Le pensionnat de Mlle Géraldine, tome 1 : Etiquette & espionnage

"Il est assez vrai, avait dit Mlle Géraldine en indiquant son propre décolleté haletant, qu'une dame accorde beaucoup trop d'attention à l'état, à la condition et au caractère sacré de ses propres atouts."

"Personne n'avait envie d'aller nulle part jusqu'à ce que Monique le fasse. Et Monique n'allait pas participer à une fête tant qu'elle n'avait pas vraiment commencé. Rien n'est pire que d'être disponible trop tôt pour un bal !"

"_Tu t'intéresses vraiment aux vêtements et à la mode, n'est-ce pas, Dimity ? finit par demander Sophronia.
_Beaucoup. Même Lady Linette dit que c'est un moyen de manipulation. On peut diriger ce que les gens pensent de nous rien qu'en portant les bons gants, sans parler des bijoux."

"Sophronia était d'humeur belliqueuse.
_On ne peut pas leur reprocher leur position sociale !
_Bien sûr que si, répliqua Monique avec assurance.
_Oh, voyons, les pauvres soutiers ont seulement besoin d'un peu de réforme sociale et d'aide charitable pour leur garde-robe, dit Dimity, avec loyauté et en pensant sans le moindre doute soutenir la position progressiste inusitée de Sophronia."

"_Nous n'avons pas d'êtres surnaturels ici. C'est vraiment un manque de la part de la direction, à mon avis. Toute école de bonne réputation devrait avoir au moins un professeur vampire. Eton en a trois. Vous autres n'êtes que des filles et vous avez un vampire et un loup-garou. C'est sacrément injuste, vraiment."

"Choisir un couteau, c'est comme choisir une paire de gants de qualité : l'apparence compte, mais c'est la façon dont il a été assemblé qui explique la plus grande partie de sa fonction et de sa durabilité."

"_Très bien, mademoiselle Temminnick. Parlez-moi un peu de vous. Avez-vous reçu une bonne éducation ?
Sophronia réfléchit sérieusement à la question.
_Je ne crois pas.
_Excellent. L'ignorance est très sous-évaluée chez une élève."

"Elle était parfaitement consciente qu'il était tout à fait indécent qu'une jeune dame de quatorze ans conduise une calèche, mais il arrive parfois que les circonstances exigent des mesures extrêmes."

Sophronia se serait bien défendue, mails il y avait quelque chose dans la manière dont Monique racontait l'histoire qui allait plus loin qu'une affaire d'ego.
- Elle cache quelque chose. Elle l'a fait tout du long - et pas seulement sa véritable identité.
- Un cerveau ? suggéra Dimity.

- Ne vous laissez pas avoir, dit Monique avec un sourire sans amabilité. C'est la seule partie agréable. Les rochers vont surgir de terre comme des os brisés bien assez tôt, et le brouillard monte si vite qu'on ne peut pas voir où on va ni d'où on vient.
Sophronia ne fut pas impressionnée.
- Vous croyez que vous pouvez me faire peur avec des discours lugubres ? Sachez que j'ai des sœurs aînées.