Quand la vie s'en mêle de
Lucie Castel est le troisième roman que j'ai eu la chance de lire dans le cadre de la masse critique Babelio x Kobo Originals, je remercie donc Babelio ainsi que Kobo de m'avoir permis de le découvrir.
Dans ce livre, on suit l'histoire d'Adèle, 25 ans, qui vient de passer les dernières années à s'occuper de Mahaut, sa grand-mère malade, qui était sa seule famille. Au décès de cette dernière, Adèle se retrouve livrée à elle-même, et encore plus lorsque son petit ami rompt avec elle le jour des funérailles. Sans diplôme, et sans expérience réelle de la vie d'adulte, Adèle reçoit une lettre posthume de sa grand-mère lui intimant de commencer à vivre sa vie, ainsi qu'une pochette remplie des rêves inassouvis de cette dernière. Adèle décide alors de respecter la dernière volonté de sa grand-mère, et part à la rencontre de Lucien, premier et grand amour de Mahaut, qu'elle n'aura jamais eu l'occasion de revoir avant de mourir. Adèle découvre un homme acariâtre qui vit à l'écart de la société depuis bien longtemps. Mais, loin de se laisser décourager par son abord un peu rude, elle tient bon. Aussi, lorsque Lucien lui propose de loger chez lui le temps de son séjour à Luserne, elle accepte, loin de se douter de l'impact qu'aura cette décision sur la suite de sa vie !
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça n'a pas très bien commencé entre ce roman et moi. ^^ Je n'ai pas du tout accroché à la plume de l'autrice sur les premiers chapitres (je trouvais les dialogues peu naturels et peu réalistes, avec parfois trop d'incises à mon goût, et je trouvais que les descriptions et comparaisons étaient légèrement too much.) Pourtant, l'histoire a fini par me saisir et au fil des pages, la plume m'a semblé s'améliorer (ou du moins les détails qui m'avaient dérangée au début étaient beaucoup moins présents), rendant ma lecture beaucoup plus agréable et me permettant d'apprécier pleinement cette belle histoire.
L'un des points fort de ce roman, c'est la manière avec laquelle il parvient à recréer l'ambiance petit village, où tout le monde se connaît et où tout se sait très rapidement. On se représente également bien le village, l'église, le cimetière, les différentes boutiques des amis d'Adèle... C'est vraiment très facile de s'y projeter.
J'ai également beaucoup aimé les personnages, que ce soit Adèle, qui est une héroïne intéressante et plaisante à suivre, Lucien, ou encore les nouveaux amis d'Adèle, qui ont chacun leur particularité. Tous sont attachants et ont des personnalités intéressantes. La seule remarque que j'aurais peut-être à faire les concernant, c'est que j'avais parfois l'impression que c'était un groupe de trentenaires plutôt que de gens dans la vingtaine. Je ne sais pas exactement pourquoi, peut-être que c'était leur façon de parler ou leurs réactions, ou peut-être que c'était à cause de leur maturité, mais je sais que je me suis régulièrement fait la réflexion au fil de ma lecture. Mais ça n'était pas dérangeant pour autant, c'était juste un peu perturbant parfois. ^^
Enfin, concernant l'histoire, elle était différente de ce que j'avais imaginé mais elle m'a beaucoup plu. Je l'ai trouvé plaisante, riche et originale, et même si j'aurais aimé que la relation entre Adèle et Lucien soit davantage creusée, ou tout du moins qu'ils échangent davantage au sujet de Mahaut (puisque je pensais initialement que ce serait le sujet du roman), je n'ai pas été déçue par la tournure qu'ont pris les événements.
Sous des dehors de roman feel good, il arrive tout de même à aborder des sujets plus graves avec justesse et sans pathos, ce que j'ai beaucoup aimé.
Et j'ai également particulièrement aimé l'intrigue un peu "policière" apportée par l'apparition du mystérieux corbeau, à laquelle je ne m'attendais pas, mais qui apporte un réel plus à l'histoire ainsi qu'une dose de suspens.
En conclusion, malgré un début de lecture difficile, ce roman a finalement été une bonne surprise. J'ai passé un bon moment en compagnie d'Adèle et ses amis, et j'ai découvert une histoire feel-good et profonde à la fois.