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Citations sur Paroles empoisonnées (64)

Les adultes, par nature, savaient ce qu’ils faisaient, et nous montraient à nous, les enfants, ce qui était bien et ce qui était mal. Il m’a dit que c’était une preuve de son amour pour moi, un jeu à nous, un moment que seuls lui et moi partagions en secret. C’était notre secret et je ne pouvais en parler à personne. Parfois, je n’aimais pas ce qu’il me faisait et alors je fermais les yeux et je pensais à autre chose. Je pensais que j’étais en train de jouer avec Eva ou que j’étais en train de rêver. Et puis à l’école, on nous a parlé de sexe, et les garçons ont commencé à raconter des blagues et les copines m’ont fait des confidences, et les magazines et les et les photos ont circulé. C’est à cette époque-là que j’ai commencé à comprendre que ce n’était pas bien, que j’ai commencé à me sentir mal et à l’esquiver quand il m’approchait.
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Sans enfants, sans parents, sans responsabilités. Elle joue à la jeune mariée amoureuse, à celle qui a une bande de copains, à la tante sympa, à l’étudiante malicieuse, à l’aventurière de l’été. Et ça lui va bien. C’est pourquoi elle ne mesure pas ses mots. Elle rate parfois des occasions de se taire et lâche des paroles empoisonnées dont le venin court dans les veines et arrive jusqu’au cœur, et finit par tuer, telle une tumeur maligne.
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Tu dois te regarder dans le miroir, tu dois avoir ta propre vie. Pense à quelque chose qui te ferait plaisir, un voyage avec les jumeaux, une pièce de théâtre, je ne sais pas, quelque chose qui te motive. Quand Elisabeth pénètre dans le territoire des consignes et des conseils de manuel de bien-être, elle cherche une excuse pour raccrocher et s’épargner le rififi. Elisabeth est ainsi, simple et cartésienne, elle se dit pour l’excuser, elle croit que les formules pour vivre sont infaillibles et que tout s’arrange avec des projets professionnels, des voyages exotiques et des dîners. Elle lui pardonne parce qu’elle est jeune, naïve et innocente, et qu’en réalité, même si elle croit le contraire, elle ne connaît la vie qu’à moitié. Elle n’a même pas vécu la maladie au chevet de sa mère.
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Comment donner un sens à ce qui n’en a pas. Comment surmonter la frustration de tous les dossiers non résolus. Et il s’arrête sur le point numéro trois. C’est ce qui lui fait le plus mal. C’est pour cette raison qu’il n’est pas préparé à partir en retraite, parce qu’il n’a pas encore terminé son travail. Ça a l’air d’une excuse, mais son travail n’a jamais de fin, il se dit amèrement.
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Pauvre petit. Ne sois pas bête, quand je t’ai rencontré, je suis tombée amoureuse de ton nez, j’ai pensé regardez-moi ce nez, quelle personnalité. Sa femme est comme ça, affectueuse, dévouée, autoritaire. Elle apporte des croquettes1 aux enfants dans une boîte, une excuse comme une autre pour savoir quelles séries ils regardent, combien ils gagnent, quels vêtements ils ont achetés cette saison ou le nom des amis qui les appellent. Mais elle le fait de bon cœur et sait donc toujours quel cadeau leur convient.
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Que ceux qui trinquent à sa santé, en réalité, sourient au nouveau chef et profitent de l’occasion pour se faire connaître et plaisanter avec l’arrivant, parce que plus personne n’en a rien à faire de lui. Ou peut-être qu’il ne veut pas qu’elle vienne parce que en réalité il ne veut pas prendre sa retraite et n’a pas encore digéré que le dîner est en son honneur, parce que sa vie professionnelle prend fin ce soir même.
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Qu’il était un homme marié, qu’il comprenait que je sois tombée amoureuse de lui, mais que ce n’était pas possible, qu’il ne pouvait rien m’offrir, que lui aussi m’aimait, mais que j’étais mineure. À ce moment-là, j’aurais voulu sauter par la fenêtre comme le chat noir et me perdre sur les toits. Et alors, il a posé la main sur ma jambe, aussi malvenue que sa voix et ses paroles, et il a commencé à me caresser, mais moi, je me suis levée d’un bond en tremblant et je me suis mise à pleurer. Je ne pouvais pas m’arrêter de pleurer. Je ressentais une immense frustration. Jesús m’a serrée dans ses bras et a essayé de me consoler, mais moi, je pleurais de plus en plus fort. J’étais désespérée. Et à cet instant est arrivé ce qui pouvait arriver de pire.
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Combien d’hommes comme lui vivent une vie condamnable derrière leur masque de respectabilité ? Elle ouvre le tiroir des couverts et, à tâtons, agrippe un couteau. C’est un couteau de cuisine de bonne taille, de ceux qui servent à découper le poulet. Ça fera l’affaire.
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Elle lui avait bien dit qu’il ne fallait pas mettre une chemise jaune ce soir. En fin de compte, il mourra comme Monsieur1 Molière, vêtu de jaune et sur scène.

Tout le monde le sait, les femmes ont toujours raison.
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Ce n’est pas si difficile d’accepter de prendre le large, il pense. Surtout quand on a fait son devoir et qu’on s’est enlevé une épine du pied ou d’une affaire non résolue. Il demande à Nuria qu’elle lui laisse voir Bárbara, et Nuria acquiesce et soulève la tête de sa fille, marquée par les hématomes, mais paisible. Elle est jeune, jolie, et elle est vivante, il se dit. Et elle, un avenir l’attend, et si elle est forte, elle réussira à se remettre et peut-être à tout oublier.
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