La folie des papillons

Paris, années 1920. Léontine, Emma et Alice sont trois jeunes femmes inséparables, aux destins pourtant bien opposés : l'une est apprentie journaliste, devant signer d'un nom de plume masculin pour subvenir chichement à ses besoins, rêvant de suffragettes françaises ; l'autre est mariée à un riche homme d'affaires, qui ne la voit, et ne la veut, que comme une potiche ; la troisième est couturière, mais passe ses soirées à courir les lieux où danser, dans une totalité liberté.

Ce qui les a réunies, d'une certaine façon, c'est la Guerre, celle qui leur a permis de connaître une certaine forme d'émancipation et qui n'a rendu que plus difficile le retour des hommes au pays à l'armistice. Et c'est cette émancipation qui a aussi donné des ailes à un gang de voleuses, les Papillons, qui volent les riches parisiens, exclusivement eux. Les trois, forcément, vont s'intéresser à ce gang, sans savoir à quel point les aventures en découlant vont les changer...

Avec une telle intrigue, enfin telle que semblait nous la présenter la quatrième de couverture, j'ai été intriguée, assez rapidement, par ce roman. Mais j'ai vite déchanté, mon enthousiasme retombant comme un soufflé dès les premiers chapitres, non seulement parce que les personnages, tout comme l'intrigue, sont vraiment trop cousus de fil blanc, mais aussi parce que l'ensemble est très brouillon, pas forcément quant à l'écriture, mais plutôt quant à la narration, qui souffre d'un manque de rythme et d'une vraie cohérence. L'enquête sur les Papillons se noie au milieu des histoires personnelles de nos trois héroïnes, jusqu'à ce que le lien entre l'ensemble se fasse de manière un peu trop artificielle, et peu crédible. Je me suis donc vraiment ennuyée pendant ma lecture, bien que la plume se lise, paradoxalement, facilement.

Je remercie les éditions ScriNeo et NetGalley de la découverte, même si je n'ai pas spécialement été convaincue par ce roman.

Sur le papier, l'idée était excellente. Placer un texte féministe, sororal, dans le Paris des années 1920, en pleine reconstruction sociale après la guerre qui a laissé les femmes livrées à elles-mêmes et leur a rendu des hommes traumatisés et aigris ? Mettre en scène un mystérieux groupe de voleuses justicières ? J'ai signé en toute confiance.
Et je suis assez déçue… L'intrigue est cousue de fil blanc et en même temps… assez décousue. Les personnages sont survolés et caricaturaux et j'ai trouvé le style moyen, très scolaire quand il n'est pas juste maladroit. Enfin je m'attendais à quelque chose de plus flamboyant, de plus percutant, avec une vraie atmosphère et des messages délivrés avec force et brio, mais je trouve que tout ça manque de conviction et d'approfondissement. S'agissant d'un roman destiné à la jeunesse, je trouve même certaines façons de délivrer le propos un peu problématiques, du moins pas assez clairement dénonciatrices. Un passage en particulier, très dur et que même moi j'ai trouvé particulièrement choquant, du haut de mes 38 ans, m'a semblé très peu suivi des conséquences qui conviennent, ou a minima d'une indignation au juste niveau, et je trouve ça très maladroit, pour ne pas dire un peu dangereux. Enfin j'avoue que j'ai du mal à envisager de quelle façon ce passage va être pris et compris par le jeune lectorat, je suis peut-être trop alarmiste et trop réactive sur les sujets féministes de manière générale mais je ne pense pas que je serai la seule à grimacer sur la façon dont ce texte porte ses messages.
En tout cas, si ce roman n'est pas dénué de qualités, je trouve qu'il souffre de trop de défauts pour en faire une réelle bonne lecture à mes yeux, et plus spécifiquement une bonne lecture féministe. L'idée est là, mais le fond et la forme, qui manquent de finesse et de maturité, la desservent, à mon goût.

Un livre intéressant et nécessaire.
Oui, je sais, la formule est un peu courte, et j'aimerai vous dire que ce roman parle d'une chose qui est totalement passé, à savoir la difficulté, quand on est une femme, de se faire une place dans une société régie par et pour les hommes. Or, ce n'est pas passé, ce n'est pas terminé, les femmes doivent encore se battre pour pouvoir faire ce qu'elles veulent, pour ne plus être réifiées aussi par leur conjoint. L'on peut cependant, en lisant ce roman, mesurer le chemin parcouru, et se dire aussi qu'un retour en arrière est malheureusement toujours possible.

Nous suivons trois héroïnes, Léontine, Alice et Emma. La première veut être journaliste, si ce n'est que les hommes, qui se sont arrogés le droit de protéger les femmes, pensent que des mains de femmes ne sont pas faites pour taper à la machine – alors ne parlons même pas du sérieux qu'ils peuvent accorder à leurs articles. Léontine est donc obligée de signer « Léon », en attendant mieux, en espérant enfin s'imposer, et pas seulement pour écrire des articles de mode (si l'on cherche encore actuellement, le désir de cantonner les femmes à des domaines féminins est encore très fort). Alice est couturière, elle prend soin de sa mère qui ne s'est pas remise du choc de la première guerre mondiale. le travail est dur, tout ce travail invisible effectué par les petites mains, et dont personne ou presque n'est conscient (ma grand-mère était couturière, ma grand-tante, dentellière). Pour Emma, la vie semble facile : elle a épousé l'homme qu'elle aimait, elle est amatrice d'art, elle n'a aucun souci financier, mais elle est totalement sous la coupe de son mari, qui exige de tout savoir de ce qu'elle fait de ses journées, qui lui impose de ne plus fréquenter ses amies, qui veut absolument qu'elle reste à la maison.
Ce qui changera tout ? Des rencontres, avec d'autres femmes, qui veulent que la place des femmes évolue, qui voit qu'elles ne sont pas les seules, elles, françaises, à se battre, pour réparer les injustices qu'elles ont subi, pour faire avancer leurs droits. Ce n'est pas simple. Et la lecture de ce livre n'est pas simple non plus, parce que certaines scènes sont très dures, parce que l'on sait qu'un dénouement heureux, totalement heureux est quasiment impossible. L'intrigue montre aussi comment certains hommes peuvent véritablement soutenir le combat des femmes, soutenir les femmes, sans empiéter sur leurs revendications, sans se substituer à elle dans leurs luttes.
Vous l'aurez compris, ce n'est pas un livre léger, c'est un livre qui interroge, mais qui montre aussi à quel point les femmes peuvent faire avancer la société – la sororité n'est pas un vain mot.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..

Léontine, Alice et Emma sont trois amies qui cherchent à exister en tant que femmes dans le Paris de 1922. La première est journaliste, mais pour vendre ses piges, doit utiliser un prénom masculin. La seconde est modiste, peu reconnue, et s'occupe de sa mère malade. Enfin, la troisième est femme au foyer, contrainte de dédier a vie à son mari, devenu jaloux, agressif, violent, depuis son retour de la Grande Guerre. Cependant qu'une bande de cambrioleurs/vengeurs, dénommés les Papillons Noirs, sévit à travers la capitale, ne s'attaquant qu'à des hommes, notoirement misogynes…
Classé YA, je me doutais bien que je n'étais pas forcément la cible de ce roman. de manière globale, c'est bien écrit, les trois héroïnes sont bien construites, attachantes, intéressantes.
L'organisation du roman, qui suit tour à tour les trois jeunes femmes, donne également un rythme sympa au récit, et l'intrigue permet également une bonne première approche des mouvements féministes du début du XXème siècle pour les ados. Néanmoins, pour des lecteurs plus aguerris, plus au fait de l'Histoire, le thème est traité d'une manière plutôt superficielle. Certains éléments, amorcés, auraient mérité d'être davantage développés, pour donner plus d'étoffe au roman. Une bonne idée générale donc, mais un roman qui me laisse sur ma faim.
Nb : j'ai trouvé la couverture vraiment très jolie.
Je remercie donc Scrineo et Babelio pour cette lecture.

Je tiens à remercier Babelio et Scrineo pour l'envoi de ce sp !

J'avais très hâte de le découvrir, autant pour la couverture que pour le résumé très tentant. Trois amies de 19, 20 et 25 ans, durant les années folles, en 1922-1923, à Paris. Elles sont couturière, journaliste et jeune mariée amatrice d'art. Trois jeunes filles qui vont se battre pour leurs droits et leurs libertés.

Déjà, la couverture est juste sublime, tirée de l'art déco des années 20', avec pleins de petits éléments de l'histoire : la tour Eiffel, les toits de Paris, des objets d'arts, les trois héroïnes … D'ailleurs, celles-ci n'ont pas de bouches, comme pour signifier qu'elles n'avaient pas le droit de parler !

Et l'histoire, mamamia ! Je l'ai dévoré en une seule journée, tellement l'histoire est addictive et fluide ! (bon, j'avais un trajet de 7h de voiture, ça a aidé 😀)

J'ai adoré découvrir Emma, Alice et Léontine ; leur histoire d'amitié et leurs vies à Paris, il y a pile 100 ans. Elles sont toutes différentes mais l'alchimie entre elles est touchante. de plus, leur lutte pour le droit des femmes est passionnante, c'est fou le combat qu'elles ont fait et qui est encore très actuel ! ça me fout en rage que ça n'ai pas autant bougé en 100 ans néanmoins, de savoir que des femmes se sont battues pour nos droits, il y a 100 ans me donne encore plus envie de continuer de lutter pour nos droits !

Malgré tout, ce récit est léger sur les sujets abordés, les personnages sont survolés. La Folie des Papillons est un roman jeunesse, pour les adolescents, ce qui peut justifier ce manque de profondeur ; néanmoins, cela ne m'a absolument pas gâché le plaisir de découvrir ce livre. Il y a une scène de viol, avec un TW au début du roman mais qui est trop vite survolé, sans vraiment de retour dans la suite du récit, surtout au vu de la violence de l'événement …

Dans l'ensemble, une très bonne lecture féministe et une excellente entrée en la matière pour les adolescent.e.s 🥰

Lien : https://mathildelitteraire.b..

Que voilà un roman féministe qui devrait trouver sa place dans tous les CDI de collège ! Nous y suivons 3 amies dans ce Paris où un gang de "Papillons noirs" sévit, pour obliger les politiques à reconnaitre la place des femmes dans la société, et leur accorder le droit de vote. Chacune à leur façon, les 3 amies vont participer à faire avancer les mentalités.
Un régal que ce roman !

Drôle de cocktail : roman jeunesse, historique ET féministe.

Cocktail réussi, je trouve : les personnages sont cohérents et attachants. Léontine, la pigiste qui ne vend ses articles que quand elle les signe... Léon ! Emma, femme mariée malheureuse et maltraitée qui devra trouver le chemin de son émancipation, Alice, qui s'occupe de sa maman bien diminuée et des soucis de sa voisine, Ivna, dont la petite fille a disparu...

Au gré des jours qui passent et des rencontres, les destins des trois amies se cristallisent et convergent, sans qu'elles s'en rendent compte tout d'abord, vers le même point : leur destin.

Par rapport à l'intrigue, elle n'est pas évidente au premier abord : au début, on voit les filles évoluer dans leurs univers respectifs et se rejoindre, on suit leur quotidien. Tout se met en place de manière fluide, pas vraiment de grand "bang", en fait, mais ça passe.

Un bémol : le vécu d'Emma peut peut-être passer difficilement auprès de la tranche d'âge visée - je ne sais pas, ça me semble un peu trop violent par rapport au reste.

Le personnage que j'ai préféré, c'est Alice. Et j'ai trouvé l'immersion dans ce Paris de 1922/1923 très réussie.

La folie des papillons est avant tout une histoire de femmes. de femmes pour les femmes. de femmes qui militent pour nos droits à une époque où elles ne sont pas reconnues.

J'ai beaucoup aimé ce thème fort pendant cette entre-deux-guerres.

Néanmoins, ce roman est à destination des adolescents. Je dois reconnaître que j'ai été choquée par une cette de viol qui passe comme inaperçu. Je trouve cela triste de faire comme si c'était un acte anodin.

La couverture est incroyable.

Je dois avouer que malgré un thème fort, il est survolé.

J'ai passé un bon moment avec Alice, Emma et Léontine, dans le Paris des années folles !
L'amitié entre ces 3 femmes que tout (ou presque) oppose m'a beaucoup intriguée : comment se sont-elles rencontrées? Qu'est-ce qui les lie ?.. J'aurais aimé en découvrir davantage sur la façon dont leur trinôme s'est créé.
Car au delà de cette amitié, il ressort de ce livre un profond désir de liberté, d'égalité et de justice. Cette montée du féminisme et les situations qui amènent ces femmes à se révolter ont beaucoup fait écho. Car beaucoup de ces situations sont malheureusement encore d'actualité.
On pourrait reprocher à ce premier roman d'être parfois un peu brouillon ou éparpillé, de ne pas approfondir certains points du récit. Personnellement cela ne m'a pas dérangée, j'ai trouvé cette lecture agréable, fluide et rythmée.
Enfin je terminerai sur un dernier point : la couverture est vraiment magnifique !! Elle représente parfaitement l'histoire.

Ce livre met en scène un trio de femmes dans les années 20. Alors que pendant la première guerre mondiale, elles avaient pu travailler et s'exprimer, les voilà revenues à leurs conditions d'avant guerre. Mais que nenni! Désormais, les femmes réclament, l'égalité, le droit de vote et plus de libertés! A travers les aventures de nos héroïnes, le lecteur découvre la vie des femmes dans les années 20.
L'histoire est prenante et bien menée. Les rebondissements vont bon train et je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer. J'ai adoré cette plongée dans cette période d'après guerre. L'ambiance est vraiment particulière, envoûtante et contribue grandement au charme de ce roman.
Les trois personnages féminins que nous suivons sont fortes et déterminées. Chacune a son caractère, chacune traverse des embûches mais leur détermination pousse à l'admiration. J'ai également beaucoup apprécié l'évolution des personnages ainsi que leur réflexion autour de ce combat pour l'égalité des sexes.
L'écriture est agréable. le style est simple mais accrocheur. Il donne au livre cette atmosphère si particulière qui nous transporte dans une autre époque.
J'ai donc adoré cette lecture que je ne peux que vous conseillez.
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