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Citations sur Je suis vivant et vous êtes morts (36)

Il riait parce que ses ennemis ne parvenaient pas à l'atteindre; il ne savait pas qu'ils s'exerçaient à le manquer.
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[Huxley] avançait qu'"être secoué hors des ornières de la perception ordinaire, avoir l'occasion de voir pendant quelques heures intemporelles le monde extérieur et l'intérieur non pas tels qu'ils apparaissent à un animal obsédé par la survie ou à un être humain saturé de mots et d'idées, mais tels qu'ils sont appréhendés, directement et inconditionnellement, par l'Esprit, constitue une expérience d'une valeur inestimable, ce que les théologiens catholiques appellent une grâce gratuite, non nécessaire au salut, mais utile en puissance et qu'il faut accepter avec gratitude si elle se présente".
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Interrogé par un journaliste sur son enfance, Mark Twain lui avait parlé de son frère jumeau, Bill. Bill et lui, bébés, se ressemblaient à tel point que pour les distinguer on leur nouait au poignet des rubans de couleurs différentes. Un jour, on les laissa sans surveillance dans la baignoire et l'un des deux se noya. Les rubans s'étaient dénoués.
"En sorte, concluait Mark Twain, qu'on n'a jamais su qui était mort, Bill ou moi".
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Philip K. Dick pensait être un pauvre bougre d'écrivain d'écrivain prolétaire, condamné pour gagner mal sa vie à taper le plus vite possible des histoires pour adolescents qui le détournaient de l’oeuvre littéraire sur laquelle il comptait pour laisser son empreinte dans les sables du temps.
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Bien qu'il n'en eut jamais repris après sa seule et affreuse expérience, il posait au vétéran de l'acide et soutenait comme Timothy Leary que "poursuivre une vie religieuse au XXe siècle sans LSD revient à étudier l'astronomie à l’œil nu"
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Au temps de ses débuts littéraires, il avait aimé ce conte d'un de ses confrères, le malicieux Fredric Brown ; les savants du monde entier collaborent à la construction d'un gigantesque ordinateur ou ils enfournent toutes les données composant le savoir humain avec un programme capable de les connecter. Vient le moment solennel ou l'on fait tourner la machine. En tremblotant un peu on pianote sur son clavier la première question : "Dieu existe-t-il ?" La réponse ne se fait pas attendre : "Maintenant, oui"
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Vous savez, demanda-t-il, ce que disait John Collier ? L'univers, c'est un type en train de verser de la bière dans un verre. Cela fait beaucoup de mousse, et notre monde à nous n'est qu'une bulle au milieu de cette mousse. Il arrive que certains, dans leurs bulles, entrevoient le visage du type qui vers la bière et pour ceux-là rien ne sera plus jamais comme avant.
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Ce qu'il faut, dans la vie, répétait Dick, c'est savoir réparer sa voiture. Pas n'importe quelle voiture, pas les voitures en général car rien n'existe que des choses particulières, et celles qui se trouvent sur notre chemin devraient largement suffire à nous occuper. Tout le reste est dangereux. On commence par noter des répétitions saugrenues, imaginer des connexions rigolotes, et on se retrouve à croire qu'un dessein global régit tout, à vouloir le percer, bref on est devenu paranoïaque.

p 401
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Une magie puissamment romanesque s'attache au temps écoulé sans témoin. Et je vois une inégalité profonde, peu soulignée entre ceux qui ont accès à ce luxe, de pouvoir, s'ils le veulent, ne croiser pendant une semaine ou six mois que des regards étrangers, autant dire le regard de personne, et ceux que les contraintes de leur vie ligotent en permanence sous les yeux de leurs familiers.

Glenn Gould disait qu'il existe pour chacun un ratio optimal, que souvent il ignore, entre le temps passé seul et dans la compagnie de ses semblables. À lui il fallait des journées entières pour se purifier d'une heure en société. dick, au contraire, avait une peur affreuse de l'esseulement. Son idéal était de pouvoir quand bon lui semblait s'enfermer dans une pièce pour travailler, mais que dans la pièce voisine une femme veille et l'attende.

p 260
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Il paraît qu'on ne reconnaît jamais sa propre voix quand on l'entend enregistrée pour la première fois, le même phénomène doit se produire quand on se voit filmé. On se prenait pour un grand gros barbu et on voit un chétif binoclard. Non, il se reconnaîtrait forcément, aux vêtements ou tout simplement par élimination. Si "ça" habite ici et que ce n'est ni Donna, ni Luke, ni Barris, ni un chien, ni un chat, c'est forcément moi.
En principe.

p 245
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