C'est le week-end, l'heure est à la détente et au lâcher prise. J'ai donc choisi de clore ma semaine avec la lecture (oui, oui, j'ai bien écrit : lecture) de
Alice au pays des merveilles, de
Lewis Carroll.
De ce conte extravagant dont le « nonsense » est manié avec adresse, je connaissais surtout le classique de Disney de 1951 et la version de
Tim Burton de 2010. Je savais aussi que le personnage principal était inspiré d'Alice Liddell, que l'auteur avait pris en affection.
J'ai toujours eu une relation particulière avec cette histoire : si enfant, elle me paraissait folle et étrange, je l'ai dénigrée à l'adolescence, la jugeant ridicule et incompréhensible... pour la trouver brillante et époustouflante aujourd'hui.
Si ce conte ne fera jamais partie de mes préférés (certaines choses ne changent pas), je dois saluer cette ode à l'enfant qui grandit, développe son esprit critique et s'affirme après être tombé dans le terrier du lapin blanc. Alice est le seul être sensé de cette histoire loufoque où les adultes ont réellement pété un câble, ne s'entendent sur rien et donnent une piètre image de l'autorité. Naïve, timide, ne sachant pas exactement qui elle est et mal à l'aise à cause de ses nombreuses transformations au début du récit, Alice grandit sous nos yeux en parvenant à maîtriser ses changements de taille, en faisant preuve de bon sens face aux adultes et en s'affirmant devant la reine.
J'ai refermé le livre en réalisant que le Temps est décidément bien malin, que son timing est parfait et qu'il sait mieux que nous quand faire sonner son réveil. Il me fallait simplement attendre de grandir et de devenir une adulte qui a conservé son âme d'enfant pour comprendre ce bijou qu'est
Alice au pays des merveilles.