Les autodafeurs, tome 2 : Ma soeur est une artiste de guerre

"Le but des Autodafeurs est d'imposer à l'humanité une unique façon de penser, c'est-à-dire de NOUS imposer LEUR façon de penser; comme l'a très bien résumé un de nos prédécesseurs, 'Celui qui a le contrôle du passé contrôle le futur. Celui qui a le contrôle du présent contrôle le passé.', et quoi de mieux que de contrôler les livres pour contrôler le passé?" (p.27)
"Sara fredonne souvent, parce qu'elle est presque tout le temps heureuse. Même que parfois, rien que de l'écouter moi aussi ça me donne une idée de ce que c'est que 'd'être heureux' : c'est se sentir plus léger alors que tu ne pèses pas moins lourd. "(p.59)
"Alors je me suis mise à compter, sauf qu'au lieu de compter des choses j'ai compté tous les sourires de Sara [...] les sourires-pardons qu'elle lançait aux idiots qui se moquaient d'elle, les sourires-baisers qu'elle offrait à ceux qu'elle aimait à longueur de journée, les sourires-poèmes dont elle parsemait ses gazouillis, ses sourires désolés quand elle ne comprenait pas, les sourires-soleil qu'elle pose sur chaque minute de sa vie, ses sourires-papillons qui vous chatouillent à l'intérieur, ses sourires-bonbons qui vous sucrent l'existence..."(p.256-57)

-On en a déjà parlé, Auguste, le but des Autodafeurs est d'imposer à l'humanité une unique façon de penser, c'est-à-dire de NOUS imposer LEUR façon de penser ; comme l'a très bien résumé un de nos prédeçesseurs, "Celui qui a le contrôle du passé contrôle le futur. Celui qui a le contrôle du présent contrôle le passé" *, et quoi de mieux que de contrôler les livres pour contrôler le passé?
* La citation est tirée de 1984, le roman de George Orwell.

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- Fucking bastards de Français ! Toujours là pour foutre le bordel et refuser de courber l'échine ! Comme si ça ne leur avaient pas suffi de nous faire chier en finançant Lafayette ou en diffusant leur "Encyclopédie" et leurs idée de merde dans le monde entier ! Mais non ! Et vas-y que je fais la Révolution, que j'impose la Laïcité et que je déclare les Hommes Libres et Égaux.

Gesticulant comme un animateur de one-man-show, Murphy, la bave aux lèvres, hurlait si fort que ces cris hystériques arrivaient à transpercer la paroi capitonnée de la porte de son bureau...

Après un tome 1 que l'on a pas envie de finir, Marine Carteron réussi son tome 2 avec brio ! Vivement le 3è épisode des aventures de nos 2 héros si attachants !

(Auguste parlant des bulletins scolaires)
Imaginez la gueule du truc si les profs étaient plus honnêtes et nous balançaient des réflexions du genre :
Médical : "Doit envisager d'urgence la greffe d'un cerveau."
Admiratif : "A élevé la paresse au rang d'art. Bravo."
Curieux : "Avec vous, la connerie devient conceptuelle... Avez-vous breveté le procédé ?"
Soulagé : "La seule bonne nouvelle de ce trimestre... c'est que c'est le dernier." [...]
Ce serait tout de même plus fin, non ?

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- Même en 40 quand on pensait les avoir matés il a fallu que cet idiot de Générale de Gaulle dise "NON" au nom de la "France Libre", comme il disait ! Libre mon cul !!! Je déteste ce peuple d'emmerdeurs, toujours à se révolter, à râler, à s'indigner. Même quand on pense les tenir, il y en a toujours au moins UN qui continue à réfléchir et qui arrive à secouer les autres ; c'est eux qu'ils fallait éliminer pendant la guerre, ces PUTAINS DE BORDEL DE FRANÇAIS DE MERDE !!!
Conclut Murphy en abattant son poing sur le panneau de verre de son bureau.
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- Parce qu'"aimer bien" et "être amoureux" ce n'est pas pareil ? me demanda ma sœur avec l'air intéressé du gosse de quatre ans qui arrache les ailes d'une mouche pour savoir si elle peut encore voler.
Il fallait que je sois plus précis.
- Pas vraiment, disons qu'être amoureux je pense que c'est ne plus pouvoir vivre sans l'autre personne, alors qu'Isabelle je l'aime comme, disons... comme j'aime la mousse au chocolat : quand j'en vois au self, j'en ai très envie, mais s'il n'y en a pas je n'y pense pas...

Bref, pour citer Jean-Claude Van Damme, le grand philosophe belge des arts martiaux: j'étais aware.

Quand j'ai regardé le dessin il était tout flou et des gouttes tombaient dessus, mais les muscles de mon visage ont recommencé malgré moi à faire le truc étrange qui déclenchait des drôles de sensations. C'est là que j'ai su ce que Sara avait de plus que les autres : elle savait créer le bonheur autour d'elle et ça, c'est un talent inestimable.