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Critique de Pat0212


Après la lecture de L'aliéniste et de L'ange des ténèbres du même auteur, je suis plutôt déçue de celui-ci, je m'attendais à mieux.

Il s'agit d'une nouvelle aventure de Sherlock Holmes. le célèbre détective reçoit un télégramme codé de son frère Mycroft l'informant qu'un complot contre la reine Victoria se trame en Ecosse. Il part le soir même avec Watson, des agents des services secrets les escortent. le train est d'abord attaqué par des nationalistes écossais, puis Mycroft y monte et informe son frère qu'on soupçonne les services secrets allemands de vouloir déstabiliser l'Angleterre en essayant de tuer la reine.

Sherlock raconte l'histoire de David Rizzio, le secrétaire italien de la reine Marie Stuart, assassiné de nombreux coups de poignard par le mari de la reine et d'autres complices. La légende dit que son fantôme hante toujours la tour ouest du château. Les autres ailes ont été rénovées depuis longtemps, mais pas les appartements privés de la reine Marie. Victoria a décidé de le faire, malheureusement l'architecte et le contremaître chargés du chantier ont été assassinés, apparemment comme David Rizzio. Tout le monde accuse le fantôme du secrétaire italien. Holmes et Watson enquêtent au château, la piste allemande est vite écartée et le détective privilégie celle du fantôme, évidemment moins surnaturel qu'il n'en a l'air.

Il y a très longtemps que je n'ai pas lu de roman de Conan Doyle, donc je ne me souviens plus si le Sherlock de Carr est conforme au modèle ou non. Il est en tout cas très caricatural, quant à Watson c'est juste un idiot qui sert de faire-valoir à son illustre ami. de plus l'intrigue peine à démarrer, il ne se passe pas grand chose avant la page 100, ce qui fait vraiment tard pour un petit roman de 270 pages. Les dialogues entre les frères Holmes et Watson sont écrit dans un style très alambiqué et pas naturel du tout, un verbiage insupportable. Pour ce qui concerne le fantôme, même si on ne sait pas tout de suite de qui il s'agit, on comprend très vite le ressort de l'intrigue, qui n'a rien de surprenant. La partie la plus intéressante du est celle qui concerne Marie Stuart et son contexte. Caleb Carr est historien et sait vraiment restituer le cadre de façon passionnante.

Je suis consciente que ma critique est sévère, mais je sais que l'auteur peut faire beaucoup beaucoup mieux, comme il l'a démontré dans ses deux précédents romans. La postface explique qu'il s'agissait à l'origine d'un corpus de nouvelles racontant de nouvelles aventures de Sherlock en lien avec le surnaturel et que Holmes est l'équivalent du docteur Kreizler. Mais cet ajout ne sauve pas ce petit roman, car ses personnages sont aussi vides et caricaturaux que ceux de L'aliéniste et L'ange des ténèbres sont plein de vie et convaincants.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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