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Citations sur Jung : L'expérience intérieure (32)

S'expliquant sur ce qu'il appelle la fonction religieuse, et naturellement religieuse de l'âme, Jung tiendra désormais, sans jamais céder dessus, qu'on ne peut "réduire la fonction religieuse à quoi que ce soit d'autre qu'elle-même" (de même que, contre Freud, il affirmera sans ambages qu'il est un art et une écriture que la psychanalyse en tant que telle ne peut pas épuiser parce qu' "on ne peut comprendre l'artiste qu'à partir de son acte créateur, (...) elle jaillit des profondeurs inconscientes qui sont en propre "le domaine des Mères". (...) Ce n'est pas Goethe qui a fait le Faust, mais c'est la composante psychique Faust qui a fait Goethe")
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L'anima ne peut être détachée du Vieux sage : elle y devient une "Vieille Sage" à son tour, et n'est-ce pas, en fin de compte, ce que Jung cherchait de la sorte, et qu'il finira par trouver (pour lui), dans la fréquentation de l'alchimie ?
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(...) "la psychologie de l'acte créateur est à proprement parler une psychologie féminine, car l'oeuvre créatrice jaillit des profondeurs de l'inconscient qui sont en propre le "domaine des mères". Si les dons créateurs dominent au sein d'une personnalité, l'inconscient, en tant que puissance formatrice de vie, en tant qu'insistance suprême d'une destinée, l'emportera sur la volonté consciente, et le conscient souterrain, tel un témoin un peu désemparé des événements." (...)
L'influence de l'anima n'est-elle pas ici manifeste, (...)?
Si on lit la totalité du texte auquel je me réfère ainsi, on a vite constaté que les grands exemples que donne Jung de sa conception, sont respectivement Dante, Goethe et Wagner. Autrement dit, ceux qui se sont efforcés de faire entendre Béatrice, Marguerite, puis Hélène, et enfin Isolde ou Brunehilde. Présence irréfragable de cette anima, de cette représentation du féminin dans l'âme de ces hommes, et témoignage de leur grande féminité intérieure!
N'est-ce pas ainsi qu'il faut scruter, aussi bien l'oeuf cosmique qui s'ouvre, que la barque égyptienne du soleil, ou que l'arbre qui se présente comme un axe du monde et nous fait irrésistiblement penser au texte d'Ibn' Arabi sur l'arbre et les oiseaux?
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(...) : seule l'intéresse le dialogue avec notre "part d'éternité", et là manière dont nous sommes à l'écoute de ce que nous impose notre inconscient.
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...Dieu, l'eau, la Mère et la mort...
Dans une jonction nécessaire où ces thèmes, si l'on peut dire s'appellent les uns les autres, et se reliant de la sorte, composent le paysage d'une âme trempée à mesure dans le feu de l'épreuve...
Et dans la liaison manifeste de la Mère et de Dieu -cette même liaison, justement, que Freud a refusée- d'où pourra surgir plus tard le féminin de Dieu, ou plutôt du divin : le féminin spirituel, et le spirituel féminin, qui seront l'épiphanie de la déité inconnue, cette figure de la Sophia qui s'imposera peu à peu dans toute l'oeuvre de Jung.
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Raison garder, ici, ce n'est pas seulement de ne pas basculer dans le sein de la folie, c'est aussi et d'abord de trouver les raisons, de trouver les lois et les règles de développement psychique (dans le sens de la révélation de la psyché, (...), par quoi toute expérience accouche de son vrai sens.
De son vrai sens : de sa signification, bien sûr, au moins dans la mesure où nous pouvons la saisir, mais aussi de ce but qu'elle se donne à elle-même et qu'elle nous donne si souvent comme un défi à relever.
En un mot, volonté de savoir, de comprendre, d'ordonner, et dans l'immanence des images qui sont celles de l'âme, de lire la transcendance, on peut bien la pointer, on ne peut pas la décrire puisqu'elle nous dépasse de partout.
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S'il y a des destins d'âme, et si l'honneur de l'homme consiste à tenter de comprendre ce qui lui arrive de plus profond, toute l'existence de Jung se sera résumée à regarder tout en face ce qui montait des ténèbres, ce qui réclamait parfois son salut, et à s'en expliquer sans arrêt pour pouvoir l'expliquer.
Nul irrationalisme en ce point.
Mais la volonté au contraire de bâtir une science, fût-ce en en reconnaissant les limites, et de ne jamais abandonner le fil de la raison devant ce qui semble au départ n'en posséder aucune.
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On ne peut, on ne doit pas confondre une expérience intérieure avec une expérience vécue. Ou pour être plus précis, il n'y a pas d'expérience intérieure si elle n'est pas profondément, réellement, véritablement vécue, la réciproque ne s'impose pas toujours : toute expérience vécue n'atteint pas nécessairement à l'expérience intérieure.
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Cette présence du divin, du numineux, du sacré, c'est depuis tout enfant que Jung l'a pressentie. Il sait de plus en plus qu'elle est une marque nécessaire de la vie inconsciente -et comme il s'avance dans l'étude des mythologies et des religions, alors que Freud le missionne pour annexer celles-ci au domaine de l'analyse, c'est-à-dire pour les expliquer par les processus et les dérivations de la libido, il y voit au contraire s'exprimer à nu une vérité de l'inconscient qui permet à l'analyse de s'approfondir d'elle-même et de s'enrichir d'autant plus en se mettant à leur écoute pour comprendre ce qu'elles disent du dynamisme de l'âme.
Renversement des perspectives : cependant que Jung s'aventure ainsi, solitaire, dans ce travail de pionnier, il sent bien que ce qui se trouve au bout, c'est la rupture avec Freud sur un enjeu tellement fort qu'il n'y aura pas de quartier.
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Timor dei initium sapientiae, ou la peur de Dieu, est le début de la sagesse -extrait du Psaume 111 selon la Bible vulgaire :

Principe du savoir : la crainte de Yahvé;
bien avisés tous ceux qui s'y tiennent.

Or, c'est bien là , sibyllin, le fond de l'expérience qui est celle de Jung : la rencontre du sacré est toujours un mystère, et comme l'écrit, on le sait, le philosophe de Marbourg dont il s'est tant inspiré, comme l'écrit Rudolph Otto, ce mystère est d'abord un mysterium tremendum, c'est un mystère terrifiant que l'on ne saurait aborder sans un intime tremblement : il est crainte et frayeur car le destin de l'être s'y joue, c'est-à-dire aussi bien le destin de la raison qu'on risque toujours d'y perdre, et le destin de la vie qu'on y engage sans savoir où en mène la route.
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