapolé en disant que la C.I.A. avait prédit le coronavirus... Je vous douche tout de suite c'est un scénario possible évoqué rapidement page 240 sur lequel ils ne s'appesantissent pas vraiment évoquant la possibilité d'une pandémie venant de Chine... en même temps quand on réfléchit au fonctionnement des épidémies c'est presque inévitable que ce soit la Chine l'origine: il faut une forte concentration de la population, vivant littéralement imbriquée avec ses élevages pour permettre la mutation des virus et bactéries et de nombreux contacts commerciaux ou personnels avec l'étrangers pour permettre à l'épidémie de devenir pandémie. ..peu de chance donc qu'une pandémie naisse en Antarctique ou au Sahara.
Pour le reste beaucoup des poncifs habituels sur la crainte du méchant Iran qui veut la bombe atomique. Et la montée bien visible des puissances émergeantes comme l'Inde, la Chine,le Brésil et la Russie. .. rien de vraiment neuf mais si le livre est récent pour nous il semble dater des années 2008/2009 du coup je saisis pas trop l'intérêt de le publier maintenant?
l'irruption de Trump n'a pas de racine culturelle dans le sentiment démocratique américain, ni aucune racine biographique au-delà des préjugés les plus courants dans son milieu; elle est réellement l'irruption du nouveau, et d'un nouveau fort désagréable, au coeur de la République américaine.
"L’existence d’un affrontement qui s’étend aujourd’hui, à divers degrés, à tout le monde musulman, renvoie à ce que nous avons connu à la Renaissance entre une conception religieuse fanatique et une conception orientée vers les Lumières et la tolérance." A Adler